Ce n’est pas la première fois que nous nous rendons à Cuenca en Équateur. Nous y sommes retourné premièrement parce qu’on en avait un très bon souvenir, deuxièmement parce qu’on avait loupé le coche au parc d’el Cajas, faute d’avoir trouvé l’entrée (boulets !)… 7 ans après, nous soulageons notre frustration et bon sang… Ça fait du bien !
Si le retour à Otavalo nous a grandement surpris par les changements apportés dans la ville avec ses supermarchés, la musique techno, les magasins et restos assez classes, Cuenca n’a pas trop bougé. Pour notre plus grand plaisir ! Pour vous dire à quel point nous aimons cette ville, c’est ici que nous nous sommes dits que nous pourrions peut être un jour vivre et travailler à l’étranger.
Douce balade à Cuenca
Pourquoi ? Parce que la ville réussit à merveille le pari de conserver son centre colonial tout en le gardant vivant, vibrant même, contrairement à ce que nous avons ressenti dans d’autres villes historiques du continent comme Cartagena, Antigua ou Granada qui sont très belles… à visiter.
Flânez sur les bords du fleuve qui vous amènera sur la condamine et son quartier truffé de street art et d’ambiance bohème. Faites le tour des sublimes églises. Profitez des arômes parfumés du marché aux fleurs de l’église San Francisco. Découvrez le muséo del Banco Central Pumapongo dédié à l’ethnographie (les surprenantes têtes réduites sont un immanquable !). Mais surtout perdez vous dans Cuenca, vous tomberez forcément sous le charme.
Autour de Cuenca, il y a aussi des villages spécialisés dans l’artisanat (Gualacéo, Chordeleg et Sigsig), particulièrement prisés le samedi. En une journée, nous sommes allés à Chordeleg, reconnue pour ses bijoux (même les décorations de Noël rappellent la particularité du village) et à Sigsig qui détient le record de fabrication du plus grand panama du monde. Une journée sans prétention qui nous a tout de même réservé quelques surprises, notamment la visite de la fabrication de chapeaux (panama).
Une randonnée dans le parc national El Cajas
Mais pour nous, accrocs aux paysages naturels, la véritable pépite se situe à une heure de bus de la ville. Le parc national d’El Cajas est un milieu très particulier, un quasi paramo, situé aux environs des 4000 mètres d’altitude.
L’endroit à la particularité d’être très nuageux, humide, plein de petits lacs, mais avec une végétation rase et inhabituelle pour ceux qui vivent sur le plancher des vaches.
Une autre spécificité qui rend ce paysage si riche, le relief avec des parois rocheuses abruptes permet à de petites forêts de se développer à l’abri du vent. Cela donne des endroits magiques, un enchevêtrement de troncs au pieds de rochers et cavités rocheuses.
Nous pensions avoir vu le principal lors de notre dernier voyage, en nous contentant malgré nous de la route qui traverse le parc, mais queneni, il faut vraiment marcher sur les sentiers très bien balisés pour en profiter réellement.
Définitivement un immanquable en Équateur pour nous.
Guide pratique – visite du parc national El Cajas
Transports vers le parc national el cajas
Pour aller aux trois villages (Gualacéo, Chordeleg, Sigsig), le même bus (à prendre au terminal terrestre) dessert les trois (1h pour les 2 premiers, 1h30 pour le 3ème).
Pour se rendre au parc El Cajas , quelques bus partent tôt le matin depuis une mini gare routière située à côté de l’arrêt « feria libre ». C’est pas évident à trouver si vous venez en bus, il faut demander son chemin à l’entrée de la grande gare routière.Je vous conseille de partir avec le bus de 6h30, le suivant n’est qu’à 10h et il pleut souvent l’après midi, même à la saison sèche…
Sinon, vous pouvez tenter l’ancienne méthode, avant que ces bus soient mis en place, à savoir chopper un bus qui part pour Guayaquil, mais assurez vous que le chauffeur vous dépose bien à l’une des entrées !
Pour le retour, il suffit de vous placer sur le bord de la route à l’entrée du parc et de faire signe aux bus qui passent (dans le bon sens hein ;)
Visite de l’atelier de chapeaux à Sigsig
Une fois arrivé(s) à Sigsig, demandez aux commerçants où se trouve l’atelier de fabrication des chapeaux, ils vous indiqueront le chemin, ce n’est pas très loin du centre sinon vous pouvez prendre une camioneta. Sur place, une dame vous fera visiter le lieu gratuitement et vous pourrez même acheter un chapeau dans la boutique si le cœur vous en dit. Le fameux panama est à environ 30 $ avant négociation, le prix peut facilement tripler si vous l’achetez à Quito, ne parlons même pas des prix en France (je ne parle pas de contrefaçon, hein !).
