Nous n’avons pas atterri à Ilha do mel, « l’île du miel » au Brésil par hasard. Ultime étape de notre voyage d’un an en Amérique latine, nous étions à la recherche du lieu parfait pour conclure cette formidable parenthèse nomade. Un lieu qui rassemble tout ce que nous aimons dans le voyage : proche de la nature, calme, chargé d’histoire, simple et tout simplement beau.
Nous n’avons été déçus sur aucun de ces points, pourtant, il nous aura fallu plus de deux ans après notre retour pour écrire sur cette ultime visite. Peut être un acte manqué, une volonté inconsciente de ne pas mettre de point final sur ce voyage exceptionnel. C’est donc emprunt d’une certaine nostalgie que j’écris ces lignes, habité par le souvenir d’un lieu, symbole l’aboutissement d’une année hors du temps.
Une ambiance insulaire sous le signe de la quiétude
L’île du miel, ilha do mel en portugais, de taille modeste, est divisée en deux parties reliées par un isthme étroit, parfois totalement recouvert lors de grandes marées. Cette drôle de configuration lui donne une forme de poumons, le gauche, plus large et vert est une station écologique interdite aux visiteurs. Ce qui fait de cette île un sanctuaire naturel sur plus de deux tiers de sa surface !
Pour l’autre poumon, deux villages touristiques seulement. Brasilia au centre, avec quelques hôtels confortables et Encantadas au sud, plus rustique avec de petites pensions familiales.
A la recherche de quiétude, nous avons opté pour le sud de l’île, plus isolé. Nous avons été servis… Hors saison, les voyageurs se faisaient rares et l’absence totale de routes goudronnées et de voiture changent vraiment la donne. Les îles ont toujours ce petit supplément de langueur qui font partie de leur charme. En ajoutant à cela l’absence de l’agitation et du vacarme des véhicules à moteur, cela en devient délicieux !
Après une traversée en ferry d’une demi-heure depuis le continent, nous arrivons donc dans un village au repos, parsemé de petits chemins de sable.
Notre quête d’un logement nous aura permis de goûter l’ambiance nonchalante des lieux, allant de pousada en pousada, accueillis avec de beaux sourires sincères et détendus.
Ilha do Mel côté nature
N’étant pas particulièrement adeptes du farniente, nous avons passé nos quelques jours sur l’île du miel à arpenter ses sentiers sablonneux courants le long les plages ou à flanc de colline, traversant parfois des zones humides.
Le relief de l’île lui offre un attrait supplémentaire, une beauté sauvage annonçant la nécessité de quelques efforts supplémentaires pour traverser ce petit bout de terre. Rien de bien compliqué en fait, mais cette île est une telle incitation à la paresse que le moindre relief nous a semblé plus haut…
Autour d’Encantadas, un petit phare et surtout une grotte à flanc de falaise (Gruta das Encantadas) valent une belle balade au coucher du soleil. Les romantiques y trouveront leur compte !
Mais la véritable beauté de l’île se révèle dans le chemin de randonnée entre Encantadas et Brasilia. Si un bateau relie les deux villages de l’ilha do mel, il serait dommage de se priver de la balade. Le sentier offre en permanence une vue sur la mer et sur les reliefs de l’île, à travers un paysage charmant, alternant zones planes et détrempées et petites collines rocheuses offrant de beaux points de vues.
Nous avons eu la très belle surprise de découvrir une famille de chouettes nichant à même le sable, dans les dunes en arrière de la plage. Une rencontre à laquelle on se s’attendait pas après avoir cherché ces oiseaux nocturnes sur tout le continent pendant des mois ! Une dernier cadeau de dame nature avant de rentrer en Europe…
Il est probable qu’un habitué des lieux prendra peu de temps pour relier les deux villages, deux heures tout au plus. Mais les néophytes admiratifs que nous étions n’ont pas mis moins de 4 heures, alternant pauses sur la plage et observation des oiseaux peuplant l’arrière des dunes.
L’île du miel côté histoire
L’ilha do mel, ce n’est pas qu’une nature paisible à arpenter du nord au sud. C’est aussi une île avec une histoire donnant une dimension supplémentaire au lieu.
Les premières traces de présence humaine datent de 6000 ans, mais les informations restent très partielles sur les indigènes ayant habité les lieux. La plupart des vestiges ont été effacés par un niveau de la mer ayant beaucoup fluctué dans ces périodes.
