Madagascar sonne tel un eldorado pour les naturalistes (et pas naturistes) en herbe ! Les îles ont quelque chose de magique… Elles façonnent des créatures surprenantes et rares. L’île rouge en est un parfait exemple.
Notre voyage à Madagascar, pimenté par le mariage d’une amie, était pour nous la promesse d’assouvir notre soif de découverte de nouvelles espèces animales et végétales. Notre catalogue personnel niché dans le tréfonds de notre mémoire (et accessoirement sur une carte SD, mais c’est moins poétique) allait pouvoir se doter de nouveaux spécimens.
Bien entendu, comptez sur nous pour ajouter à la compagnie des lémuriens celles des hommes qui habitent ces contrées et les autres bestioles qui passeront par là.
Prélude amical à Antsirabe
Après une bonne douzaine d’heures d’avion et un transfert depuis la capitale Antananarivo, nous arrivons à Antsirabe, point de départ de notre road trip dans le sud du pays, sur la RN7. Nous avons passé notre première soirée en compagnie d’Emmelie (mon amie qui se marie), Bema (son cher et tendre), Marius (leur lémurien à eux !) et leurs amis.
En introduction à cette virée naturaliste, nous sirotons une bière locale en regardant le soleil se coucher sur la ville, avec déjà plein de papillons dans les yeux et une excitation amplifiée par l’enthousiasme d’une future mariée.
Le matin, Toky, notre chauffeur, nous accueille avec un sourire agréable et timide. Une bienveillance émane de lui, une tendresse déjà s’installe entre lui et notre lémurien. Le siège auto est attaché, nos bagages imposants fourrés dans l’antre de la bagnole, nos fessiers bien installés, c’est parti !
Ialatsara lemur forest camp, une réserve bien gardée
Notre première étape est la réserve privée de Ialatsara (ialatsara lemur forest camp). Une halte en pleine nature à 3 heures d’Antsirabe qui nous a permis de faire la route en plusieurs fois avant d’atteindre le parc national de Ranomafana.
Il est conseillé de réserver pour dormir dans cet endroit isolé, mais après quelques appels infructueux, nous décidons de tenter notre chance et d’arriver à l’improviste. Au pire, nous irons ailleurs. Pour une fois, nous nous sommes payés le luxe d’avoir un véhicule privé, autant en profiter !
L’aventure commence en arrivant à l’entrée de la réserve ou une petite montée boueuse donne du fil à retordre à Toky et sa voiture. Il s’y prendra à plusieurs fois avant de dompter cette butte de terre. Nous découvrons alors un petit campement de bungalows en bois situé en plein milieu de la forêt tropicale humide. Il se dégage de ce lieu un calme et une sérénité salvatrices après quasiment deux jours de transports.
L’employé qui nous accueille est tout étonné de nous voir : il n’y a pas de souci pour dormir sur place, en revanche pour manger, il n’y a pas grand chose… Après quelques pourparlers et recherches d’alternatives (on ne peut pas dire que les offres de restaurations soient nombreuses autour : euphémisme), le gérant fouille ses placards, reluque une poule qui passe par là et l’affaire est dans le sac.
Nous prenons possession de notre bungalow dans la forêt. Sommaire, mais magnifique. Une bougie est notre phare dans la nuit (enfin quand Hélio arrête d’éteindre la flamme avec ses petits doigts potelés). Cette même lueur rosit les joues de mes deux amours, la nuit venue, sublimant ainsi un beau moment de complicité père-fils.
Avant que la nuit vienne obscurcir le tracé des sentiers et rende menaçante cette sympathique forêt, nous tentons notre chance de voir d’ores et déjà des lémuriens. Le gérant nous prévient que des spécimens à ventre roux traînaient il y a peu dans les parages lors de notre arrivée. On avance un peu dans le chemin lorsque le frémissement des feuilles ne laisse plus aucun doute. Ils sont là ! Ils font tranquillement leur vie sans se soucier de nous, s’approchant même très près. Le chat du propriétaire, joueur, les fera reculer quelque peu. Ce lémurien est reconnaissable, pour les mâles, par sa tâche blanche entre son nez et ses yeux. Est-ce nécessaire (possible) de décrire notre émotion à ce moment là ?
