De la Jordanie, nous ne connaissions pas grand chose. En revanche, comme beaucoup de personnes, nous avions vu des images sublimes de Pétra et du Wadi Rum. Amoureux de désert et paysages grandioses, il n’en fallait pas plus pour nous convaincre.
Nous sommes partis en roadtrip en Jordanie pendant deux semaines. Nous avons avec concocté avec un itinéraire sur mesure qui nous ressemble : très nature avec des activités outdoor, un peu de culture et de belles rencontres. De quoi en tirer ce looong article pour vous aider à préparer votre visite en Jordanie et savoir que faire.
- Roadtrip de 2 semaines en Jordanie – le détail des étapes
- Amman, la capitale fourmillante
- Le nord de la Jordanie, de Jerash à la réserve d’Aljoun
- L’est de la Jordanie – de la réserve de Shaumari aux châteaux du désert
- La route des rois – au coeur des montagnes de Jordanie
- La réserve de Dana – paradis de la randonnée
- Pétra, la fabuleuse cité nabatéenne
- Bivouac et randonnée dans le Wadi rum, entre désert et montagnes
- Plonger dans la mer rouge à Aqaba
- Découvrir la mer morte
- Nos idées d’itinéraires en Jordanie de 7 jours à deux semaines
- Guide pratique tourisme – Visiter la Jordanie
- Que voir, que faire en Jordanie ?
- Quelle agence de voyage pour organiser votre voyage en Jordanie ? Blog & Trip !
A la fin de l’article, nous vous parlons davantage de l’agence Blog&Trip avec qui nous avons créé et vécu cet itinéraire en Jordanie, car si vous le souhaitez, vous pourrez vivre ce même voyage en faisant appel à leurs services. Soit en le gardant tel quel, soit en l’ajustant pour qu’il corresponde parfaitement à vos préférences.
Maintenant, place au récit de ce roadtrip en Jordanie de 2 semaines ! De quoi vous inspirer ou vous aider à préparer votre visite en Jordanie.
Roadtrip de 2 semaines en Jordanie – le détail des étapes
Le résumé de nos suggestions d’itinéraires d’une semaine à 15 jours en Jordanie est disponible juste après le récit du détail des étapes -> ici.
Amman, la capitale fourmillante
Grâce à l’organisation de Blog & Trip, l’arrivée en Jordanie se fait facilement. Une personne nous attend pour s’occuper des formalités administratives et nous conduire jusqu’à notre hôtel à Amman. C’est appréciable de n’avoir rien à gérer en arrivant.
Notre hôtel n’est pas situé dans le centre historique d’Amman. On pourrait penser que c’est un désavantage, mais pas du tout. Comme nous allons rayonner plusieurs jours depuis Amman, il vaut mieux être proche des grands axes pour rejoindre plus aisément le l’est ou le sud. Il y a une circulation très dense à Amman et encore plus dans le centre. Sachez qu’il n’y a pas de feux rouges ou très peu en Jordanie, dans les faits la priorité de passage est accordée à celui qui la prend. Au début c’est assez déconcertant, mais au final cela a l’air de plutôt bien fonctionner.
Amman est une grande ville, qui fourmille dans tous les sens. Ce qui frappe tout de suite, c’est l’homogénéité des constructions. Une grande majorité des édifices sont réalisés dans une pierre écrue très lumineuse. On s’en rend compte à différents endroits, et d’autant plus au niveau de la citadelle Jabal Al-Qala’a d’Amman.
Cette citadelle se trouve en haut d’une des collines de la ville. Ainsi, on peut se rendre compte des reliefs de cette cité et de son étendue. Même si vous n’êtes pas fan de vieilles pierres, je vous recommande la visite de cette citadelle.
Le site est comme une frise historique de la ville, il a été occupé dès le néolithique. On peut y observer des vestiges grecs et nabatéens. Les ruines les plus impressionnantes sont celles du temple d’Hercule. Quelques colonnes subsistent, ainsi qu’un portique que les visiteurs ne manquent pas d’immortaliser.
A côté, vous pouvez visiter le musée archéologique dont l’entrée est comprise dans le billet.
Il est petit mais bien fourni. Si les objets ne sont pas nécessairement bien mis en valeur, ils sont classés par époque et on perçoit alors facilement les évolutions et styles selon les époques.
Juste derrière, vous pourrez admirer ce qu’il reste du palais Omeyyade, un château fortifié du VIIIe siècle. S’il a beaucoup subit les affres du temps, on peut néanmoins se faire une idée du faste de l’époque.
Visiter la citadelle d’Amman
Accès : si votre hébergement est éloigné de la citadelle, demandez à un taxi de vous déposer à l’entrée (les taxis sont très abordables et avec compteur, demandez en montant à ce qu’il soit bien enclenché). La citadelle se trouve dans le quartier « wasat al balad »
Tarifs : 3 JD pour les étrangers ou entrée incluse dans le Jordan Pass
Activités proposées : visite libre possible grâce à de nombreux panneaux explicatifs en anglais. A l’entrée des guides vous proposeront leur également leur service, comptez 25-30 JD pour un groupe.
Mon astuce : venez-y en fin de journée pour profiter du coucher du soleil
Pour info 1 JD = 1,15 € environ
De la citadelle, la vue sur la ville est sublime. On peut notamment apercevoir un théâtre romain en contrebas. Celui-ci date du IIe siècle et son envergure permettait d’accueillir jusqu’à 6000 spectateurs. Aujourd’hui encore, il conserve sa vocation artistique.
Pour le rejoindre, ne suivez pas les indications de google maps qui ne connait pas les escaliers qui partent non loin de la citadelle et offrent un raccourci vers le centre ville historique. En quelques minutes, vous y serez. Il est possible de le visiter mais nous avons fait l’impasse sur cette visite, préférant flâner dans les ruelles vibrantes autour de la mosquée Al-Husseini.
Il paraît que c’est l’endroit idéal pour faire du shopping à prix doux. Il ne s’agit pas d’un marché, mais plutôt d’une multitude de boutiques regroupées par thèmes dans les différentes ruelles. Nous y sommes allés le matin de notre départ pour acheter des kilos de pâtisseries et quelques babioles pour la famille.
Visiter le théâtre romain à Amman
Accès : En contrebas de la citadelle dans le quartier de la ville basse « wasat al balad »
Tarifs : 2 JD (prix qui inclut l’entrée dans les musées des traditions populaires, du folklore et celui de l’Odéon présent sur le site) ou inclus dans le Jordan Pass.
Activités proposées : visite libre ou guidée. Les guides vous proposeront leurs services à l’entrée si vous le souhaitez.