Les colons portugais se sont installés sur l’île du miel au XVIe siècle, faisant d’abord travailler des indigènes, puis amenant des esclaves africains pour travailler dans les champs de canne à sucre. C’est d’ailleurs une des nombreuses hypothèses de l’origine du nom de l’île du miel (la mélasse extraite de la canne à sucre se nomme autrement miel manufacturé, mel en portugais).
Les deux traces les plus marquantes de cette histoire restant aujourd’hui sur l’île sont un phare en acier (farol das conchas) qui offre une superbe vue sur l’île et surtout un fort militaire du XVIIIe siècle.
Ce fort, Fortaleza de Nossa Senhora dos Prazeres, est accessible à pied en 1h30 depuis Brasilia. Une belle balade le long d’une plage immense, parsemée de quelques habitations. L’accès au fort sur la fin se fait depuis la plage elle même. Attention à ne pas vous faire surprendre par la marée. A notre retour, nous avions de l’eau jusqu’au bassin et les vagues étaient fortes (pas top pour la sécurité du matos photo…).
Le fort relativement bien conservé possède une petite salle d’expo racontant son histoire et un petit chemin sympathique vers le haut de la colline qu’il ne faut pas manquer. Nous avons trouvé en haut de la colline des canons vestiges de la seconde guerre mondiale ainsi qu’une superbe vue sur l’ensemble de l’île.
C’est sur ce petit bout de terre, qui ne nous aura donné qu’un bref aperçu du Brésil, que s’est conclu notre voyage. Enfin presque, nous avons par la suite rejoint Sao Paulo pour prendre l’avion. Mais c’était déjà un peu fini dans notre esprit en rejoignant l’impressionnante mégalopole.
Je crois que cette île était le lieu parfait pour conclure notre aventure sud américaine, comme une profonde inspiration avant de retourner dans le tumulte de nos vies agitées.
Informations pratiques – visite de l’Ilha do mel (île du miel)
Se rendre sur l’ilha do mel
Nous somme venus à l’île du miel depuis Foz do Iguazu en faisant une étape à Curitiba (10h – 40 €) pour couper ce long trajet.
Ensuite, nous avons rejoint Ponto do sol (2h30 – 7 €), jusqu’à l’embarcadère pour l’ilha do mel (embarque). Il existe un autre point d’embarquement à Paranaguai, mais plus loin et plus cher.
Le ferry dure 45min jusque Brasilia ou Encantadas, avec un départ toutes les heures pour 4€ l’aller retour.
En revenant, il est probable que vous deviez prendre un bus local de l’embarcadère jusqu’à la gare routière de Ponto do sol.
Où loger sur l’île du miel ?
Brasilia : si vous recherchez du confort ou un peu de vie nocturne, c’est l’endroit idoine. Il y a davantage de monde et l’ambiance est plus agitée que dans le sud. En revanche les tarifs de logement sont plus élevés.
Encantadas : c’est l’endroit rêvé pour les backpackers en recherche de calme. Les tarifs sont abordables la tranquilité de mise. A part peut être en haute saison ou les brésiliens débarquent en nombre.
Fortaleza : des logements plus haut de gamme le long de la plage sont disponibles, mais nous n’avons pas creusé la question !
Farol das conchas : il existe un camping dans ce coin situé juste à côté de Brasilia, surtout fréquenté par les surfeurs (une école de surf en fait).
Aller de Encantadas à Brasilia
Des petits bateaux de 6 places circulent régulièrement entre Encantadas et Brasilia (côté ouest). L’aller coûte environ 2 € pour un trajet de vingt minutes. A pied, il faudra compter minimum deux heures, mais le chemin est de toute beauté !
Carte de l’Ihla do Mel – chemins de randonnée
Que faire sur l’île du miel ?
Plage, randonnée, visite du fort, du phare des conques et la grotte des enchantées (Gruta das Encantadas) sont les principales attractions de l’île. En plus, c’est gratuit !
Mais il est également possible de faire du surf à l’ilha do mel, une école de surf se trouve près du phare das conchas.
Nous avons vu des deltaplanes lors de nos balades dans la partie sud de l’île, mais je ne sais pas s’il s’agissait d’indépendants ou d’une activité accessible à tous…
J’ai également vu qu’il était possible de louer des vélos, mais je ne suis pas sûr que ce soit l’idéal vu que les chemins sont sablonneux.
