A l’occasion de l’année du tourisme durable, nous avions envie de vous parler d’un type de tourisme qui nous tient particulièrement à cœur et que nous avons pu expérimenter à de nombreuses reprises : le tourisme communautaire. Quand en France, le terme communautaire est souvent connoté péjorativement, utilisé pour désigner un repli sur soi, ailleurs ce terme employé dans le secteur du tourisme prend des dimensions bien plus positives.

On entend par tourisme communautaire, un ensemble d’activités et d’accueil des voyageurs, organisé, géré et décidé par une communauté locale et dont les retombées économiques profitent à toute la communauté. Particulièrement présent en Amérique latine où la culture révolutionnaire a laissé des traces, ce format se retrouve dans le monde entier et permet de vivre des expériences authentiques et différentes.

Que ce soit au Nicaragua, en Équateur ou bien au Guatemala, ce qui m’a frappé dans cette forme d’organisation, c’est le respect des individus de la communauté et la dimension collective de l’organisation du tourisme. Ici, l’épanouissement et l’enrichissement collectif priment sur les intérêts individuels. L’équité et l’égalité sont nécessaires pour que la démarche perdure. Le respect des coutumes et de la culture est au centre de cette forme de tourisme. Les activités étant pensées par les locaux eux mêmes, il est plus simple d’éviter « le tourisme ethnique » et ses dérives (comprenez le mythe du bon sauvage). La communauté est libre de décider de mettre en avant ou non certaines traditions, de montrer ou non des rites favorisant la dignité des peuples. La rencontre et l’altérité sont aussi des clés de voûte fondamentales.

Bien sûr, comme tout système, il n’est pas idéal et reste perfectible, mais de mon point de vue c’est une des pistes les plus intéressantes quand on évoque le tourisme durable. Pour permettre à chacun de se faire son opinion, d’en savoir plus et de questionner le tourisme communautaire, nous avons convié plusieurs blogueurs qui ont vécu cette expérience ainsi qu’un intervenant travaillant beaucoup sur la question. Enfin, vous retrouverez nos différents articles qui évoquent cette question.

Présentation de Guillaume Cromer

Je m’appelle Guillaume Cromer, je dirige un cabinet d’ingénierie marketing dans le tourisme, ID-TOURISM, spécialisé sur les questions de prospective, d’innovation et de durabilité du secteur. Je suis aussi le président de l’association Acteurs du Tourisme Durable, qui regroupe plus de 115 membres professionnels engagés en matière de tourisme durable.

Le tourisme communautaire, je l’ai découvert en 2006. Je voulais faire mon stage de fin d’études en Asie Centrale et j’ai découvert le projet KCBTA (Kyrgyz Community Based Tourism Association) qui avait pour objectif de déployer des initiatives de tourisme communautaire à travers le pays. J’en ai profité pour faire mon mémoire sur ce sujet-là : le tourisme communautaire dans un contexte post-soviétique. Après, j’ai travaillé sur des projets de ce type au Bénin, au Cameroun, au Kenya.

Cet article se veut un prétexte à l’échange donc n’hésitez pas à interagir en commentaires.

Tourisme communautaire au village de Wae Rebo sur l’île de Flores en Indonésie – Lovetrotters

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Tourisme communautaire en Indonésie – Photo Love Trotters

Nous sommes de grands adeptes de tourisme communautaire, un moyen idéal de vivre des expériences d’immersion avec les populations locales, et de participer directement à leur essor économique. L’île de Florès, un territoire encore sauvage, abrite plusieurs ethnies minoritaires de l’Indonésie. Nous sommes allés à la rencontre du groupe ethnique des Manggarais au village de Wae Rebo, un petit village traditionnel niché au creux des montagnes à 1200 mètres d’altitude totalement coupé du monde, entouré de plantations de café, cassava, taro, cacao et vanille.

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Plusieurs heures de marche dans la forêt les séparent des premiers signes de civilisation. Le village de Wae Rebo a reçu un prix honorifique en 2012 de la part de l’Unesco pour récompenser la communauté des efforts de préservation de leur héritage culturel, et pour les encourager dans leur initiative de tourisme communautaire. En effet, les villageois ont rénovés leurs maisons en chaume et en bambou à la manière traditionnelle, et ont commencé depuis quelques années à inviter des visiteurs étrangers à venir découvrir la richesse de leur culture Manggarai, et à partager leur quotidien. Cuisiner avec les doyennes du village, aider les jeunes femmes dans la collecte et la préparation des graines de café (leur source de revenu principale), apprendre les langues étrangères aux enfants, assister à des cérémonies traditionnelles, ou juste partager quelques sourires malgré la barrière de langue, voilà à quoi ressemblait notre quotidien. Notre séjour parmi cette petite communauté indigène nous a particulièrement marqué. Une seule question me taraude encore : est-ce que la majorité des revenus de cette initiative de tourisme communautaire revient vraiment aux villageois ? Pour en savoir plus : Séjour au village de Wae Rebo

