Séjour à vélo dans le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

Consciente que les transports sont le principal poste d’émissions de gaz à effet de serre pour les voyageurs, la région Nouvelle-Aquitaine a souhaité promouvoir les voyages sans voiture, privilégiant les mobilités douces, les hébergements et activités éco-responsables. Elle a donc fait appel à différents opérateurs de voyages spécialisés comme Allibert Trekking pour imaginer avec elle de beaux séjours de slow tourisme dans la région.

Nous avons vécu celui situé dans le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne en Gironde, non loin de Bordeaux. Un très beau séjour multi activités à vélo pensé pour les familles (à partir de 7 ans).

Pour accéder à ce territoire, il nous a juste fallu prendre le train direction Bordeaux puis un TER jusqu’à Langon. Ensuite, nous avons pédalé de surprises en surprises comme nous vous le racontons dans cet article.

A la fin de celui-ci, vous retrouverez toutes les informations pratiques pour vivre ce séjour écotourisme à vélo en Gironde en famille.

Explorer la forêt autour de Captieux dans le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

Ce voyage de 6 jours est cosntruit autour de deux camps de base, l’un à Captieux, l’autre au Nizan. Le vélo est pensé non comme le thème principal du séjour, mais comme le moyen de se déplacer.

Je vous rassure de suite, les distances sont prévues pour être réalisables avec un enfant à partir de 7 ans. L’objectif n’est pas de cumuler un nombre important de kilomètres mais de faire le choix d’un mode de transport doux, autorisant ainsi à ralentir le rythme.

Le premier camp de base, Cap’ Cabane, est situé à Captieux, à environ 40 km de la gare de Langon.

Pour l’atteindre, il y a plusieurs options : prendre un taxi ou s’y rendre directement à vélo. Nous avons opté pour la seconde.

Nous n’avions pas nos propres vélos mais un loueur local, Les Cycles du Bazadais, propose de livrer les vélos au lieu de votre choix. En arrivant à la gare de Langon, Chrystabel et Gil nous attendaient avec le sourire et nos montures.

Dans nos précédents séjours à vélo, Hélio était en carriole. Comme nous n’avions aucune idée du nombre de kilomètres qu’il pouvait faire en autonomie, nous avons opter pour un vélo suiveur. Ainsi il pourra être actif ou se reposer quand il le désire. Nous avons rapidement pu constater que nous avions fait le bon choix.

L’essentiel des trajets prévus dans le séjour se passe sur des voies vertes sans aucune circulation auto, ce qui est très agréable et d’autant plus appréciable pour la maman stressée que je suis. La voie verte en question remplace une ancienne voie de chemin de fer, il n’y a donc aucun dénivelé ou presque (quelques faux plats subsistent). Grâce au tracé gpx fourni, nous n’avons eu aucun mal à nous repérer et à arriver à Cap’ Cabane.

Découvrir Cap’ Cabane, un hébergement en pleine nature

Dès notre arrivée à notre hébergement, nous sommes sous le charme. Cap Cabane est lové dans une jolie forêt de pins. Plusieurs cabanes en forme de pignes de pin (pommes de pin) sont camouflées dans cet environnement boisé.

Ces hébergements ont été pensés de manière écologique, que ce soit du point de vue de leur conception (en matériau naturel) et de leur usage. En effet, l’économie de ressource est visée au sein même de la cabane. On retrouve ainsi des toilettes sèches en bas et l’on dispose du minimum d’électricité pour s’éclairer.

Avoir uniquement l’essentiel permet de se concentrer sur ce décor naturel et prendre le temps d’en profiter. Nous avons adoré nous prélasser dans les hamacs au premier niveau en écoutant le chant des oiseaux et jouer ensemble, sans écran.

Au dernier niveau se trouve une chambre confortable où l’on peut admirer les branches se balancer le jour et les étoiles la nuit grâce à son toit transparent. Tout est super bien pensé.

