A l’évocation d’une visite du Marais poitevin, l’esprit se met en mode automatique pour servir des images de canaux dont l’eau est recouverte de lentilles vertes, où passent nonchalamment des barques. Cette image d’Épinal cache pourtant une diversité de paysages et une complexité qu’on ne soupçonne pas. En bref, visiter le Marais poitevin ne limite pas à la Venise verte, loin de là…

Sachez déjà que la région naturelle que l’on appelle le Marais poitevin a complètement été façonnée par l’Homme et ce dans des proportions impressionnantes. Elle se compose de trois ensembles distincts que sont le marais maritime, le marais desséché et le marais mouillé. Elle s’étend de Niort dans les terres jusqu’au littoral entre la pointe de l’Aiguillon et Longeville sur Mer sur une superficie de 197 221 hectares. Tout ce territoire constitue aujourd’hui le Parc naturel régional du Marais poitevin. Il s’agit aussi de la deuxième plus grande zone humide de France après la Camargue. Autant vous dire que la biodiversité et la présence des oiseaux y sont donc remarquables.

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Un peu d’histoire avant de commencer

Dès le XIe siècle, les Hommes ont entrepris de gagner des terres sur la mer à grands renforts de travaux hydrauliques d’ampleur. Autrefois, le Marais poitevin était une grande cuvette où s’engouffrait la mer : le Golfe des pictons. Seuls quelques îlots calcaires jaillissaient de l’eau ici et là. C’est ici qu’on a bâtit les premiers villages tel que Maillezais ou Marans. Naturellement, ce golfe s’est comblé avec des alluvions et des sédiments marins devenant ainsi un vaste marécage. Dès la fin du Xe siècle, les abbayes installées sur ces îles calcaires commencent à entreprendre des travaux pour gagner des terres sur la mer afin de favoriser les cultures et l’élevage. C’est le début de plusieurs siècles d’aménagements colossaux : canaux, digues, bondes et autres ouvrages hydrauliques. Une histoire passionnante que je vous invite à découvrir avec un guide.

Lors d’un week-end nous sommes allés découvrir quelques facettes du Marais poitevin, côté Vendée. Pour en découvrir toutes les subtilités, je vous conseille d’ores et déjà d’avoir du temps.

Pour ce nouveau reportage avec Gîtes de France, nous avons posé nos valises dans une petite maison du XVIII ème siècle retapée avec passion par David, son propriétaire. Dès notre accueil, David nous raconte cette transformation et l’histoire du lieu. Ce sont ces moments de rencontres et d’échanges que j’affectionne tout particulièrement avec les gîtes de France. Il nous glisse à l’oreille quelques conseils précieux pour découvrir les alentours.

C’est ainsi que nous découvrons à deux minutes un chemin au bord de l’eau. Avec Hélio, nous confectionnons un apéro improvisé à cet endroit tandis que Sébastien part en direction du Mazeau pour ramer. Le ballet des libellules, le passage tranquille des ragondins donnent déjà le ton de ce séjour dans le Marais poitevin. D’un côté comme de l’autre, il suffit de se laisser porter par l’instant et de scruter les trésors de la nature entremêlée les uns aux autres.

Quelle sensation de se laisser glisser sur l’eau seul, au coucher du soleil dans ce dédale de canaux abrités par une voute végétale. Seb avait pour seule compagnie le clapotis de l’eau, le chant des oiseaux et des grenouilles, le bruissement de feuilles venant se poser à la surface l’eau…

Un moment suspendu, un privilège absolu dans un des plus beaux coins de la Venise verte.

Plus d’informations sur l’embarcadère du Mazeau (labellisé marque Valeurs Parc naturel régional)

Le marais mouillé : A la découverte de la Venise verte

Le lendemain après s’être réveillés au son des oiseaux en admirant l’immense noyer situé dans le jardin, nous partons découvrir la Venise verte tous les trois. La Venise verte correspond au marais mouillé, l’une des parties du Parc naturel régional du Marais poitevin les plus connues. Cette portion spécifique a été labellisée Grand site de France en 2010.

C’est ici que l’on trouve un enchevêtrement de milliers de kilomètres de canaux. Environ 400 km sont encore navigables en barque, très prisée des visiteurs. Mais on peut aussi les longer d’autres façons, notamment à pied et à vélo.