Le nord de la Jordanie, de Jerash à la réserve d’Aljoun
Le premier jour de notre voyage, nous partons depuis Amman en direction du nord de la Jordanie, la région la plus verte du pays. Férus de nature et d’écosystèmes en tout genre, nous avons repéré la réserve d’Aljoun, à 1h30 de la capitale. En chemin, nous passons à proximité de Jerash qui accueille les vestiges bien conservés de la cité antique de Gérasa. Elle daterait de IVe siècle avant Jésus Christ et aurait été créée par Alexandre le grand en personne.
Le site est très grand, on peut y voir notamment un arc de triomphe, un hippodrome, un théâtre, des églises et d’autres édifices. Si vous aimez les sites historiques et culturels, Jérash est un incontournable à visiter en Jordanie. Personnellement, nous avons fait l’impasse, n’étant pas particulièrement attirés par les ruines gréco-romaines.
Visiter le site archéologique de Jérash
Accès : le site se trouve dans la ville de Jérash à 50 km au nord d’Amman
Tarifs : 10 JD ou inclus dans le Jordan Pass
A mesure que nous approchons d’Aljoun, le paysage verdit et s’arrondit. L’accueil de la réserve est situé en haut d’une colline. Elle est recouverte d’une des rares forêts du pays.
Il faut regarder au loin les étendues sableuses et arides pour se rendre compte que nous sommes en Jordanie. Plusieurs sentiers serpentent à travers les chênes, les pins et les oliviers. Nous optons pour celui qui peut se faire en autonomie.
La balade est un peu rapide à notre goût et nous sommes restés sur notre faim, surement car nous sommes accoutumés à ce type de paysage méditerranéen.
Pour autant, je trouve que c’est intéressant d’y aller car c’est un paysage que vous ne retrouverez nulle part en Jordanie et cela permet donc d’avoir une vision des différents écosystèmes. Si c’était à refaire, j’essaierai peut être de réserver un guide pour randonner plusieurs heures dans la foret et découvrir davantage la faune et la flore.
Découvrir la réserve et la forêt d’Ajloun
Accès : elle est située à quelques kilomètres d’Ajloun. Son emplacement est balisé depuis la ville et indiqué sur google maps.
Tarifs : 8JD – non inclus dans le Jordan pass
Activités proposées : Il est possible de faire appel à un guide pour accéder à d’autres sentiers. Dans ce cas, contactez la réserve en amont par mail.
Plus d’informations sur leur site internet : Réserve d’Ajloun
Avant de retourner à Amman, nous avons fait un crochet au château d’Ajloun. Ses vestiges se dressent fièrement en hauteur sur la colline d’Auf. C’est un bel exemple de château médiéval de style arabo-islamique.
Il a été construit par les Ayyoubides au XIIe siècle durant les guerres saintes. Sa position stratégique a été choisie pour surveiller la route des caravanes entre Damas et Amman. Il était aussi un lieu défensif important en cas d’attaques des principaux opposants au pouvoir.
Nous avons adoré nous perdre dans son dédale de salles voutées et monter à son sommet où sa position ingénieuse prend tout son sens. On peut aussi y admirer de belles mosaïques byzantines
Visiter le château d’Ajloun
Accès : A 3km d’Ajloun, bien indiqué sur google maps. La billetterie se situe en contrebas à coté du parking où il faut se stationner.
Tarifs : 3JD ou inclus dans le Jordan Pass
Activités proposées : visite libre avec des panneaux explicatifs en anglais.
L’est de la Jordanie – de la réserve de Shaumari aux châteaux du désert
Toujours depuis Amman, nous partons pour la journée dans l’est du pays. A 1 h30 de là, nous avons repéré deux réserves naturelles très différentes à découvrir.
La réserve de Shaumari – Safari d’Oryx
La première est la réserve de Shaumari, qui est connue pour son projet de réintroduction de l’Oryx d’Arabie.
Avant de rejoindre notre guide, nous allons visiter le centre avec différentes expositions sur la faune locale. Ensuite, nous partons explorer la réserve en jeep.
Un premier arrêt nous permet de comprendre une des missions de la réserve, à savoir secourir des animaux pour les réintroduire. C’est le cas de ce magnifique hibou grand duc qui ouvre ses yeux ronds devant nous. Il été détenu chez un particulier et va être soigné pour ensuite reprendre son envol dans les alentours.
Plus tard, dans le jardin autour du centre, nous aurons l’occasion de voir l’un de ses congénères en liberté, la preuve que cette espèce se plaît ici.
Ensuite, assez rapidement, nous croisons plusieurs oryx. Certains sont dans des enclos pour éviter la consanguinité. Ce problème est d’autant plus important que la population est réduite.
Plus loin, les oryx évoluent dans de grands espaces. A quelques kilomètres, ce n’était que du désert stérile, mais ici une source d’eau permet à une variété d’arbustes de se développer.
Leurs feuilles salées sont très appréciées des oryx. Nous en gouterons même un morceau pour nous faire notre propre avis.
Pendant un long moment, un groupe d’oryx broute tranquillement près de nous, ces animaux sont d’une élégance folle avec leurs longues cornes effilées et recourbées. Au loin, nous apercevons aussi des onagres, qui sont en fait des ânes sauvages. Leurs silhouettes se détachent de la plaine comme un mirage.
Visiter la réserve de Shaumari
Accès : A 1h30 d’Amman. Chercher « Shawmari reserve » sur google. C’est très bien indiqué.
Tarifs : 8 JD visite libre, 12 JD visite guidée – Safari en jeep de 18 à 22 JD selon la durée. Il est aussi possible de louer des VTT.
Activités proposées : visite à pieds, en VTT ou en jeep.
Mon astuce : si vous souhaitez faire un safari, réservez en avance afin de pouvoir constituer un groupe et vous assurer de la présence d’un guide. Les meilleures périodes pour découvrir la faune et la flore sont au printemps ,de mars à mai et en automne, de septembre à mi-novembre.
Plus d’informations sur leur site internet : réserve de Shaumari
La réserve humide d’Azraq
Après ces belles rencontres, nous allons à quelques kilomètres de là dans la réserve humide d’Azraq. Elle nous intriguait car sur toute la route qui mène d’Amman à ici, ce n’est que longue étendue caillouteuse.
Pourtant, un ilot de verdure existe bel et bien à Azraq. Une source a formé des étangs qui abritent de nombreuses espèces d’oiseaux. C’est très étonnant de voir ce genre de paysage ici. Malheureusement, la réserve est menacée par le sur-pompage de l’eau. Les zones humides reculent inexorablement.
Lors de notre passage, l’activité volatile était plutôt calme, seuls quelques foulques et un héron ont daigné nous faire signe. Un serpent filiforme nous a également barré le chemin.