Les différents espaces communs sont autant de lieux pour se rencontrer et partager des moments avec les autres occupants. La piscine est naturelle (épuration par les plantes), aucun produit chimique ne viendra vous embêter, mais ne soyez pas surpris d’y croiser quelques poissons dont « Bubulle » qui se laisse même caresser ! La piscine est attenante au restaurant où l’on déguste des plats simples à base de produits locaux.

Philippe, le fondateur de Cap’Cabane, est un fervent partisan de la coopération et de l’entraide. Il la met en pratique en travaillant avec des producteurs et prestataires voisins. Les voitures restants à l’extérieur du site, les enfants peuvent jouer en toute sécurité, ce qui nous plaît vraiment !

En savoir plus sur Cap’ Cabane

Explorer la forêt autrement, entre course d’orientation et balade de nuit

Plusieurs activités gratuites sont proposées à Cap’ Cabane, dont la course d’orientation au sein même du site. Munis d’une carte, il faut retrouver les différentes balises cachées çà et là. Un moyen ludique d’aller dans les moindres recoins et d’explorer tout le terrain.

Philippe nous a également accompagnés pour une balade de nuit dans la forêt. A la nuit tombée, munis simplement d’un bâton de marche, nous partons randonner autour des cabanes sur un sentier longeant une rivière.

Hélio est dans un premier temps impressionné. L’absence de visibilité implique de mobiliser ses autres sens, de prendre le temps de décrypter son itinéraire autrement. Les sons de la nature sont aussi décuplés. Philippe nous invite d’ailleurs à plusieurs moments à nous assoir pour les écouter consciencieusement.

Des crapauds amoureux nous offrent un concerto mélodieux. Pour en profiter il faut rester silencieux car au moindre bruit, ils s’arrêtent net ! On entend aussi des craquements inconnus s’approcher. Notre imagination s’emballe, un mulot ? Un chevreuil ? Le mystère restera entier. Nous avons adoré cette expérience insolite.

Comme je le disais plus haut, Philippe aime s’entourer et travailler en coopération. Il le fait notamment avec « lLa Ferme des Filles » qui se situe à 500m de Cap’ Cabane. Les 4 cousines de cette ferme pratiquent la permaculture et l’agriculture biologique. Elles ont aussi 5 gîtes.

L’été, elles proposent gratuitement aux clients de Cap’ Cabane de participer à des ateliers « les mains dans la terre » pour découvrir le maraîchage sous différentes formes. Leurs hôtes pouvant également profiter des activités mises en place par Cap’ Cabane.

Nous avons été touchés par cette entraide et ce partage entre ces deux structures. Personnellement, nous croyons beaucoup plus à la coopération qu’à la concurrence, surtout dans le contexte actuel !

En savoir plus sur la Ferme des filles

Découvrir un savoir-faire local : le gemmage

Comme nous avons testé ce séjour un peu tôt dans le printemps, nous n’avons pas pu réaliser l’activité canoé normalement prévu dans le programme au niveau des gorges du Ciron. A la place, nous avons eu la chance d’assister à une démonstration de gemmage, c’est à dire la récolte traditionnelle de la résine du pin. Des bénévoles de l’association des « Amis du patrimoine de Bernos Beaulac » (à 9km de Cap’Cabane) s’efforcent de perpétuer et de faire découvrie ce ce savoir-faire.

Gilbert et Bernard, sourire aux lèvres, nous attendent de pieds ferme. Dès les premières minutes, nous sentons leur passion et envie de transmission. Ils ont installé une table avec plein d’outils anciens spécifiques au gemmage, une activité économique emblématique du territoire jusque dans les années 1960-1970.

Gilbert a été résinier une bonne partie de sa vie et évoque avec nostalgie cette époque où toute la famille vibrait au rythme des pins et de sa gemme. Chaque objet, chaque outil, raconte des moments de vie quotidienne et les étapes de ce savoir-faire.

Sous le regard attentif de Gilbert, Bernard nous fait une démonstration de la préparation de l’arbre. En amont de la récolte, l’arbre doit d’abord être entaillé et préparé. Le « pourguet » enlève l’écorce, le « hapchot » entaille le tronc, tandis que le « pousse crampon » et le « mailloc » permettent de fixer la gouttière en zinc qui soutiendra le pot.