Pour faire un tour en barque, vous n’aurez aucun mal à trouver un embarcadère. Ils fleurissent un peu partout. Nous avons choisi celui de l’abbaye de Maillezais pour plusieurs raisons. D’une part, il s’agit du seul embarcadère associatif. Il a été créé par l’association familles rurales dans le but de donner des jobs d’été aux jeunes des villages alentour. D’autre part, comme son nom l’indique, l’embarcadère est attenant à l’abbaye de Maillezais. Nous comptions bien avoir un point de vue unique sur cet édifice durant la balade.

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Dès l’embarcadère, la carte postale du Marais poitevin apparaît. Les barques sont comme des fleurs posées sur l’eau. Elles attendent les curieux de passage dont nous faisons partie. Les saules pleureurs caressent la surface de l’eau. Jean Baptiste, un jeune batelier nous accompagne. Au delà de se balader entre les canaux, nous voulions mieux comprendre les particularités du Marais poitevin, percer quelque uns de ses secrets.

La magie opère dès les premiers coups de rame. Entre les arbres, l’abbaye de Maillezais se dévoile. Jean Baptiste en profite pour nous raconter l’histoire de ce site religieux qui fût l’un des plus important de France. La silhouette imposante de l’abbaye disparait bientôt. Nous nous engouffrons sur des canaux plus étroits. Bordés de frênes, ils forment comme des tunnels de végétaux à certains endroits.

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Les curiosités naturelles du Marais Poitevin

Cette essence d’arbre a été plantée massivement par les Hommes le long des canaux pour maintenir les berges. Elle a été choisie car elle se plaît particulièrement bien dans cet environnement humide. Elle a aussi un bel avantage, celui de fournir du bois de chauffage. Pour cela, nul besoin de couper l’arbre dans son intégralité. Il est taillé chaque année selon la méthode têtard. On l’étête pour récupérer le bois et le frêne réagit rapidement pour reformer de multiples branches qui repartent de cette cicatrice béante. Avec le temps, les frênes prennent des formes boursouflées que nous admirons au fil de l’eau.

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Jean baptiste nous prévient, ce paysage va bientôt changer. Les frênes sont en effet victime d’une maladie qui les ravage petit à petit. Un grand programme est donc en cours pour replanter des arbres d’essences différentes dans tout le Marais poitevin. Cela nous rappelle que ces 8000 km de canaux sont le fait de la main de l’Homme. En effet, tout le Marais poitevin, du littoral jusqu’à la Venise verte a été façonné durant des centaines d’années. Auparavant, ce territoire était recouvert par la mer avant de devenir un vaste marécage hostile.

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Pour l’instant, nous flânons, sous le charme, dans cette ambiance végétale. Au détour d’un bras d’eau, une grenouille, une couleuvre ou un ragondin nous font la surprise de leur présence. Les zones humides sont des lieux de biodiversité incontestable. C’est sûrement pour cette raison que nous adorons autant les découvrir.

Plus d’informations sur l’embarcadère de l’abbaye de Maillezais (labellisé marque valeurs parc naturel régional)

Le marais et les Hommes à l’Abbaye de Maillezais

En chemin, Jean Baptiste nous explique également les traditions liées à ces canaux comme la pêche à l’anguille avec des nasses tressées. L’explication a fortement marqué Hélio. Quelques semaines plus tard, dans un écomusée du Parc naturel régional de Brière, il a reconnu un des outils en question. La démonstration de « la barque en feu » lui a également laissé un souvenir fort. En agitant la vase, du gaz emprisonné se libère à la surface. Il ne demande qu’une étincelle pour prendre feu. Des flammes dans l’eau, ce n’est pas banal. Ces échanges ne font que nous plonger davantage dans une autre époque, celle où les barques étaient le principal moyen de locomotion des habitants. Même les vaches y étaient transportées !

1h plus tard, nous retrouvons la terre ferme et c’est une histoire encore plus ancienne qui s’écrit, celle de l’abbaye de Maillezais. Les vestiges que nous foulons aujourd’hui sont la résultante de siècles d’histoires tantôt prospères tantôt chaotiques.

visiter marais poitevin

Pour nous rendre compte de ce qu’elle fût, il faut prendre un peu de hauteur dans une des tours restantes. De là, une installation au sol permet de saisir les dimensions de la cathédrale initiale qui a disparu. Ses pierres ont été éparpillées dans les maisons aux alentours à l’époque où l’abbaye fût abandonnée et transformée en carrière de pierre. Les parties les mieux conservées sont celles qui servaient à accueillir les hôtes au sein de l’abbaye. On retrouve des salles de réfectoire et des dortoirs.

