Cuzco est il le nombril du monde ?
Cuzco (ou Cusco) était la capitale de l’empire Inca et son nom signifie en quechua nombril du monde.
Il est tout à fait possible de ne pas adhérer à cette idée. En revanche, Cuzco est sans conteste le nombril touristique du Pérou. Nous n’avons pas rencontré un seul péruvien qui ne nous ai pas demandé « Alors vous êtes allés à Cuzco ? Non, pas encore ? mais il faut y aller ! ». Ils semblaient horrifiés à l’idée qu’on puisse ne pas y mettre les pieds.
D’ailleurs il nous a été compliqué de tirer les vers du nez aux péruviens pour connaître d’autres itinéraires possibles que le fameux triangle Lima-Cuzco-Titicaca-Arequipa. Heureusement, à force de persévérance, nous avons quand même trouvé.
Cuzco profiterait-elle des voyageurs ?
A la fois admiré et jalousé, Cuzco attire de nombreuses critiques sur sa gestion touristique. Les opérateurs touristiques du nord reprochent à l’état de tout miser uniquement sur le macchu picchu et la vallée sacrée (car les politiciens y auraient des intérêts financiers… Hmmm conflit d’intérêt quand tu nous tiens). La mise en place du boleto touristico est quant à elle décriée par les touristes. Il en existe plusieurs et ces boletos sont en fait des sésames pour pouvoir visiter un certain nombre de sites à Cuzco même et dans la vallée sacrée.
Le boleto classique coûte 130 soles (environ 32 €) et permet l’entrée dans 16 sites (Les ruines autour de Cuzco et de la vallée sacrée ainsi que des musées de la ville). Jusque là vous me direz si on visite tous les sites ça revient pas si cher. Oui ! Sauf que si vous ne souhaitez en visiter qu’un ou deux, sachez que la plupart n’ont pas d’entrée individuelle. Vous avez le boleto ou vous ne rentrez pas !
Et bien sûr ce sont souvent les sites les plus intéressants qui peuvent se visiter uniquement avec le boleto. Une alternative pour les 4 principaux sites de la vallée sacrée (ollantaytambo, Moray, Chinchero et Pisac) consiste à prendre un boleto partiel de 70 soles mais celui ci n’est valable que deux jours alors il vous faudra visiter les sites à la suite et cela vous empêchera de vous poser quelques jours dans les villages.
Idem pour le boleto religieux qui donne accès aux principales églises.
Bref, le voyageur se retrouve alors à faire des comptes d’apothicaire et des planifications en tout genre pour savoir si cela est rentable ou non pour lui d’acheter le boleto. J’avoue que se poser la question de la rentabilité en voyage ça fait un peu c….
Ceci dit, ces boletos ont aussi l’avantage d’inciter les voyageurs à visiter d’autres sites méconnus qui seraient boudés. Alors à vous de juger !
Cuzco a t’elle été construite par des incas alcooliques ou ingénieux ?
En vous promenant dans la ville et ses petites ruelles, vous ne manquerez pas de remarquer de drôles de murs. Massifs, érigés avec de gros blocs de pierre, ces derniers ont comme particularité… leur irrégularité.
Pourquoi les incas se sont-ils ainsi pris la tête et ont taillé ces pierres avec ces formes si tarabiscotées ? Étaient ils accrocs aux puzzles ? Préféraient-ils la sculpture à la maçonnerie ? Auraient-ils étés sous l’emprise d’une substance hallucinogène ?
Rien de tout cela ! Sachez que cette imbrication complexe permet tout simplement une meilleure stabilité (utile en zone sismique…). Et on ne dira pas le contraire, car même si certains de ces murs ont été rénovés, beaucoup sont encore d’origine.
Ces murs se situent dans les ruelles entre la plaza de Armas et le quartier de San Blas.
A Cuzco, vaut-il mieux manger du museau de vache ou de la soupe de grenouille ?