Les lémuriens sont des primates qui sont arrivés à Madagascar il n’y a pas si longtemps (60 millions d’années ! ). Venus du continent africain, ils ont dérivés sur des radeaux de végétaux portés par des courants favorables. La particularité majeure des lémuriens réside dans leur histoire évolutive. Au fil des siècles, ils se sont spécifiés et adaptés aux différents climats et biotopes de l’île. Ils ont ainsi acquis une très grande diversité tant sur leur morphologie (de 30g jusqu’à 9kg) que sur leurs caractéristiques spécifiques (genre de super pouvoir).
L’isolement de Madagascar, qui s’est peu à peu éloignée du continent, les a ensuite rendu uniques. On ne les retrouve que sur cette île (à l’exception de quelques espèces observables dans les îles voisines des Comores et de Mayotte).
La disparition de certaines niches écologiques a favorisé l’extinction de plusieurs espèces. Les plus grands lémuriens ont été les premières victimes des bouleversements écologiques engendrés par l’homme.
Finalement le repas improvisé n’en a pas l’apparence. Nous avons même le droit à la spécialité qui fait la renommée de Ialatsara : le fromage de chèvre frais. Coïncidence de la vie et des voyages, nous rencontrerons une semaine plus tard au mariage de mon ami, le français qui a implanté et formé de nombreux malgaches à la fabrication de fromage, dont le propriétaire de Ialatsara. Un pur délice !
Notre hôte nous propose alors une balade nocturne dans la réserve. Ni une ni deux, on saute sur l’occasion en nous rappelant celle que l’on avait fait au Costa Rica à Monteverde et où nous avions pu admirer un kinkajou.
En safari de nuit, tous les caméléons sont gris ?
La nuit, les espèces les plus craintives ou vulnérables osent sortir et se font plus téméraires que le jour. Dans la pénombre, les caméléons s’installent plus bas dans les arbres pour se protéger de la pluie et deviennent ainsi plus accessibles. Nous n’avons aucun mal à en débusquer plusieurs.
La star de la nuit est une espèce minuscule et nocturne de lémurien, le microcèbe. Je m’amuse du nom (rapport à Seb), au point de l’écrire microseb dans mon carnet. Le voir ainsi se balader sur l’arbre, c’est magique. Afin de ne pas le déranger, nous évitons de le photographier au flash et de l’éclairer trop longtemps. Court mais intense.
Nous repartons dormir avec ces belles images qui viendront peupler nos rêves. Un peu trop d’ailleurs. A chaque claquement, grincement ou bruit sourd, mon cerveau à moitié endormi n’aura de cesse d’imaginer toutes sortes de créatures tentant de s’immiscer dans notre nid douillet.
Je vérifie plusieurs fois que notre moustiquaire et celle d’Hélio sont bien bordées. On ne sait jamais !
En safari de jour, ça vaut le détour ?
Le lendemain, rendez-vous est pris pour une randonnée dans la réserve. 2h de marche au sein de l’épaisse forêt primaire nous attendent. Si au démarrage les sentiers sont clairs, la végétation devient progressivement dense, puis carrément exubérante. Notre guide, accompagné de rabatteurs (qui partent très tôt le matin pour trouver les animaux), nous ouvre le passage à la machette. J’ai quelques moments de frayeur sur des passages particulièrement glissants (je précise que je porte Hélio) et abruptes. D’ordinaire maladroite et du genre à me casser la figure, je garde aujourd’hui un sens de l’équilibre irréprochable (l’instinct maternel sans doute).
Plusieurs rencontres exceptionnelles récompensent ces quelques efforts. En premier lieu, avec un lémurien nocturne qui a pourtant l’air bien réveillé. Les yeux écarquillés, il ne semble pas décidé à vouloir dormir.
Même notre guide est surpris et béa devant ce spectacle. Observer un lémurien nocturne de cette espèce en plein jour ne lui était pas arrivé depuis 6 mois ! Selon ses explications, c’était un mâle montant la garde pour sa petite famille endormie.
Vient ensuite notre rencontre avec un sublime caméléon qui se déplace lentement mais sûrement de branche en branche. Il fait partie de l’une des 150 espèces présentes sur l’île dont une soixantaine sont endémiques (qu’on ne trouve pas ailleurs).
D’ailleurs, contrairement à ce que l’on pourrait penser cette habilité ne sert pas à se camoufler. Elle est en fait un moyen d’expression entre caméléons. En somme un code couleur des émotions. Malheureusement, je n’ai pu retrouver le nom exact de cette espèce.
Enfin, clou du spectacle, nous tombons nez à nez avec trois propithèques de Milne-Edwards, autrement appelés gros lémuriens. Il s’agit sans doute d’une famille, affairée à s’épouiller et à vaquer à ses occupations quotidiennes. Cette fois ci Hélio réagit en les voyant et cela l’amuse beaucoup.
