Micro-aventures entre forêt et bocage dans le Parc Naturel Régional de l'Avesnois

Avec ses paysages vallonnés, ses forêts et ses bocages, le Parc naturel régional de l’Avesnois situé dans le nord de la France, en région Hauts-de-France nous était encore inconnu. En tant qu’Ambassadeurs auprès de la fédération des Parcs naturel régional, nous sommes allés le visiter au printemps.

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Créé en 1998, il englobe 145 communes. Le parc abrite une biodiversité exceptionnelle, avec de nombreuses espèces animales et végétales rares ou menacées. Le Parc naturel régional de l’Avesnois est également connu pour son patrimoine culturel et historique, notamment ses villes fortifiées (comme le Quesnoy), ses moulins et ses savoir-faire. C’est parti pour une visite du Parc naturel régional de l’Avesnois , une destination idéale pour les amoureux de la nature et les amateurs de patrimoine.

Découvrir la forêt de Mormal

Nous démarrons cette découverte du Parc naturel régional de l’Avesnois par la forêt de Mormal. Elle a la particularité d’être la plus grande de tout le département du Nord avec ses 9136 hectares (même superficie que Paris !) et c’est la seule qui compte une population de cerfs.

En son centre, se situe le village de Locquignol où nous sommes accueilli à cœur de Mormal. Il s’agit de notre hébergement : une jolie cabane en bois au bord d’un étang. Le cadre est magnifique avec ses oiseaux qui vont et viennent et des lapins qui flânent sur la pelouse à quelques mètres de nous.

Hélio est tout de suite séduit par l’endroit que ce soit pour les animaux mais aussi par le parcours d’obstacle que nous testerons un peu plus tard.

Sortie naturaliste dans la forêt de Mormal

En attendant, il nous tarde de découvrir la forêt, c’est un écosystème que nous affectionnons particulièrement. Au printemps, la nature se réveille, tout bourgeonne et donne une ambiance particulière. Marjorie, guide nature (marquée Valeurs Parc naturel régional®), nous accompagne.

Nous allons notamment suivre un parcours de l’application Baladavesnois. Cette application gratuite, conçue par le Parc, propose des itinéraires de balades pour découvrir le patrimoine naturel et/ou bâti. C’est l’aspect naturel qui va nous intéresser aujourd’hui. La forêt de Mormal fait aussi partie du réseau Natura 2000 pour sa richesse écologique.

Au fur et à mesure de la balade, on découvre avec Marjorie l’histoire du nom de cette forêt, liée à des conflits terribles, mais on se concentre surtout sur les arbres, tentant de les identifier. On trouve ici une diversité d’essences telles que le bouleau, le chêne pédonculé, le hêtre, le charme ou le frêne.

Les premières feuilles sont sorties et de nombreux bourgeons n’attendent plus qu’à s’épanouir. Ces détails printaniers sont magnifiques. On s’attarde aussi sur les écorces tantôt zébrées, tantôt marquées avec d’étranges symboles. Plus tard, on apprendra que ces signes signifient que l’arbre est mort mais qu’il ne faut surtout pas l’abattre car il reste utile pour la biodiversité.

Plusieurs fleurs des sous bois font également notre bonheur comme les anémone des bois, les violettes, le cresson doré et le lierre terrestre. Elles forment un tableau coloré complété par de jolis cours d’eau serpentant entre les arbres. L’un d’eux s’appelle la Sambrette, un prolongement de la Sambre qui nous avions déjà longé lors d’un voyage non loin dans le Hainaut en Belgique.

D’ailleurs en parlant de tableau, Marjorie nous invite à collecter des fragments de végétaux pour en créer un. Une animation qui plait beaucoup à Hélio. Il a l’œil pour débusquer les plus belles feuilles ou les mousses aux textures délicates.

Pour se plonger encore plus dans cet univers boisé, Marjorie nous propose un exercice insolite : marcher avec un miroir sous les yeux en étant guidé par un acolyte. Ainsi, on marche en regardant la cime des arbres. C’est une sensation étrange d’avoir les pieds sur terre mais de voir les airs. Une belle manière de contempler la forêt autrement.

Contacter un guide nature pour découvrir la forêt de Mormal

Parcours d’obstacles à Cœur de Mormal

Après cette douce parenthèse forestière, nous allons tester une activité d’un autre genre, un parcours d’obstacle en 30 étapes. C’est celui proposé par notre hébergeur cœur de Mormal. Il est situé juste à côté de notre cabane et fait de l’œil à notre fils depuis notre arrivée.