Visiter la réserve humide d’Azraq
Accès : dans le village d’Azraq, à 1h30 d’Amman. Suivre les indications du GPS, la route et l’accueil étaient en travaux en novembre 2022 mais l’accès se fait bien là où l’indique google maps.
Tarifs : 8 JD pour la visite libre
Mon astuce : à visiter plutôt entre mars-avril et octobre-novembre pour espérer voir des oiseaux.
Plus d’informations sur leur site internet : réserve d’Azraq
Les châteaux de l’Est
Sur la route du retour, il est possible de visiter « les châteaux de l’est ». Ne vous arrêtez pas à cette appellation, car ils ne ressemblent sans doute pas à l’idée que vous vous faites de ce genre d’édifice. Ils n’en demeurent pas moins très intéressants à visiter.
A vrai dire, les historiens ne sont pas toujours sûrs de leur usage. Pour certains, il semblerait qu’il s’agissait de pavillon de chasse, de lieu où se reposer, se restaurer, prendre un bain après une partie de chasse. Les chasseurs étant itinérants, cela constituait un lieu d’étape agréable. Pour d’autres, la fonction reste encore très floue. Sur la route 40 ou à proximité, il y en a 3 à découvrir :
- Qasr (Qusair) Amra – Sur la route 40
- Qasr Al-Kharranah – Sur la route 40
- Qasr El Mushatta – A proximité de l’aéroport d’Amman
Celui de Amra semble perdu dans une immense plaine sèche. De loin, il semble minuscule et se fond à merveille dans le décor. Quand on s’approche, sa beauté apportée par ses coupoles arrondies et sa jolie couleur dorée nous apparait.
En pénétrant dedans, on a le souffle coupé par les murs entièrement recouverts de peintures de style gréco-romain et byzantin. Ces fresques ont été labellisées au patrimoine mondial de l’Unesco. Prenez le temps d’identifier les différentes scènes et sujets représentés. A l’intérieur, il y a aussi une grande salle d’audience, puis ensuite des chambres et le hammam. Celui-ci était alimenté en eau grâce à un puit actionné par des buffles.
Nous avons aussi fait un arrêt à celui dénommé Al-Kharranah. Son architecture est bien différente. On découvre un grand rectangle presque austère aux tours discrètes de style omeyyade. Il est réalisé en briques de manière très sobre.
En entrant, on déambule à travers des couloirs qui mènent de salles en salles sur plusieurs étages. Les chercheurs pensent qu’il servait de caravansérail avec 90 couchages, une écuries et des salons.
Nous ne sommes pas allés au Qasr El Mushatta car il n’était pas sur la route 40 pour retourner à Amman. Il fallait faire un détour et nous avions déjà eu une journée bien remplie.
Visiter les châteaux de l’est de la Jordanie
Accès : Qsar Amra et Al-Kharranah sur la route 40 entre Amman et Azraq. On les voit bien et on peut s’y arrêter facilement grâce à des parkings. El Mushatta se trouve à proximité de l’aéroport d’Amman.
Tarifs : entrée libre pour le Qasr El Mushatta – 3 JD pour les deux autres qsar (billet combiné) ou inclus dans le Jordan Pass.
La route des rois – au coeur des montagnes de Jordanie
Pour notre troisième jour, nous entamons la partie itinérante de ce road trip en Jordanie et quittons Amman en direction du Sud, la partie la plus visitée du pays. Nous rejoignons la réserve de Dana qui sera notre première étape, en empruntant la route des rois (route n°35). Il ne s’agit pas de la route la plus directe, mais elle traverse de hauts plateaux et canyons spectaculaires, ainsi que des sites religieux majeurs. Un détour que nous vous conseillons chaleureusement !
Le mont Nébo
L’un d’entre eux est le Mont Nébo. Outre sa vue imprenable sur la mer morte et les environs, le mont Nébo est surtout l’endroit où Moïse aurait découvert la terre promise par l’entremise de Dieu puis serait mort. Pour commémorer la mémoire de Moïse, un monastère puis une église furent construit ici. Les byzantins en feront ensuite une basilique. Ses fondements existent toujours mais la structure globale a disparu avec le temps. Pour les protéger, une église moderne a été construite au-dessus. A l’intérieur, on peut contempler, dans le silence, un sol incroyable en mosaïques byzantines. Il y a tout un bestiaire composé d’autruches, de chameaux et gazelles à contempler.
Visiter le Mont Nébo
Accès : A 10 km de Madaba dans les hauteurs. Vous passerez par de petites routes avant d’arriver. Bien indiqué sur google maps.
Tarifs : 3 JD – non inclus dans le Jordan Pass.
Les autres lieux à découvrir sur la route des rois
Si nous avons aimé certains tronçons de la route des rois, notamment les parties où nous traversons les différents wadis, le reste de la route peut sembler monotone. Il est possible de rejoindre la route n°15 (route du désert) plus rapide pour zapper quelques passages mais je ne sais pas si cela fait gagner du temps.
Regardez les points que vous voulez visiter pour voir s’il est judicieux de longer toute la route des rois où seulement un tronçon. Vous pouvez notamment visiter Madaba, Machéronte, découvrir les sources chaudes de Ma’in, le citadelle d’Al Karak. Personnellement, nous nous sommes concentrés sur différents points de vues au niveau des wadis pour une immersion plus nature.
Nous avons passé un long moment au Mujib Panorama, un point de vue époustouflant sur le Wadi Mujib. Même avec la légère brume et le vent tenace, nous n’arrivions pas à décoller notre regard du paysage. Il y a même un petit kiosque pour acheter des souvenirs et boire un café ou un thé.
Un peu plus loin, un autre point de vue indiqué « grand canyon viewpoint » est indiqué. Vous y verrez un café restaurant. Si vous ne voulez pas y entrer pour profiter de la vue, faites simplement un arrêt à côté, vous y verrez aussi bien le paysage.
La réserve de Dana – paradis de la randonnée
A la fin de cette journée le long de la route des rois, le village de Dana se rapproche. Notre premier gros coup de coeur de cette visite en Jordanie.
Les vieilles maisons sont dorées par les lueurs du coucher du soleil. Cette partie ancienne du village est en partie abandonnée. Des maisons ont été restaurées et des guesthouses se sont implantées. En observant la vue sur la vallée, on comprend aisément pourquoi. D’ici, on peut admirer toute la grandeur de la vallée et les différentes formes et couleurs que prennent les rochers.
Avant d’aller y randonner le lendemain, nous profitons des dernières couleurs ainsi que d’un excellent buffet à notre magnifique hébergement « Dana Guesthouse ». Au menu, les traditionnels mets jordanien nous régalent.