Si vous arrivez le matin à Cuzco et que votre chambre n’est pas encore prête, on vous enverra sûrement faire un tour au marché de San Pedro histoire de prendre un petit déj. Pas encore réveillé, vous manquerez peut être les quelques curiosités culinaires du coin. Un conseil, donc, gardez l’œil ouvert et les tripes bien accrochées.
Bien que touristique, le marché de San Pedro garde une ambiance bien singulière et typique. C’est le marché par excellence dans lequel le voyageur aime se perdre. Il y a plein de choses bizarres et inconnues, des spécialités culinaires douteuses, des odeurs et des couleurs à vous retourner le bide.
J’ai passé quelques temps dans ce marché et j’y suis retournée plusieurs fois pour boire un jus de fruits, me protéger de la pluie, faire des emplettes et discuter avec Sylvia.
Ce qui m’aura le plus frappé c’est bien sûr le coin boucherie où l’on retrouve la bidoche à l’air libre sur des étals en carrelage. Tous les morceaux des bêtes sont présentes. On dit souvent que tout est bon dans le cochon, il semblerait qu’au Pérou, l’adage soit valable pour toutes les bêtes.
Je me demande encore ce que l’on peut bien préparer comme met succulent avec des cornes de vaches ou leurs museaux. Amateurs d’abats vous serez servis !
De mon côté, ça me donnerait davantage envie de devenir végétarienne.
Dans un coin plus discret du marché, vous trouverez des bassines remplies de grenouilles. Si votre libido est à plat ou si vous avez un quelconque problème de santé, prenez donc une soupe de grenouilles. Je n’ai pas vu mais il paraît que la pauvre bête est cuite vivante. Des algues et autres œuf de poissons pourront ravir les amateurs de spécialités marines.
Et ce n’est pas fini pour les surprises, poudres en tout genre, maïs de toutes les couleurs sont aussi au programme. Je vous rassure, il y a aussi plein de bonnes choses à manger.
A Cuzco, l’art de la séduction a t’il évolué ?
Cuzco pourrait être une ville idéale pour les amoureux, de jolies places pour se bécoter sur les bancs publics (bancs publics), des ruelles sinueuses pour se cacher des regards indiscrets, une colline où surplomber la ville et crier ensemble « je suis le roi du monde ». Oui mais avant d’être amoureux, il faut se séduire.
Quels sont les standards pour réussir ? Jadis, du temps des incas, il suffisait à ces dames d’avoir un crane allongé. Simple non ? Non, cela nécessitait des années de caboche corsetée et ce dès le plus jeune âge. Nous avons vu certains de ces cranes au musée de Qoricancha et cela fait tout de même frémir. Les canons de beauté ne sont plus les mêmes mais malheureusement le proverbe il faut souffrir pour être belle est encore d’actualité.
Plus simple aujourd’hui (à condition d’avoir un peu le sens du rythme), la séduction à la péruvienne se retrouve beaucoup dans les danses traditionnelles (c’est d’ailleurs un des thèmes numéro 1). Le spectacle de danse inclus dans le boleto touristico vous donnera un aperçu des parures les plus sexy pour charmer son partenaire ainsi que des pas à exécuter.
Si vous avez acheté le boleto, on vous conseille d’y aller. Certes c’est un spectacle pour les touristes mais il est réalisé par une troupe professionnelle. Cela vous permettra de découvrir différentes danses et costumes traditionnels du Pérou. C’est bon enfant, on a juste maudit l’éclairagiste qui s’évertuait apparemment à mettre le moins en valeur possible les danseurs (ou alors il avait vraiment un mauvais goût prononcé).
A Cuzco, doit on avoir peur des gangs de lamas-mamitas ?