David est passionné de sport comme le parkour et a imaginé cet itinéraire de 1km pour permettre à tous les publics de s’initier. Après un échauffement, nous testons les obstacles les uns après les autres. On trouve des murs à franchir, des anneaux suspendus, des rondins à parcourir en cochon pendu…

Ils nous donnent plus ou moins du fil à retordre. Ce n’est pas simple du tout mais on s’accroche, notre agilité et équilibre sont mis à l’épreuve. Plusieurs obstacles sont pensés pour être franchis de deux manières, l’une plus facile que l’autre, ce qui permet de le faire aussi en famille. L’essentiel n’est pas de réussir chaque étape mais d’essayer et de faire de son mieux.

David est super bienveillant et nous passons un excellent moment en sa compagnie. Sa fille de 6 ans était présente et elle s’est tout de suite entendu avec Hélio.

Pendant qu’ils continuaient à jouer ensemble, j’ai testé le dernier défi au dessus de la rivière. Il consiste à traverser le cours d’eau en déplaçant des anneaux à la force des bras. J’ai joué et j’ai perdu car j’ai fini les fesses dans l’eau ce qui a bien fait rire Seb. Malgré cette fin mouillée j’ai adoré l’expérience.

David propose aussi d’autres loisirs au sein de Cœur de Mormal comme la location de vélos, l’accès à un terrain de tennis, des balades en forêts etc… A 20 minutes de là, il a aussi ouvert Osmose, une salle indoor et outdoor de loisir avec des épreuves à la Ninja warrior. Une autre idée de loisir en famille surtout quand la météo est capricieuse et que les enfants ont besoin de se défouler.

Découvrir Cœur de Mormal et ses activités de loisirs

Explorer le lac du Valjoly

Le Valjoly est un grand lac autour duquel une station touristique s’est mise en place. Elle est labellisée « station verte ». On y trouve des hébergements au bord de l’eau, des cottages et une multitude d’activités de loisirs à tester en pleine nature. Il y a bien entendu des activités nautiques (canoé, bateau électrique, planche à voile…), mais aussi des propositions sportives comme le VTT, l’accrobranche, le tir à l’arc, un mini-golf… En tout, on compte 15 activités différentes à tester, de quoi contenter toute la famille.

Dans le cœur de la station, vous trouverez aussi des boutiques, snacks et restaurants. Il y a tout sur place pour rendre son séjour pratique et ludique à la fois. Il y a beaucoup d’installations, mais nous avons trouvé qu’elles s’intégraient plutôt bien à l’environnement.

De notre côté, nous avons testé le paddle pour moi et le bateau électrique pour Sébastien et Hélio. Pour cela nous nous sommes rendus aux différents embarcadères pour prendre possession de nos véhicules respectifs.

De mon côté, on m’a fourni une combinaison et quelques conseils appropriés pour ne pas finir à l’eau. En plein mois d’Avril, je peux vous dire que ma concentration était au maximum pour rester complètement au sec. Grâce aux recommandations de l’équipe, ce fût le cas. J’ai pu ainsi profiter du cadre apaisant du lac, des chants des oiseaux et de la tranquillité de l’instant.

Calme quelque peu perturbé par mes acolytes en bateau électrique venus me narguer. Je crois que secrètement, ils espéraient ma chute.

Après ces expériences aquatiques, nous avons rejoint le cœur de la station à pied. En cours de route, Hélio a profité des espaces de jeux et des obstacles sportifs avec une vue imprenable sur le lac. Dans la station, il y a aussi la possibilité de participer à de nombreux ateliers d’artisanat autour du bois ou du verre et d’autres thématiques en fonction de la saison. Plusieurs propositions auraient pu nous intéresser, mais nous avions déjà prévu autre chose.

Le lac est aussi un très bel endroit pour se balader à toute heure de la journée. Il nous a tellement plus que nous n’avons pas pu résister à l’idée d’y revenir plus tard au coucher du soleil.

Flâner dans le bocage avesnois et les espaces naturels

L’Avesnois est aussi et surtout une terre de bocage. Ces parcelles agricoles sont fragmentées ça et là par des haies, des taillis et alignements d’arbres. Le bocage au delà d’être un paysage en mosaïque beaucoup plus joli qu’une large étendue de terre est surtout un écosystème plein de vie. Ces haies constituées de nombreuses espèces d’arbustes, d’arbres et plantes sont autant de refuges naturels pour les oiseaux, insectes et petits mammifères.