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Enregistrer
Comment avez vous trouvé cet article ?
Vote moyen 4.9 / 5. Nombre de votes : 7
Soyez le premier à évaluer cet article
Ravis que cet article vous ai plu !
N'hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux pour garder le lien :)
Nous sommes désolés que cet article ne vous ai pas plu...
Aidez-nous à l'améliorer !
Dites nous ce qui ne va pas, votre retour nous aiderai énormément
Seb
Avant, j'avais un vrai travail dans le domaine de l'éducation à l'environnement... Maintenant, je raconte mes voyages et j'assouvis mon obsession de dénicher les meilleures bons plans. Ah, aussi je prends des photos et fais des petites vidéos.
Soyez sympas, ne gardez pas tout pour vous ! Partagez ;)
Nos meilleures ressources pour organiser vos voyages
ASSURANCE VOYAGE
L'assurance voyage au meilleur rapport qualité prix selon nous
LOCATION DE VOITURE
Trouver une voiture au meilleur prix partout dans le monde,
plus une assurance 0 franchise optionnelle pas cher
HEBERGEMENT
Trouver un hotel, appartement, gîte au meilleur tarif
AGENCE DE VOYAGE
La meilleure plateforme pour trouver une agence de voyage locale
francophone, responsable et sur mesure
CARTE BANCAIRE SANS FRAIS
Fini les frais de change à l'étranger
avec une carte bancaire (vraiment) gratuite
ACTIVITES ET VISITES GUIDEES
Trouver des activités outdoor, excursions privées ou de groupe
et visites culturelles au meilleur prix partout dans le monde
Soyez foudingues, abonnez-vous à notre newsletter !
En vous abonnant à notre newsletter, vous acceptez notre politique de confidentialité. Vous pourrez vous désinscrire à tout moment.
Vos photos sont superbes et me donnent envie de découvrir ce petit bout de Brésil.
J’aimerais un jour prendre une année pour faire l’Am. du Sud…
Petit à petit ça avance…
et donc ça me dirait bien de recevoir votre News Letter
Bravo à vous
et Merci pour ce Blog
Ce n’est pas nous qui allons te dire de ne pas concrétiser ce joli rêve. Dis toi que plus ça prend du temps à se concrétiser et plus tu savoureras ton voyage par la suite. J’espère que tu trouveras plein d’inspiration dans notre blog. Pour la newsletter, rien de plus simple, il suffit de s’inscrire sur le lien suivant : https://lesglobeblogueurs.com/inscrivez-vous-a-la-newsletter-des-globe-blogueurs/
A très bientôt et tiens nous au courant de l’avancée de ton projet !
Je ne connais pas cette île
C est le genre d endroits que j apprécie en plus hors saison
Et en tant que fan du Brésil
1 an après je n ai pas encore terminé mes articles sur le Brésil sur le blog
Hors saison le brésil se pare d’autres couleurs, loin de celles des cartes postales même toute aussi belles. Et le sentiment d’être seuls ou quasi pour profiter de ses petits coins de paradis cela n’a pas de prix (et vaut bien un petit peu de pluie). On attend avec impatience de lire tes récits sur le brésil … alors au boulot ! ;)
Whouaaa l’anecdote du flic pour retirer des sous … flippant !
Sinon c’est vrai que c’est superbe, vous étiez seuls au monde, c’est fou ! Et je comprends le fait de ne pas « finir » le récit d’un tel voyage, moi c’est pire, je ne l’ai pas commencé parce que je sais qu’à un moment je vais devoir … le finir MDR ! Je sais ça craint ! Et puis j’ai un peu peur de comment je devrais formuler mes articles, c’est un voyage qui a tellement changé ma vie que j’ai peur que ça ne transparaisse pas dans mes écrits :-) enfin on verra bien !
Ça donne carrément envie! Malgré nos nombreux voyages au Brésil, je ne connais pas ENCORE le sud. À prévoir pour la prochaine fois!!!
Le Brésil est si immense ! est ce réellement possible d’en faire le tour un jour. En tout cas c’est bien de garder sous le coude des lieux inexplorés, cela permet d’avoir de bonnes raisons d’y retourner.