Ce que nous adorons dans les voyages, ce sont les imprévus, ces petites surprises qui vous désorientent et vous bousculent gentiment. A Salama, nous avons été servis.
Cette ville de taille moyenne, « préfecture » du Baja Vérapaz, n’annonçait rien de bien excitant sur le papier et ne devait être qu’une halte pour le long trajet entre Lanquin et Antigua.
Déjà à l’annonce de notre intention de nous rendre dans cette ville, les personnes que nous avons rencontrées semblaient assez surprises, voir intriguées. Arrivés sur place, rien de spécial, une place centrale, une chouette église, un marché sympa, le grand classique.
Voyant sur des photos en fronton de la mairie que la région abritait la plus haute cascade d’Amérique centrale, nous nous sommes dits que ça valait le coup de rester une journée de plus et d’aller jeter un coup d’œil.
Après renseignements, a priori rien de bien compliqué, il faut se rendre dans le petit village de Chilascó.
A la recherche de la cascade perdue de Chilasco
C’est parti, nous partons en minibus, sans trop savoir à quoi s’attendre. Le trajet dure une heure et demi dont, une bonne partie sur de la piste assez difficile. Arrivés au village, c’est pas l’effervescence. Pas de signalisation, pas de lieu où se renseigner alors on demande aux gens dans la rue vers où se situe la chute.

Les personnes rencontrées semblent connaitre le « salto », et nous indiquent vaguement le chemin : « c’est tout droit ». Une habitante s’étonne tout de même que nous n’ayons pas de guide, mais fiers comme nous sommes de nous débrouiller comme des grands, nous n’y prêtons pas attention.
Résultat, nous avançons progressivement dans le village, puis dans les champs, puis dans rien du tout. Le chemin carrossable au début rétrécie progressivement. On croise un gars à cheval au milieu de nul part, l’air un peu inquiet, qui nous confirme qu’on est sur le bon chemin « tout droit », mais qu’il y a au moins encore une heure de marche… Le sentier est magnifique, en bordure d’un petit cours d’eau, on entend même le bruissement d’une chute d’eau, puis… plus de sentier !

On a beau revenir en arrière, regarder dans tous les sens, rien… Quelle frustration ! On ne saura peut être jamais le fin mot de l’histoire. Selon un avis sur tripadvisor il y aurait un conflit entre la municipalité et le village et le chemin serait obstrué volontairement. Bref, ça nous apprendra à ne pas se renseigner d’avantage avant et pas prendre de guide.


Nous rentrons donc bredouille, avec une sensation douce amer, content de la balade, mais frustrés du dénouement. Étonnant tout de même qu’un tel attrait touristique soit si difficile d’accès.
A Salama, l’élection des señorita, c’est quelque chose !
Pour nous réconforter, nous faisons un petit tour dans la ville qui semble bien agitée et particulièrement la place centrale où des gradins sont montés. Intrigués, nous demandons ce qu’il se passe : ce soir, c’est le défilé de présentation des candidates pour señorita Salama 2013 !

Ça ne se loupe pas, nous ressortant donc le soir après manger pour aller voir ce qu’il se passe…
Toute la ville semble réunie pour l’événement. Nous assistons ébahis à un défilé de miss sur chars, chacune accompagnée d’une fanfare, le tout escorté par des militaires.
Chaque char à son thème et les miss sont parées en déesses mythiques, rien que ça.
A la fin du défilé, c’est la première épreuve de sélection, la note artistique.
Chacune des 6 candidates monte sur scène pour 5 minutes (ça peut être long 5 minutes) de démonstration de leurs talents. Elles optent toutes pour la danse avec plus ou moins de succès, sauf une qui tente une interprétation de la chanson de titanic au saxophone. Et là, c’est le drame… Il y a eu comme un malaise dans l’air, tout le monde se sentait à la fois mal pour l’interprète qui manifestement n’avait jamais vraiment étudié le saxophone et amusé par cette piètre prestation.
Nous n’aurons malheureusement pas le résultat de l’élection, celle-ci ayant lieu le lendemain dans le gymnase municipale pour le grand show. On ne plaisante pas avec les élections de miss ici, enfin senorita (vous remarquerez qu’ils n’utilisent pas un terme Anglais, eux au moins…).
Fin de l’épisode improbable de Salama, tout ce qu’on aime !
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Elles sont plutôt sympa ces dames de beauté. Par contre, c’est toujours pour le plaisir de l’homme … Non, je n’ouvre pas de débat.
C’est assez incroyable l’importance des reines de beauté et top-models dans les pays qu’on a traversés. Pas un journal sans une miss légèrement vêtue, pas une télé locale sans son émission de TV réalité pour trouver le prochain top model…
Mais effectivement, on a pas entendu parler de roi de beauté ou top model masculin ! Je n’oserai croire a une pointe de machisme dans ces contrées ;)
Si je suis bien d’accord, ouvrons le débat
Merci pour cette article… mais comme vous je suis déçu? pourquoi? parce que mon nom de famille est « SALAMA » et je pensais voir une ville animée et une belle cascade !… une prochaine fois peut-être? Bon vent pour 2016.
Ahah, effectivement cela donne une résonnance différente au titre de l’article ;) Drôle de coincïdence.