Randonnée dans la réserve de Dana – le Shaq al reesh trail
Au petit jour, nous aurions bien profité de la vue sublime de notre chambre. C’était sans compter sur une brume tenace qui recouvrait les environs. Nous avons rendez-vous avec Mohammed qui va nous guider dans la réserve de Dana. Elle a été classée réserve de biosphère par l’Unesco. C’est la plus étendue de toute la Jordanie. On y retrouve des montagnes culminant à 1500 mètres, des falaises de grès du grand rift et des étendues arides qui s’élancent jusqu’au Wadi Araba. Cette diversité d’écosystèmes va de pair avec une faune et flore riche.
Quand nous arrivons au départ du trail « Shaq al reesh », accessible avec un guide uniquement, le brouillard commence déjà à se dissiper un peu. On devine déjà un paysage exceptionnel avec des rochers cotonneux dont la couleur change selon les zones.
Le début de la randonnée est en hauteur, nous laissant le plaisir de contempler la vallée de Dana et de humer les feuillages odorants des genévriers. Puis Mohammed nous entraine dans une labyrinthe rocheux, nous crapahutons dans les interstices jusqu’à des points de vues tous plus beaux les uns que les autres.
Ensuite, il nous indique une faille, nous ne voyons aucun chemin et pourtant c’est bien par ici que continue la randonnée. Nous comprenons mieux pourquoi ce sentier n’est possible qu’avec un guide. Il n’y a aucun balisage et le chemin n’est pas du tout intuitif. Il serait très facile de se perdre dans ce dédale.
La faille nous emmène plus bas, nous sommes alors au pied de ces colosses rocheux. La perspective est différente mais tout aussi impressionnante. Dans un creux, presque une grotte, Mohammed nous indique que c’est l’heure de la pause. On le voit s’affairer et nous préparer une collation délicieuse, thé sucrée et tarte au zaatar le tout cuit au feu de bois. Dans ce cadre, la moindre saveur est décuplée.
Après cet interlude gourmand, nous reprenons notre chemin, le soleil est enfin arrivé et sature les couleurs des roches. Nous sommes ébahis à chaque pas. Le moindre angle apporte un détail, une perspective différente. Il y a aussi de la vie dans la réserve de Dana. Si nous ne croisons pas de faune spécifique ce jour là, un troupeau de chèvre et son berger nous rappellent que la tradition agropastorale est toujours d’actualité. Nous repartons les yeux emplis de formes et de couleurs, un vrai défilé géologique d’une beauté inégalable.
Dans les principaux hébergements, vous trouverez sans problème la brochure de la réserve qui présente les différentes randonnées et vous pourrez aussi trouver un guide sur place pour celle qui le nécessite. Grâce à l’organisation de Blog & Trip, notre guide était déjà trouvé, nous n’avons donc pas perdu de temps en arrivant à Dana.
Retrouvez notre guide pratique pour visiter la réserve de Dana (article à venir)
Wadi ghuweir
Après cette superbe rando, nous quittons la réserve de Dana, direction le sud vers la mythique cité de Petra. En chemin, nous faisons une halte pour randonner dans le Wadi Ghuweir.
Il faut croire que les curiosités de Dana n’ont pas suffit à rassasier notre curiosité. La route pour y aller est grandiose. A elle seule, elle vaut le détour.
Un petit parking se trouve au début de la randonnée (chercher Wadi Ghuweir parking sur google maps). Lors de notre visite, la route était en mauvais état un petit peu avant le parking, alors nous nous sommes garés en amont et avons terminé à pied.
Quand vous êtes au parking et que vous faites face au wadi il faut aller vers la gauche. De toute manière, si vous vous trompez de sens, vous verrez à un moment qu’il est difficile de poursuivre. Il y a aussi un panneau qui indique que la rando s’effectue dans l’autre sens.
Pour randonner, il suffit de suivre le cours de l’eau. En fonction de la saison, il faudra peut être vous mouiller les pieds, alors je vous recommande d’avoir des chaussures aquatiques et des vêtements de rechange éventuels. En hiver, de fin octobre à mi-avril cela peut être dangereux d’y randonner à cause du niveau de l’eau qui peut beaucoup évoluer en cas de pluie. Evitez cette période pour vous y aventurer et/ou faites vous accompagner par un guide local.
Il n’y a pas de sentier réellement balisé, il faut parfois crapahuter dans les rochers pour poursuivre le chemin. Cependant, il y a quelques flèches bien utiles à certains endroits. Ensuite, vous avancez autant que vous voulez. Il est possible de rejoindre Finan au bout de 15km si vous souhaitez le faire en aller simple. Sinon, vous pouvez rebrousser chemin quand bon vous semble.
Au début le wadi est bien ouvert, on y trouve des lauriers et des acacias, quelques chaos rocheux et d’imposantes falaises. Plus tard, on pénètre dans un siq impressionnant, puis il s’élargit pour une zone plus végétale. Certains passages peuvent être compliqués surtout si vous êtes avec de jeunes enfants.
Encore une fois, nous sommes saisis par cette beauté minérale.
Pétra, la fabuleuse cité nabatéenne
Un avant goût à Little Petra
A la fin de notre escapade au Wadi Ghuweir, nous avons rejoint Wadi Musa, la ville étape pour visiter Pétra. Qualifiée d’une des 7 nouvelles merveilles du monde en 2007, je crois que chacun d’entre nous a au moins une image de Petra en tête, celle du trésor, un temple somptueux dont les contours apparaissent après un étroit passage par un siq.
Mais vous allez le voir, Pétra, ce n’est pas seulement un temple et quelques photos sur instagram.
Pour avoir un avant goût de ce qui nous attend le lendemain, on prend un petit moment pour aller à little petra, à quelques kilomètres de Petra. Le site a le grand avantage d’être gratuit. Comme à Pétra, on y voit quelques habitations troglodytes et des temples. Cette mise en bouche nous impressionne déjà fortement. L’impatience nous gagne.
Du siq au Khazneh
Le lendemain, nous nous levons aux aurores. Pour profiter du site sans la foule (Petra est extrêmement fréquenté), il vaut mieux s’y rendre dès l’ouverture, c’est à dire à 6h. Comme il faisait nuit à cette heure là, nous y sommes allés à 7h et nous avons eu le siq et le trésor rien que pour nous.
A partir de l’entrée, il y a déjà quelques vestiges, la nécropole de Gaïa avec ses tombeaux dont celui majestueux avec les blocs de Djinn, 3 tours gravées dans la roche. Puis on arrive à la porte des gorges et l’entrée du siq.
