Au cœur de l’Hérault, le Grand Site de France Gorges de l’Hérault est un territoire vallonné entre montagnes, garrigues et vignobles. Dans ses reliefs, des villages charmants et autres lieux remplis d’histoire se lovent chaleureusement.
Que faire dans les gorges de l’Hérault au-delà de l’incontournable visite de Saint Guilhem le désert ? Suivez notre guide pour un autre regard sur ces paysages incroyables.

L’Hérault, cette rivière artiste, qui a façonné le paysage sera notre point de repère, notre fil conducteur. Des étendues boisées aux causses arides en passant par des gorges spectaculaires, elle va nous emmener rencontrer les personnes qui contemplent, aiment et interagissent avec ce territoire. Nous tenterons ainsi de comprendre son histoire, ses particularités et peut être percer quelques uns de ses secrets.

Nous vous emmenons visiter saint Guilhem le désert et ses alentours, en serpentant dans les incroyables gorges de l’Herault.

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Explorer le « sud des Cévennes »

Brissac, le château sous toutes ses coutures

Nous démarrons ce séjour dans le village de Brissac. Sa partie ancienne se situe sur un promontoire où domine un château, une forteresse du XIe siècle. Encore habité, certaines de ses dépendances ont été converties en hébergement où nous allons passer plusieurs nuits. Depuis la terrasse, je constate que le village est lové au creux de la forêt. La brume automnale floute le toit des maisons et rend énigmatique le moindre détail du paysage.

que faire dans les gorges de l'hérault

Pour explorer le village et connaître son histoire, nous rencontrons Fernande dite Ferdy pour les intimes Son large sourire et son regard pétillant nous accueillent. Au cœur du parc de Brissac, sans transition, elle nous montre des lieux et nous détaille ce qu’ils étaient du temps de ses parents. Un voyage sensible dans le temps où se mêlent l’histoire et les souvenirs personnels.

Ferdy a un enthousiasme et une passion intacte pour son village. Au point d’y avoir consacré plusieurs ouvrages historiques.

Devant la porte de l’église de Saint Nazaire et Saint Celse, son regard s’illumine d’autant plus, elle irradie et nous emporte encore une fois. En nous détaillant les vitraux, l’autel et les autres détails de l’édifice, sa joie presque enfantine finit de nous conquérir.

Grâce à elle, nous découvrons aussi les conflits du passé entre protestants et catholiques et la manière dont ils ont pu forger l’identité du territoire et les relations actuelles. Le passé explique bien souvent les subtilités et malentendus d’aujourd’hui.

eglise de brissac

Nous continuons ensuite à contempler Brissac d’une manière inattendue. Nous avons rendez vous avec Tristan, artiste peintre qui nous a préparé une initiation au dessin. Au départ intimidés, nous nous appliquons comme des élèves modèles pour exécuter les premiers exercices de Tristan. Pour cela nous prenons la nature pour modèle en exerçant notre œil et notre crayon en reproduisant une feuille.

Assez vite, nous lâchons prise sur le résultat pour nous concentrer sur l’observation, la sensation de glisse du crayon et la beauté de ce que nous dessinons. Nous sommes rapidement surpris par les émotions et la sensation de bien être qui se dégage du moment.

Il est temps ensuite de s’attaquer à un autre challenge, celui d’esquisser le château de Brissac. C’est plus ardu, alors notre concentration s’intensifie. On verrait presque le bout de notre langue dépasser de la bouche. Grâce à la bienveillance et aux encouragements de Tristan, les appréhensions se sont envolées.

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La fabuleuse grotte des demoiselles

La nuit qui approche ne nous empêche pas de continuer nos explorations. Dans la grotte des demoiselles, elle n’a aucune prise. Manu, guide passionné, nous remet aussitôt des lanternes avant d’emprunter le funiculaire menant jusqu’aux entrailles de la grotte.

Construit en 1930, il fût le premier funiculaire souterrain d’Europe. La lueur des lanternes sera notre seule source de lumière pour la première partie de la visite. Une manière de nous mettre dans la peau des premiers explorateurs, ces spéléologues un peu fou qui n’hésitaient pas à s’engouffrer dans l’inconnu. Dans l’obscurité, le silence quasi pur de la grotte nous envahit, elle se dévoile par fragments.

Manu nous montre des recoins où les ours des cavernes avaient l’habitude de venir dormir. Comme nous, il se frayait un chemin dans le noir. A la différence près qu’il devait escalader les décombres. Nous sommes impressionnés par cette détermination et cette intelligence sensorielle.

Les ours des cavernes avaient en effet bien compris les températures constantes et clémentes du lieu. En progressant, nous arrivons bientôt à l’Aven, l’ouverture naturelle de la grotte sur l’extérieur. Si aujourd’hui, elle est bien dégagée ce n’était pas le cas lors de sa découverte et il faut imaginer les pionniers crapahuter dans ce chaos rocheux. Nous nous amusons de ce jeu de clair obscur dont le mystère est accentué par les nombreuses légendes que Manu nous raconte.

Même sans vision, le corps perçoit les volumes, l’écho trahit les dimensions. C’est exactement ce qu’il se passe quand Manu nous demande de descendre quelques escaliers. Nous vibrons d’impatience car nous avons la sensation bien palpable que ce qui nous attend va être grandiose.

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Manu lance le compte à rebours. 3,2,1 lumière ! Une floppée de jurons s’échappe de nos lèvres tant le spectacle qui apparait devant nos yeux est incroyable. Une salle immense surnommée la cathédrale des demoiselles apparaît. Elle doit son nom aux dimensions comparables à ce type d’édifice.

