Vertige, peur du vide, acrophobie… Quel que soit le terme employé, c’est un sacré handicap quand on aime voyager, encore davantage que dans le quotidien où l’on maîtrise mieux son environnement. Les situations « à risque » sont multiples, surtout quand on aime la montagne et la randonnée. Cette peur irrationnelle peut ruiner un séjour ou fortement limiter ses activités. Je parle en connaissance de cause : si je n’ai jamais été très à l’aise avec le vide, mais j’ai réellement commencé à avoir le vertige à 30 ans. Tête qui tourne, jambes en coton, peur qui s’immisce progressivement… Il n’est jamais trop tard pour commencer, certes ! Mais je me serais bien passé de cette caractéristique…
Vous êtes dans le même cas ? Voyons ensemble comment vaincre le vertige.
Ce contenu est également disponible sur notre podcast « Les coulisses du voyage », le podcast pour voyager avec sens et bon sens qui paraît tous les 15 jours.
Il pourrait être confortable de se résigner, d’éviter de se retrouver confronté à ses peurs, sauf que ce serait se priver de beaucoup de plaisirs et de loisirs. Pire, éviter de se confronter à cette peur, voir cette phobie peut lui permettre de s’ancrer durablement, voir de s’accentuer. C’est parce que j’ai décidé de prendre les choses en main et de ne pas (trop) laisser ce p… de vertige me limiter dans mes activités que j’écris cet article, en espérant que cela puisse servir à d’autres.
En préambule, entendons nous bien, c’est quoi le vertige ?
Le terme vertige au sens médical du terme ne correspond pas à la peur des grandes hauteurs, mais à un symptôme possible, une conséquence. Le vertige en lui même, cette sensation de déséquilibre, peut être provoqué par une mauvaise information envoyée au cerveau. Grosso modo, ce que vous voyez ne correspond pas à la position dans l’espace que vous envoie votre oreille interne. Du coup, votre pauvre petit cerveau est tout perdu et se met à essayer de vous remettre droit, alors que vous l’êtes… C’est ce qui se passe notamment dans le cas du mal de mer.
L’autre cause des vertiges, plus probable dans le cas de la peur du vide, c’est l’anxiété, ni plus, ni moins. Comme tous les autres symptômes d’ailleurs : jambes qui flageolent, sensation d’être « attiré » par le vide, cœur qui s’emballe, nausées, sueur, pleurs, flopée de jurons…
Quand cette peur du vide devient réellement problématique, qu’elle « paralyse », qu’elle est une préoccupation majeure, on parle alors d’acrophobie. Autrement dit, si vous n’êtes pas à l’aise, mais que vous allez tout de même traverser ce pont suspendu en bois vermoulu sans main courante, vous avez peur du vide (ou bien vous êtes une personne sensée…). Si monter sur une chaise vous terrorise, vous êtes acrophobique.
Je force le trait bien sûr, simplement pour illustrer qu’il y a un gradient dans la peur du vide, et qu’il est totalement inutile d’essayer de comparer sa peur à d’autres personnes.
Par exemple, je vais avoir du mal avec un escalier sans rambardes s’il n’est pas contre un mur, mais n’aurait aucun soucis pour faire du parapente. Un chemin à flanc de falaise, même assez large va me pétrifier, mais je vais m’éclater à faire du rappel ou de l’accrobranche.
Bref, la peur du vide est irrationnelle et dépend de chaque individu.
Ceci étant dit, voici 2 approches que je vous propose pour régler ou au moins atténuer le souci, selon son origine et son intensité.
Soigner sa peur du vide, son vertige en y faisant face
La première étape pour arriver à gérer, à diminuer, voir à « soigner » son vertige, c’est de l’accepter.
Messieurs, vous n’allez pas paraître moins viril si vous acceptez cet état de fait.
Mesdames, vos ami(e)s ne se moqueront pas plus de vous si vous reconnaissez avoir peur.
Bon, ce sont des exemples, l’inverse est aussi exacte, je ne veux pas passer pour sexiste !
Qu’est-ce qui déclenche votre peur des hauteurs ? Quelle est son intensité ?
Si vous vous posez un instant et réfléchissez aux situations qui vous posent problème et que vous vous rendez compte de ce que vous avez loupé, ce peut être un premier pas pour se décider à prendre les choses en main.
Si ce n’est pas un si grand problème, alors tant mieux pour vous ! Cela vous aidera à relativiser
Qu’est-ce que je risque vraiment ?
Si votre peur du vide n’est pas une acrophobie sévère, quelques éléments pourraient vous aider à relativiser. Par exemple, quelles sont les probabilités pour que le garde corps cède et que vous basculiez dans le vide ? Quelle chance avez vous de trébucher sur ce chemin caillouteux et de glisser vers le ravin etc.
Cette peur est irrationnelle, il faut l’accepter en tentant de s’accrocher à des éléments rationnels pour la relativiser.
Détendez vous du slip
L’anxiété est la source du vertige dans l’énorme majorité des cas, en dehors des sujets qui ont un problème d’oreille interne (centre de l’équilibre). Et encore, si votre oreille interne déconne, c’est l’anxiété générée par ce dysfonctionnement qui vous paralyse.
Alors il faut trouver des moyens de se relaxer : méditation, sophrologie, un bon massage de votre camarade (autant en profiter, hein)…
Affrontez progressivement le vide
L’idée n’est pas d’aller faire un numéro d’équilibriste sur un fil tendu au dessus du grand canyon. Non, attendez un peu avant… Mais se confronter progressivement aux situations qui vous gênent est sans doute le meilleur moyen de se « désensibiliser ».
Selon votre degré d’acrophobie, commencez en douceur, comme aller sur le balcon pour profiter du paysage, sauter du petit plongeoir à la piscine, puis s’attaquer au grand.