Patiemment, les gemmeurs répétaient les mêmes gestes d’arbre en arbre avant l’été, moment où la résine coule enfin.

Gilbert nous raconte aussi les différentes innovations qui ont fait évoluer les pratiques pour le meilleur ou pour le pire.

L’une des dernières d’entre elles était l’utilisation d’acide pour faciliter l’écoulement de la résine. Gilbert se félicite de son arrêt rapide, car en peu de temps celle-ci a fait énormément de tort à la faune. Les écureuils, buvant l’eau des pots mêlée d’acide, ont ainsi bien failli disparaître.

Nous sentons toute l’importance que ce savoir-faire a pour eux et nous nous amusons de les voir se chamailler gentiment sur quelques détails. Ils ont vraiment à cœur que ce savoir -faire soit préservé et que le gemmage puisse de nouveau se développer dans des conditions respectueuses de la forêt.

Découvrir le gemmage avec les « Amis du patrimoine de Bernos Beaulac« 

Tester la cani-rando avec Mush Gironde

Lors de ce séjour, nous avons également réalisé une activité non prévue initialement dans le programme : la cani-rando. Nicolas propose différentes balades avec ses chiens sur tout le territoire du parc naturelle des Landes de Gascogne.

Il est venu jusqu’au site de Cap’ Cabane pour une initiation. Si nous avons déjà expérimenté le chien de traîneau, nous n’avions encore jamais testé la cani-rando. Une grande première pour nous.

Avant de partir, Nicolas propose un moment d’échange autour de sa philosophie sur la relation entre l’Homme et le chien durant l’activité. Il est important pour lui que nous comprenions les chiens et que nous fassions connaissance avec ceux présents, chacun ayant un caractère singulier. J’ai apprécié cette approche respectueuse de l’animal.

Une fois les présentations faites et les consignes de pilotage transmises, il est temps de partir. D’ailleurs, dès que nous sommes attachés aux chiens, ces derniers donnent le top départ. Leur excitation et envie de démarrer est palpable.

Mon chien, Nawak fait des bonds et je n’ai d’autres choix que de le suivre. Les premières sensations sont étonnantes, l’énergie du chien nous porte et nous motive. Contrairement à la randonnée avec un âne, cela va vite, je marche à une allure plus importante qu’à l’accoutumée.

Après un petit moment, nous trouvons ensemble notre rythme de croisière, nous adaptant l’un à l’autre. Les chiens réagissent très bien aux indications que nous leur transmettons, mais il nous faut également être attentifs à leurs besoins.

En aucun cas, le chien n’est un véhicule à manier mécaniquement, c’est plutôt un partenaire de balade. Par exemple, Nawak aime particulièrement marquer son territoire à intervalles réguliers, je le laisse faire plutôt que de le contraindre. A la vue de la rivière, la plupart des chiens ne résistent pas à l’envie de boire un coup. Là encore, plutôt que de les retenir (par crainte de finir à l’eau), il vaut mieux écouter leur besoin et les accompagner. Cette expérience est une belle leçon sur la confiance en l’autre et le lâcher-prise.

Nous n’avons pas vu les kilomètres défiler. Mais la fin de la randonnée ne signe pas pour autant celle de l’expérience. Il est primordial ensuite de remercier et prendre soin des chiens. Nicolas nous montre le protocole avec les 5 brosses spécifiques à chaque partie du chien. Ce moment est aussi indispensable pour s’assurer que les chiens ne se soient pas blessés.

En savoir plus sur Mush Gironde

Nature et Patrimoine autour du Nizan

Après ces découvertes au premier « camp de base », il nous faut partir pour découvrir le second. Nous allons parcourir tranquillement 30 km sur la voie verte au travers de la forêt landaise. Nous n’avons pas à nous préoccuper de nos bagages car leur transfert est prévu dans ce séjour. C’est une prestation très pratique, surtout quand on n’a pas ses propres vélos avec sacoches de voyage.

A la belle saison, c’est au niveau de Bernos-Beaulac que vous pourrez faire du canoë dans les gorges du Ciron. Cette activité est proposé le deuxième jour dans le séjour initial proposé par Allibert Trekking.