Imaginez 50 m de hauteur, 48 mètres d’envergure et 120 m d’étendue le tout orné de toutes parts de concrétions spectaculaires. Les pionniers en 1780 mettaient 15h à en faire le tour avant son aménagement.

Les escaliers bien dissimulés qui permettent d’en faire le tour sont tel un décor de film fantastique, dignes d’un épisode d’Harry Potter. Notre imagination s’emballe, l’ambiance est surnaturelle ici, d’autant plus quand la brume s’invite. Médusés, nous écoutons religieusement les explications géologiques.

C’est toujours surprenant de voir l’action patiente du temps réaliser de tels chefs d’œuvres. Il y a des millions d’années, la mer était présente ici. En se retirant, elle a laissé d’importants dépôts calcaires qui forment le plateau du Thaurac. L’eau a ensuite creusé une grotte et un lac souterrain s’y est installé. En se retirant lui aussi il y a 700 000 années, les concrétions ont commencé à prendre forme par le ruissellement de l’eau et le dépôt de minéraux.

grotte des demoiselles gorges de l'Herault

Les superbes concrétions sont partout. A tel point que Manu nous glisse malicieusement « Gaudi n’a rien inventé avec la Sagrada Familia ». Effectivement, la comparaison est juste.

Visiter la grotte des Demoiselles

Accès : la grotte se situe à proximité du village de Saint-Bauzille-de-Putois.
Horaires : ouvert 7/7 j, horaires différents selon les saison. Consultez le calendrier précis sur leur site.
Activités proposées : visites guidées en journée, visite aux lanternes le soir
Tarifs : 13€50 par adulte, 11,50 € de 13 à 17 ans, 9,50€ de 4 à 12 ans.
Plus d’informations sur leur site internet : Grotte des Demoiselles

Ressentir et contempler le site d’Issensac

Non loin de Brissac se trouve le site d’Issensac au bord de l’Hérault. Ce lieu est très prisé l’été car il offre des possibilités de baignade rafraichissante. Pour le préserver de cette surfréquentation et sensibiliser le public sur la fragilité du lieu, les acteurs du Grand Site de France Gorges de l’Hérault ont mis en place des aménagements. Un ancien parking est en cours de renaturalisation, un chemin balisé pour parcourir le site est en cours de réalisation et permettra aux visiteurs de découvrir aussi le pont et la chapelle d’Issensac, deux sites patrimoniaux à proximité.

Avant de tester une activité originale, nous nous baladons sur le site en empruntant le superbe pont de Saint Etienne d’Issensac datant du XIVe siècle. Réalisé en pierre locale, il permettait aux villageois de traverser l’Hérault. Son apparence a beaucoup changé au cours des siècles, mais il subsiste 3 arches et de belles avancées triangulaires sur les piles appelées avant becs et arrières becs.

Celles-ci protégeaient le pont des courants et permettaient aux piétons de se mettre à l’abri sur le côté en cas de passage d’une voiture ou charette.

Nous en profitons pour faire le tour de la chapelle d’Issensac à proximité. Datant du XIIe siècle, dans un style roman très épuré, elle était sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Elle fût incendiée au XVIIIe siècle par les protestants ce qui conduisit à son abandon progressif.

pont d'issensac gorges de l'herault

L’étendue bleu canard de l’Hérault est irrésistible. Elle contraste avec le feuillage orange des arbres de la rive. Nous avons rendez vous avec Irene . Elle propose des séances de yoga dans toute la région, mais aussi du paddle yoga. J’ai déjà testé ces deux activités séparément et j’ai hâte de les combiner.

yoga paddle herault

En plein automne, l’ambiance est si paisible. Sans bruit, nous glissons sur le paddle et nous nous rapprochons du pont pour avoir un cadre idéal pour cette séance. Avec beaucoup de bienveillance, Irene me guide dans l’exécution des différentes postures. La brise rafraichissante, les clapotis du saut des poissons et la mélopée des oiseaux accompagnent à merveille ce moment.

Le fait d’être sur l’eau décuple les sensations mais aussi l’attention. C’est un véritable moyen de vivre l’instant présent à 100%. Me sentant à l’aise, Irene me propose des positions debout. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le paddle est très stable. J’aime la sensation de dériver doucement, que le courant m’emporte délicatement telle une feuille errante.

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La séance se clôture par un moment de pur relaxation. Les yeux fermés, je détends l’ensemble de mon corps, en communion avec la nature. Un moment que je vous recommande de tester. Irène est très bienveillante et pédagogue. Elle a su me mettre à l’aise et s’adapter en douceur à mon niveau et mes envies.

Tester le paddle yoga

Irene de Yoga Cevennes propose différentes séances, journée de découverte ou séjours de Yoga à travers les Cévennes ainsi que du paddle yoga.
Plus d’informations : Yoga Cevennes

Visiter la vallée de la Buèges

Dès notre arrivée dans les gorges de l’Hérault, on nous a vanté les merveilles de la vallée de la Buèges, plus discrète et préservée dans l’arrière pays. Une authenticité que le Grand Site de France souhaite bien évidemment préserver. Nous allons la connaître par l’entremise de deux rencontres. On y trouve de jolis villages presque cachés entre les falaises de la Séranne et les gorges de la Vis.