Nadia & Mike – Lovetrotters

Centre éco-touristique à Cuba – My little road

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Centre écotouristique de Las Terrazas à Cuba – Photo My Little Road

Situé à seulement 75 kilomètres au Sud-Ouest de la Havane, le petit village de Las Terrazas nous accueille pour deux nuits au milieu d’une végétation luxuriante et d’un paysage enchanteur en partie modelé par l’homme. Le premier centre d’éco-tourisme à Cuba est né dans les années 1968 d’un projet de reforestation massif, en réaction à la destruction du biotope imposée par la culture du café à grande échelle. La communauté de Las Terrazas se développe et entreprend la construction d’école, d’une clinique et même une salle des fêtes qui accueille encore aujourd’hui des spectacles réguliers. Le projet est un véritable succès : la population augmente, attirée par les conditions de vie plus favorables que dans le reste de l’île et en 1985 Las Terrazas devient la première réserve naturelle de Cuba protégée à l’Unesco.

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Les habitants sont particulièrement sensibilisés aux problèmes environnementaux qui menacent le pays : ici les déchets sont consciencieusement triés puis recyclés.
Aujourd’hui la communauté vit en grande partie du tourisme, toutes les infrastructures sont directement gérées par les habitants et les bénéfices entièrement reversés à un fond permettant le développement du village. Las Terrazas propose quelques hébergements pour les touristes (l’hôtel Moka avec 42 chambres et une dizaine cabanes en bord de fleuve) mais ne souhaite pas élargir davantage son offre hôtelière pour préserver l’écosystème unique de la région. Les 6000 hectares de la réserve naturelle renferment en effet une végétation extrêmement diversifiée et certaines espèces animales endémiques comme le cerf blanc, des colibris et l’une des grenouilles les plus petites du monde. Le site propose également de nombreuses activités pour les visiteurs de passage : baignade dans les piscines naturelles de San Juan, tyrolienne, canoé, équitation ou encore randonnées à pied avec des guides certifiés pour observer les oiseaux. Enfin dernier argument pour prévoir un arrêt dans la communauté de las Terrazas, vous pourrez y déguster le meilleur café et la meilleure cuisine végétarienne de Cuba dans le restaurant « El Romera ». Toute l’électricité de ce restaurant provient de panneaux solaires installés sur le toit et la cuisine est entièrement bio préparée avec des aliments ramassés le matin même dans le potager voisin !

Solène – My little road

 

Hébergement villageois à Madagascar – Moi, mes souliers

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Hébergement villageois à Madagascar – Photo Moi, mes souliers

Elles me sourient et m’attrapent par les épaules pour me faire la bise. Nous ressentons toutes cette émotion à nous quitter, trop court fut le séjour. C’est cette exacte sensation que je recherche lorsque je me retrouve en situation d’hébergement villageois. Une courte communion, un court échange, puissant, un cocon plus facilement pénétrable que les impersonnels hôtels. Une immersion dans le quotidien d’un couple, d’une famille, d’une coopérative et même d’un village, sans prétention de nous connaître complètement, mais avec l’envie complète de nous comprendre mieux. Monique et Joseph et tous leurs associés dans la coopérative villageoise de leur petit hameau de l’est de Madagascar représentent l’exemple parfait d’une expérience de tourisme durable réussie. Associés à leurs voisins, ils ont monté un projet de tourisme réceptif solidaire afin de rapporter des revenus à leur communauté, mais aussi pour rencontrer les gens de passage au parc national voisin d’une autre manière, plus constructive, plus positive.

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Ils n’ont pas les moyens modernes pour se faire connaître alors ils se sont associés à MATOR pour gérer les réservations et passer le mot sur leur initiative locale. Avec eux, il est possible de réserver un logement chez l’habitant aux quatre coins de Madagascar. Dans mon cas, j’ai réservé le tout par l’entremise de Village Monde, une organisation québécoise qui teste et répertorie des adresses de tourisme villageois qui redonnent aux communautés. Un Airbnb durable, quoi ! Ensemble, ces ONG ou associations contribuent à développer une façon de voyager plus noble, plus à même de nous proposer une immersion dans le pays qu’on visite sans le cirque touristique qui vient, hélas, souvent avec ce type d’activité. Je garderai longtemps le souvenir de ces femmes chaleureuses, accueillantes et fortes qui nous ont enseigné à danser sur une musique endiablée !