Randonner dans un chemin de montagne large et bien aménagé, puis aller progressivement vers des chemins plus escarpés etc.
Dans tous les cas, si vous sentez que vous avez vraiment mis la barre trop haut, n’y allez pas aux forceps, l’effet recherché pourrait s’inverser. L’idée n’est pas de se traumatiser.
Soigner sa peur du vide, vaincre le vertige par une thérapie
Cette solution sera plus indiquée aux personnes souffrant d’acrophobie sévère. Celles qui souffrent au quotidien de ce problème. Si dans ce cas partir en voyage peut paraître secondaire, je pense que bien au contraire, ce n’est pas parce qu’on est gêné dans son quotidien qu’il faut se priver de voyages ! Et puis de toutes façons pour certaines personnes le voyage peut être le quotidien…
La thérapie comportementale et cognitive
Ce type de thérapie est celle qui donne souvent les meilleurs résultats. Basée sur une approche pragmatique, sur le traitement des symptômes, par des exercices pratiques, cette approche n’a rien à voir avec l’idée qu’on se fait habituellement des psychothérapies. Vous ne serez pas allongé sur un divan en train de pleurer à chaudes larmes sur le chien boulimique de votre grand-mère source de toutes vos angoisses œdipiennes.
Cette approche rejoint celle décrite au dessus « comprendre et faire face ». Sauf que vous êtes dans ce cas encadré par un professionnel.
L’hypnose
Je serais un peu plus circonspect sur cette approche, car l’efficacité dépend de votre suggestibilité et de l’origine de votre peur. Si c’est une origine physiologique, il y a peu de chances que ce soit efficace. Néanmoins je le signale car malgré mon cartésianisme acharné, j’ai suivi une hypnothérapie pour un tout autre sujet de gestion de la douleur il y a quelques années. Je dois dire que si ce n’étais pas miraculeux, cela m’a aidé.
Attention tout de même à bien choisir votre thérapeute. Je vous conseille d’aller voir un psychiatre formé à l’hypnose et non un hypnotiseur en carton autoproclamé.
Les médicaments
Autre recours complémentaire, certains médicaments peuvent aider à gérer l’acrophobie. Mais attention, ça ne réglera pas votre problème et le choix des médicaments doit se faire de manière très minutieuse en concertation avec un spécialiste. On parle d’antidépresseurs et d’anxiolytiques… A ne réserver que dans les cas les plus handicapants donc, et non pas pour se préparer à aller faire le caminito del rey en Espagne.
Sinon, certaines médecines alternatives peuvent être essayées, comme l’homéopathie ou l’acuponcture. Personnellement je ne suis pas trop sensible à ces techniques, mais pourquoi pas ! L’effet placebo peut être très puissant.
Quelques conseils pour affronter sa peur du vide, son acrophobie
Ne vous traumatisez pas…
S’il faut affronter sa peur pour guérir son vertige ou tout au moins l’atténuer, il faut que ce soit progressif. Il existe une certaine croyance populaire qui dit qu’une grande frayeur peut soigner la peur du vide. C’est évidemment faux et peut au contraire renforcer cette phobie.
Alors avant d’aller faire un saut à l’élastique alors que vous avez une peur panique de monter sur un escabeau, réfléchissez y à deux fois.
Il n’est pas nécessaire d’aller jusqu’à devenir réparateur d’antenne pour affronter votre peur du vide…
Ne vous accommodez pas de votre peur du vide
Le vertige, ou plutôt l’acrophobie, ce n’est pas une fatalité. Laisser sa peur du vide contraindre vos voyages ou votre quotidien ne la fera pas disparaître, au contraire ! Ce n’est que repousser l’échéance et laisser grandir le monstre dans son coin. Il pourrait bien se réveiller et devenir un vrai handicap si ce n’est pas déjà le cas. Bref, don’t feed the troll.
Parlez de votre vertige !
Discuter avec d’autres phobiques de votre peur du vide peut vous aider. De même qu’en parler à votre entourage et à des personnes qui bossent en hauteur, comme des laveurs de vitre, des grimpeurs etc.
Recueillir leur témoignage, apprendre qu’eux mêmes peuvent ressentir cette peur mais savent la maîtriser aide à prendre du recul et comprendre ses propres angoisses.
En situation, comment réagir en cas de vertige, ou de peur du vide ?
Ces conseils sont bien sympathiques (oui je me lance des fleurs), mais ne vous aideront pas dans le cas où vous êtes confronté in situ au vertige…
Voici donc une petite liste de conseils non exhaustive tirée de mes propres expériences, notamment un trek épique dans le canyon de colca où j’ai bien cru rester coincé par la peur :
- Ne JAMAIS regarder vers le bas, vers le vide, ça ne fera que renforcer votre appréhension
- Restez concentré sur quelque chose de précis pour vous occuper l’esprit. Votre chemin par exemple, ou ce que vous raconte votre compagnon
- Ne pas hésiter à parler de votre peur, quitte à engueuler votre compagnon qui n’y est pour rien, mais sera très compréhensif (sinon changez en…)
- Accrochez vous à ce que vous pouvez : la paroi, le garde fou, le gars qui passe dans le coin, vous serez bien plus rassuré, surtout si vous avez le tournis
- Si vous n’avez pas de prise, s’il le faut progressez à 4 pattes ou assis, le ridicule ne tue pas. Tant pis pour le style ou votre amour propre
- Faites attention à votre respiration. La peur engendre souvent une hyperventilation ou une respiration superficielle. De grandes inspirations profondes et calmes aident à retrouver de la sérénité
- Pensez à bien vous alimenter, la fatigue et le manque d’énergie peuvent être un facteur aggravant les symptômes selon un de nos lecteurs, je le crois volontiers !