Pour vous donner une idée de la bête, voici ses mensurations. Mr ou Mme mesure environ 45 cm (queue non comprise ! Ceci n’est pas une blague…) et pèse autour de 6 kg. A le voir de près, il est difficile de se dire que c’est un animal sauvage tant son pelage rappelle celui d’une peluche pour enfant.
Encore émerveillés, nous repartons rejoindre Toky qui nous attend pour la suite du road trip sur la RN7.
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Guide pratique – conseils pour la visite de Ialatsara
Transport vers le Ialatsara lemur forest camp
Vous avez deux options pour arriver jusqu’à Ialatsara. La première est de prendre un taxi brousse au départ d’Antsirabe ou d’Ambositra qui part vers le sud de la RN7 et de demander à être déposé au Ialatsara lemur forest camp.
La deuxième est de louer une voiture avec chauffeur. C’est l’option que nous avons choisi durant notre semaine sur la RN7 car on ne voulait pas qu’Hélio se coltine les taxis brousse saturés. Le tarif n’est pas du tout le même mais le confort et la sécurité (puisqu’une amie nous avait prêté un siège auto) a un prix.
Nous avons payé 1 million d’arias (environ 278 euros) la location de voiture avec chauffeur pour 7 jours (carburant compris). Les chauffeurs sont aussi des guides car ils peuvent vous conseiller facilement sur les lieux à visiter, les hébergements, restaurants etc… On vous conseille de prendre le temps de le choisir et de faire connaissance avec lui avant de partir en road trip. Une semaine avec une personne pas fiable ou pas sympa, ça peut vous gâcher un voyage.
Nous sommes partis avec Toky et nous vous recommandons vivement de faire appel à lui. Un peu timide au début, il a toujours été à l’écoute et aux petits soins avec nous. Et en plus de ses qualités, il adore les enfants et est d’une fiabilité à toute épreuve.
Voici ses coordonnées (préférer le téléphone) :
Toky Andriantahiana
Toukimada1@yahoo.fr
+26 13 38 41 02 09
Hébergement dans la réserve de Ialatsara
[Edit 2018] Une lectrice nous a récemment informé que le lemur forest camp a du fermer suite à de nombreuses pressions. Un coup dur pour la préservation de la biodiversité et pour son fondateur,réel passionné et protecteur des lémuriens. Toutes les informations sur la fin de ce beau projet sont dans cet article. Les informations ci-dessous sont donc normalement caduques.A Ialatsara, il y a différents types de bungalows. Le plus sommaire avec douche partagée est à 40 000 ariarys (11 €) , le familial avec salle de bain, un grand lit et une terrasse à 60 000 ariarys (17 €) la nuit.
Les bungalows ne disposent pas d’électricité, ni d’eau courante. On vous fournira un grand seau d’eau pour la douche et les toilettes.
Le repas est à 15 000 ariarys (4 €) par personne.
Randonnées dans la forêt de Ialatsara
[Edit 2018] Les activités de randonnées liées au Lemur forest Camp se sont arrêtées en même temps que la fermeture du lieu. Des lémuriens ont été déplacé dans les parcs nationaux à proximité. Malheureusement de nombreux spécimens sont restés sur place et seront menacées par les futures activités mises en place qui ne sont à priori pas très respectueuse de l’environnement. Les informations ci-dessous ne sont donc plus d’actualité.Pour l’entrée dans la réserve, il vous en coûtera 20 000 ariarys par personne (6 €). Le guidage pour la randonnée de journée est de 25 000 ariarys (7 €) pour le groupe. Ce prix peut varier en fonction de la taille du groupe et de la durée de la randonnée que vous choisirez. Prévoyez également un petit pourboire pour les rabatteurs si vous êtes contents de votre visite.
Quand visiter Ialatsara et les parcs de la RN7 – route des lémuriens ?
La meilleure saison pour visiter Ila Tsara et le centre de Madagascar en général (région des hauts plateaux) est entre avril et octobre, saison la plus chaude et la moins pluvieuse (avec une petite saison des pluies vers juillet, mais assez faible). La saison la moins favorables est pendant la saison des pluies de décembre à février. Entre ces saisons, c’est aléatoire !
Prochains épisodes de la route des lémuriens…
Vers le parc national de Ranomafana !