Un siq est un passage étroit dans un canyon. Il mène au reste du site de Pétra. Autrefois, il était pavé. Observez bien les parois du siq, elles comportent de nombreuses niches ainsi qu’un aqueduc qui longe tout le côté. Les Nabatéens avaient déjà un système de canalisation bien rodé.
Soudain, on distingue la fin du siq et le trésor (Khazneh) apparait. Ce monument est l’un des plus impressionnants de tout le site. Entièrement taillé dans une roche rosée, il mesure 43 mètres de haut. On a beau avoir vu des centaines de photos, l’émotion est intacte. Prenez un moment pour observer tous les détails de la façade, les aigles et personnages sculptés, les tombeaux au pied. Le soleil vient frapper le trésor vers 9h30 l’hiver et 10h30 l’été, mais c’est à ce moment là qu’il y a le plus de monde. Essayez donc d’en profitez avant.
Les merveilles de la ville basse
Ensuite, le site de Pétra continue sur plusieurs kilomètres. Après un défilé de stands de souvenir, nous arrivons à la ville basse. Le paysage est ici plus ouvert. Au creux des montagnes, on peut observer la rue des façades, une succession de tombeaux puis une nécropole sur 4 étages particulièrement photogénique. Sur la droite, ça grimpe un peu mais l’effort en vaut la peine car on atteint ainsi de beaux tombeaux dont celui d’Aneishu. En se baladant à côté dans les hauteurs vous aurez aussi une vue imprenable sur le théâtre romain. Le seul au monde a être entièrement creusé dans la roche.
Ensuite, le site se poursuit avec un défilé de tombes royales. Contemplez les multiples nuances de la pierre sur leurs façades ou à l’intérieur. La roche dessine des motifs si parfaits qu’on croirait qu’ils sont peints. Depuis les tombes royales, légèrement en surplomb, vous apercevrez la troisième partie du site de Pétra, à savoir la ville antique.
Inspiration gréco romaines dans la ville antique
La ville antique comprend des édifices de style gréco-romain qui datent de différentes époques. On retrouve le grand temple aux multiples colonnes, une ancienne église aux mosaïques byzantines, le temple aux lions ailés.
La ville antique semble se terminer par un ensemble montagneux mais il est possible (et même fortement conseillé de poursuivre) puisqu’un sentier mène au monastère en 45 minutes de marche. Les 788 marches valent la peine d’être arpentées.
Le monastère, le clou du spectacle
Le monastère est l’un des édifices les plus impressionnants. Nous avons eu la chance d’arriver alors qu’il y avait encore peu de monde. Nous avons dégoté une grotte avec une vue imprenable sur le monastère, puis découvert d’autres points de vue à proximité (rien de plus simple, il suffit de suivre les panneaux avec écrit best view of the world, best view of petra etc.).
Je le disais, Petra est un site très étalé et il y a plein d’astuces pour en profiter au maximum. C’est pourquoi nous lui avons dédié un article complet.
Bivouac et randonnée dans le Wadi rum, entre désert et montagnes
Petra nous a ébloui pendant 2 jours et la claque allait durer, voire s’intensifier, car nous avons poursuivi notre road trip en Jordanie directement vers le majestueux désert du Wadi Rum.
Ce désert de montagne aux multiples couleurs nous faisait envie depuis un moment. Pour s’en imprégner au maximum, nous avons demandé à l’agence de voyage de nous organiser 2 jours et 2 nuits avec un guide en mode bivouac. Il y a de nombreux campements dont certains luxueux au cœur même du désert, mais nous souhaitions une expérience avec le moins d’impact, le plus d’immersion, de rencontre.
En effet, la multiplication de ces campements en dur dénature à mon sens le désert et pose des questions d’un point de vue environnemental, notamment concernant la gestion de l’eau, sans parler de la pollution visuelle.
Pour démarrer ces deux jours et deux nuits, nous retrouvons Maamoud. Il va être notre chauffeur, guide, cuisinier pour ce périple. Nous chargeons nos affaires dans son 4*4 et nous voilà partis.
Les paysages défilent et le charme opère presque instantanément, le temps de s’écarter un peu de la route et s’éloigner des déchets jonchant le sable.
Avant de rejoindre le premier site de bivouac, nous allons à un spot réputé pour son coucher de soleil. En l’attendant, nous avons dégusté du thé sucré et des gâteaux. Nous n’étions pas les seuls à ce spot, de nombreuses voitures faisant une pause comme nous.
Mais têtus que nous sommes, nous avons prolongé le moment, histoire de maximiser nos chances d’avoir de belles couleurs. Et nous avons eu raison. Alors que toutes les voitures étaient reparties, le ciel s’est enflammé.
C’est donc de nuit que nous avons rejoins notre premier spot de bivouac. Il s’agit d’un abri sous roche naturel.
Nous apprenons a mieux connaitre Mammoud qui nous préparé un succulent repas. Un de ses amis passe nous faire un petit coucou, s’assurant au passage que tout va bien pour nous. Une belle soirée au coin du feu.
Comme il ne faisait pas très froid, nous laissons la tente de coté pour dormir à l’abri de la falaise sous d’épaisses couvertures en laine.
Le lendemain au réveil, l’ambiance est singulière, un orage gronde, ce qui met en joie Maamoud, ce sont les premières gouttes depuis des mois. Le ciel est contrasté, menaçant et nous prenons conscience de l’immensité et la beauté du paysage. Des habitants de la région viennent observer le spectacle de la pluie dans le désert, nous sommes ravis de passer ce moment de joie avec eux.
Après un délicieux petit déjeuner et une petite randonnée, Maamoud nous emmène dans les plus beaux spots du désert. La couleur du sable, les formes des montagnes évoluent et changent sans arrêt. On n’a pas le temps de s’ennuyer une seule seconde.
Le soir, Maamoud nous trouve un spot de bivouac encore plus beau que le premier. Un abri naturel au creux de la montagne avec une vue imprenable sur les étoiles et les canyons sera notre hôtel pour la nuit. Il y a beaucoup plus à dire sur cette expérience dans le désert du Wadi rum, c’est pourquoi je vous recommande d’aller lire notre article dédié.
Plonger dans la mer rouge à Aqaba
Cette visite de la Jordanie ne cesse de nous étonner à chaque jour qui passe. A seulement 1h du Wadi Rum, alors que nous venons juste de quitter ce désert aride et rocailleux, nous arrivons au bord de la mer Rouge à Aqaba. Alors que le sable nous collait au talon ce matin même, nous sommes maintenant enveloppés dans l’eau cristalline de la mer rouge.
Nous sommes venus dans cette station balnéaire pour une bonne raison : plonger. La mer rouge est réputée pour ses fonds sous marins et ses récifs coraliens.