Trek dans le parc El Cajas
Vous verrez probablement dans les guides papier ou rencontrerez des gens qui vous dirons qu’il faut un guide, car on peut se perdre. Fichtre non ! Il y a une petite dizaine de sentiers de 4h jusqu’à 2 jours de marche (on peut camper à un des points d’entrée) qui sont extrêmement bien balisés, avec des pancartes tous les 200 m et des marques tous les 20-30 m, impossible de se tromper, même pour des néophytes. La rando numéro 1 est facile malgré l’altitude. Vous devrez être accompagné obligatoirement pour les groupes de plus de 4 personnes.
Autre idée reçue et erreur dans certains guides, l’entrée est gratuite !
Repas
A Cuenca, ne vous faites pas avoir comme nous, le soir après 8h, il est très difficile de trouver un repas potable et pas trop cher. Mangez donc tôt ou faites votre repas vous même le soir.
Quand visiter le parc national El Cajas ?
C’est une question assez délicate, car certains pourront préférer l’ambiance brumeuse et mystique du parc au grand soleil. Mais la meilleure saison pour visiter El Cajas est entre juin et aout. Les mois à éviter sont mars, avril et octobre car les plus pluvieux. Nous y étions en janvier, à l’inter-saison. Dans cette période, c’est très variable pour la pluie, mais brumeux en général. A vous de voir selon vos contraintes et envies ! Quant aux températures, elles varient assez peu, entre 16 et 20 degrés. Parfait pour la randonnée.
Il ne faut pas oublier que le parc national d’El Cajas se situe à 4000 m d’altitude en moyenne, normal qu’il fasse un peu frisquet. Attention également au mal d’altitude, un ou deux jours d’acclimation à l’altitude sont nécessaires avant de se lancer dans de longues randonnées / trek.
Vous en voulez encore ? Lisez nos articles sur l’équateur !
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Bel article sur cette superbe ville, considérée à juste titre comme l’une (sinon la) plus belle d’Equateur. Pour ceux qui restent un peu plus longtemps, ça peut valoir la peine de pousser jusqu’au village de Paute, à 30 mn, et dans une jolie vallée, où l’on peut notamment visiter un magnifique endroit de production d’orchidées !
Merci pour l’info ! C’est sûr qu’en plus de la ville et du parc El Cajas, les alentours valent qu’on s’y attarde apparemment. Une nouvelle excuse pour y retourner une troisième fois ?
Très bel article qui fait rêver !
Je pars 2 mois en stage à Cuenca cet été, auriez-vous des randos sur 2 jours à proximité à me conseiller ?
Et quelques sommets accessibles à des bons sportifs mais sans beaucoup d’expérience en haute altitude ?
Leydi
Merci Leydi,
Malheureusement nous n’avons pas passé assez de temps à Cuenca pour te conseiller autre chose que les randos dans le parc d’El Cajas… Je sais juste qu’il y a pas mal de parcours de plusieurs jours dans le parc. Mais il y a probablement beaucoup plus à faire dans la région !
Pour l’altitude, ne t’en fait pas trop, l’acclimatation est assez rapide, en deux mois tu auras largement le temps de te faire plaisir :)
Bon séjour dans ce superbe coin !
Merci pour toutes ces infos ! Nous sommes actuellement à Cuenca (nous avons visité le parc Cajas aujourd’hui :-)) et votre article nous est bien utile.
Avec plaisir. Quel parc extraordinaire ! Vous avez du traverser les forêts de lengas si étranges… Et cette brume. Vraiment mystique comme ambiance vous ne trouvez pas ? En tout cas je suis ravi que les infos vous aient été utiles.
Nous avons effectivement beaucoup aimé ce parc, et toutes ses lagunes ! Quant aux forêts, elles font vraiment forêt de contes de fées… Pas de brume pour nous par contre, mais j’imagine qu’avec ça devait renforcer l’ambiance étrange !
Exactement ! Des forêts de conte de fées, c’est ça. On avait ressenti un peu la même chose au volcan Poas au Costa Rica, la forêt est atrophiée par les fumerolles acides. Ça nous a inspiré, du coup on s’est inventé un conte de princesse :)
Petite piqûre de souvenirs sur notre blog, si vous voulez ;-)
bises et merci encore pour les infos !