Attention, un drôle de ballet a également lieu dans les rues de Cusco, celui des lamas-mamita. Agissant toujours en couple un lama et une mamita (traduisez une petite veille avec une bonne tête), ils sont parés de leur plus beau atours, ponpons et jupons et de leur plus beau sourire. Je sais qu’on est au Pérou mais de la à voir des lamas en pleine ville… Au cas où votre naïveté soit exacerbée par le charme de la ville (et on ne vous en voudra pas), sachez que ce duo lama-mamita est là pour réveiller votre envie de photo carte postale. Si vous déclenchez, il vous sera demandé une propina (un pourboire) car c’est le boulot de ces femmes. J’avoue que même si cela peut être tentant, je ne suis pas fan de cette scénarisation de photos et je préfère en général m’abstenir. En revanche, je comprend tout à fait que des femmes puissent, faute de mieux, tenter de gagner leur vie de cette manière. Je suis plus catégorique s’il s’agit d’enfant, si mignon soit il, sachez que s’ils gagnent des sous de cette manière là, cela ne fera que contribuer à leur déscolarisation. La ville de Cusco sensibilise d’ailleurs les touristes à la question du travail des enfants. Ça ne viendrait pas à l’esprit de personne d’acheter un paquet de chewing gum à un gamin de 5 ans ou un souvenir à une fillette de 10 ans en France. On trouverait cela choquant, ça doit donc l’être tout autant au Pérou.
Euh et sinon c’est beau Cuzco ?
Cuzco est une jolie ville qui comporte de jolis coins où se poser. Elle sait comment plaire aux étrangers avec ses cafés et ses bons restaurants (et ses innombrables boutiques de souvenirs).
Elle n’échappe pas à la règle des villes très touristiques qui peuvent perdre un peu de leur authenticité au profit d’une ambiance un peu mercantile. C’est pourquoi, on vous conseille de la visiter davantage en basse saison. Certains voyageurs en plein saison se sentent un peu trop sollicités par les tours opérateurs ou rabatteurs en tout genre. De notre côté, c’était plutôt tranquille.
Infos pratiques – que voir, que faire à Cusco
Informations sur la visite de Cusco
Le bureau d’information i-Peru se situe sur la plaza de armas. Vous pourrez vous y procurer une carte de la ville ainsi que la description des boletos touristicos.
Hébergement à Cusco
Hostal Samani, calle ladrillos 436. Située dans une petite rue du quartier San Blas c’est un hostal famillial simple, tranquille, propre et d’un très bon rapport qualité prix. 50 soles la chambre double avec salle de bain privé, télé, wifi et petit déjeuner.
- Retrouvez nos 6 suggestions d’itinéraires au Pérou pour une durée d’une semaine à deux mois !
- Pour trouver l’inspiration, nous vous présentons les plus beaux paysages du Pérou (selon nous)
- Les sites archéologiques du Pérou qui nous ont le plus marqué
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J’ai tellement ri avec le coup des gangs lamas-mamitas. Je me demande même s’ils ne louent pas les lamas, comme une entreprise, c’est du gros business quand même. Déjà qu’il y a des enfants « loués » pour la journée à leurs parents pour aller mendier/vendre des machins…
Le truc c’est de regarder au loin et d’avoir l’air de connaître notre destination, comme ça ils embêtent pas ;)
C’est tellement drôle: tu dis que tous les Péruviens demandaient « Alors vous êtes allés à Cuzco ? Non, pas encore ? mais il faut y aller!». Alors qu’à Cusco (j’y suis restée un mois sans retourner au Machu Picchu), tous répétaient « y has ido a Machu Picchu? » comme un disque rayé, un peu comme on parle de la température pour faire conversation. J’étais encore plus contente de dire « non » pour voir leur regard d’incompréhension :P
Et oui une vrai mafia ses mamitas, en même temps je les comprends, il y a encore des voyageurs naïfs qui se font gentiment avoir. Au final, ça ne fait de mal à personne et ça leur permet de gagner un peu d’argent. En revanche la location de gamins ça me fait moins marrer … Je ne connaissais pas cette pratique.