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Visiter le château de Baulx, rencontres et panoramas exceptionnels

Sur le chemin qui nous mène au village de Saint Jean de Buèges, le paysage forestier et vallonné nous plait déjà beaucoup. Ce village s’est installé sur les rives de la rivière dénommée La Buèges. Il est entouré par la Séranne d’un côté et le pic rocheux de Tras Castel. Sa configuration donne déjà des indices sur les raisons de son emplacement. De nombreuses petits édifices à étages accolés les uns aux autres, des ruelles étroites et tortueuses qui montent jusqu’à un château avec une tour principale.

Monique nous attend avec son mari, ils sont tous les deux bénévoles à l’association des compagnons de Tras Castel qui préserve le château de Baulx (ou de Tras Castel). Ils nous content son histoire du XIIe siècle à nos jours. Au départ, le château est seulement une tour de guet permettant de surveiller la vallée de la Buèges. Il s’est ensuite renforcé avec des murailles et d’autres aménagements utiles en cas de siège.

Les maisons en contrebas constituaient une sorte de rempart. Les allées entre les maisons étaient recouvertes et le village fermé pour protéger les habitants. Resté en ruine longtemps, il a fait l’objet d’une restauration importante quand il a été cédé à la commune dans les années 90. Le donjon et le corps de logis ont pu ainsi retrouver de leur superbe.

Attenant au château, un jardin d’inspiration médiévale a aussi été mis en place par l’association. Un bon outil de sensibilisation aux plantes et leurs multiples vertus.

Au sommet du Donjon, on a une vue imprenable sur le massif de la Seranne recouvert de buis et de garigues, ainsi que le roc de Tregastel et les cultures environnantes d’oliviers et de vignes. Au premier coup d’œil on prend conscience de la position stratégique du lieu. A l’émerveillement des paysages s’ajoute l’émotion de la rencontre avec des passionnés qui donnent de leur temps et de leur énergie pour préserver ce patrimoine.

Derrière ces pierres, il y a beaucoup d’histoire et de clés de compréhension de l’identité actuelle.

chateau de tras castel

Plus d’informations sur le château de Tras Castel

Explorer le causse au Mas de Brunet

L’histoire d’aujourd’hui dans la vallée de la Buèges est justement rythmée par la culture de la terre. Nous allons donc rencontrer Louis, viticulteur sur le causse, ce territoire calcaire et aride. Louis a repris le flambeau de cette exploitation familiale dont les enseignements de la vigne, les expérimentations, se transmettent secrètement depuis 5 générations. Pour faire connaître son travail, Louis organise des dégustations d’un autre genre. En plus de la visite du caveau, il nous embarque à bord de son tracteur en direction de quelques unes de ces parcelles. Une fois devant l’une d’elle, la glacière est sortie pour une dégustation dans la vigne.

C’est magique de déguster ces différents vins à l’endroit même où le raisin grandit. Le panorama est splendide et les valeurs de Louis n’y sont pas pour rien. Pour préserver ce paysage, le mas Brunet a fait le choix de petites parcelles entrecoupées de garrigues plutôt que de longues étendues de vignes, une mer de vignes comme dit Louis. Le terrain étant très rocailleux, Louis observe la nature et l’utilise habilement. Il repère les dolines, ces dépressions dans la roche qui s’emplissent de terre avec le temps et qui sont donc propices à la culture.

Nous mettons nos papilles au service des breuvages d’appellation Languedoc terrasses du Larzac du mas Brunet. Selon les vins, des notes d’agrumes, d’abricot ou de fruits rouges viennent chatouiller notre palais. Nous sommes fascinés par les subtilités d’arôme et de corps selon les terroirs et cépages choisis. Les vins se marient à merveille avec les autres produits locaux apportés par Louis ; tapenades et autres terrines.

Découvrir le domaine du Mas Brunet

Accès : route de Saint-Jean de Buèges, 34380 Causse-de-la-Selle
Horaires : ouvert du lundi au samedi de 9h à 12h et de 14h00 à 19h00 et le dimanche de 14h00 à 19h00
Activités proposées : vente de vins, dégustation, tester le « tractour » avec dégustation et visite de caves (15€ par adulte)
Plus d’informations sur leur site internet : Domaine du Mas Brunet

Visiter Saint Guilhem le désert autrement

On ne présente plus Saint Guilhem le désert, un des plus beaux villages de France, très prisés des visiteurs. Il est vrai que les ruelles de Saint Guilhem, son abbaye préservée ont un charme fou. Cependant, au delà de l’image de carte postale, Saint Guilhem a beaucoup plus à offrir qu’une simple déambulation. Nous avons eu la chance de parcourir le village au travers de 3 rencontres, 3 acteurs du territoire qui chacun, à leur manière, incarnent et font vivre le territoire.

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3 rencontres passionnantes à Saint Guilhem le désert

Jacques et les santons

Après avoir arpenté les ruelles, admiré les bâtisses bien conservées, nous poussons la porte du musée d’antan. Jacques a aménagé sa maison pour exposer des objets anciens. Au travers de chacun d’entre eux, on se plonge dans la vie quotidienne des habitants au début du XIXe siècle.

C’est ainsi qu’on découvre avec surprise que les boules de pétanque étaient fabriquées avec des clous plantés dans une boule en bois de buis. Ce travail artisanal requérait de la dextérité et de la patience. D’autres objets attirent notre attention comme ces morceaux de bois ou étaient gravés des encoches chez les commerçants en cas de crédit et qui a donné l’expression « chèque en bois ».

L’autre intérêt du lieu est de découvrir l’univers des santons. Jacques a démarré la fabrication de santons en autodidacte jusqu’à ce que sa passion devienne son métier.