- Choisissez du matériel dans lequel vous avez une grande confiance, en particulier les chaussures. Inutile de vous dire que randonner en tongs sur des chemins caillouteux n’améliorera pas votre capital confiance…
Voilà, j’ai fait mon coming out : je suis un flippé des grandes hauteurs. Ça fait du bien de le dire ! Et vous, sujet au vertige ? Vous faites comment pour lutter contre ?
Laura vous propose un article similaire sur le mal de mer (et des transports en général), autre inconvénient qui peut toucher certains d’entre vous. En attendant, vous pouvez consulter nos autres guides pratiques pour préparer son voyage.
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aie aie qd j ai vu le titre de ton article j ai foncé. Je suis aussi atteinte aussi de vertige. Bon n’étant pas sportive je ne m en suis aperçue qu’il y a quelques années et depuis cela me joue des tours. Cela ne m empêche pas de faire mais pff je vais très lentement pour certaines visites confère la montée des escaliers de la Tour Magne. J ai fait ce qu il ne fallait pas faire regarder le vide. Dans cet tour il y a un côté qui donne sur le vide et un autre collé au mur. Bon au moins cela a fait partie d’un article sur mes moments de solitude de ce we à Nîmes.
Hi hi je me revois encore avancer tout doucement dans certaines tours de châteaux comme tu dis à 4 pattes , heureusement que e ridicule ne tue pas!
Bonjour Tania !
Il ne nous reste plus qu’a fonder la #team4pattes ;)
J’espère que tu n’es pas trop contrainte tout de même et que ces quelques pistes pourront t’aider à améliorer les choses !
Bonjour Seb,
Je viens de tomber sur votre article en cherchant des outils pour lutter contre le vertige. Je suis sujette au vertige depuis mon enfance, et moi pour le coup j’ai de la chance car il diminue avec l’âge ! Mais j’ai remarqué que plusieurs choses m’avaient aidé (notamment comme vous l’expliquer très bien d’affronter son vertige progressivement) . Mais quelque chose qui m’a aidé un peu je pense, cela peut paraître un peu bête mais ce sont les attractions en 3 dimensions comme il existe au futuroscope par exemple ou dans différents parc d’attraction. En fait de se retrouver face au vide, mais virtuellement nous fait quand même nous confronter à notre peur mais, on sait qu’on ne risque rien car dans la réalité nous sommes assis bien confortablement sur un siège. Mais j’ai l’impression que ça a eu un effet sur moi ! Voilà je voulais partager ça au cas ou ça pourrait aider certaines personnes !
Merci pour votre article !
Sibylle
Bonjour Sibylle,
Merci énormément pour ton retour ! J’avais effectivement lu que la réalité virtuelle servait de thérapie pour le vertige, mais je n’avais jamais eu de témoignage de personne l’ayant expérimenté. Surtout que tu l’as fait de manière détournée si je comprends bien, et non dans un but thérapeutique.
C’est une très bonne piste, surtout avec les lunettes de réalité virtuelle qui se développent et rendent ces technologies plus accessibles. Il va falloir que je teste ça ;)
Mettre des mots sur des maux ce n’est pas toujours évident.
Le vide est moins on est pas très ami, les mains mointes voilà le 1er signe qui m’alerte et qui me disent de faire demi tour au plus vite.
Hâte de lire le papier de Laura sur le mal des transports, en faite ce qui me dérange le plus ceux sont les odeurs dans les transports.
Salut Chacha,
Parfois c’est aussi une bonne idée d’écouter sa peur et faire effectivement demi tour. Un lecteur sur les réseaux sociaux me disait l’autre jour qu’il avait fait faire demi tour à ses amis lors d’une rando à cause de sa peur du vide.
Après discussion, il s’est avéré que les conditions météo étaient très mauvaises et les risques réels ! Comme quoi, il en faut pas oublier que la peur du vide est un signal d’alarme indiquant un danger qu’il faut savoir aussi écouter.
La difficulté étant de percevoir quand ce signal est irrationnel ou justifié…
Pour les transports, effectivement Laura sera plus a même d’écrire le billet. J’avoue que les odeurs, c’est également une source de nausées pour moi, plus que le roulis. Notamment l’odeur de l’essence souvent présente dans les petits bateaux.
Bonjour Seb, jeune homme bien sous tous rapports,
Intéressant ton article traitant du vertige, même si je trouve trop hâtives tes conclusions sur la prise en charge psychothérapique ou l’hypnose et même « un peu péjoratives » pour ceux qui ont choisi cette façon de contourner leur peur car on est bien seuls devant ses peurs ou le vide et les conseils sont bien difficiles à donner.
N’est-ce pas plus une question de rencontres entre personnes, de bienveillance parfois que de diplômes…?
Bonjour Catherine,
Ce n’est pas du tout mon intention de dénigrer une prise en charge psychothérapique ou l’hypnose, sinon je ne le conseillerai pas… J’évoque même une expérience personnelle ou je suis passé par l’hypnothérapie, en précisant que ça m’a aidé !
Simplement, je pense qu’il faut être vigilant sur le choix de son thérapeute. Si on a dans son entourage des personnes qui confiance qui peuvent vous conseiller une personne de confiance tant mieux. Mais ce n’est pas le cas de tout le monde, alors dans ce cas, s’adresser à une personne reconnue intégrée au corps médical, ça peut être un garde fou, même si ce n’est pas une garantie de résultat.
Je pense que cette question est bien trop sérieuse pour se laisser aller vers des personnes qui pourraient profiter de la détresse, parfois très grande, générée par l’acrophobie. L’immense majorité des psychologues, hypnothérapeutes etc non diplômés (ou avec des diplômes peu sérieux) seront sans doute sincères et professionnels, mais je crois qu’on ne peut pas occulter une part infime de personnes non professionnelles qui peuvent faire plus de dégâts que de bien.
