Sur l’île de Zanzibar, nous n’avons pas seulement rencontré des colobes roux, nous avons aussi partagé de petits instants du quotidien avec les habitants de Jambiani. Entre jeux d’enfants, retour de pêche et algues aux vertus inconnues, bienvenue dans un village zanzibarite qui nous a offert de très jolis moments.
Après quelques jours passés à Stone Town, la très célèbre icône métissée de Zanzibar, nous avons voulu profiter des plages de cartes postales de l’île. Après moult hésitations (nous voulions éviter la côte trop touristique), nous finissons par jeter notre dévolu sur le village de Jambiani, s’étendant le long d’une superbe plage de 4 km.
Nous n’avions bien entendu rien réservé et en arrivant nous n’avions guère le choix d’hébergement. Un hôtel seulement proposait ses services (je ne compte pas les hôtels de luxe…). D’une part il était hors budget pour nous et en plus il était tenu par un expat, or nous préférons privilégier les business locaux. Nous tentons notre chance en demandant au hasard aux villageois s’il y a d’autres possibilités. Et c’est à ce moment qu’on nous indique des maisons sur la plage, une visite rapide, le coup de coeur et une belle surprise à l’annonce du tarif. Bingo, c’est l’occaz du siècle.
Jambiani, village de pêcheur paisible et vivant
Nous voilà donc dans une petite maison face à cette immensité azur. Rester sur le perron est un spectacle en soi. La plage est vivante et nous nous délectons des différents instants qu’elle nous offre. Une plage qui n’incite pas au farniente, à la bronzette, et c’est tant mieux parce que c’est pas notre truc, mais pas du tout !
Quelques voyageurs se baladent, les yeux écarquillés devant tant de beauté, nous en faisons partie.
Des pêcheurs ramassent leurs filets et disposent leurs prises pour une vente directe. Les poissons aux teintes irisées attirent les villageois. Cette scène me fascine tellement qu’en allant chercher mon appareil photo, je me retourne l’ongle de l’orteil contre un rocher. Même pas mal, je retourne observer les transactions.
Plus tard, ce sont des enfants qui cherchent à attirer notre attention. Ils s’amusent de rien, s’amusent de nous, ont comme meilleur jouet leur imagination. Leurs aînés se retrouvent quant à eux au mini-bar du coin non pas pour tenter de boire un coup mais pour la perspective de pouvoir emprunter le lecteur DVD pour mater des films de Bruce Lee.
Au loin des silhouettes se détachent. Les pieds dans l’eau, le dos recourbé, ce sont des femmes qui cueillent des algues cultivées à quelques dizaines de la mètres de la rive.
Cette pratique nous a quelque peu intrigué, nous avons donc demandé à ces « cueilleuses » à quoi se destinaient ces algues. La réponse nous a quelque peu déçus, elles ne savaient pas, simplement elles étaient envoyées en Asie. Nous avons relevé une note d’ironie dans leur réponse, genre « je me demande bien en quoi ça peut les intéresser de récupérer toutes ces algues ».
Une balade en voilier (dow) avec des pêcheurs du village
Cette plage animée, avec ses enfants, ses pêcheurs, ses femmes récoltant des algues nous a donné envie d’aller voir sur l’eau. Les nombreuses petites embarcations possédant un charme certain, avec leurs voiles usées et leurs coques en bois : les dows.
Nous avons donc embarqué quelques heures avec des pêcheurs du coin pour une balade en voilier, agrémentée de quelques pauses snorkeling sur les récifs. Nos compagnons en ont bien sûr profiter pour chasser quelques poissons à l’aide d’un petit harpon (avec une incroyable dextérité, c’était impressionnant à voir). Un superbe moment entre navigation sur des eaux aux couleurs incroyables et des sessions palme masque tuba à observer des poissons multicolores. Ce n’était sûrement pas le plus bel endroit pour le snorkeling (à ce propos, voir la réserve de Maziwe près de Pangani, un spot incroyable), mais la navigation sur ce petit bateau de pêcheurs à voile en compagnie de deux villageois terriblement sympathiques fut un vrai moment privilégié. Une croisière hors du temps, une déconnexion totale.
Ce mélange de nature et de culture peut sembler parfait, mais il ne faut pas occulter certaines parts plus sombres, comme les menaces qui pèsent sur l’environnement à Zanzibar, notamment sa forêt qui est réduite à une portion congrue dans le parc national de Jozani qui abrite les sympathiques colobes roux.
Les fonds marins sont également soumis a rude épreuve, avec la pression exercée par le tourisme notamment, qui se concentre dans certains coins de l’île.
Nager avec les dauphins de la baie de Menai (Kizimkazi) : rêve ou cauchemar ?
Qui n’a jamais rêvé de nager avec des dauphins sauvages ? C’est la promesse que font les pêcheurs, hôtels et agences de Zanzibar dans la baie de Menai (depuis le village de Kizimkazi). Une promesse à laquelle nous avons succombé, tant cette perspective était alléchante. Mais aujourd’hui nous le regrettons amèrement.