Depuis des dizaines d’années, il a développé son savoir faire et est désormais reconnu parmi les meilleurs santonniers. Une fierté d’autant plus grande car la tradition des santons est essentiellement provençale.

Sincèrement je n’aurai pas pensé que ce savoir faire m’intéresserait autant. Je suis surprise par la délicatesse du travail de Jacques. Il est le seul santonnier à faire des santons sans pied ce qui permet de faire des scènes très réalistes et poétiques. Au delà des représentations religieuses, Jacques s’attache à reproduire, à montrer les savoirs faire d’antan. Il serait dommage de visiter saint Guilhem le désert sans passer voir Jacques.

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Ferronnier, boucher, maréchal Ferrand sont autant de métiers représentés. Je suis aussi touchée par la minutie de Jacques. Dans son premier village reconstitué, il va jusqu’à faire des légumes en argile à la manière des santons. Que l’on aime ou pas le style, on ne peut rester indifférent à la passion et la poésie qui se dégage de ces petits personnages.

Visiter le musée d’Antan à Saint Guilhem le désert

Frédéric et Léo, un caviar pas comme les autres

Ensuite, nous partons à la recherche d’un lieu étonnant à la lisière du village, la pisciculture de Château Castillonne. Dans ces bassins évoluent des esturgeons qui donneront au bout de quelques années du précieux caviar.

Mais la démarche de cette maison est particulièrement originale. En effet, ce sont les seuls producteurs de caviar dans le monde à ne pas tuer les poissons pour prélever les œufs. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ils ont développé une technique de césarienne sur les poissons. Un même poisson peut subir plusieurs opérations dans sa vie, mais celles ci sont espacées de plusieurs années pour s’assurer de la cicatrisation.

Le bien être des poissons est recherché au maximum, c’est pourquoi la concentration d’individus dans les bassins est largement inférieure à celle préconisée par les standards du label agriculture biologique.

Ils sont aussi très actifs pour limiter l’impact de leur activité sur l’environnement, notamment sur l’eau et sur la vente qui ne s’effectue que dans la région. Lors de nos échanges, nous avons réellement ressenti leur volonté de continuer à faire évoluer leurs pratiques pour poursuivre ce souci de durabilité et d’éthique.

A la fin de la visite, nous avons pu gouter pour la première fois du caviar. Le rituel bien codifié nous a permis apprécier toutes les subtilités et les saveurs. La qualité de ce caviar est reconnue et nous saluons les réflexions et actions pour rendre cette production la plus respectueuse possible.

Découvrir le caviar « Château Castillonne »

Delphine, une brasseuse déterminée

Cette mise en bouche n’a pas calmé nos estomacs gargouillants. Nous filons donc en direction de la brasserie Lasarde, de l’autre côté du village. Elle est lovée dans un immeuble ancien. Depuis la rue, on peut jouer les curieux et observer le travail de la brasserie puisqu’une porte reste volontairement ouverte.

N’hésitez pas à regarder et à papoter avec l’équipe de la brasserie qui a plaisir à expliquer son travail. Attenant, un petit bar sert à la fois pour les dégustations sur place et de boutique, car toute la production est écoulée ici même. Plus local, c’est difficile ! Derrière le comptoir, Delphine nous raconte ainsi l’histoire de sa brasserie, comment elle s’est installée en lieu et place d’un ancien four à pain, sa volonté de partager les recettes qu’elle avait en tête et qui sont devenues de vraies bières.

Nous ressentons aussi dans les paroles de Delphine tout l’attachement à son village natal, son ambition de préserver son authenticité, le goût de la qualité et des expériences incarnés. Sa personnalité, ses valeurs se transposent aussi dans le lieu qu’elle a créée juste en face, un endroit où manger des tapas et boire de la bière bien sûr.

Dans la magnifique cour de sa maison, des tables éparses forment des petits coins où chacun peut partager un moment en toute tranquillité. Au vu de la fréquentation du village, Delphine aurait pu faire le choix de mettre « plus de couverts » mais elle a choisi la qualité de l’expérience, ce qui en dit long sur sa philosophie.

C’est ici que nous savourons plusieurs bières, à l’image de Delphine, c’est à dire avec du caractère. Nous avons aussi apprécié l’ambiance chaleureuse de ce lieu et nous vous recommandons de succomber aux planches de tapas délicieuses lors de votre visite de Saint Guilhem le désert. Nul doute que vous passerez un bon moment.

Déguster les bières Lasarde

Randonnées autour de Saint Guilhem le désert

Après ces dégustations en tout genre, une balade digestive s’impose. Quand les ruelles de Saint Guilhem le désert s’arrêtent, d’autres chemins se poursuivent. L’un d’eux, dans les hauteurs, mène à proximité du château du Géant. Ses ruines énigmatiques dépassent d’une des arêtes de la montagne. En grimpant un peu, le village se dévoile autrement.

D’en haut, il semble tout petit et ses contours épousent parfaitement le relief. D’ici, on aperçoit aussi l’impressionnant cirque de l’Infernet. Le chemin d’en bas mène à ses pieds et c’est aussi une très belle balade à faire.

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Pour continuer à profiter de ces panoramas, nous nous rendons ensuite au belvédère du Berger. Après avoir emprunté un sentier forestier, nous garons la voiture pour poursuivre à pied (il est aussi possible de le rejoindre directement depuis saint Guilhem si le dénivelé ne vous fait pas peur).