La bienveillance, le rencontre sont des éléments indispensables pour une bonne prise en charge thérapeutique et aller vers un mieux être, mais ce n’est pas suffisant à mon avis, d’où cette mise en garde, peut être maladroite dans la forme.
Après, je le reprécise, je ne suis pas thérapeute ni médecin, je relate simplement ici une expérience personnelle, ces conseils sont totalement subjectifs et à prendre comme tel.
Je souhaite simplement passer un message : ne vous laissez pas bouffer par votre peur du vide, il existe des pistes pour éviter que cela plombe vos voyages.
Il est vraiment sympa ton article pour les flippés ;) hihihi
Moi je fais partie de la team « accompagnateurs de flippé » parce que pour le coup j’ai vraiment pas peur de vide, au contraire !!
Mais en fait c’est pas toujours facile pour « nous » de comprendre les gens qui souffrent de vertige.
Donc chouette initiative !!
Merci Anne Sophie,
C’est vrai que ce petit article s’adresse en priorité aux personnes qui ont peur du vide, mais c’est super important que les « accompagnateurs de flippés » comme tu dis, puissent être compréhensifs.
Je me souviens d’un pote qui me raillait parce que j’étais pas bien dans une rando. Une fois rentré, il a sauté au plafond en voyant l’araignée que j’avais prise dans ma main… Chacun ses peurs !
Bien Bien ! A noter également qu’il est possible que l’assujettissement (?) au vertige arrive avec les années. Je me rend compte avec surprise que je suis beaucoup moins à l’aise avec le vide aujourd’hui que dans ma folle jeunesse où je pratiquais l’escalade ! Je pense dans ce cas que la raison principale en est là baisse de fréquence avec laquelle je suis confronté au vide. Ce qui reviendrait à dire en effet que « l’expérience » peut être un facteur favorisant/aggravant. Si je perd ma faculté à accepter le vide parce que je le fréquente moins j’imagine que l’inverse pourrait s’entendre et que plus l’on y sera confronté souvent plus on l’acceptera.
Oui, effectivement, suite à la publication de cet article, beaucoup de personnes m’ont fait ce même retour : leur peur du vide est arrivée tardivement, aux alentours de la trentaine. Comme tu dis, c’est peut être du à une confrontation moins fréquente… Si une des solutions est de se confronter régulièrement à la hauteur pour se « désensibiliser », alors l’inverse est aussi probablement vrai !
Merci pour ces conseils ! Je suis moi-même sujet à la peur du vide et lutte contre elle, avec quelques petits retours sur des observations faites en conditions réelles si ca peut aider…Je ne reviendrai pas sur les conseils de l’article qui ont marché pour moi (laccompagnateur qui met le pied derriere la godasse pour que je me relève et passe cette « p**** de f***** dalle de m**** !!!!!! », …)
– La confiance dans mes godasses : j’ai peur du vide parce que j’ai peur de glisser. C’est manifeste : quand j’ai des crampons au pied ou des chaussures en lesquelles j’ai confiance parce que je n’ai jamais glissé avec, ca change tout, je suis beaucoup plus serein vis-à-vis du vide.
– La confiance dans ses pieds, dans le matériel : J’ai pratiqué régulièrement l’escalade pendant un certain temps (quelques mois), et ca m’a pas mal aidé pendant cette période. Je suis une buse en escalade, mais le fait d’etre régulièrement suspendu, de quelques centimètres à quelques mètres au dessus du sol, m’a habitué, et m’a permis d’apprendre à faire un peu plus confiance au materiel, à la personne qui m’assure, et à mes pieds qu’avant. Le fait de devoir descendre en rappel n’était plus une source de stress. Ceci m’a permis de faire des choses en montagne que je n’aurais pas pu faire auparavant. Je n’étais pas pour autant devenu sans peur, mais cela arrivait dans des cas beaucoup plus impressionnants. J’ai dû arrêter l’escalade par manque de temps, la peur est revenue.
– La nutrition. Alors ca c’est super important chez moi, le moindre début d’hypoglycémie et c’est la peur du vide assurée. Testé bien malgré moi pendant un stage d’alpi dans un couloir de neige pas si pentu que ca : tout allait super bien jusqu’à ce que je commence à être à plat : direct, l’impression que le couloir s’enfonce, s’enfonce, de plus en plus loin, de plus en plus pentu…Bref, il faut que je mange. Est-ce-que c’est pour donner au cerveau assez d’énergie pour analyser correctement les situations ? Je ne sais pas, en tout cas maintenant je mange régulièrement, de manière préventive.
Merci Anthony pour ce beau témoignage ! Ton expérience est très intéressante et pourra surement servir à d’autres. La confiance dans le matériel et en particulier ses chaussures est un facteur important pour beaucoup de personnes sujettes à la peur du vide comme tu le montre.
J’avoue que j’étais complètement passé à côté du sujet de la nutrition. Maintenant que je te lis, ça me parait effectivement très intéressant. Si tu veux bien, je vais faire quelques ajouts à l’article pour le compléter avec tes conseils.
j’en attendais pas autant dis-donc ! bien sûr, avec grand plaisir ! :)
Salut Seb, merci pour ces conseils.
Je crois qu’on a à peu près le même niveau d’acrophobie, et on a dû passer par les mêmes souffrances au canon de la Colca.