Jennifer – Moi, mes souliers

 

Quels sont les avantages, les points positifs du tourisme communautaire ? En quoi celui-ci s'intègre dans une forme de tourisme durable ?
L’avis de Guillaume Cromer : Les points positifs sont l’implication des habitants et la maîtrise de leur développement touristique ainsi qu’une meilleure rétribution économique des habitants. C’est une forme de coopératisme de plateforme… C’est une forme de tourisme durable car cela respecte parfaitement les enjeux sur les piliers sociaux et économiques. De plus, il y a souvent une vraie sensibilité sur le pilier environnemental.

 

Tourisme solidaire en Équateur – Voyager en photos

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Communauté de San Clémente en Équateur – Photo Voyager en photos

Quand on part en voyage, on part le plus souvent à la découverte d’une culture ou de beaux paysages. Lorsque l’on part pour quelques jours ou quelques semaines, il n’est pas toujours facile de faire des rencontres avec des locaux, de se poser et de prendre son temps pour vivre le quotidien des habitants du pays.
C’est à cela que remédie entre autre le tourisme solidaire. Je suis partie deux semaines en Équateur en voyage organisé via l’agence de voyage Taddart il y a 6 ans maintenant et cela restera l’un de mes plus beaux souvenirs de voyage. Je n’oublierais jamais les rencontres que j’y ai fait, notamment dans la communauté de San Clemente dans les Andes.

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Cette communauté s’est développée autour du tourisme solidaire (à ne pas confondre avec tourisme humanitaire). Ici, notre but n’est pas d’aider les gens directement, mais via notre séjour (hébergement et repas) dégager un revenu qui permet de faire vivre les familles. La communauté étant idéalement placée non loin de lieux touristiques importants du nord de l’Equateur comme la Lagune de Cuicocha ou le marché d’Otavalo, nous y sommes restés 3 jours. Le programme de séjour alternait les visites touristiques et la vie quotidienne de la communauté. Nous les avons « aidé » dans leur tâches quotidiennes. Enfin aidé est un bien grand mot car nous n’étions vraiment pas très doués… Nous avons en tout cas assisté et appris des taches comme la préparation du quinoa, des galettes de maïs. Nous avons fait la cuisine avec notre hôte. Et nous avons aussi chacun à notre tour (pour ceux qui voulaient) essayé de traire une vache (peine perdue, je n’ai pas réussi à sortir une goutte de lait !) ou encore labourer un champ. Entre la pente et l’altitude, j’ai juste eu le sentiment de me faire traîner par les bœufs. Je n’arrivais pas à courir aussi vite qu’eux et après seulement un aller-retour j’ai cru que j’allais faire une crise cardiaque. On a bien rigolé ! Les villageois se sont gentiment moqués de notre incompétence. Bref, durant ces quelques jours passés en Équateur, je n’ai pas eu l’impression d’avoir séjourné chez des inconnus mais chez des amis.

Mathilde – Voyager en photos

 

Pueblos mancomunados dans la Sierra Norte au Mexique – Découverte Monde

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Los Pueblos mancomunados au Mexique – Photo Découverte Monde

L’un de mes plus beaux souvenirs de mon récent séjour au Mexique fut ma visite dans les Pueblos mancomunados. Situés à une heure et demi de la ville de Oaxaca, les Pueblos mancomunados, nichés dans les montagnes de la Sierra Norte à près de 3000 mètres d’altitude, sont l’essence même de tourisme communautaire et d’écotourisme tel que je les conçois : initiative locale qui regroupe six villages et dont les retombées économiques et sociales sont réellement perceptibles.

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Ces six villages zapotèques proposent de l’hébergement très confortable dans des cabanes en bois rond, des guides locaux et diverses activités sportives et culturelles pour découvrir les richesses de leur culture et de leur territoire. Ici, on ne se contente pas de la visite d’une seule communauté, les Pueblos mancomunados puisent leur beauté dans les sentiers qui relient un village à un autre. Ceux-ci se sillonnent à pied, à vélo ou même à cheval selon les goûts de chacun.
Lors de mon séjour, j’ai eu l’occasion de visiter quatre de ces villages; la petite communauté de Nevería avec ses 85 habitants qui m’ont partagé leur mode de vie basé sur l’agriculture en région montagneuse, Benito Juárez avec sa ferme écotouristique où j’ai appris à faire des tortillas et où j’ai pu partager un bon repas dans une famille locale, San Antonio de Cuajimoloyas avec son incroyable tyrolienne et son canyon et San Isidro Llano Grande et son inoubliable lever de soleil. Je les ai parcourus à pied ou à cheval, chargée comme un mulet, dans un paysage de conifères et de champs.
J’ai été chaleureusement accueillie dans chacun des villages, lesquels possèdent un petit centre d’informations touristiques et où un guide nous en apprend davantage sur les caractéristiques de cette région montagneuse du Oaxaca et partage avec passion la richesse de son territoire et de sa culture.
Afin de bien préparer votre séjour et de sélectionner les pueblos mancomunados à visiter, les activités à  y faire, je vous suggère de passer par l’agence Expediciones Sierra Norte à Oaxaca qui est en fait le pied à terre en ville du projet de tourisme communautaire, car les communautés n’ont pas tous accès à Internet et parfois le signal téléphonique ne passe pas.