Ces vestiges sont aussi le théâtre pour des spectacles en plein air. Hélio repère d’ailleurs rapidement des décors jonchés sur la pelouse.

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Visiter l’abbaye de Maillezais

La magie des moulins à la maison de la meunerie

A midi, le port de Maillé nous sert de lieu de pique nique. Nous observons à loisir les reflets des maisons dans l’eau et les insectes ayant trouvés refuges dans les fleurs, tout en grignotant notre déjeuner. Nous aurions bien fait une balade digestive le long du sentier pédestre mais la météo en a décidé autrement.

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Chassés par une petite averse, nous bouleversons nos plans et nous réfugions à la maison de la Meunerie à Nieul sur l’Autise pour une visite au sec. Cet ancien moulin à eau a été scénographié habilement pour expliquer son fonctionnement.

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Après une introduction sur les différents types de céréales, nous prenons place sur un banc qui enclenche une animation en hologramme. Ces personnages plus vrais que nature, nous les retrouvons à différents endroits du parcours. Ils racontent de manière ludique la vie du moulin et les étapes de fabrication de la farine. Ces installations sonores et visuelles sont très bien faites. Si j’avais déjà visité un moulin à eau, j’ai mieux compris certaines subtilités grâce à ce procédé.

Que ce soit dans la Sarthe ou en Hollande, les moulins me fascinent à chaque fois. Il est si surprenant de constater toute la force que peut soulever l’eau grâce à l’ingéniosité humaine. Je reste un instant hypnotisée par la roue à aube avant de me creuser les méninges dans la salle des machines pour bien comprendre la complexité des engrenages.

Durant l’exposition, le voyage dans le temps se poursuit dans les pièces d’habitation où du mobilier et des objets d’époque nous transportent dans le quotidien du meunier et de sa famille aux XVIII ème et XIX ème siècles.

Plus d’informations sur la maison de la meunerie à Nieul sur l’Autise

A la rencontre du baudet du Poitou à ferme du Marais poitevin

Après la barque au fil de l’eau, il est un autre symbole du Marais poitevin qu’il nous faut rencontrer : le baudet du Poitou. Cette espèce d’âne est la plus grande de toute. Au delà de sa taille, il est reconnaissable facilement avec son pelage formant des dreadlocks.

C’est à la ferme du Marais poitevin que nous allons les trouver. Nous avons une histoire particulière avec cette ferme, car nous étions venu par ici il y a quelques années pour camper avec une amie. Seb, dans sa précédente activité a eu l’occasion de travailler avec Mauve, la propriétaire de la ferme. Nous sommes donc ravis de la retrouver et d’échanger avec elle sur les différentes activités proposées par la ferme.

Comme nous, vous pouvez faire une visite de la ferme et rencontrer les animaux que Mauve élève dans un but conservatoire et pédagogique. En effet, elle a choisi d’élever des animaux de races menacées (baudet du Poitou, brebis solognotes, chèvres poitevines…) et dans une démarche biologique qui plus est.

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Nous passons un moment avec les baudets du Poitou qui sont particulièrement pots de colle et nous montrent sans retenu leur curiosité et affection. Ensuite nous craquons pour les brebis couleur caramel avec une longue queue. Cet attribut physique nous intrigue mais en réalité tous les moutons ont naturellement la queue longue. Elle est souvent coupée pour différents motifs plus ou moins justifiés par les éleveurs. Mauve entend bien respecter leur intégrité physique. Pour partager sa démarche, Mauve et sa famille proposent aussi aux visiteurs des ateliers à la ferme, des balades en âne, des parcours ludiques et même un escape game en pleine nature !

Nous avons passé un super moment au contact des animaux de la ferme et nous avons même eu la chance de découvrir plusieurs nids d’oiseaux (pic épeiche, rouge queue et hirondelle …) avec leurs petits. Si vous en trouvez également, restez bien à distance, certaines espèces ont tendance à abandonner leur progéniture si elles sont dérangées. Les photos que vous voyez sont prises avec un téléobjectif.