Pour les découvrir, nul besoin de prendre un bateau, de nombreuses plongées peuvent être démarrées dès le bord et sont accessibles à tous les niveaux. Même ceux qui n’ont jamais plongé peuvent facilement s’initier.
C’est ce que nous explique nos moniteurs d’Aqaba leaders avec qui nous avons choisi de plonger pour leur sérieux et leur bonne humeur. Après les rappels d’usage, nous marchons jusqu’au bord de l’eau. Il est temps d’explorer les fonds.
La diversité de coraux et de poissons est hallucinante, ça grouille dans tous les sens. Je regrette à cet instant d’être si ignare en matière de poissons car j’aurai aimé nommer ces merveilles.
Après cette première mise en jambe, nous repartons pour une deuxième plongée, toujours depuis la rive. Cette fois ci nous allons en direction de plusieurs épaves qui ont été volontairement coulées ici pour favoriser l’implantation de la biodiversité et faire le bonheur des plongeurs. C’est la première fois que je plonge autour d’une épave, je suis donc très surprise par l’alliance du métal et des différents micro-organismes. Après un tank, c’est un avion qui apparait. Ses dimensions m’impressionnent grandement, encore plus quand je m’engouffre dans le cockpit. C’est spectaculaire. L’équipe d’Aqaba leaders a été hyper professionnelle et très sympa, nous vous recommandons de faire appel à eux pour organiser vos baptêmes ou sorties de plongée.
Nous n’avons pas pris le temps de découvrir la ville d’Aqaba en elle même, mais vous pouvez prendre le temps d’y flâner le long de la corniche, visiter le muséum ou l’ancien fort par exemple.
Découvrir la mer morte
Pour terminer ce voyage en road trip en Jordanie en beauté, nous ne pouvions pas passer partir sans visiter la mer morte, ses plages de sel et ses wadis.
Entre Aqaba et la mer morte, il y a plusieurs heures de route. Si vous avez déjà circulé sur la route des rois, je vous recommande d’emprunter la route 65 (Jordan valley highway). Pas longtemps après Aqaba, vous verrez de très jolies dunes, puis différents villages. A certaines portions, le paysage verdit, l’eau du Jourdain favorisant l’agriculture.
Wadi Numeira
Pour couper un peu la route, nous nous arrêtons pour une randonnée dans le Wadi Numeira. Le point de départ du Wadi n’est pas indiqué depuis la route. Il est indiqué sur google maps, mais pas la petite route sableuse qui y mène. Si vous venez d’Aqaba, il faudra tourner sur votre droite un petit peu après le monument au mort des martyrs que vous verrez sur votre gauche. Je vous met une capture d’écran juste après. L’étoile indique le début de la route. Ensuite il y a seulement quelques minutes sur une piste qui mène jusqu’à un parking.
Je préfère vous prévenir tout de suite, le Wadi Numeira est bien connu des locaux. C’est un lieu de pique nique très prisé. Malheureusement, l’entrée du wadi est jonchée de détritus, et pas qu’un peu.
Cela nous a réellement fait mal au cœur, d’autant plus que le lieu est sublime. Fort heureusement, plus on avance, moins il y a de déchets voire plus du tout. Comme nous sommes au début de l’hiver, le niveau d’eau nécessite de marcher les pieds dans l’eau durant la plupart de l’itinéraire. Nous sommes dans un canyon très profond, le chemin passe dans un siq étroit très impressionnant qui s’élargit à certains endroits baignés de lumière. Encore une fois nous sommes subjugués, je vous laisse vous faire votre avis avec les photos suivantes.
Sur cette route, en fonction des saisons, vous avez la possibilité de crapahuter dans d’autres wadis. Le plus connus est le Wadi Mujib. L’entrée est payante, ce qui garantit à la fois la sécurité et l’entretien. Il est situé dans une réserve. Le sentier dans l’eau n’est ouvert que d’avril à octobre. La randonnée se fait entre marche et nage.
Moins connu, vous pouvez aussi aller randonner dans le Wadi Assal sur la route 65. Il est indiqué sur google maps. L’entrée n’est pas payante, soyez prudent, en hiver, le niveau d’eau peut s’avérer trop élevé pour entreprendre une randonnée en toute sécurité.
Les concrétions de la mer morte
La mer morte est connue pour son taux extrême en sel. Comme son niveau recule d’année en année, le sel se dépose sur les rives et crée ainsi des concrétions magnifiques aux formes étonnantes. Pour les découvrir, il faut aller se balader sur différentes plages. Les plus belles concrétions se situent entre l’extrême sud de la mer morte et la réserve Mujib.
La route 65 longe la mer morte et on peut apercevoir différents accès ou parkings permettant de s’arrêter. Nous nous sommes arrêtés au feeling à l’un d’entre eux, il y avait un petit cabanon et un parking au bord de la route qui étaient bien visibles. Ce spot propose aussi une douche rudimentaire pour vous rincer si vous souhaitez vous baigner (on vous demandera quelques JD de participation).
Personnellement, nous avons préféré admirer les concrétions et le coucher du soleil. Nous avons donc descendu un sentier glissant et caillouteux pour aller au bord de la mer morte.
Le sel se manifeste sous toutes ses formes, en granulés bien ronds, en vasques aux multiples vaguelettes, en amas cotonneux etc. Les dépôts de sel réalisent de véritables œuvres d’art. Nous les avons collectionné mentalement tout en attendant les derniers rayons du soleil. La lumière sublimait à merveille ces sculptures de sel.
Se baigner dans la mer morte
Comme nous logions une nuit au Dead sea spa hotel qui dispose d’une plage aménagée, nous avons préféré tester la baignade dans la mer morte à cet endroit là.
En effet, il n’est pas anodin de s’y baigner. Le taux élevé en sel provoque un drôle d’effet, celui de flotter sans le moindre effort, mais il s’avère aussi dangereux. Il est donc recommandé pour sa peau de ne pas s’y baigner plus de 30 min, bien se rincer tout de suite après et surtout ne pas mettre la tête sous l’eau et encore moins boire la tasse.
La mer morte est aussi connue pour ses boues aux multiples vertues pour la peau. Avant de nous enduire de boue pour cet instant de spa naturel, nous nous sommes glissés dans l’eau. Effectivement, on ressent immédiatement l’effet de flottaison. Inutile d’essayer de nager, d’une part vous risquerez de vous mettre de l’eau sur le visage et de toute manière, la salinité vous ramène automatiquement dans une position où vous flottez.
Une mer qui incite à la détente. Après voir testé ce drôle de phénomène, nous nous sommes recouverts de cette fameuse boue avant de nous rincer.
Nous terminons cette visite en Jordanie sur cette note salée. En écrivant cet article, je me rends encore plus compte à quel point ce voyage fût fabuleux, riche en expériences et absolument prodigieux du point de vue des paysages.