Rachel Latour – Découverte Monde

 

A contrario, quelles sont les limites, les dérives ou les obstacles que tu as pu observer, rencontrer dans ton parcours au sujet du tourisme communautaire ?
L’avis de Guillaume Cromer : Les limites sont que ce sont des petits acteurs qui ont des difficultés dans l’accès au marché, qui est aussi dû à un manque de compétences dans les domaines du marketing, du webmarketing, de la production, de la commercialisation, etc. Des études ont montré que seuls 5% des projets de tourisme communautaire dans le monde sont vraiment viables économiques, souvent par manque de visibilité auprès de tour-opérateurs ou du grand public.
D’autres limites que j’ai pu voir aussi sont la jalousie entre les membres d’une même communauté surtout au Kirghizstan du fait de la venue d’argent dans un système communautaire qui n’est pas forcément habitué à ça. C’est tout le temps des collaboratives qui tendent parfois vers un certain capitalisme… Je parle des initiatives comme Airbnb & co…

 

Préservation de l’environnement et culture locale en Amazonie à Tarapoto au Pérou – Explore le monde

Tourisme communautaire à travers le monde, voyager responsable
En Amazonie, près de Tarapoto – Photo Explore le monde

L’Amazonie représente des enjeux importants pour l’équilibre environnemental et social sur notre planète. Tandis que des centaines de milliers d’hectares de forêt primaire sont détruits chaque année par les grandes industries du bois, les groupes d’énergie qui construisent des barrages hydroélectriques ou les forages miniers qui en extraient l’or, de plus en plus de peuples isolés du Monde occidental se retrouvent confrontés à de nouvelles problématiques, un mode de pensée et une culture totalement différents.

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En 2016, pendant notre tour de l’Amérique du Sud, il nous était impossible d’imaginer passer dans le poumon de notre planète sans s’attarder au travail d’acteurs locaux qui œuvrent tous les jours pour réhabiliter ces grands espaces défraichis.
L’Amazonie péruvienne se découvre généralement autour de Iquitos où les éco lodges sont d’ailleurs nombreux, mais c’est à Tarapoto que nous nous sommes arrêtés pour découvrir le travail de l’APFF (Asociación de Protección de Flora y Fauna) que nous avions découvert avant notre départ. L’association, qui travaille à la conservation et la réhabilitation de 547ha dans la région de l’Alto Shilcayo, est née de la prise de conscience d’éleveurs et cultivateurs locaux de la nécessité de protéger leurs espaces plutôt que de poursuivre le braconnage et la création de champs.
Conscient que le tourisme peut être un levier important, le président de l’organisation, entouré de nombreux membres de sa famille et de l’association a fait le choix d’accueillir des visiteurs du monde entier. Le but est double : générer des revenus pour faire fonctionner les projets et sensibiliser les gens quant à l’importance de protéger cette région et même toute l’Amazonie. Ainsi, il est possible de partager le quotidien des membres de l’association en partant à la découverte de la selva à travers d’étroits sentiers, de tomber sur des cascades magnifiques, de bivouaquer ou d’entretenir le jardin des colibris par exemple.
A cheval entre l’action et la visite, ce type d’initiative nous plaît beaucoup puisque la relation avec l’association et la communauté se fait en direct, il n’y a ici pas d’intermédiaire chargé de gérer les intérêts des uns et des autres. Ce qui en soi n’est pas forcément un problème puisque de nombreuses communautés n’ont pas les moyens humains ou financiers pour gérer cet aspect, mais se pose toujours la question de la répartition des bénéfices entre acteurs et intermédiaires.

Jules et Maryne – Explore le monde

Les conseils de Guillaume Cromer pour tester le tourisme communautaire.
Ah, il faut arriver à dénicher des pépites. Il faut être un peu un baroudeur, ne pas avoir peur de l’altérité… Il faut, selon moi, se rapprocher des associations nationales qui fédèrent les initiatives de tourisme équitable et communautaire dans les pays, c’est le cas dans de nombreux pays d’Afrique ou d’Amérique Latine par exemple. C’est un bon moyen de dénicher ces pépites.

 

Pour aller plus loin, retrouvez nos expériences de tourisme communautaire en Amérique latine :

 

Vous en avez appris plus sur le tourisme communautaire ? Avez vous déjà eu l’occasion de tester cette forme de tourisme ? Dites nous tout en commentaires !

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