Vous l’aurez compris, cette ferme est très impliquée dans la sensibilisation à l’environnement. Un bel endroit, des valeurs fortes, que demander de plus ? Après cette journée bien chargée en découverte, nous rejoignons avec plaisir notre beau gite pour un repos bien mérité.

En savoir plus sur les activités proposées par la ferme du Marais poitevin

Réserve naturelle nationale Saint Denis du Payré

Le Marais poitevin est une terre d’eau, vous l’aurez compris et qui dit eau, dit souvent oiseaux ! Côté mer ou côté terre. Le marais abrite l’un des plus beaux observatoires ornithologique de France, voire d’Europe, dans la réserve naturelle nationale Michel Brosselin à Saint Denis du Payré.

Seb est donc parti au crépuscule (re)découvrir cet observatoire, déjà visité quelques années auparavant et lui ayant laissé un souvenir fort. En effet, la particularité de la réserve de Saint Denis du Payré, au delà de la richesse exceptionnelle de la faune qu’on peut y observer, c’est l’aménagement de l’observatoire.

Entièrement fermé et vitré, il dispose de places assises avec de nombreuses longues vues. C’est LE spot idéal selon nous pour s’initier à l’observation ornithologique. Le fait d’avoir un abri fermé coupe assez bien du bruit auquel sont très sensibles les oiseaux. On peut donc aisément venir avec des enfants (cela n’empêche pas de les initier au calme que cette activité impose !). Aussi, c’est un observatoire qui est ouvert uniquement en présence d’un animateur de la réserve, qui saura vous aiguiller, vous apprendre énormément d’éléments sur les oiseaux, leur comportement, leur environnement.

Seb avait une chance inouïe, puisque seul avec Katia (de la Ligue de Protection des Oiseaux qui gère la réserve, avec l’Office Français de la Biodiversité) qui lui a ouvert les portes de l’observatoire, un soir avec une magnifique météo et les couleurs incroyables des couchers de soleil de l’ouest.

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Si vous souhaitez visiter la réserve, renseignez vous auparavant sur les horaires d’accès et les conditions sur place qui varient fortement selon la saison (niveau d’eau, présence de certaines espèces migratrices etc.). A la bonne saison, vous aurez peut être la chance d’admirer des grues cendrées.

Plus d’informations sur les activités proposées par la réserve naturelle nationale Michel Brosselin à Saint Denis du Payré

Visite du Marais poitevin maritime – que voir ?

Je le disais plus haut, le Marais poitevin ne se résume pas au marais mouillé, contrairement à l’idée populaire qu’on s’en fait. Il s’étend en réalité de Niort jusqu’au littoral. Pour découvrir une autre facette du Marais poitevin, nous avons choisi de faire une balade guidée à vélo sur la presqu’île de la Faute sur Mer : la pointe d’Arçay. Une manière pour nous d’en savoir plus sur la création du Marais poitevin et les singularités du marais maritime.

Pour cela, nous sommes accompagnés par Damien d’Original Vélo Tour (prestataire marqué « Valeurs parc naturel régional »). Il propose 7 itinéraires différents dans toutes les parties du marais pour découvrir autrement le Marais poitevin et ses acteurs locaux (brasseurs, ostréiculteurs, artisans …).

Découvrir l’histoire de la pointe d’Arçay à vélo

Rendez vous est pris à la Faute sur Mer. Le soleil est au rendez vous pour parcourir ce territoire étonnant. Dès le premier stop, sur la digue de mer, Damien peaufine nos connaissances sur la création du Marais poitevin. A grand renfort de cartes historiques du territoire, nous comprenons comment l’Homme a sculpté le territoire depuis des siècles.

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A l’époque, tout le Marais poitevin actuel était recouvert par la mer. Seuls quelques îlots surgissaient des flots. Autour de l’un d’entre eux, durant la marée basse, des hommes ont bâti des murets pour repousser la mer. Avec le temps, ils ont construits ces digues de plus en plus loin. Ce procédé a été répété en de multiples endroits. Ces cercles concentriques ont ainsi créé des étendues plus vastes gagnées sur la mer.

Si je savais que ce territoire avait été façonné, je ne me doutais absolument pas du travail titanesque, ni de la superficie que cela représentait. En décryptant les cartes, j’ai été particulièrement scotchée. La volonté expansionniste de l’Homme n’a donc pas de limites.