Elles forment des corridors biologiques, reliant différents milieux entre eux. Mais leur intérêt ne s’arrête pas là, elles contribuent aussi à la qualité des sols, protègent du vent et fournissent de l’ombre au bétail. Elles sont également productives, car on peut les exploiter pour leur bois, leurs fruits et le miel produits grâce à leurs fleurs.

L’Avesnois fait partie des derniers territoires en France (avec le Berry, le Perche…) où l’on peut encore contempler et découvrir le bocage.

La ferme de Montorgueil et ses pommiers en haute tige

Pour en savoir plus sur le bocage, rien de tel que de rencontrer des agriculteurs qui continuent à le faire vivre. C’est le cas de Christelle et Patrice de la Ferme de Montorgueil. Ils sont producteurs de pommes et de lait. Ils ont à cœur de perpétuer la tradition bocagère et entretiennent donc leurs haies avec amour.

En se baladant avec eux sur leurs terres, ils nous en apprennent plus sur les espèces constituant les haies comme le saule et la tradition des arbres têtards. La coupe en têtard consiste à tailler la partie haute des arbres (la tête) pour récupérer le bois.

Ainsi, de nouvelles branches repousseront et pourront redonner du bois quelques années plus tard. C’est une manière durable de se procurer cette matière première. Visuellement, cela donne aussi une esthétique particulière à ces arbres. Avec le temps, certaines espèces d’arbres comme le saule se creusent de l’intérieur et s’étirent en largeur, à tel point qu’on peut y loger un, voire trois humains !

Blague à part, ces cavités sont aussi des abris pour des animaux, tout comme les trous dans les troncs qui accueillent parfois de minuscules chouettes. Nous sommes fascinés par l’ingéniosité de cet écosystème.

Christelle et Patrice font aussi preuve de bon sens écologique dans leurs pratiques agricoles. Pourquoi produire du lait et des pommes ? Y’a t’il un lien logique entre les deux ? Et bien oui, Christelle et Patrice cultivent des pommiers en hautes tiges et de manière biologique.

La hauteur des branches productrices de fruits permet l’utilisation du pré en surface ce qui est meilleur pour l’environnement car favorise une diversité d’usages (versus monoculture). Et qui utilise ce pré ? Eh bien les vaches justement qui viennent le pâturer et donc l’entretenir naturellement.

Ainsi, on rationalise l’espace et on crée une synergie bénéfique à une production biologique. La boucle est bien bouclée ! Cet engagement de Christelle et Patrice se prolonge encore un peu plus car ils entendent aussi cultiver des espèces anciennes et locales de pommes (Lanscailler, Sang de boeuf, belle-fleur double, Reinette, Colapuis…). Celles-ci sont cueillies à maturité et conservées naturellement.

Une belle démarche qui se retrouve dans le goût des jus réalisés avec leurs pommes. Nos papilles ont été ravies de s’en délecter. Chaque variété de pomme donne des saveurs spécifiques, plus acidulées pour les unes, gorgées de sucre pour les autres. Leurs mélanges pomme poire ou pomme mûre ainsi que leur cidre sont délicieux.

On a testé toute leur gamme et c’est un sans faute. Ne manquez pas d’aller leur faire un coucou pour repartir avec quelques bouteilles ou des pommes à croquer.

Découvrir la Ferme de Montorgueil

Randonnée en âne dans le bocage à la lisière entre la France et la Belgique

Pour continuer la découverte du bocage, nous allons remplacer les vaches par des ânes. Hélio est encore ravis d’être en compagnie des animaux. Nous allons randonner avec eux et Maxime qui s’est lancé dans cette activité récemment. Il fait partie de l’association la Petite échelle qui développe des projets culturels et sociaux dans ce milieu rural.

Maxime nous accueille avec un sourire solaire et une générosité palpable. Avant d’aller marcher, nous prenons un moment pour préparer les ânes, faire leur connaissance et comprendre leur comportement. Nous sentons immédiatement le respect de Maxime envers ses animaux et nous aimons beaucoup sa démarche.

Hélio est aux anges de pouvoir monter sur un âne. Il apprécie aussi comme nous l’accompagnement de Maxime. Nous avons rarement rencontré de personnes aussi bienveillantes et soucieuses du bien être des personnes. Cela transpire dans chacune de ses attitudes et propos, cela fait un bien fou.