Nos idées d’itinéraires en Jordanie de 7 jours à deux semaines
Voyage d’une semaine en Jordanie, les incontournables
Arrivée à Amman
La route des rois et Dana – 1 jour
Pétra – 2 jours
Le Wadi Rum – 2 jours
La mer morte et les wadis – 1 jour
Amman – 1 jour
Retour à Amman
En alternative, selon vos préférences et contraintes de temps vous pouvez ajouter la mer rouge si vous souhaitez faire de plongée / snorkeling. Soit en retirant un jour à Petra / Wadi Rum ou en zappant la visite d’Amman. Mais sachez que cela vous fera un rythme de visite assez intense.
Road trip de 10 jours en Jordanie, du nord au sud
Arrivée à Amman
Amman – 1 jour
Shaumari et chateaux du désert OU Jerash / Aljoun – 1 jour
La route des rois – 1 jour
La réserve de Dana – 1 jour
Pétra – 2 jours
Le Wadi Rum – 2 jours
Aqaba et la mer rouge – 1 jour
La mer morte et les wadis – 1 jour
Retour à Amman
A ajuster selon vos préférences bien sûr. Par exemple vous pouvez zapper la mer rouge si vous ne souhaitez pas faire de plongée / snorkeling. Vous aurez ainsi une seconde journée à Petra ou une journée pour visiter Amann / Jerash, ou simplement lever un peu plus le pied, l’itinéraire proposé étant très intense.
Visite de 15 jours en Jordanie, le grand tour
Arrivée à Amman – 1 jour
Shaumari et chateaux du désert – 1 jour
Jerash et forêt d’Aljoun – 1 jour
La route des rois – 1 jour
La réserve de Dana – 2 jours
Pétra – 2 jours
Le Wadi Rum – 2 jours
Aqaba et la mer rouge – 1 jour
La mer morte et les wadis – 2 jours
Retour à Amman – 1 jour
N’hésitez pas à partir d’une cette base d’un de ces parcours pour l’ajuster ensuite à vos besoins avec notre partenaire Blog & Trip !
Guide pratique tourisme – Visiter la Jordanie
Comment se rendre en Jordanie ?
La Jordanie est accessible en avion depuis la France en 4h30 environ. Il y a de multiples liaisons entre la France et Amman, dont des liaisons low cost entre Paris et Amman. Pour trouver les billets qui vous conviennent, nous vous recommandons le comparateur de vol kayak.
Il y a 1h de décalage horaire entre la France et la Jordanie.
Quand visiter la Jordanie ? A quelle saison ?
La Jordanie peut se visiter toute l’année. Cependant, le climat est plus agréable au printemps et en automne. En été, la chaleur peut être accablante et rendre désagréable certaines visites, en particulier au sud du pays. L’hiver peut être assez froid au nord et peu propice pour randonner dans les wadis qui sont fermés ou impraticables.
Comment se déplacer en Jordanie ?
Les transports en commun ne sont pas très développés en Jordanie. C’est donc une destination qui n’est pas très adaptée pour les backpackers. Il est plus pratique de louer un véhicule sur place pour rejoindre les différentes étapes de votre voyage.
Pour vos déplacements à Amman même, si vous voulez éviter la conduite dans un trafic intense et stressant, faites appel à un taxi. Si vous prenez un taxi classique, mettez vous d’accord en amont sur le montant de la course ou demandez le taximètre. Sinon, vous pouvez utiliser l’application Uber pour avoir un prix défini à l’avance.
Louer une voiture en Jordanie
Si vous voyagez en indépendant, nous vous suggérons de passer par un comparateur pour obtenir le meilleur rapport qualité prix et vérifier à l’avance les options et assurances incluses et le montant des franchises. Ainsi, pas de mauvaises surprises au moment de prendre le véhicule.
Notre conseil : le comparateur discover cars, qui propose les offres les plus économiques, le plus grand choix de loueurs et une assurance tous risques 0 franchise (6 €/j) optionnelle.
Un des pièges les plus courants à éviter, ce sont les assurances surtaxées des loueurs. Si vous serez dans l’obligation de souscrire une assurance de base avec franchise, les assurances complémentaires (pneus, bris de glace, dessous de caisse, toit, etc.) et les baisses de franchises sont très (très) chers chez les loueurs (hertz, budget, europcar etc.).
Si votre location n’inclue pas certaines garanties ou le 0 franchise, nous avons trouvé une solution très abordable et efficace.
Nous vous conseillons l’excellente offre de serenitrip, qui propose une assurance complémentaire toutes options et zéro franchise à un prix (7,6 €/ j ou 96,5 € par an) et une qualité de service imbattables (testé et approuvé) !
Quelle assurance voyage en Jordanie ?
On ne pense pas toujours à l’opportunité de souscrire une assurance et assistance quand on prépare un voyage. Pourtant, hors Europe, c’est selon moi indispensable d’être bien couvert en cas d’accident, de maladie ou tout autre problème qui pourrait vous arriver (nous avons déjà eu de gros pépins en voyage et heureusement que nous étions bien assurés).
Personne ne le souhaite évidement, et la quasi gratuité des soins en France est tellement ancrée dans notre inconscient collectif qu’on peut avoir tendance à oublier qu’il n’en est pas de même ailleurs… Sans parler de la responsabilité civile et autres tracas éventuels couverts par nos assurances habitation ou autre en France, mais pas ailleurs (ou bien très mal, comme les cartes bancaires aux couvertures très insuffisantes pour la plupart).
Alors nous ne saurions que trop vous conseiller de souscrire une des assurances suivantes que nous avons sélectionné pour leur sérieux, tant sur les tarifs, que les garanties apportées.
Type de voyage | Recommandation d’assurance voyage |
---|---|
Voyage de – de 3 mois au Costa Rica | « Globe traveller » d’ACS ou Heymondo (-5 % de réduction pour nos lecteurs) Simulez les 2 options pour voir la meilleure assurance pour vous (tarif et garanties) |
Voyage de + de 3 mois | « Cap Aventure » de Chapka Assurance : bon rapport qualité/prix « Globe Partner » d’ACS : si vous avez – de 39 ans et un budget plus serré |
Comment éviter les frais de change en Jordanie ?
En Jordanie, changer des devises, faire des retraits ou payer avec sa carte bancaire classique peut s’avérer très onéreux. Quasiment toutes les cartes bancaires prennent de grosses commissions quand on ne paye pas en euros. Je ne parle même pas des bureaux de changes qui pratiquent des taux très désavantageux, notamment dans les aéroports. C’est une très mauvaise idée de partir avec des euros sur soi ou changer ses euros en monnaie locale avec de partir.