On avait fait le trajet en deux jours et dans le sens « classique », mais la première partie (la descente vers San Juan) a été complètement traumatisante pour moi. Déjà, arrivé en bordure du canon, j’ai bien failli rebrousser chemin. Le départ est très impressionnant, malgré une pente douce sur les côté du chemin. Mais je me suis forcé à faire le parcours malgré tout, et bien que j’en aie été assez fier, cela m’a un peu bloqué pour le reste de nos vacances. Déjà, impossible de remonter le lendemain. On avait dormi à l’oasis (ce n’est pas un club med, je ne sais pas comment on t’a présenté la chose mais c’est simplement une sorte de resort bas de gamme), et on a dû prendre une mule pour remonter : impossible physiquement pour ma compagne, et psychologiquement pour moi. La montée depuis l’oasis est très très vertigineuse, bien plus que le reste, avec des passages assez escarpés en bordure de falaise. Autant te dire que j’avais beaucoup plus confiance dans ma mule que dans mes pieds à ces endroits là !
Toujours est-il que pour les autres sites que nous avons visités, j’avais beaucoup d’appréhension et la panique montait très vite à l’approche du vide. Ca a été très compliqué à gérer pour mon et encore plus pour mon accompagnatrice, mais elle a su faire preuve de patience. Autant c’était assez compréhensibles pour elle dans le canon, autant sur le Macchu Picchu elle avait du mal à comprendre.
Tout ça pour confirmer que l’exposition trop brutale au vide est à éviter à tout prix. Il faut y aller graduellement. Le meilleur moyen de guérir de l’acrophobie est à mon avis l’exposition régulière à la hauteur.
Bon courage à tous les acrophobes !
Bonjour Arnaud,
Merci pour ton retour ! C’est très intéressant de connaitre ton expérience, c’est une belle illustration de ce subtil équilibre à trouver pour s’habituer à la hauteur.
D’un côté il faut s’exposer pour pouvoir se « désensibiliser », de l’autre il ne faut pas trop forcer pour ne pas accentuer le problème. Je comprend tout à fait la description que tu fais, le sentiment de fierté de l’avoir fait, mais si c’est au détriment de la suite, alors c’est dommage.
Bref, je conclue de ton témoignage qu’il faut s’exposer régulièrement, mais surtout graduellement. Se forcer, mais pas se traumatiser !
J’espère que vous avez tout de même pu profiter du canyon de Colca et ses sublimes panorama.
L’accrobranche en forêt est la meilleure solution pour commencer. Les parcours varient de facile (vert, 1 m de hauteur) pour les enfants et débutants, à difficile (noir, 10 m de hauteur), avec quelques éventuelles tyroliennes (très petites sur les verts). Il y a toujours un briefing d’initiation.
Mais tout dépend de l’oreille interne de chacun : Je suis toujours surpris de voir tout le monde imperturbable lors des démarrages et freinages des ascenseurs très rapides de tours de gratte-ciels (certes on ne voit pas, mais on ressent bien debout en équilibre !), alors que les attractions (dans les petites chenilles de fête foraine beaucoup d’enfants crient pour rien), sont en moyenne plus fortes, mais les sensations par ailleurs réduites par la position plus stable assise.
Bien sûr, plus radical, le saut à l’élastique (pour moi, sans plus, car il n’y a pas l’effet de déséquilibre du sol), et le plus fort, le saut en parachute en tandem depuis 4200 m d’un avion.
Bonjour Philippe,
L’accrobranche me semble effectivement être une excellente idée pour se confronter progressivement au vide. Pour en avoir déjà fait, j’étais plutôt en confiance grâce au matériel. Être attaché aide grandement pour ma part !
Après le saut à l’élastique ou le parachute, il va me falloir quelques étapes intermédiaires…
Merci pour ton retour !
Et tout dépend de l’équilibre de la sensibilité de l’oreille interne de chacun :
Un ascenseur rapide de tour de gratte-ciels, bien qu’opaque, me procure davantage d’effets de déséquilibre lors des accélérations de démarrages et freinages prolongés (du sol qui se dérobe ou propulse les pieds, surtout en se mettant sur la pointe des pieds), qu’une grande attraction plus forte en accélérations mais plus stable car elle est assise, et même à la limite qu’un saut à l’élastique (dont il n’y a pas cet effet du sol instable qui bouge verticalement) !!
Et pour moi le fait de ne pas voir est plus sournois car beaucoup plus inattendu que d’avoir un repère en voyant comme pour une montagne russe : En entendant les autres crier c’est rassurant (on n’est pas le seul à ressentir), de plus on voit la pente à l’avance sans effet de surprise..
Le Flying Man de la foire du trône n’a pratiquement pas d’accélérations verticales, mais pourtant me procure un effet énorme en nous faisant tourner 30 mètres au dessus du sol, mais dans une cape face au vide (je l’ai faite de nombreuses fois), alors que la même attraction mais assis sur une chaise toujours à 30 m de haut procure 3 fois moins d’effets, et elle ne m’amuse presque plus dans cette position…!
Bonjour Philippe,
Tout comme toi, le fait d’être assuré me permet de faire beaucoup de choses que je n’imaginerai pas une seconde envisager sinon. Par exemple l’escalade, ou le rappel. Même une ligne de vie dans une rando sur un chemin escarpé me suffit.
Par contre le saut à l’élastique je n’ai pas encore sauté le pas… Les manèges à sensation, bof, c’est pas mon truc.
Après, je conçois très bien qu’il y a des formes de peur du vide ou de vertige très différentes. Dans certains cas, c’est avant tout un problème d’oreille interne et donc l’effet peut être limité dans certains cas, ou bien lorsqu’on est « sécurisé ». Mais c’est souvent plus profond, un peur « primale » qu’il n’est pas possible de rationaliser, même avec toutes les garanties de sécurité du monde.