Lors de la randonnée, nous discutons à bâtons rompus de nombreux sujets comme les projets de la petite échelle et le milieu associatif en général (que nous connaissons pour y avoir travaillé durant 10 ans), les particularités du territoire et plein d’autres choses.

Le temps file avec bonheur et douceur. Nous concluons magnifiquement ce moment par un goûter de produits locaux dans le jardin partagé de Maxime. Encore plus de générosité pour cette parenthèse enchantée. Si vous venez en Avesnois, on ne peut que vous recommander de partir randonner avec Maxime et ses ânes.

Randonner en âne avec Maxime de l’association « La petite échelle »

Visite de l’Avesnois à vélo sur la voie verte

Pour poursuivre notre visite de l’Avesnois, nous allons changer de monture. Le rendez vous est pris au relais éco-vélo situé dans l’ancienne gare de Ferrière-la-Grande pour louer des VTT. Une partie de l’édifice est également devenu un hébergement bénéficiaire de la marque Valeurs Parcs. Ce lieu marque le début de la voie verte de l’Avesnois qui relie Ferrière-La-Grande à Glageon et fait partie intégrante de la Scandibérique (Eurovélo 3). Cette voie verte de 30 km a été installée sur une ancienne ligne de chemin de fer qui desservait de nombreuses usines du territoire. Aujourd’hui, elle permet de pédaler tranquillement dans des paysages de forêts et de bocages et traverse 15 villages.

Avant de partir sur la voie verte, notre fils a été très intéressé par le bike parc et ses nombreux obstacles à franchir (bosses, passerelles en bois, …). Ils sont de niveaux différents, ce qui permet aux débutants comme aux experts de s’amuser et de se surpasser.

Ensuite, on commence à pédaler sur la voie verte. Les premiers kilomètres ne sont pas bitumés mais restent très facile à parcourir. On est plongé dans un univers boisé et fleuri. Les jacinthes et anémones des bois forment un tapis impressionniste qui sublime les lieux.

Il est aussi possible de faire des écarts dans les bois sur des sentiers VTT et se challenger davantage. En effet, il y a 8 circuits en VTT accessibles depuis le relais Eco-vélo.

A certains endroits, on a la sensation d’être dans un tunnel végétal, c’est particulièrement le cas au niveau d’une cavée (chemin creux). A cet endroit, du fait de la topographie des pentes, la végétation est différente. La balade est très agréable et les kilomètres passent sans que l’on s’en rende compte.

Nous ne parcourons pas les 30km de la voie verte mais ce premier aperçu donne envie d’en parcourir davantage.

Louer un vélo au Relais Eco-vélo de Ferrière la Grande

Parcours Baladavesnois Wallers-en-Fagne et Réserve naturelle Régionale de Baives

Pour terminer ce séjour dans l’Avesnois, nous allons de nouveau tester un parcours proposé par l’application gratuite Baladavesnois, « A la découverte des pelouses calcicoles ». Il va nous permettre de découvrir cet écosystème particulier que l’on retrouve dans une zone Natura 2000 sur les communes de Baives et Wallers-en-Fagne.

La balade démarre dans une zone classée réserve naturelle régionale. En étant attentifs, on peut y distinguer des trésors naturels et géologiques. Sous nos pieds, ce sont des pelouses calcaires, des sols secs qui attirent une flore très spécifique et que l’on ne retrouve pas ailleurs dans le département.

Au printemps et en été, ces pelouses sont recouvertes d’orchidées (orchis grenouille, orchis bouffon…) et de nombreuses autres fleurs comme l’œillet des Chartreux (on compte 343 espèces différentes) qui attirent une grande population de papillons. Pour que ce milieu unique reste ouvert, des moutons y pâturent et on y pratique un fauchage tardif. Ainsi, on respecte la biodiversité installée.

Le parcours est aussi l’occasion de découvrir l’architecture et la spécificité du patrimoine bâti local réalisé avec de la pierre « bleue ». On peut ainsi contempler un édifice à l’architecture insolite : un four à chaux datant du XIXe siècle. On y brulait du calcaire extrait juste à coté à plus de 1000°C pour produire de la chaux utilisée de différentes manières (engrais, mortier, désinfectant).

Il est inactif depuis les années 50, mais reste utile car il sert d’abri pour 6 espèces de chauve-souris. Elles apprécient l’humidité et l’obscurité des lieux. On peut notamment y croiser le grand Murin, la plus grande espèce de chauve-souris de la région. Le trajet se poursuit sur le toit du four à chaux où l’on peut profiter d’une vue dégagée sur les environs.