A la Faute sur Mer, nous sommes aussi plongés dans l’histoire plus contemporaine et tragique des inondations qu’à subit la ville en 2010 durant la tempête Xinthia. Aujourd’hui, le quartier dévasté par la mer a laissé la place à un parc tranquille où 28 arbres ont été planté en hommage aux 28 victimes.

Observation ornithologique à la Rade d’Amour

D’abandon, il est aussi question à la Rade d’Amour. Heureusement, le destin de ces anciens bassins ostréicoles est plus doux. La nature a repris ses droits et ils sont devenus autant de refuges pour les oiseaux migrateurs. Du fait du réchauffement climatique, certains s’y sentent suffisamment à l’aise pour arrêter leur route.

Échasse blanche, Milan noir, Aigrettes et vanneaux huppés nous mettent des étincelles dans les yeux. Le site est actuellement une réserve naturelle protégée où deux postes d’observation ont été installés. L’un est au raz de l’eau, l’autre en haut d’une tour d’observation. Des panneaux didactiques renseignent sur la faune et la flore locale. Ne manquez pas la vue à 360° en haut de la tour. Les vestiges ostréicoles sont encore visibles, il tombe peu à peu en décrépitude, apportant une ambiance spéciale.

Magie et fragilité aux dunes de la pointe d’Arçay

Aux prés salés succède une forêt de pins. Nous suivons avec plaisir son sentier ombragé. C’est l’arrière plan de l’espace dunaire que nous approchons à coups de pédales. Quel plaisir de parcourir le territoire ainsi et de s’arrêter au gré de nos envies. Près de la plage des chardons, Damien nous rappelle les différentes parties de la dune, à savoir la plage, la dune mouvante avec sa végétation basse et la dune fixe maintenue par des arbustes et des arbres. Au bout du chemin, la mer nous invite à faire une pause dorée dans le sable blond. Hélio s’en donne à cœur joie et imagine des créations sablonneuses.

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Les dunes ondulées se poursuivent le long du littoral jusqu’à la réserve de la Belle Henriette. Le site est protégé, on ne peut pas y accéder mais la promenade qui la longe favorise l’observation des oiseaux qui s’y prélassent. Ces dunes se déplacent rapidement vers le sud. Malgré les tentatives désespérées de maintenir le paysage sous sa forme actuelle, la course inexorable de la nature se poursuit.

Ce panorama grandiose sur la plage, ces dunes et l’immensité de l’océan concluent avec merveille cette balade sur la presqu’île de la Faute sur Mer. Nous repartons riches d’enseignements et émerveillés par ce territoire à la fois beau et fragile.

Plus d’informations sur Original vélo tour

J’espère que cette courte visite en différents endroits du marais vous donnera envie de découvrir toutes ses facettes, connues ou méconnues. En tout cas vous devriez mieux voir que faire dans le Marais poitevin côté Vendée !

Pour en profiter pleinement, je ne peux que vous conseiller de dédier davantage qu’un week-end pour le parcourir. Deux jours ce fût vraiment trop court, il faudra qu’on revienne !


Guide tourisme – visite du Marais poitevin, que faire ?

Comment se rendre dans le Marais poitevin ?

Le Marais poitevin se situe entre la Faute sur Mer et Niort. En train, la gare TGV la plus proche est Niort.

Pour se déplacer ensuite dans le marais, il est plus aisé d’être véhiculé. Si vous avez du temps, vous pouvez tout à fait envisager de le parcourir à vélo.

Informations pratiques pour visiter le Marais poitevin à vélo

Où se loger dans le Marais poitevin ? Avec Gîtes de France

Nous avons logé dans la « petite maison » des gîtes de Brillac qui se trouve sur la commune de Chaix, à proximité du marais mouillé. C’est une habitation typiquement vendéenne rénovée avec soin. Le cadre est paisible avec son vaste jardin où trône un noyer gigantesque. En été, il est agréable d’y trouver de l’ombre ou d’aller se rafraichir dans la piscine commune aux différents gites.

David nous a très gentiment accueilli et nous a prodigué tous les conseils nécessaires pour découvrir les environs. En entrant dans la maison nous avons eu la belle surprise de recevoir en signe de bienvenue une bouteille de jus de pomme local et des noix du jardin. Tout le confort et les équipements nécessaires nous attendaient aussi pour vivre un beau séjour. Encore une fois avec Gites de France, nous découvrons des pépites, des lieux incarnés et bourrés de charme.