Ecôtelia, faire le tour du monde sans quitter la Gironde

Nous n’avons eu aucun mal à parcourir les 30 km, l’itinéraire était là encore facile, plat et bien balisé. Nous avions aussi une récompense qui nous attendait et qui était particulièrement motivante : une heure de séance bien-être à Ecôtelia.

Ecôtelia est notre deuxième camp de base pour rayonner et découvrir le territoire. L’idée d’Ecôtelia est de nous faire voyager à travers le monde sans quitter la Gironde. Des cabanes inspirées des 5 continents sont réparties sur le site. Nous partons du côté du Canada et sa cabane trappeur. Nous nous amusons à naviguer entre le temple indonésien, le château dans les arbres, la yourte ou la roulotte tsigane. Cela donne déjà envie de revenir et de tester d’autres cabanes.

Mais en attendant, c’est l’espace bien-être d’Ecôtelia qui nous attend. Au programme sauna, hammam et espace de relaxation privatisés pour une heure et demie. Nous nous sommes relayés car Hélio ne pouvait pas accéder au sauna et hammam (à partir de 18 ans). Le salon a permis qu’on puisse alterner et jouer avec lui. Je ne vous cache pas qu’il était un peu jaloux et aurait bien aimé aussi y aller. Ecôtelia propose également des massages dont la réservation se fait à l’accueil.

Hélio a aussi eu son moment à lui un peu plus tard quand on a profité de la salle de jeux accessible près du bar.

Le matin, les petits-déjeuners et diners nous étaient déposés dans de grands paniers en osier directement devant notre cabane.

Le soir, nous avons pu choisir différentes formules avec des plats en bocaux excellents, ou des assortiments apéro-dinatoires. Les produits étaient très bons. Il y a également une cuisine commune pour ceux qui désirent préparer leur repas ou mettre des aliments au frais.

En savoir plus sur Ecôtelia

Randonnée nature au lac de la Prade

Le jour suivant, après avoir bien profité des installations d’Ecôtelia, nous allons explorer les environs et notamment le lac de la Prade. Pour cela, il est conseillé dans le programme du séjour d’aller jusqu’à Bazas (1h) puis de rejoindre le lac à pied (1h30). Comme nous avions rendez vous à 11h avec un guide naturaliste, cela nous semblait un peu juste en terme de timing, donc nous nous sommes rendus directement au lac pour rencontrer Corentin. Il propose des sorties pour découvrir les différents écosystèmes du territoire notamment les pelouses sèches autour du lac de la Prade.

Ce terrain spécifique est particulièrement apprécié par les orchidées. Elles sont nombreuses et d’espèces variées en juin mais quelques-unes sont déjà visibles en ce mois d’avril, comme l’orchidée araignée ou l’orchidée pyramidale. Corentin nous explique l’ingéniosité de ces plantes, notamment leur capacité de mimétisme pour attirer les pollinisateurs. Un monde fascinant.

Sur le chemin, il attire notre attention sur une multitude de plantes et leurs vertus. Je craque pour la pulmonaire et ses petits pois si photogéniques, et une autre plante qui a la particularité de ne faire que des fleurs.

Hélio boude un peu à cause de la météo peu engageante, mais Corentin a plus d’un tour de son sac et réussit à le dérider avec plusieurs activités ludiques. La première est la fabrication d’un kazoo à partir de bois de sureau. A la vue des outils, Hélio retrouve le sourire et se met à l’œuvre.

Cela nous rappelle la découverte des marais de Bourges où nous avions confectionné des jouets et instruments à partir de végétaux. Un peu plus tard, c’est la collecte de fragments naturels pour la réalisation d’un nid qui l’enthousiasme particulièrement. Le land art fait partie de mes activités préférées à faire en forêt.

Nous avons apprécié la démarche à la fois ludique et instructive de Corentin. Elle apporte un vrai plus dans la découverte de cet espace naturel.