Dans la deuxième partie de l’itinéraire, qui traverse le bocage avesnois, les découvertes naturelles se poursuivent notamment sur les oiseaux et les poissons (chabots, truites fario et lamproie) qui évoluent dans l’Helpe majeure. Puis nous traversons le village de Wallers en Fagne avec de nombreux édifices en pierre bleue comme l’église Saint Hilaire. Observez bien sa façade pour trouver le magnifique « vitrail » en pierre mais aussi son toit pour détecter la chiroptière mise en place pour favoriser la reproduction des chauves souris.

Les maisons aux abords de l’église sont aussi réalisées avec cette pierre à la couleur unique qui s’associe parfaitement avec la brique. Si vous souhaitez en savoir plus, sachez qu’il existe un circuit spécifique sur la pierre bleue dans l’application Baladavesnois qui démarre depuis ce village.

Télécharger l’application gratuite Baladavesnois et tester l’un des parcours

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Guide tourisme – Visiter le Parc naturel régional de l’Avesnois

Comment se rendre dans le Parc naturel régional de l’Avesnois ?

Le Parc naturel régional de l’Avesnois est situé dans le département du Nord, dans la région Hauts-de-France. Voici quelques options pour se rendre dans le parc :

• En voiture : il est possible de rejoindre le parc en voiture depuis Lille (environ 1h) en prenant l’autoroute A23, sortie 7 pour se diriger vers Avesnes-sur-Helpe. Il y a également des routes départementales qui traversent le parc, permettant de se déplacer facilement dans la région.
• En train : un TER en provenance de Lille dessert plusieurs gares à proximité ou dans le parc comme celle du Quesnoy ou d’Avesnes-sur-Helpe. il est ensuite possible de prendre un taxi ou de poursuivre à vélo. Il existe aussi un train à grande vitesse qui s’arrête à Maubeuge.

Comment se déplacer dans le Parc naturel régional de l’Avesnois ?

Une fois sur place, il est recommandé de disposer d’un moyen de transport pour se déplacer librement dans la région. La location de voiture est une option courante pour les visiteurs, mais il est également possible de se déplacer à vélo ou à pied. Si vous louez une voiture, je vous recommande de le faire à partir de Lille où vous aurez plus de facilité à trouver un véhicule. Personnellement, après être arrivés en train à Lille c’est ce que nous avons fait. Il y a de nombreux loueurs dans la gare.

De plus, certains propriétaires, à la demande, viennent récupérer les clients pour accéder au gîte ; Sous réserve de disponibilités.

Quand visiter le Parc naturel régional de l’Avesnois ? A quelle saison ?

Pour pouvoir profiter de la beauté des paysages de forêts et du bocage, je vous recommande d’y aller quand les arbres sont en feuilles, c’est à dire du printemps au milieu de l’automne. Vers Mai vous verrez les fruitiers en fleurs. Même si le printemps était déjà amorcé, nous y sommes allés quelques semaines trop tôt (mi-avril).

Organiser son séjour dans l’Avesnois de manière durable : la marque « Valeurs Parc naturel régional »

La marque « Valeurs Parc naturel régional » est une marque collective française déposée par la Fédération des Parcs naturels régionaux de France. Cette marque a été créée pour identifier et promouvoir les produits et services issus des territoires des Parcs naturels régionaux de France, en mettant en avant leur qualité, leur authenticité, leur savoir-faire et leur respect de l’environnement.

Les produits et services marqués « Valeur Parc naturel régional » doivent répondre à des critères de qualité et de respect de l’environnement, tels que :

• Être issus des terroirs des Parcs naturels régionaux et fabriqués localement
• Respecter des normes environnementales et sociales strictes
• Utiliser des matières premières locales et/ou biologiques
• Promouvoir l’emploi et le développement économique local
• Contribuer à la préservation du patrimoine naturel et culturel des territoires des Parcs naturels régionaux

La marque « Valeurs Parc naturel régional » est donc un gage de qualité, d’authenticité et d’écoresponsabilité pour celles et ceux qui souhaitent consommer et voyager autrement. Un annuaire national permet de retrouver tous les hébergeurs, producteurs et prestataires impliqués dans la démarche. La recherche peut se faire selon différents critères comme la localisation ou le type de prestataire.