Le chemin est encerclé d’arbres bas, tortueux, adaptés au manque d’eau de ce sol aride. On retrouve des chênes verts, du buis et du genêt. Sur plusieurs kilomètres, le milieu est fermé. Notre regard ne peut s’attarder que sur les détails de cette végétation particulière. Puis, le paysage s’ouvre brusquement, nous laissant bouche bée. Aucun doute, le belvédère est ici, à la fois saisissant et ressourçant.

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Nous repensons à notre séance de lecture de paysage réalisée quelques jours auparavant avec Emma, paysagiste conseil auprès du Grand Site de France. Avec elle, nous avons appris à regarder autrement le paysage. Dans un premier temps, de manière sensible avec nos 5 sens. Puis, nous avons regardé le paysage sous son angle esthétique, nous avons scruté ses détails, ses formes, les perspectives telle une oeuvre. Enfin, notre regard s’est aiguisé sur ce que nous dit le paysage d’un point de vue plus scientifique. Quels sont les traces de sa formation, les indices des relations entre les hommes et ce territoire, quels sont les enjeux à venir, les équilibres à trouver.

Contemplatifs et curieux que nous sommes, nous lisons depuis longtemps le paysage sans l’avoir conscientisé ! Fait surprenant, c’est au moment même où nous repensions à cela que nous voyons arriver Emma avec un groupe de randonneurs venus faire une séance de lecture de paysage. Il faut dire que le lieu s’y prête magnifiquement. J’ai oublié de vous le dire mais depuis ce belvédère, on contemple le village de Saint Guilhem le désert dans son écrin rocheux en arrière plan avec le splendide cirque de l’Infernet.

Les lectures de paysages sont un bon moyen pour comprendre un territoire et s’intéresser à leur préservation et leur devenir. C’est pourquoi le Grand Site de France Gorges de l’Hérault organisent régulièrement des ateliers qui vont dans ce sens. Vous pouvez consulter l’agenda en ligne pour trouver les prochaines dates.

Nous n’avons pas eu l’occasion de randonner davantage dans les alentours mais sachez qu’il existe de nombreuses possibilités.

Trouver des idées de randonnées autour de Saint Guilhem le désert

Observation astronomique à Aniane

Vous croyez que notre journée est terminée ? Eh bien non. Une fois de plus, la nuit ne stoppe pas nos pérégrinations. La nuit est même d’ailleurs primordiale pour l’activité à venir.

Nous avons rendez vous à l’observatoire astronomique d’Aniane, géré par l’association Arts et Astres. Les bénévoles organisent toute l’année des séances d’observation du ciel, que ce soit à l’œil nu ou grâce à leurs nombreux instruments. Malheureusement pour nous, une chappe nuageuse nous laisse peut d’espoir quant aux perspectives d’observation.

Qu’à cela ne tienne, nous discutons à bâtons rompus sur l’histoire de cet observatoire, les différents télescopes et la passion pour l’astronomie des bénévoles. Nous découvrons aussi une exposition de clichés astronomique et une exposition sur la conquête de l’espace, de merveilleux outils pour susciter encore plus notre curiosité.

Je serai bien incapable de retranscrire tout ce que nous avons appris ce jour là. L’astronomie et l’astrophysique sont des sciences complexes à vulgariser tant les concepts et échelles semblent démesurés pour nos cerveaux.

En ressortant, nous apercevons peut être une fenêtre pour observer un peu le ciel. L’étincelle se réanime et je n’ai pas le temps de tourner le dos qu’un télescope ambulant est déjà sorti pour regarder le ciel. En quelques minutes, nous avons eu la chance de voir Jupiter ainsi qu’un amas d’étoiles en forme de bonhomme. Ensuite, les nuages ont recouvert de nouveau le ciel comme un lourd édredon. Signe qu’il était temps de filer dans les bras de Morphée.

Découvrir les soirées et stages d’astronomie organisés par Arts et Astres

Du Pont du Diable à Saint Jean de Fos

Depuis notre hébergement, à la Bergerie des rêves, nous sillonnons les chemins forestiers en VTT électrique pour rejoindre le célèbre site du pont du Diable. La garrigue alterne avec les vignes ou plantations d’oliviers. Le panorama est splendide et nous prenons notre temps pour en profiter.

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Arrivés au pont du Diable, nous faisons une halte à la maison du Grand Site de France afin d’en connaitre davantage sur la démarche mise en place. Dans ce nouveau bâtiment se trouve également un point d’information touristique, une boutique de produits locaux, ainsi qu’une brasserie.

Le site du pont du Diable est un bon exemple des aménagements mis en place pour protéger le site et canaliser la fréquentation importante. Un parking bien intégré dans le paysage a été mis en place. Auparavant, les visiteurs se garaient n’importe où le long de la route étroite, ce qui posait de nombreux problèmes.

Des sentiers avec des panneaux de sensibilisation permettent d’être guidé et d’éviter de démultiplier les chemins, ce qui serait néfaste pour la flore. La mobilité douce est aussi privilégiée avec des navettes gratuites pour rejoindre Argileum, Saint Jean de Fos et Saint Guilhem le désert. Une fois au niveau du pont du diable, le bâtiment et le parking sont invisibles, le camouflage est très bien réussi.

Le pont du Diable, entre contemplation et imagination

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Ce pont de pierre ocre datant du XIe siècle est classé au patrimoine de l’Unesco au titre des chemins de Saint Jacques de Compostelle. Son emplacement n’est pas le fruit du hasard. Il a été construit ici car c’est le passage le plus étroit de l’Hérault.