En savoir plus sur les balades de Corentin

Visiter Bazas

Après cette sortie nature, nous rejoignons la ville de Bazas, connue par les pèlerins car elle est située sur l’un des chemins de Saint-Jacques-de- Compostelle. La cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Bazas est d’ailleurs inscrite au patrimoine de l’Unesco à ce titre. Elle s’impose sur la place centrale et sa façade gothique invite à y entrer. A l’intérieur, nous avons été très surpris par le majestueux orgue bleu et la beauté des vitraux.

Attenant à la cathédrale, le jardin du chapitre est aussi très agréable. On y trouve des vestiges issus de fouilles de différentes époques (âge de fer, Moyen Âge, période gallo romaine…) ainsi qu’une tour fortifiée.

Ensuite, nous avons flâné le long des remparts au niveau de la promenade de la brèche. Elle est gérée comme une zone naturelle sensible. On y trouve des jardins communaux, une grande prairie bordée d’arbres et deux jolis moulins.

Après cette parenthèse bucolique, nous retrouvons le centre de Bazas avec ses nombreux monuments, comme l’hôtel de ville et son impressionnant portique. A Bazas, il est aussi possible de faire quelques emplettes sympas, car il y a plusieurs boutiques d’artisans.

Pour ne manquer aucun monuments historique, vous pouvez flâner (procurez-vous un plan de la ville auprès de l’office de tourisme), ou bien encore tester le parcours Tèrra Aventura intitulé “Plus d’un tour dans sa be’zas”.

Tèrra aventura est un ensemble de parcours de chasse aux trésors réparties dans toute la Nouvelle-Aquitaine, accessibles depuis une application gratuite. Celle-ci géolocalise autour de vous les parcours disponibles et vous n’avez plus qu’à choisir et suivre les indications.

A la fin du parcours, vous trouvez l’ultime cachette où vous pourrez gagner un badge. Malheureusement lors de notre passage à Bazas, le parcours était en maintenance, mais nous avons testé le concept à Terrasson Lavilledieu et on valide à 100% pour le côté ludique et instructif à la fois.

Découvrir Terra Aventura, les chasses aux trésors en Nouvelle-Aquitaine

Circuit des châteaux en Sud Gironde

Nous terminons ce séjour à vélo en Gironde par quelques découvertes culturelles.

Depuis Ecôtelia, nous parcourons 30 km ponctués par plusieurs châteaux. Le premier d’entre eux est celui de Villandraut. Il s’agit du palais forteresse du pape Clément V. Cet édifice, classé aux monuments historiques, date du XIVème siècle. Il se visite de manière libre ou guidée grâce à l’association Adichats.

Nous avons opté pour la découverte guidée afin de pouvoir accéder aux étages du château. Cela nous a permis de réviser nos classiques sur l’architecture et les techniques de défense du Moyen Âge.

Hélio répond parfaitement à toutes les questions. Avec toutes les visites de ce genre à son actif, cela ne m’étonne pas ! La guide attire notre attention sur des détails qui prouvent toute la richesse et le pouvoir du pape Clément V à cette époque. Le château de Villandraut devait être à la fois une forteresse imprenable et une résidence confortable (pour les notables).

Comme beaucoup de châteaux, ce monument a une histoire tourmentée entre époques fastueuses et périodes d’abandon. Elle nous est racontée avec beaucoup de passion par la guide de l’association qui en assure la mise en valeur et l’animation depuis 1984.

De nombreuses initiatives sont mises en place pour le faire découvrir de manière originale. Vous pouvez par exemple participer à un escape game, vous immerger dans un parcours sonore ou participer à des évènements culturels. Après votre visite, je vous recommande de vous rendre dans le jardin juste derrière, il est très agréable pour pique-niquer et contempler l’ensemble du château.

En savoir plus sur le château de Villandraut

Nous continuons ensuite l’itinéraire à vélo de la journée. Il passe devant le château de Roquetaillade. C’est le seul moment du séjour à vélo où cela grimpe un peu. Rien d’insurmontable je vous rassure (si je l’ai fait, c’est que ce n’est pas si dur). La vue au loin de ce magnifique château donne d’ailleurs des ailes pour le rejoindre.