Retrouvez le site spécifique Valeurs « Parc Naturel Régional » et son annuaire

La plupart des expériences racontées dans cet article font partie de ce réseau, à savoir les hébergements, restaurants, producteurs, guides…

Nos bonnes adresses dans l’Avesnois

Les boutiques pour trouver de bons produits locaux

Au delà de la marque « Valeurs Parc naturel régional », l’Avesnois a également mis en place un réseau pour favoriser les bons produits locaux. Il s’agit des boutiques, marchés et restaurateurs de l’Avesnois. Ces lieux répertoriés s’engagent à promouvoir, vendre ou utiliser les produits du terroir local.

Retrouvez tous les marchés, restaurateurs et boutiques de l’Avesnois

On compte 11 boutiques de l’Avesnois parmi lesquelles les vergers Telliers, la Ferme du Pont des Loups, Au Baron où nous nous sommes rendus.

Vergers telliers – Le Quesnoy

Sur le chemin pour arriver à Cœur de Mormal, nous nous sommes ravitaillés dans cette très belle et grande boutique de produits locaux. Il y a de quoi faire des courses complètes car on y trouve aussi bien des fruits et légumes, des produits frais et de nombreuses références en épicerie salée et sucrée. Point fort également, il y a un très large choix de bières locales ainsi que des produits locaux cuisinés en bocaux (carbonnade, poulet au maroilles…). On a testé pas mal de produits et on n’a pas été déçus.

La Ferme du Pont des Loups – Saint Aubin

En poussant les portes de la Ferme du Pont des Loups, on est subjugué par la beauté de cette boutique qui compte plus de 1000 références de produits locaux et régionaux. La vitrine à fromages est particulièrement appétissante.

D’ailleurs la spécialité de cette ferme est justement l’un d’entre eux : le maroilles. Vous pouvez le constater sur place car l’originalité de cette boutique au delà de sa décoration, est de se situer au cœur d’une fabrique de maroilles.

Des vitres donnent accès en temps réel aux différentes pièces de la fabrique. Que ce soit en visite libre, en s’aidant des panneaux informatifs ou de manière guidée, on observe les employés à l’œuvre. Nous avons eu la chance d’être guidés par Marylise. Avec son enthousiasme et sa malice, les étapes de la fabrication du Maroilles n’ont plus de secret pour nous. Hélio aussi a beaucoup aimé cette visite, il était très intrigué par les systèmes mécaniques particulièrement ingénieux qui facilitent le travail des fromagers.

Bien sûr, cette visite nous a donné l’eau à la bouche et s’est suivie naturellement par une dégustation des différents fromages de la ferme (Maroilles, boulettes d’Avesnes, le bienfait, le t’chiot biloutte…). Même Hélio qui ne jure que par le comté a goûté le Maroilles et s’est exclamé « c’est le roi des fromages ! ».

Retrouvez ici les 11 boutiques de l’Avesnois

Les meilleurs restaurants de l’Avesnois, avec une démarche engagée

La même démarche existe aussi pour les restaurateurs. Là encore, on s’est appliqué religieusement à tester plusieurs adresses pour le bonheur de nos papilles.

Estaminet « L’eau qui Gnôle » – Locquignol

Cet estaminet est situé dans le village de Locquignol (d’où le jeu de mot) à coté de la cabane de Cœur de Mormal. On y sert des plats traditionnels du nord comme la carbonade, la maroilette, l’assiette de l’Avesnois et d’autres gourmandises. Sur la carte, vous pourrez choisir des plats dont les ingrédients viennent de producteurs situés à moins de 20 km (!). L’ambiance de l’estaminet est aussi chaleureuse que les assiettes sont généreuses.

On vous conseille d’accompagner votre repas d’une bonne bière locale comme l’enfer du Nord. Dans la pièce du fond, il y a de nombreux jeux en bois qu’Hélio a particulièrement bien aimé. Très sympa pour les familles ou les personnes qui viennent entre amis et veulent faire une petite pause entre les plats.

En savoir plus sur l’estaminet l’eau qui gnôle

Brasserie Au Baron – Gussignies

Autre belle adresse, la brasserie Au Baron. Comme son nom l’indique, avant d’être un restaurant c’est tout d’abord une brasserie. Elle est collée au restaurant et on peut même voir la fabrication de bière depuis l’une des salles du restaurant et faire aussi une visite. Leurs bières utilisent une souche de levure à haute fermentation maison et sont réalisées selon un processus bien précis pour garantir leurs saveurs spécifiques.