Mais c’est clair que dans tous les cas, affronter de manière très progressive sa peur, son vertige, dans un cadre sécurisé, pour mieux comprendre son origine, est une voie salvatrice !
Merci pour ton témoignage.
Au fait j’ai revu de plus près la vidéo des réparateurs de hautes antennes : Alors voilà :
Si je ne suis pas attaché (non sécurisé à mes risques et périls), on pourra bien me payer cher, je ne le ferai pas à cause du danger.
Si je suis attaché et sécurisé (ce qui est le cas pour ces ouvriers), je sais que si je lâche, je tomberai de seulement 50 cm en devant me redresser, avec au pire une égratignure (certes comme pour les accrobranches, à éviter de préférence), et là, je serais prête à payer pour l’adrénaline de cette aventure.
Par exemple, toutes les activités à sensations sécurisées et encadrées, j’adore et en suis fan (faire du saut à l’élastique, en parachute en tandem, attractions, accrobranches, toboggans aquatiques, etc…)
Des activités risquées telles que le font certains (Wing Suit par exemple, d’ailleurs il faut déjà un entrainement énorme), non, jamais pour moi !
Merci Seb pour ta réponse. Personnellement, même si j’adore prendre l’avion pour les quelques sensations qu’il procure, ainsi que le bateau ferry lors de fortes vagues, debout notamment (bien que pour moi, ce sont les ascenseurs rapides qui sur la pointe des pieds me font le maximum d’effets, même opaques !, mais pour plusieurs personnes, les ascenseurs font de l’effet s’ils sont vitrés, et elles réagissent aussi au fort ressenti des pylônes en descente du téléphérique de l’Aiguille du Midi par un ouuh d’amusement !, comme dans les attractions, sans doute parce qu’il est vitré et en position debout),
je connais des personnes qui n’ont pas peur des attractions, mais des avions oui, par le fait psychologique de ne plus être en contact avec le sol… Ce qui peut volontiers aussi se comprendre !!… même si l’on est sécurisé et pas en équilibre au dessus du vide…
Je connais aussi un ami habitué aux randonnées de haute montagne, abordant les sentiers escarpés presque vertigineux, même proches de falaises, mais lorsqu’il a pris avec nous pour la première fois un petit télésiège, dès que celui-ci a pris plusieurs mètres de hauteur, il s’est agrippé tant qu’il a pu à la rambarde, fermant les yeux de peur durant tout le trajet. Comme quoi, selon chacun !
Bonjour , je rêve de faire du parapente en montagne malgres mon vertige et de monter à l aiguille du midi …mais j appréhende mes réaction s pour moi le vertige est une perte de contrôle le corps et le cerveau son bloqué malgres qu une autre parti voudrais continuer
Bonjour,
Chaque personne réagit différemment, la peur du vide prenant diverses formes. Mais des retours que j’ai pu avoir et selon ma propre expérience, le parapente ne procure pas de sensation de vertige. Le fait d’être assis, de se sentir soutenu par la voile, d’être harnaché, procure un sentiment de sécurité et il n’y a pas cette impression de vide que perçoit l’oeil au bord d’une falaise par exemple.
Bref, après 5-6 vols en parapente, je peux vous assurer que j’en redemande, c’est vraiment grisant de pouvoir enfin profiter des beaux panoramas d’en haut sans avoir la tête qui tourne et les jambes qui flageolent !
J’avais pensé encore mieux et complémentaire que l’accrobranches en forêt : Les via-ferratas en montagne ! (je n’ai pas eu encore l’occasion d’essayer, mais cela doit être encore plus impressionnant dans l’ensemble). Il y a aussi les grands toboggans aquatiques de parcs, etc…
Il vaut mieux effectuer quelque chose de très périlleux et vertigineux assuré et attaché, que moins vertigineux sans être attaché (on peut même se blesser bêtement en tombant debout sur une chaise en équilibre instable)
En tant qu’ex affligée du vertige, j’applaudis des deux mains ! Super guide intelligent et bien fait, je suis d’accord avec tout ce que tu dis. Bravo et merci pour ce super article.
Merci Alexandra !
C’est bon d’entendre que tu as réussi à atténuer ton vertige. Encore un exemple s’il en fallait prouvant que ce n’est pas une fatalité :)
Quand par moment je flippe en bateau ou en avion, je mets un truc qui me fait marrer, genre Desproges ou Kaamelott
Salut Laurent, c’est une excellente idée la distraction !
Occuper l’esprit peut détourner l’attention. Si en plus tu fais ça avec un truc marrant, c’est tout bénef.
En rando c’est un peu plus compliqué de détourner l’attention, mais Laura essaye tant bien que mal de me parler d’autre chose, et je dois dire que si elle arrive à me détourner de la situation, c’est très efficace !
bonjour
le vertige me gène beaucoup de plus que j aime la rando et que je vis dans les gorges du verdon…..i need your help
Bonjour,
J’espère que cet article te permettra de trouver quelques pistes pour atténuer cette gène ! Peut être pourras tu trouver une personne de confiance pour t’aider à t’exposer très progressivement à la hauteur ?
Bon courage en tout cas
Je fais le canyon demain, à lire ton article je flippe déjà comme une folle!
Bon mais je vois que tu es passé, j’y arriverai aussi.
Merci de tes infos
Bonjour Isabelle,
Tu auras surement fini le trek du canyon de colca quand tu liras ces lignes. Le but cet article n’est pas de faire flipper, mais je comprends bien que c’est une rando qui peut provoquer de l’appréhension ! Après c’est surement très variable selon le chemin emprunté.
J’espère que ça s’est bien passé en tout cas et surtout que tu as pu en profiter :)
Dis moi tout ! Je veux savoir !