En se rapprochant, on se rend compte qu’il n’y a pas un, mais deux châteaux. Un modeste datant du XIIème siècle et un plus monumental du XIVème siècle. Sa restauration rend justice à son architecture impressionnante. La tour centrale qui dépasse largement de l’enceinte globale et des autres tours nous surprend particulièrement. Ce château a aussi un lien avec le pape Clément V, car il a été bâti par le neveu de ce dernier, Gaspard de la Motte.

Vous pouvez faire le tour librement, mais pour visiter les intérieurs, il faudra suivre une visite guidée. Elles ont lieu de septembre à novembre, durant les vacances scolaires et les dimanches, une à deux fois par jour (15h et 16h). L’été, les visites s’effectuent toute la journée.

Nous étions arrivés à temps pour y participer mais deux visites de châteaux en une journée c’était trop demander à notre fiston. Il faut savoir s’adapter ! Je vous recommande de la faire, car les décors dans le château sont très réputés et ont été réalisés en partie par l’illustre Viollet-Le-Duc.

En savoir plus sur le château de Roquetaillade

Vous l’aurez compris ce séjour à vélo dans la Gironde, au cœur du Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne fut une belle parenthèse. Nous avons particulièrement aimé le rythme de cette semaine et de chaque journée. Tout est pensé pour pouvoir à la fois découvrir le territoire sous ses multiples facettes (culturelles, naturelles …) et prendre le temps.

Les hébergements proposés sont de véritables havres de paix, parfaits pour donner envie de ralentir. Comme nous avions juste à suivre le roadbook et que tout était organisé en amont, nous n’avions plus qu’à profiter de chaque expérience. La promesse d’un voyage « bas-carbone » est également tenue à la fois pour l’accès facile en train jusqu’à destination et la mobilité à vélo, mais aussi par le choix des prestataires.

Chacun d’eux, qu’ils s’agissent d’hébergeurs ou de prestataires d’activités, sont ancrés dans des valeurs écologiques et sociales fortes. Les deux hébergements nous ont épaté par leurs engagements écologiques particulièrement avancés.

Pour prolonger ce séjour, vous pouvez écouter notre immersion sonore sur notre podcast « les coulisses du voyage ». Il suffit de cliquer sur le lecteur ci-dessous.

---

Guide pratique tourisme – visiter la Gironde et le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne en vélo

Les voyages « bas-carbone » de la région Nouvelle-Aquitaine

La comité régionale du tourisme de la région Nouvelle-Aquitaine a crée avec le soutien de l’ADEME une sélection d’offres de séjours « bas-carbone » pour donner envie aux visiteurs de voyager autrement. Pour cela, il s’est appuyé sur des voyagistes (Allibert Trekking, Chamina Voyages, Terres d’Aventure) pour construire des séjours intéressants et réalisables facilement.

A l’heure actuelle, on peut notamment expérimenter un séjour à vélo entre terre et mer dans le Pays Basque, visiter Saint-Jean-Pied-de-Port sans voiture ou découvrir Bayonne sous l’angle de la gourmandise. En Gironde, outre le séjour décrit on retrouve des propositions de séjour « vélo-train » dans l’Entre-deux-mers ou un week-end gourmand à Bordeaux.

Cette sélection d’offre va continuer à s’étoffer pour inspirer et faciliter l’organisation de vacances éco-responsables.

En savoir plus sur les offres de séjours « bas-carbone » proposées par la région Nouvelle-Aquitaine

Comment se rendre en Nouvelle-Aquitaine et dans le Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne ?

Avant de rejoindre le Parc Naturel régional des Landes de Gascogne, la gare principale à atteindre est celle de Bordeaux.

Ensuite, il suffit de prendre un TER entre Bordeaux et Langon. Les départs sont très fréquents et le trajet ne dure que 40 minutes.

Transporter son vélo en train en Nouvelle Aquitaine

Dans la plupart des TER circulant dans la région Nouvelle-Aquitaine, il y a la possibilité de transporter son vélo gratuitement et sans réservation. Des espaces sont bien souvent prévus à cet effet ; pour vous en assurer, vérifiez la présence du pictogramme « vélo » au moment de la réservation de votre train.. Sur le TER que nous avons pris entre Bordeaux et Langon, c’était le cas, et les emplacements étaient bien balisés.