Pour le macchu picchu, on nous a fait aussi le coup pas mal de fois mais pas qu’au pérou (dans toute l’amérique du sud …) et on est passé pour de vrais losers car non nous ne sommes pas allés au MP.
Bonjour,
Merci pour ce blog que je trouve très intéressant.
En quelle période vous y êtes allés ?
Merci d’avance.
Salim
Salut,
Tout d’abord, merci pour votre blog, il regorge d’informations!! Vos photos font rêver et elles sont magnifiques :-)
Dans deux mois, on part voyager du Canada et Patagonie et en parcourant vos articles en Amérique du Sud, je me posais 2-3 questions. Il y a pas mal de portraits, comment est-ce que vous abordez les gens que vous souhaitez photographier? Vous leur poser toujours la question? ça vous est déjà arrivé qu’on vous demande de l’argent après coup ? Parce que des lamas-mamitas, il y en a souvent sous d’autres formes dans les coins les plus touristiques, et elles sont parfois difficiles à identifier ;-).
J’ai aussi pas mal lu de personnes qui se sentaient mal à l’aise dans les villes d’Amérique du Sud avec leur gros appareil. ça vous est déjà arrivé? Vous vous baladez toujours avec votre appareil photo ou vous le troquez parfois pour un numérique par exemple?
Merci beaucoup pour ta réponse :-D
Bonjour Alexandra,
Ce n’est pas un sujet évident en effet. Réaliser des portraits n’est pas anodin ! C’est assez intrusif en fait, surtout si on y va sans pincettes.
Déjà, nous demandons toujours l’accord, soit verbalement la plupart du temps, soit en montrant ostensiblement qu’on prend une photo d’eux en faisant un signe genre « c’est ok ? ».
Mais auparavant, nous avons souvent engagé le dialogue. Soit parce qu’on a acheté quelque chose à cette personne, soit parce qu’on a discuté de tout et de rien etc.
C’est très rare qu’on arrive devant une personne et qu’on la prenne en photo sans avoir échangé au moins quelques mots. D’ailleurs ça aurait moins de sens et de force selon nous.
Du coup, on évite très facilement les lama-mamitas et autres modèles photo touristiques demandant des sous par la suite. C’est très facile de les repérer en fait. Souvent il s’agit de gens postés aux endroits très touristiques, habillés de manière traditionnelle dans un lieu ou cela n’a pas de sens, ou alors trop apprêtés pour faire vrai. Bref, ça sonne faux en général.
Après, il y a des personnes qui ne sont pas là pour être prises en photo et peuvent demander des sous après coup. Ca c’est plus délicat, car on peut être supris et mal à l’aise car cela donne l’impression d’avoir volé la photo. C’est pour ça que demander l’accord auparavant de manière claire évite tout malentendu. Et de toute façon, c’est une question de politesse.
Actuellement nous sommes en Asie et nous sommes souvent pris en photo par d’autres touristes. Surtout notre fils. Et je peux t’assurer que lorsqu’on le prend en photo sans demander son avis ou notre avis, ce n’est pas agréable. Si c’est demandé sympathiquement, ça change tout.
Pour finir, en ce qui concerne le port de l’appareil en bandouillière, ça dépend vraiment des endroits. Chili, Argentine, aucun soucis, la plupart des endroits du Pérou également (car touristique). Après il y a des coins ou c’est moins évident, dans les quartiers populaires par exemple, ou les transport en commun. Mais c’est plus une question de sécurité qu’autre chose en ce qui nous concerne. Nous n’avons jamais vraiment ressenti de regards malveillants parce qu’on avait un appareil. Nous n’avons pas de compact, mais nous avons remisé notre reflex (qu’on avait en Amérique latine) pour un hybride, un peu moins encombrant mais très performant.
Voilà, tu sais tout :)
Amusez vous bien !
Waouh, merci pour ta réponse hyper rapide et complète ! Je me réjouis déjà d’expérimenter tout ça :-)
Bon voyage en Asie et encore félicitations pour votre blog !!