Effectivement cette opression m’arrive parfois en haute montagne. J’ai remarqué que si je suis concentré sur ce que je fais ca se passe bien. Mais si nous sommes plusieurs et que je dois attendre les autres et que donc je perds ma concentration, la peur du vide arrive et me paralyse. La fatigue est aussi pour sur un phénomène aggravant.
Le mieux est de pratiquer le plus possible et de bien cerner les facteurs négatifs afin de les éviter!
sebastien
Bonjour Sébastien,
Je suis exactement sur la même longueur d’onde que toi. Et uniquement parce qu’on a le même prénom ;)
Cette peur arrive bien plus intensément si je focalise dessus. La dimension psychologique est primordiale, à chacun de trouver ses propres clés pour apaiser ces peurs irrationnelles.
Mais une chose est sûre, la pratique progressive est une clé déterminante !
Merci pour ton témoignage.
super article ! et bien écrit et même de l humour ! je me retrouve tout à fait dans les soucis de vertige ! je dois partir en voyage et je sais que de nombreuses visites passent par les funiculaires !!! maman j ai peur. .. donc je vais tenter l hypnose. en espérant être là bonne candidate.
Merci Mag !
Intéressant de tenter l’hypnose. Tu nous diras si les résultats ont été à la hauteur de tes espérances, et surtout si tu as a fait un bon voyage ;)
Je viens de re reperdre le mien hier !
Gamin je dormais dans les arbres à l’insu de mes parents, puis j’ai vraiment découvert l’escalade à 30ans. Découvert une peur, presque tétanisante…
Comment ? je pratique via ferrata quand il fait bon.. un peu d’escalade en second….
Au début c’est dur, il faut se forcer, on se tien trop fort… puis avec la concentration sur la voie, le plaisir, le décors, un calme s’opère en moi…
J’arrête de penser à tout ce qui est presque impossible de se produire pour m’envoyer dans le décors, cailloux qui se dérobent au-dessus de ma tête…
L’hiver passé je n’ai plus rien pratiqué en hauteur. Et au printemps, on grimpe sa première petite via tout content, la vue se brouille, on tremble à nouveau.. « ohhh nooonnn » le plaisir est re parti….
Alors encore quelques Via Ferrata, et de nouveau d’un coup le calme est revenu dans ma tête et le switch entre admiration du décors & concentration sur les prises/mouvement est revenu..
Pour moi, le petit vertige n’est pas une fatalité. ET quand il disparait c’est pour laisser place a un énorme bonheur interne que je me demande si ceux qui ne connaissent pas cette peur peuvent vivre ;)
Salut Ben,
Merci pour ce témoignage, c’est très intéressant !
Tu illustres à merveille l’idée que c’est en se réhabituant progressivement et régulièrement à la hauteur qu’on peut retrouver le plaisir et atténuer le vertige. Pour certains l’escalade ou la via ferrata ce sera un peu trop au début, mais c’est une excellente idée pour beaucoup d’autres avec un vertige modéré !
Bonsoir à tous et merci pour ces échanges ; je me suis bien reconnue dans beaucoup des témoignages et des » trucs » pour surmonter cette horrible sensation ; je n’ai pas tout lu et peut être que ce je vais dire a déjà été évoqué : tout d’abord je voudrais dire que ma peur du vide est très ancienne , depuis l’enfance en fait et que je n’ai compris que tardivement ( la cinquantaine ) que l’on pouvait essayer de combattre cette phobie donc on peut essayer à tout âge ; deuxio à chacun ses astuces même si comme il est rappelé dans le blog, les avis avisés sont toujours utiles ( une discussion avec un élagueur m’a pas mal aidé ) ; voici mon truc qui marche bien sauf aériens prononcés : je regarde vers le bas (oui contrairement à ce que les amis bienveillants me disent) et « j’horizontalise » mentalement la pente , je fixe pour cela un point en bas, Et je me trace un chemin dans la tête comme si je pouvais l’atteindre à pied , cela nécessite un petit moment de pause forcement …. ça marche pour moi ( en montagne surtout )mais il y a des ratés ! Merci encore pour cet article
Anne
Bonjour Anne,
Je n’avais jamais entendu cette façon de procéder. C’est super intéressant ! Je suis preneur de tous les témoignages de la sorte, parfois cela peut aider ou provoquer un déclic :)
En tout cas je ferais l’exercice volontiers à la prochaine occasion. Mais de manière générale, je suis d’accord sur le fait que ne pas regarder en bas est pire que tout pour moi ! Forcément si je ne regarde pas, je m’imagine la situation pire qu’elle n’est. Et puis comment s’habituer au vide si on ne le regarde pas…
Salut,
mon petit témoignage,
j’ai fais pas mal d’escalade dans ma jeunesse et à 14 ans, j’ai fais la via ferrata de la croix des verdon, et j’ai fais une crise de crispation, j’ai du attendre 10 minutes pour finir ma descente, depuis j’ai un vertige très prononcé, et surtout beaucoup d’appréhensions. Mais cela fait quelques mois que je me dis que je voudrais faire de l’escalade, et aujourd’hui même, à 32 ans, je suis allé dans une salle avec une amie qui en fait. Et c’est génial !!!! Après 5 murs j’ai réussis à arrivé en haut. C’est vraiment grisant. Je sens vraiment que ça peux beaucoup m’aider. La salle c’est super réconfortant comme lieu pour tester ces limite et surtout les dépasser. Bref. Je suis super content !
Bonjour Félix,
Voilà un témoignage qui fait plaisir à lire ! L’escalade semble un très bon moyen de se remettre en selle pour surmonter le vertige, ou du moins l’atténuer. C’est vrai que la salle doit avoir un côté sécurisant pouvant vraiment aider. En tout cas ça donne envie et ton enthousiasme est communicatif !