Si vous souhaitez venir depuis votre domicile avec votre propre vélo, il faudra vérifier que le ou les trains permettent le transport des vélos. Sur les TGV ce n’est pas toujours possible et quand ça l’est, il y a différentes conditions. Le blog « Un monde à vélo » a fait un guide très complet sur le sujet du transport de vélo en train en France que je vous recommande de lire.

Louer un vélo en Gironde

Nos vélos ont été loués aux « Cycles du Bazadais » dont le local se situe à Bazas. Gil et Chrystabel se déplacent dans la région pour vous livrer les vélos à votre hébergement ou votre gare et faciliter votre séjour à vélo en Gironde. Ils disposent d’une flotte importante de vélos VTC et VTT classiques ou à assistance électrique mais aussi des vélos et engins spécifiques (vélos suiveurs, fat scoot électriques, fat bike, vélos enfants, mono pousseur électrique, tandem, remorques…).

Nos vélos étaient super confortables, nous avions aussi à notre disposition des casques et des accessoires utiles, notamment en cas de crevaison. Gil et Chrystabel sont très sympas et restent joignables en cas de panne. On sent qu’ils aiment leur travail et rendre service aux cyclotouristes. Ils sont aussi de bons conseils sur les itinéraires à réaliser en Sud Gironde.

Dans le cadre du séjour organisé, c’est Allibert Trekking qui se charge de la location des vélos auprès d’eux selon vos préférences.

Louer un vélo en Gironde avec les Cycles du Bazadais

Le séjour « bas-carbone » en Gironde proposé par Allibert Trekking

Tout au long de ce récit nous vous avons raconté notre test du séjour « Les Landes de Gascogne en famille » organisé par Allibert Trekking. Certaines activités ont été ajoutées au circuit initial (cani-rando, gemmage) ou sont proposées en supplément (sortie avec un guide naturaliste).

Pour retrouver l’itinéraire et le programme du circuit, les différentes options possibles et les conditions complètes en suivant le lien ci-dessous.

Découvrir en détail le « Les Landes de Gascogne en famille »

On a vécu une belle expérience et voici notre retour synthétisé pour y voir plus clair et vous faire ensuite votre avis en complément du récit.

Les points positifs :

• Les documents remis pour suivre le programme (road book, trace gpx…) sont très clairs et il était très facile de suivre le programme.
• Le loueur de vélos qui peut déposer les vélos à la gare ou au premier hébergement et qui dispose d’une variété de vélos, notamment les vélos suiveurs pratiques pour les familles.
• Les deux hébergements insolites avec une belle démarche écologique. Ils sont aussi très agréables et possèdent des salles de jeux ou autres espaces communs très sympas à utiliser notamment en cas de pluie. Les séjours à vélo sont météo dépendants, donc c’est un point important.
• Les petits-déjeuners et diners inclus dans le séjour et la possibilité de commander des pique-niques auprès des hébergeurs. Sur le trajet à vélo, il n’y a pas de boutiques directement sur la voie verte, donc cela évite de faire des détours. Sinon profitez de vos passages à Bazas, Villandraut et Captieux prévus dans le programme pour vous ravitailler.
• La diversité des activités à la fois sportives et culturelles
• L’itinéraire à vélo sur des voies vertes est très bien balisé et sécurisant pour les enfants

Les points négatifs :

• Certains tronçons de voie verte sont parcourus plusieurs fois dans le séjour, ce qui est redondant. Mais ce ne sont pas de grands trajets donc rien d’insurmontable.

Ce voyage a été réalisé en partenariat avec Nouvelle-Aquitaine Tourisme et Gironde Tourisme. Nos propos restent cependant libres et sincères. Nous avons été heureux de tester ce type de voyage écoresponsable. Retrouvez nos autres séjours dans les parcs naturels régionaux.

Poursuivez votre séjour par une escapade gourmande à Bordeaux