Son nom vient d’une vieille légende. Durant sa construction, les moines constataient chaque matin que leurs efforts de la veille avaient été anéantis. Pour connaître la raison de ces sabotages répétés, les moines demandèrent de l’aide à Saint Guilhem.

Menant l’enquête, il découvre que c’est l’œuvre du diable en personne. Il décide donc de lui proposer un pacte en lui promettant la vie de la première personne qui foulerait le pont. En échange, le diable promet de construire le pont le plus solide du monde en seulement 3 jours.

Après ce délai, Guilhem tint parole une fois le pont terminé. Il lança un os et ce fût un chien qui passa en premier sur le pont. Le diable voulut se venger mais ayant promis le pont le plus résistant, il ne pût le détruire. Furieux, il se jeta dans l’Hérault, créant ainsi un gouffre noir. Les pèlerins avaient coutumes de lancer des pierres de haut du pont lors de leur traversée pour maintenir le diable dans ses eaux tumultueuses.

Mais qu’en est il aujourd’hui ? Hors saison, ce plan d’eau couleur émeraude est très calme. Il est agréable de s’y poser pour contempler le pont du diable et la superposition des deux autres ponts en arrière plan. En crapahutant dans les rochers, on admire les rives escarpées, les gorges étroites. On sent tout le travail de sculpture de l’eau, les traces de ses multiples passages.

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Saint Jean de Fos et les potiers

La construction du pont du Diable a favorisé la circulation des personnes entre Saint Guilhem le désert et Aniane. Cela a permis le développement du village de Saint Jean de Fos à proximité. Les premiers habitants se sont réunis autour de l’église et la population a augmenté progressivement. Au moyen âge le village était fortifié, quelques traces encore visibles en attestent.

visiter saint jean de fos

En nous baladant dans le ruelles du village, notre guide, Sabine, attire notre attention sur les gouttières. D’un vert bouteille éclatant, nous réalisons qu’il s’agit de poterie. Du XIV au XVIe siècle, le village a été rythmé par les gestes doux et précis des nombreux potiers. L’argile locale était propice à la fabrication de céramique. Il n’est donc pas étonnant de retrouver cet héritage dans des détails architecturaux des maisons.

Avec l’arrivée de nouvelles matières et d’usages différents, la poterie a décliné. Cependant, récemment, le village a fait renaître cette histoire de plusieurs manières. De nombreux potiers sont revenus s’installés dans le village. En vous promenant, vous pourrez pousser la porte d’ateliers ou de galeries pour admirer le talent des artisans.

Le village dispose aussi d’un musée singulier, Argileum, situé sur un ancien atelier du XIXe siècle. L’exposition retrace le parcours de la vie des potiers. Des céramiques et autres objets sont bien mis en valeur et de nombreux procédés interactifs expliquent la céramique. J’ai particulièrement aimé le théâtre optique et les nombreux jeux ludiques à manipuler.

La scénographie et les trouvailles pédagogiques sont très efficaces pour en apprendre plus sur la poterie. Argileum propose aussi des ateliers de poterie. Avant de nous mettre à l’œuvre, nous observons le savoir faire de Cyril finalisant une pièce.

Ensuite, c’est à notre tour de jouer (sans vouloir faire de jeux de mots). Dans un grand atelier, nous découvrons toute la palette d’ateliers que Cyril dispense ici. Il nous laisse choisir le type de création à reproduire. J’opte pour un renard.

Je me laisse guider par les explications de Cyril. Le contact avec l’argile durant le modelage est très agréable. Je ris de mes imprécisions, je rectifie les formes. Mon supposé renard passe par tous les animaux, du sanglier au chien avant de finir par ressembler plus ou moins à ce que je voulais faire. Là encore, le plus important n’est pas le résultat mais le moment, ce temps que l’on s’accorde pour se poser, réaliser un objet de ses mains, apprendre un savoir faire. Merci à Cyril pour sa bonne humeur et ses conseils précieux.

Visiter Argileum

Accès : 6 Av. du Monument, 34150 Saint-Jean-de-Fos
Horaires : ouvert toute l’année, sauf du 7 novembre au 5 décembre et du 1er janvier au 9 février. Horaires différents selon saison, voir leur site.
Activités proposées : visite du musée, ateliers et stages de poterie, boutique de céramiques
Tarifs : musée; 6€ adulte, 3,50€ pour les 10-18 ans. Gratuit pour les – de 10 ans. Atelier modelage; 11€ adulte, 9€ enfant.
Plus d’informations sur leur site internet : Argileum

Nous quittons l’Argileum avec nos VTT électriques. La nuit commence à tomber et mon insouciance avec. Faire du VTT sur des chemins caillouteux est déjà une épreuve pour moi. Je n’ai jamais aimé conduire quelque bolide que ce soit.

Dans la pénombre, et avec de belles descentes, cela se corse encore plus. Je jure dans tous les sens, je m’affole aussi, le temps me semble long mais nous arrivons après quelques détours inutiles à bon port. Je me souviendrai longtemps de ce trajet qui m’a semblé bien plus aventureux qu’il ne l’était.

Mon stress est vite dissipé par les sourires des propriétaires de la Bergerie des Rêves qui nous apportent un excellent repas. Nous profitons de ce lieu exceptionnel pour notre dernière nuit, nous remémorant toute la richesse des rencontres et des découvertes réalisées en quelques jours. Un séjour nous donnant l’envie d’explorer d’autres grands sites de France à travers de belles rencontres.


Guide pratique tourisme – visiter les gorges de l’Hérault

Qu’est ce qu’un Grand Site de France ?