Dans un cadre cosy, convivial et design, on déguste de grandes planches apéro avec du saucisson à la bière, de la charcuterie et des fromages de l’Avesnois, mais aussi des plats gourmands comme la flamiche au Maroilles, des pièces de viandes et l’assiette de l’Avesnois.

Et si vous avez aimé ce que vous avez goûté, vous pourrez rapporter quelques spécialités grâce à la boutique de produits locaux attenante à la brasserie.

En savoir plus sur la brasserie « Au Baron »

Le Pavé de Sars – Sars-Poteries

Nous avons beaucoup aimé ce restaurant, de Sars-Poteries, très accueillant avec une jolie décoration. La carte évolue au gré des saisons avec un choix restreint, gage de qualité. On s’est régalé à toutes les étapes et le service était impeccable. Si vous visitez le musée du verre à proximité, c’est une option à envisager pour votre déjeuner.

En savoir plus sur le Pavé de Sars

La maison Aubépine – Sains du Nord

La maison Aubépine est un micro-restaurant à Sains du Nord. Simon, le chef, a souhaité un établissement intimiste avec peu de couverts pour favoriser une cuisine engagée, biologique et locale. Le cadre d’abord est délicat et charmant. Des baies vitrées permettent d’un côté d’observer le chef à l’œuvre et de l’autre de contempler le jardin. On a adoré la grande fresque florale et les éléments de décoration artisanale.

Un menu unique et surprise est proposé pour éviter le gaspillage alimentaire et garantir une cuisine de saison, à base de produits frais. Dès la mise en bouche, on reconnait la qualité des préparations. Les matières premières sont sublimées et réhaussées par quelques notes créatives. Un excellent moment !

En savoir plus sur la Maison Aubépine

Dans le Nord, il existe un réseau que tout randonneur devrait connaître : Les Cafés rando Nord.

Ce sont des cafés situés à proximité d’itinéraires de randos qui s’engagent à bien accueillir les marcheurs. Vous avez la possibilité d’y faire une pause, manger votre pique-nique ou succomber à la cuisine de l’établissement.

Café Rando Nord « La Vie Sauvage » – Eppe sauvage

Un soir, nous sommes allés manger sur le pouce dans ce café qui est aussi un tiers lieu, car se concentrent au sein du même endroit une bibliothèque, un café-petite brasserie et une épicerie. On sent que « La Vie Sauvage » est avant tout un lieu de rencontre et de partage. Autour d’un verre, on peut aussi bien papoter que jouer avec un des jeux de société mis à disposition. L’ambiance est détendue, très conviviale et authentique.

Café Rando Nord « Le Gaucher » – Bellignies

Un midi, nous sommes également allés manger au restaurant « Le Gaucher ». On retrouve le sens de l’accueil et la convivialité des cafés randos. Au menu, des plats de brasserie bien exécutés. A tester également si vous marchez non loin.

En savoir plus sur les Cafés Rando Nord dans l’Avesnois

Des producteurs du Parc naturel régional de l’Avesnois à ne pas manquer

Vous pouvez également vous ravitailler directement auprès des producteurs comme c’est le cas pour le jus de pommes et le cidre à la ferme de Montorgueil dont je parle dans l’article, mais aussi à la Chèvrerie des Sabotiers pour les fromages de chèvres (sur rendez-vous ou lors de l’ouverture de leur marché fermier). Vous pouvez même venir en fin de journée pour aider à ramener les chèvres et assister à la traite. Hélio a adoré voir comment cela se passait et il a complètement craqué pour les chevreaux. Laura, qui y travaille, a la passion de son métier chevillé aux corps. C’était un plaisir de l’entendre parler avec enthousiasme de son travail.

Découvrir la chèvrerie des Sabotiers

Où se loger dans le Parc naturel régional de l’Avesnois ?

Nous avons choisi des hébergements insolites mais surtout engagés dans des démarches de tourisme durable pour ce séjour dans le Parc naturel régional de l’Avesnois.

Cœur de Mormal

Coeur de Mormal propose plusieurs hébergements insolites, à savoir une cabane perchée et une cabane trappeur au bord d’un étang. C’est cette deuxième possibilité que nous avons testé durant 3 nuits. Déjà en arrivant le cadre et la cabane nous ont séduit, c’est très dépaysant. Une fois à l’intérieur, on découvre un intérieur cosy et chaleureux. Au rez de chaussée, le salon, l’espace cuisine, les toilettes sèches et un système de douche à pompe. A l’étage, les lits sur une mezzanine.