La réserve communautaire d’Anja
Le sublime parc national du massif de l’Isalo
L’artisanat malgache
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Laura
Droguée aux voyages depuis maintenant plus de 15 ans, je sillonne la planète avec Seb à la recherche de petites ou de grosses bêtes. Des forêts luxuriantes jusqu'aux déserts lunaires, c'est un terrain de jeu parfait pour m'adonner à ma deuxième passion : la photo.
Soyez sympas, ne gardez pas tout pour vous ! Partagez ;)
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MAGNIFIQUE !! je voudrais laisser un commentaire plus spirituel mais je ne trouve pas ! C’est un régal cet article, j’attends la suite !! :)
Ne t’excuse pas Mitchka ça fait super plaisir de lire des commentaires, surtout un comme celui là. On se met au boulot rapidement pour la suite mais on va maintenir un minimum de suspens quand même.
Dormir dans la jungle entouré des sons de la nuit fait partie des choses que je préfère… même si ça peut être angoissant ! Quelles jolies rencontres que vous avez faîtes surtout avec un petit lémurien probablement pas très silencieux ^^. J’ai hâte de savoir ce que vous avez pensé du reste de Madagascar (on m’a parlé d’insécurité).
Dormir en pleine nature c’est très exaltant en effet malgré tous les insectes qui lorsqu’ils se mettent tous à chanter font un sacré raffut. Je peux déjà te dire que nous n’avons à aucun moment ressenti de l’insécurité que ce soit à Antsirabe (une grande ville) ou dans des petits villages. Nous avons trouvé les malgaches assez timides mais accueillants et jamais trop insistants. Nous ne sommes pas allés dans la capitale faute de temps, c’est peut être différent.
Excellent article et super utile. Madagascar remonte petit à petit dans ma bucket list ;)
N’hésitez pas, si vous aimez la nature c’est un endroit comme il en existe peu ! Et pour les amateurs de photographie, Madagascar offre des paysages à couper le souffle doublé de traditions culturelles incroyables. Bref foncez y !
Belles rencontres sur la route!! J’adore les photos du caméléon!!
Oui on a eu beaucoup de chance que Mr le caméléon se prélasse tranquillement devant nous. On a pu l’admirer à notre guise pendant un moment. J’adore ces animaux, je les trouve fascinants et autant dire que Madagascar est un site idéal pour les observer.
Bel article, je crois sincèrement que le nombre des touristes qui arrivent à Madagascar augmentera considérablement si l’on trouve quelques dizaines d’articles comme celui-ci. Car en effet, Madagascar est une destination touristique par excellence rien qu’en parlant des ses biodiversités et de la beauté des paysages : Tsingy de Bemaraha, Allée des baobabs, Parc national d’Isalo, etc.
Bonjour Laura et Seb,
Merci (un peu tardif) pour vos excellents articles qui reflète à merveille les ambiances malgache cher a mon cœur. J’ai eu la chance de visiter Ialatsara dans l’un de mes neuf voyages sur île rouge. Juste pour information, votre caméléon est une femelle de Parsoni (Calumma parsonii), le plus gros caméléon au monde. Quelle tristesse pour Madagascar d’avoir perdu ce lieu si paisible.
Bonne suite de voyage et encore merci.
Bonjour Lorraine,
Merci pour ce joli commentaire et cette précision sur le caméléon ! Je suis ravi d’en savoir plus à son propos :)
En espérant qu’un jour Ialatsara ouvrira de nouveau ses portes…
Bonjour Seb,
Je suis navrée de t’avoir donner une mauvaise information sur l’identification de votre caméléon. Il s’agit en fait d’une femelle de Calumma oshaughnessyi.
Bonne suite
Article magnifique . J’avais visité Lémur forest en 2008 et c’était les propriétaires et exploitants du lieu Monsieur était malgache et vétérinaire diplômé en France, il élevait un troupeau de chèvres et servait ses agneaux et ses fromages aux repas ; madame française se nommait Bérénice et leur fils Estéban nous avions conçu une véritable amitié pour cette famille et avions séjourné chez eux 2 fois ; malheureusement nous avions trouvé le lieu fermé la troisième fois et en avions été très tristes ; Nous les avions perdus de vue…. SVP quelqu’un pourrait-il nous dire si ce sont toujours les propriétaires et s’ils vivent toujours à Madagascar ? Je n’ai pas la pas la prétention de croire qu’ils ne nous ont pas oubliés mais qui sait?……… Merci d’avance .
FRANCINE ET DOMINIQUE