Comme vous l’avez remarqué, j’ai cité à plusieurs reprises que nous étions dans un Grand Site de France. Cette appellation ou label est attribué par le ministère en charge de l’écologie depuis les années 70 à des territoires qui répondent à un triptyque précis :

  • Avoir des paysages emblématiques et exceptionnels qui justifient d’une protection
  • Constater une surfréquentation de ces sites
  • Mettre en œuvre des mesures de préservation et de développement durable
grand site de france gorges de l'hérault

En effet, les grands sites de France ont pour vocation d’allier sur un même territoire qualité de vie, environnement et tourisme. Dans ce sens, ils mettent en place des actions concrètes de protection des paysages, des sites et des aménagements pour canaliser le tourisme et le rendre plus vertueux. Pour cela, ils valorisent des activités qui ont du sens et souhaitent donner envie aux visiteurs d’aller au delà de la carte postale.

Rencontrer des habitants, des artisans et acteurs locaux, être dans une démarche de slow tourisme, réaliser des activités de plein air respectueuses de la faune et la flore sont autant d’axes défendus.

Sous la pression touristique, les territoires peuvent aussi perdre leur identité, leur âme au profit de démarches mercantiles uniformisantes. Les grands sites de France œuvrent particulièrement pour que l’esprit des lieux perdurent, pour que l’expérience soit incarnée et que les habitants continuent aussi à se reconnaitre dans leurs lieux de vie. Cela peut paraitre abstrait dit comme cela, mais je vous assure que l’on sent la différence une fois sur place.

Nous avions déjà eu l’occasion de voir l’impact positif de ces aménagements à la pointe du Raz, un changement radical entre mes souvenirs d’enfance et notre visite en 2019.

En France, on compte 49 grands sites labellisés ou en cours de labellisation.

En savoir plus sur le réseau des grands site de France

Le Grand Site de France Gorges de l’Hérault

Le Grand Site de France Gorges de l’Hérault s’est d’abord crée autour des sites classés du cirque de l’Infernet, du village de Saint Guilhem le désert, des gorges de l’Hérault au niveau du pont du Diable et de la grotte de la Clamouse. Puis la démarche s’est élargie sur un territoire qui va du sud de Ganges jusqu’au nord de Gignac. Grâce à ses efforts de gestion et de préservation, ce Grand Site a été labellisé en 2010 et renouvelé en 2018.

autour de saint guilhem le désert

Où se renseigner avant de visiter le Grand Site de France Gorges de l’Hérault ?

Pour connaitre le Grand Site de France Gorges de l’Hérault, je vous recommande de vous rendre à la maison du Grand Site situé au niveau du pont du Diable. Les différents offices de tourisme du territoire pourront aussi vous donner des informations sur le territoire.

En savoir plus sur le Grand Site de France Gorges de l’Hérault

Comment se rendre et se déplacer dans les Gorges de l’Hérault ?

Le Grand Site de France Gorges de l’Hérault est situé à 40 km de Montpellier. On peut donc arriver en train et louer ensuite une voiture ou bien poursuivre son trajet en bus. Il y a notamment un bus qui relie Montpellier à Saint Guilhem le désert. Vous pouvez voir le réseau des bus en Hérault pour organiser votre séjour sans voiture.

Le réseau des grands site de France favorise la mobilité douce. Sur le site Escapades nature, vous trouverez des exemples concrets d’itinéraires réalisables sans voiture sur les différents grands sites de France.

Consulter le site Escapades nature sans voiture

gorges de l'hérault

Où se loger dans les Gorges de l’Hérault ?

Lors de notre séjour, nous avons testé les 3 hébergements suivants.

Chambre d’hôtes au château de Brissac

Nous avons tout d’abord logé dans une chambre d’hôtes au château de Brissac, dans les hauteurs du village. Notre chambre était spacieuse et sa large terrasse avait une vue imprenable sur le village et la forêt (photo au début de l’article). Un enchantement de se réveiller avec une telle vue tous les matins. En hiver, vous pourrez faire griller des châtaignes dans la cheminée du salon partagé et préparer de bons petits plats dans la cuisine mise à disposition. La propriétaire a fait preuve de beaucoup de petites attentions tout au long du séjour. L’été vous pourrez profiter de la piscine à l’intérieur de la cour, elle offre une vue imprenable sur la tour principale et les environs.

Informations et réservation des chambres d’hôtes « rue catherine » au chateau de Brissac

Auberge de la Vallée

Dans la vallée de la Buèges, dans le village de Saint Jean de Buèges, nous avons passé un joli moment à l’Auberge de la vallée. A l’écart du village, la terrasse du restaurant offre une vue imprenable sur la Seranne. C’était très agréable d’y déjeuner et nous nous sommes régalés. Les propriétaires Christiane et Eric, sont très accueillants. Notre chambre était simple et confortable.

Informations et réservations à l’Auberge de la Vallée

La bergerie des rêves

Pour finir, nous avons séjourné à la bergerie des rêves, en pleine nature. Je précise tout d’abord qu’il s’agit d’un gite de groupe. Dans le cadre de notre voyage, nous avons pu le tester en n’étant que 2, mais habituellement il faut être un groupe d’au moins 8-10 personnes. La capacité totale du gîte est de 15 personnes.