Dans la cabane, l’idée est de revenir à l’essentiel, on s’éclaire avec des lampes solaires, il y a un poêle ainsi qu’un réchaud pour se préparer un café ou un repas. Le fait qu’il n’y ait pas d’électricité, ni de wifi, fait que l’on est pleinement absorbé par la vue sur la nature environnante.

On a adoré voir tous les lapins s’approcher de la cabane et les oiseaux voler au dessus de l’eau. Au petit matin, avec la brume, c’était tout simplement magique. Hélio s’est vite emparé du poste d’observation réalisé avec une selle juste devant la fenêtre.

Sur place, il y a plusieurs activités proposées, notamment le parcours d’obstacle, un terrain de tennis situés sur le même site. David propose aussi la location de vélos et d’autres animations ponctuelles. Pour manger, il y a l’option de l’estaminet l’eau qui gnôle, certains soirs, de l’autre côté de l’étang, pratique et savoureux.

Séjourner à Coeur de Mormal

Gitavesnois

Dans une autre partie du Parc Naturel de l’Avesnois, nous avons testé plusieurs nuits dans une yourte. Elle se situe dans le camping « Gitavesnois » où il y a d’autres hébergements insolites comme une tente bivouac, une tente lodge, une caravane vintage… Le site du camping est arboré ce qui est très agréable. Notre yourte contenait une grand lit et un lit simple, une table avec un coin repas (frigo, cafetière et micro-onde). Les sanitaires et une cuisine partagée sont disponibles à proximité.

Le matin, notre hôte, Sylvie, nous déposait un succulent panier petit déjeuner (viennoiseries, yaourt, jus frais, confitures, pâte à tartiner…) selon nos envies.

La yourte était très jolie et agréable. Sylvie a su la décorer avec goût, on voyage en un instant. La nuit nous n’avons pas eu froid grâce aux couvertures. Mais hors du lit, il pouvait encore faire un peu frisquet en ce mois d’avril. Sylvie a aussi des places en gîte, donc je vous recommande de privilégier cette option avant la mi-mai si vous êtes frileux.

Elle est très accueillante, mais aussi engagée dans sa démarche environnementale. Elle a dispose du label « Accueil vélo » et propose des services spécifiques pour les cyclotouristes. Le site n’est qu’à 2,7 km de l’itinéraire à vélo de la scandibérique.

Séjourner au camping ou dans les gîtes de Gitavesnois

Que voir, que faire dans l’Avesnois ?

Une petite synthèse de nos suggestions pour savoir que faire dans l’Avesnois :

• Explorer la forêt domaniale de Mormal, la plus grande forêt domaniale du Nord de la France, et y faire une randonnée pédestre ou à vélo.
• Faire du vélo sur la voie verte de l’Avesnois
• Tester l’application gratuite Baladavesnois avec de nombreux parcours sur le patrimoine et la nature
• Pratiquer une des 15 activités proposées par la station du Valjoly (paddle, canoë, bateau électrique, accrobranche…)
• Visiter le Musée du Verre à Sars-Poteries pour découvrir l’histoire de la fabrication du verre dans la région.
• Découvrir les nombreux châteaux et manoirs de la région, tels que le Château de Trélon ou celui des Tourelles.
• Découvrir la ville fortifiée de Le Quesnoy et son patrimoine architectural remarquable.
• Visiter la Ferme du Pont des Loups à Saint Aubin pour découvrir la fabrication du Maroilles
• Faire un tour en montgolfière au-dessus du bocage
• Déguster les spécialités culinaires de la région, telles que le Maroilles ou la bière artisanale en vous rendant dans les boutiques, marchés et restaurateurs de l’Avesnois
• Aller à la rencontre des producteurs locaux
• Explorer le Parc naturel régional Scarpe-Escaut, qui jouxte le Parc naturel régional de l’Avesnois, pour découvrir les paysages naturels et les sites historiques de la région.

Poursuivez votre séjour dans le Hainaut en Belgique

Ce séjour a été réalisé en collaboration avec la Fédération des Parcs naturels régionaux de France pour la marque Valeurs Parc naturel régional, le Parc naturel régional de l’Avesnois et Avesnois Tourisme. Ils sont aussi des sources d’informations pour la préparation de votre séjour. Nous les remercions pour ce projet et la confiance accordée. Comme toujours, nous restons libre de notre ligne éditoriale, de nos propos et ressentis !

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