Nous aurions du nous méfier à l’arrivée sur la plage de Kizimkazi en voyant la flottille de petits bateaux motorisés et le nombre de touristes prêts à embarquer. Mais l’appel était trop fort et nous avons voulu rester aveugle devant l’évidence. Nous avions probablement conscience que ce n’était pas du tout bon signe, vu que nous avons demandé au pêcheur qui allait nous emmener s’il faisait attention à respecter les dauphins, ne s’approchait pas trop prêt etc. Mais il n’allait pas nous dire le contraire…
Nous n’étions pas dans le pic de fréquentation touristique, et pourtant une fois dans la baie nous avons vu beaucoup, beaucoup de bateaux. Une bonne vingtaine de petits bateaux d’une dizaine de personnes arpentaient les eaux de la baie, à traquer les dauphins.
La baie est grande, l’affaire aurait pu être supportable. Mais le premier bateau voyant des dauphins attirait les embarcations alentours dans une course effrénée pour arriver les premiers à proximité des cétacés et jeter littéralement les touristes sur eux, pour qu’ils aient la chance de les côtoyer une demi seconde. Notre conducteur était un peu plus respectueux, se mettant simplement sur leur trajectoire, puis nous laissant le temps de plonger, laissant le choix aux dauphins de venir croiser notre route ou non. C’est ainsi que nous avons pu nager quelques secondes à leurs côtés. Un moment magique, gâché par la multiplicité des bateaux qui donnaient un véritable sentiment de harcèlement.
Voici quelques recommandations générales issues de la charte cétacés en Martinique, mais valables partout. La baie de Menai (appelée à tort Kizimkazi du nom du village de pêcheurs) et ses habitants est un trésor qu’il convient de respecter !
Jambiani, c’était l’endroit idéal pour finir notre séjour en Tanzanie : un cadre idyllique, connecté aux habitants, calme et vivant, loin des gros complexes touristiques et leurs conséquences parfois néfastes.
Informations pratiques – séjour à Jambiani
Logement à Jambiani
En haute saison, il peut être prudent de réserver… Mais vous manquerez la chance de trouver un petit bungalow à un tarif abordable en bordure la plage.
Si comme nous vous voyagez au jour le jour sans réserver en amont, et préférez voir de vos yeux avant de vous installer, demandez aux habitants le long de la plage, vous trouverez probablement la perle rare.
Transports
Jambiani est relié au reste de l’île par le bus, notamment la forêt de Jozani, Stone town et Kizimkazi. Aussi, vous pourrez trouver des taxis si vous allez dans des endroits plus reculés.
Activités à Jambiani
- Profiter du spectacle de la plage !
C’est déjà une activité passionnante, entre les femmes récoltant les algues, les pêcheurs vendant leur poisson et les enfants jouant avec espièglerie.
- Faire un tour en voilier (dow) avec les pêcheurs
Demandez simplement autour de vous, ou auprès de votre hébergeur. Et n’oubliez pas votre masque de plongée !
- Observer les dauphins dans la baie de Menai
A vous de voir après nos mises en garde. Des agences à Stone town ou dans votre hotel s’il est haut de gamme pourront vous proposer des prestations de qualité, loin du fourmillement de la flottille partant directement de Kizimkazi. Vous pourrez ainsi prendre le temps de vous assurez de leurs bonnes pratiques, mais il faudra mettre le prix !
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Seb
Avant, j'avais un vrai travail dans le domaine de l'éducation à l'environnement... Maintenant, je raconte mes voyages et j'assouvis mon obsession de dénicher les meilleures bons plans. Ah, aussi je prends des photos et fais des petites vidéos.
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Je ne connais pas du tout l’Afrique, alors j’ai eu envie de la découvrir à travers tes mots et tes images…
J’adore votre humilité, que l’on ressent à travers ton récit. Vous êtes le type de voyageur que je rêve d’être : qui ose aller au contact de la population et vit des choses formidables grâce à ça. Quelle chance d’avoir trouvé cette petite maison sur la plage ;). Et pour les dauphins… Je crois qu’on se fait tous avoir par un « attrape-touristes » un jour ou l’autre, malheureusement.
Bonjour Julie, merci beaucoup pour ce joli commentaire qui nous va droit au cœur. La rencontre c’est bien le moteur de nos voyages, et malgré notre timidité, on tente de tendre des perches et de se laisser surprendre par l’autre. Je suis très heureuse si tu as perçue tout cela dans notre article.
Il suffit parfois de pas grand chose pour faire de jolies rencontres, se poser à un endroit, accrocher le regard de quelqu’un, discuter avec un vendeur et tout simplement sourire (c’est souvent un sésame précieux). Je te souhaite de vivre de jolies rencontres toi aussi.