Nous vous en parlons tout de même, car c’est selon nous un endroit idéal pour célébrer un évènement, faire un week-end de retrouvailles en famille ou entre amis. Cette bergerie a été magnifiquement rénovée par Elodie et Alexandre. Un travail titanesque dont le résultat est superbe.

bergerie des rêves

Nous avons eu un coup de cœur immédiat pour ce lieu. C’est chaleureux et magnifiquement décoré. A l’intérieur, il y a plusieurs chambres cosy, plusieurs douches et toilettes pour accueillir toute une tribu. Le salon est grandiose et il y a de la place pour organiser de grandes tablées et discuter de longues heures au coin du feu, le tout avec un petit verre de vin de la vinothèque.

A l’extérieur, il y a une piscine aussi superbe qu’écologique ! Et la nature a l’air de se plaire dans cet environnement, car on a croisé une salamandre et une petite couleuvre.

Ce que nous avons aussi apprécié c’est la démarche durable mise en place. De nombreuses actions contribuent à diminuer l’impact de cet hébergement, comme l’utilisation de l’eau de pluie pour les chasses d’eau, le tri des déchets, le réemploi ou upcycling pour le mobilier, l’usage de produits bio et des actions pour favoriser la biodiversité et la mobilité douce.

Informations et réservations pour le gite de groupe « la bergerie des rêves »

Où manger dans les Gorges de l’Hérault ?

L’Arboussède – Brissac

Encerclé d’arbousiers, d’où son nom, ce restaurant de Brissac sert dans une ambiance conviviale une cuisine traditionnelle. La grande terrasse près du parc de Brissac est très agréable.

Le Saint Bonheur – Saint Bauzille le Putois

Dès l’entrée, notre regard est happé par la riche cave composée de vins natures, l’épicerie et le panel de fromages qui mettent déjà l’eau à la bouche. L’établissement met un point d’honneur à sélectionner des produits locaux de qualité et à les travailler dans des assiettes délicieuses et inventives. Nous avons eu plaisir à discuter avec l’équipe sur leur démarche. Dans ce cadre chaleureux, on s’est régalé à chaque bouchée. Une très belle adresse à ne pas rater !

Auberge de la Vallée – Saint Jean de Buèges

L’auberge de la vallée, à la fois restaurant et chambres d’hôtes nous a aussi régalé. Une cuisine simple et gourmande. Réconfortante après une longue journée de visite.

Brasserie du pont du Diable – Aniane

Cette brasserie située dans la maison du Grand Site de France Gorges de l’Hérault met à l’honneur les producteurs locaux au fil des saisons. Salades, grillades et tapas raviront vos papilles. L’endroit est en plus très bien situé près du pont du diable.

Epicerie l’Utopien – Saint Jean de Fos

Si vous cuisinez vos propres plats lors de votre séjour, n’hésitez pas à vous ravitailler à l’épicerie l’Utopien. On y trouve uniquement des produits locaux de grande qualité, des fruits et légumes bios et plein d’autres délices.

Ferme de l’Hort – Argelliers

Si vous êtes amateurs de fromages de chèvre frais et affinées, n’hésitez pas à vous rendre à la ferme de l’Hort. Il y a notamment une belle gamme de fromages aux aromates, avec des mélanges originaux, à découvrir ainsi que des yaourts et faisselles. Simon est intarissable sur ses bêtes et sur son métier passion et cela se ressent dans la qualité de ses produits. Si vous êtes de la région, vous pouvez même parrainer une chèvre et récupérer de nombreux fromages chaque mois.

gorges herault 8440 - Les globe blogueurs - blog voyage nature

Que voir, que faire dans les Gorges de l’Hérault ?

Impossible d’être exhaustif, alors voici nos suggestions personnelles sur que faire dans les gorges de l’Hérault

  • Ce territoire est idéal pour les activités de plein air que ce soit la randonnée, le vélo, le VTT… Les paysages sont superbes et le meilleur moyen de les découvrir est de prendre son temps.
  • Randonner en forêt
  • Faire du paddle yoga sur le site d’Issensac sans oublier de visiter le patrimoine
  • S’émerveiller du monde souterrain à la grotte des demoiselles et celle de Clamouse
  • Visiter la vallée de la Buèges et ses petits villages
  • Découvrir Saint Guilhem le désert et randonner autour (Cirque de l’Infernet, Belvédère du Berger)
  • Se balader au pont du Diable
  • Découvrir la tradition de la poterie à Saint Jean de Fos et tester un atelier proposé par Argileum
  • Participer à des lectures de paysages pour mieux comprendre le territoire
  • Rencontrer les acteurs du territoires, osez pousser les portes pour discuter avec des producteurs locaux, des artisans, artistes, habitants.
  • Déguster les produits locaux.
causse gorges de l'hérault

Que faire à Saint Guilhem le désert ?

Tout comme pour les gorges de l’Hérault, un bref résumé de nos suggestions sur que faire à Saint Guilhem le désert :

  • Se perdre dans les ruelles du village (ne surtout pas se cantonner à la place centrale !)
  • partir à la rencontre des artisans de saint Guilhem le désert
    • le talentueux santonnier
    • les joyaux brasseurs de Làsarde
    • les incroyables producteurs de caviar
    • et sans doute bien d’autres passionnés…
  • Randonner au cirque de l’Infernet
  • Se promener vers les ruines du château
  • En bonus, randonner vers le belvédère du berger offrant le plus beau point de vue sur le village

Découvrez d’autres grands sites de France :
La vallée de la Vézère en Dordogne
La pointe du Raz dans le Finistère
La Baie de Somme
Le Cap Fréhel
Le Marais Poitevin

Merci au réseau des Grands sites de France, le Grand site Gorges de l’Hérault, Sud Cévennes tourisme et les offices de tourisme du Pic Saint Loup et Saint Guilhem le désert pour ce joli projet.

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