Danille Quinodoz a fait un bon tour de la question et avec l’introduction du plaisir, elle induit les premiers pas vers une réduction conséquente du malaise. https://www.payot.ch/Detail/le_vertige_entre_angoisse_et_plaisir-quinodoz_danielle-9782130458944?fp=1
Bonjour,
Merci beaucoup pour cette référence, le résumé donne très envie d’en savoir plus, c’est une approche très intéressante !
Bonjour
Avec ton article je peux dire que je suis accrophobique.
Et malheureusement ça s empire avec le temps, donc je veux y remédier. UN GRAND MERCI _/\_
Bonjour Anne-Flo,
C’est un long travail de désensibilisation ! Bon courage à toi.
Bonjour à toutes et à tous,
bonne initiative ce petit guide, mais … malheureusement insuffisant ! Prendre conscience et accepter son acrophobie est une chose, mais s’en débarrasser, c’est une autre histoire… Certain.e.s arrivent à s’habituer, mais chez la majorité, le vertige s’empire au fil des années, l’appréhension avant p.ex. une randonnée grandit. Et comme l’entourage est souvent peu compréhensif et démuni devant l’acrophobie d’une autre personne, cela n’arrange rien. (Excellent les « petits messages bienveillants à l’attention des accompagnateurs de flippés des hauteurs »!)
En tant qu’accompagnatrice en montagne BE et masseur-kiné, je travaille depuis 2012 sur le vertige dans toutes ses formes (peur du vide, peur des hauteurs, peur de tomber etc.). Le vertige est un symptôme complexe et très individuel, il n’ y a pas de recette miracle. Il faut d’abord travailler le corps : l’équilibre, la coordination, la proprioception, la vue et la respiration, et apprendre des astuces faciles à mettre en place quand le vertige apparaît. Dans mes stages « Vaincre le vertige », au fil d’une randonnée accessible (niveau 1) qui permet une mise en situation progressive, les participant.e.s prennent conscience de leur corps et des signaux précurseurs, apprennent à prendre en main leurs symptômes grâce aux multiples exercices, expérimentent différentes techniques de marche ainsi qu’à utiliser correctement les bâtons de randonnée et quand ne pas les utiliser, à mettre en place des astuces et techniques anti-vertige de toute sorte, seul ou avec l’aide des autres. Au bout d’une journée, la confiance en soi-même revient, les passages où la panique était présente le matin sont abordés d’une manière plus sereine l’après-midi. Et peut-être il y a un déclic quant à l’origine et la raison du vertige….
Ensuite, chacun.e applique les expériences et acquis dans sa vie quotidienne et/ou en randonnée. Beaucoup reviennent au niveau 2 voire 3. Le plaisir de randonner ou de visiter des lieux en hauteur est là !
Cordialement,
Beatrix Voigt
Bonjour Béatrix,
Nous sommes bien d’accords que ce petit guide n’a nullement la prétention de régler l’acrophobie de ceux qui le liront, mais simplement donner des pistes pour se mettre en mouvement, ne pas se laisser enfermer. Rien ne vaut un accompagnement par des professionnels comme je l’évoque dans l’article !
D’ailleurs, les différentes approches peuvent être complémentaires j’imagine, c’est toujours intéressant de voir les possibilités pour trouver ce qui sera le plus adapté à chacun.
Votre approche est très intéressante en tout cas ! J’aimerai bien tester cela un jour :)
Bonne journée
Bonjour, est ce que faire de l’escalade sur des murs en salle pourrait aider a vaincre cette phobie qui m’est arrivé très tardivement?
Merci de vos reponses.
Bruno
Bonjour Bruno,
Je pense que cela peut aider oui. J’en ai fait un peu et c’était sympa. Le fait d’être assuré m’enlevait une très grande partie de l’appréhension et je ressentais beaucoup moins le vertige après quelques séances.
Après pour être honnête, je ne sais pas si cela a vraiment influé mon vertige en milieu naturel. Quand je suis assuré / attaché, oui certainement, mais en randonnée classique, je ne sais pas. Peut être sur le long terme !
Bonjour,
Je suis tombée sur votre article en cherchant des solutions pour »apprivoiser » mon vertige. Ras le bol qu’il me paralyse avant même de commencer les activités !! Le pire ayant été dans l’escalier du Puy Marie dans le Cantal. Je montais gentiment l’escalier quand tout à coup mon esprit s’est dit »si je loupe une marche ou que je trébuche, je dégringole et après c’est le vide ». A partir de là, impossible de me redresser, j’ai fini l’ascension à 4 pattes .
Mais bref!! Si je voulais maîtriser mon vertige c’est parce que ma famille et moi avions prévu une visite à Paris et mon mari avait réservé une ascension des deux premiers étages de la tour Eiffel par les escaliers… Et je voulais les accompagner. J’ai commencé à flipper un tout petit peu avant d’atteindre le premier étage. J’ai laissé mon mari et nos enfants monter au 2eme, je ne me sentais pas de les accompagner. Et puis il a fallu redescendre… Avant même de voir le vide, j’ai commencé à avoir peur. Du coup, j’ai mis mes écouteurs et j’ai mis en route des chansons que j’aime bien. J’ai chanté en descendant les escaliers de la tour Eiffel, les yeux rivés aux boulons de chaque marche pour ne pas voir le bas, la main sur la rambarde. J’ai descendu calmement, régulièrement. J’ai regardé en bas quelques mètres avant l’arrivée, j’étais soulagée et fière : je l’ai fait malgré mon vertige !!
Bonjour Gab, merci pour ce témoignage encourageant ! Bravo à vous et merci pour l’astuce de la musique. Le détournement de l’attention semble être un moyen aidant pour beaucoup d’entre nous.