Nous vous conseillons très fortement de payer en carte chez les commerçants au maximum et retirer en monnaie locale aux distributeurs avec une carte bancaire sans frais à l’étranger. Oui, ça existe :)
D’ailleurs, les banques locales prélèvent une petite taxe à chaque retrait au distributeur automatique. C’est une taxe fixe (3 – 5 JOD selon les banques), alors retirez au plafond maximum du distributeur pour minimiser ces frais (de 250 à 500 JOD selon les banques).
NOTRE SOLUTION : Fortuneo gold mastercard si vous avez suffisamment de revenus (1800 € seul ou 2700 € / mois à deux), c’est ce que nous utilisons désormais après avoir testé beaucoup d’options. En alternative, sans conditions de revenu, boursorama ultim est presque aussi avantageux.
Ces deux comptes sont totalement gratuits, utiles aussi bien à l’étranger qu’au quotidien en France (en compte principal ou secondaire).
Fortuneo gold mastercard | Boursorama ultim |
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En ce moment, 80 € offerts pour l’ouverture d’un compte gold mastercard ou 150 € pour boursorama ultim en cliquant sur les liens ci-dessus
Faut-il prendre le Jordan pass ?
Le Jordan pass est un pass prépayé qui permet l’accès à une quarantaine de sites culturels à travers tout le pays. S’il est acheté avant le départ et pour une durée de plus de 3 nuits, il vous exonère de Visa.
Il y a trois pass différents en fonction du nombre de jours compris à Pétra :
- Jordan Wanderer (70JD) : Comprend 1 jour à Pétra, l’entrée gratuite à 40 sites, des brochures numériques, la suppression des frais de visa
- Jordan explorer (75JD) : Comprend 2 jours à Pétra puis les mêmes avantages du Jordan Wanderer
- Jordan expert (80JD) : Comprend 3 jours à Pétra puis les mêmes avantages du Jordan Wanderer
Si vous voyagez en indépendant, sans agence, vous devrez régler le visa en arrivant et dans ce cas là, le jordan pass devient vite rentable. En effet, si on compte le visa et une journée d’entrée à Pétra, le jordan pass revient déjà moins cher.
Si vous voyagez avec une agence comme ce fût notre cas, vous ne paierez pas le visa. Dans ce cas là, le jordan pass n’est pas nécessairement rentable. Cela va dépendre du nombre de visites hormis Pétra que vous envisagez de faire. Même s’il y a beaucoup d’activités comprises dans le pass, certains sites très connus ne le sont pas comme le Mont Nébo.
Personnellement, nous avons fait le calcul et c’était plus économique pour nous de payer séparément les entrées, car notre voyage était davantage centré sur les espaces naturels.
Après, vous pouvez très bien choisir de tout de même le prendre pour votre tranquillité d’esprit… Si vous allez à Pétra, il n’y aura pas d’énorme différence de toute façon.
Que voir, que faire en Jordanie ?
Les expériences et sites à visiter sont nombreux en Jordanie. Voici une liste non exhaustive de que faire en Jordanie :
- Visiter Amman, sa citadelle, son théâtre romain et la vieille ville
- Découvrir les différents espaces naturels de la Jordanie (Forêts d’Aljoun ou de Dibbeen, réserve de Shaumari, zones humide d’Azraq, réserve de Mujib, réserve de biosphère de Dana…) La plupart sont gérés par le RSCN.
- Bivouaquer et explorer le désert du Wadi Rum
- Découvrir Pétra et ses nombreux édifices
- Randonner dans la réserve de Dana
- Randonner sur le Jordan trail qui traverse le pays du nord au sud
- Se baigner, faire du snorkeling ou de la plongée dans la mer rouge à Aqaba
- Visiter les vestiges de Jérash
- Explorer les différents wadis du pays (Mujib, Numeira, Ghuweir, Assal …), une expérience unique et typique de la Jordanie
- Déguster la cuisine locale inspirée de la cuisine libanaise, syrienne etc.
- Faire un road trip le long de la route des rois et vous arrêter aux différents points de vue
Quelle agence de voyage pour organiser votre voyage en Jordanie ? Blog & Trip !
Nous avons conçu cet itinéraire avec l’agence de voyage Blog & trip. Si celui-ci vous a plu, vous pouvez réserver la même expérience !
Blog & Trip est une agence de voyage sur mesure. A partir des itinéraires proposés, comme le nôtre, vous avez la possibilité de les adapter en fonction de vos envies.
En plus du sur mesure, nous avons relevé trois atouts majeurs de cette agence :
- un engagement eco-responsable
- une réelle connaissance de la destination, s’appuyant sur des experts locaux
- une liberté totale dans l’organisation une fois sur place, avec un suivi efficace d’un interlocuteur local francophone
Comment cela se déroule ?
- Vous vous rendez sur leur site via le lien que nous vous avons fourni
- Vous faites une demande de devis (gratuite) en précisant rapidement vos envies (et pourquoi pas en copiant une de nos suggestions d’itinéraire)
- Un conseiller Blog & Trip vous contacte pour préciser vos attentes, adapter la durée, l’itinéraire, les activités, logements etc. à vos envies
Une fois l’itinéraire validé, Blog & Trip s’occupera des étapes suivantes :
- Réservation des hôtels et hébergements avec petit déjeuner inclus
- Réservation des activités le nécessitant
- Réservation de la location de voiture. Celle-ci vous sera amenée à votre hôtel à Amman et vous la rendrez également à l’hôtel
- Accueil à l’aéroport pour gérer les formalités administratives (visa), carte sim et transfert de l’aéroport jusqu’à votre hôtel
- Mise en relation avec un interlocuteur local francophone qui sera disponible tout au long de votre voyage pour répondre à vos questions et s’assurer du bon déroulement du voyage
- Organisation de votre transfert retour d’Amman à l’aéroport
Grâce à Blog & Trip, notre voyage s’est déroulé sans accroc. C’était très appréciable de ne pas avoir la logistique à gérer tout en étant autonomes. Nous avons été en contact permanent avec une référente sur place via Whatsapp, ce qui nous a permis d’avoir des informations qui auraient été difficiles à obtenir autrement (notamment sur l’ouverture de certains wadis, la localisation exacte de certains lieux d’intérêts, la mise en relation avec les prestataires d’activité etc.).
L’organisation étant souple, nous avons pu ajuster au fil de l’eau notre programme, Blog & Trip étant toujours très réactif pour organiser les changements.
Selon nous, qui avons l’habitude de voyager en indépendants, c’était la formule parfaite : liberté totale, sans avoir à gérer les contraintes logistiques et en supplément, de bons conseils pour visiter selon ses préférences.