Le Costa Rica est réputé pour son or vert : la forêt ainsi que la biodiversité qui l’anime. Mais ce pays possède aussi un or bleu tout aussi précieux : l’océan pacifique.

Celui ci abrite une faune particulièrement riche et des animaux mythiques qui fascinent les enfants comme les plus grands. Parmi eux, il en est un particulièrement impressionnant : la baleine.

Ce cétacé majestueux et mystérieux est encore bien souvent associé aux espèces en danger. Encore chassées dans certaines parties du monde, les baleines subissent un lourd tribu.

Une des manières de pouvoir les préserver de notre appétit vorace réside peut être dans l’éducation à l’environnement. Les observer, apprendre à les connaître et même en tirer un revenu (soyons aussi pragmatique) permettra t’il de les sauver ici et là ? En tout cas c’est le parti pris par le Costa Rica qui montre l’exemple en la matière et permet de prouver par A + B qu’on peut générer des revenus conséquents et durables grâce à l’observation des baleines (+ de 5 millions de dollars par an). Espérons que cet exemple donne des envies aux pays qui massacrent ces cétacés de changer de paradigme.

Les 3 espèces de baleines présentes au Costa Rica

Au Costa Rica, il est possible d’observer 3 espèces différentes de baleines en fonction des saisons et des lieux. J’utiliserai le terme « baleine » de manière courante car il ne correspond pas à une réalité scientifique rigoureuse. Dans le langage commun, on mélange en effet allégrement les baleines à fanons (les vraies baleines) et les fausses baleines telles que les baleines pilotes (globicéphales) ou les fausses orques (qui peuvent être des delphinidés et donc s’apparenter plus à des dauphins) mais on ne va pas chipoter ici. Disons que les trois espèces ici citées sont suffisamment massives pour avoir le droit à l’appellation baleine. Faisons un peu connaissance avec elles.

La Baleine à bosse, la force tranquille

La baleine à bosse est surement une des baleines les plus observées et pour cause Madame est très sociable et s’approche parfois très près des bateaux. De plus, ses sauts sont particulièrement impressionnants et spectaculaires.

baleine a bosse en plein saut
Baleine a bosse en plein saut. Photo Wit Welles licence CC by SA 3.0

Cette espèce migratrice peut parcourir jusqu’à 25 000 km par an. Un exploit quand on sait que cet animal pèse la bagatelle de 25 tonnes et mesure 14 mètres. En chemin, il lui arrive de se blesser ou de tomber sur des ennemis pas très sympas (les orques) qui lui laissent quelques cicatrices en chemin (ces traces grisâtres ou blanches). Sinon son corps noir s’illumine sur sa face ventrale qui se pare d’une très belle blancheur. On y voit aussi des sillons sur toute sa longueur. Ces derniers se révèlent forts utiles lorsqu’il s’agit de se faire un beau gueuleton. En effet, ils servent à déplier la gueule (un système emprunté à l’accordéon à moins que ça ne soit l’inverse).

Les motifs qui se dessinent sur le ventre constituent aussi les empreintes uniques de chaque individu. Deux autres éléments permettent de les identifier facilement; les nageoires pectorales longues qui offre des coucous aux curieux de passages et les protubérances qui sertissent la tête et la mâchoire de cette bestiole.

Détail sur les protubérances de la machoire. Photo : Buckelwal Nahaufnahme - commons wikimedia
Détail sur les protubérances de la mâchoire. Photo : Buckelwal Nahaufnahme – Licence CC by SA 3.0

Période d’observation de la baleine à bosse au Costa Rica :

De Janvier à Mars puis de Août à Octobre et Décembre (Zone pacifique centrale)

De Janvier à Avril puis de Juillet à Octobre (Zone pacifique sud)

La fausse orque, l’usurpatrice hybride

Les biologistes hurleront sans doute de la description que je vais faire de la fausse orque mais je dirais que c’est un savant mélange question morphologie entre une baleine et un dauphin mais pas tout à fait une orque ! Cette espèce se reconnait notamment par sa dentition. Ne cherchez pas les fanons, la fausse orque a de belles dents (jusqu’à 46) prêtes à croquer ce qui lui passera sous le nez (parfois même des dauphins ou baleines).

fausse orque
Fausse orque ou false killer whale comme disent les anglophones ! Photo par Stefan Thiessen – licence CC by SA 3.0

Elle fait partie de la même famille que les dauphins. Ne cherchez pas un corps rond comme celui d’une vraie orque, la fausse orque a un corps allongé gris ou noir avec une tâche plus claires entre les pectorales et les parties génitales. L’animal mesure entre 4 à 6 mètres (selon le sexe) et pèse environ 2 tonnes.

Période d’observation de la fausse orque au Costa Rica :

De Janvier à Avril puis de Novembre à Décembre (Zone pacifique sud, Corcovado)

La baleine pilote… est un dauphin !

Encore un animal qui usurpe son nom puisqu’il s’agit scientifiquement d’un dauphin ! L’autre doux nom de la baleine pilote est la globicéphale tropicale, ce qui permet de reconnaître étymologiquement une de ses caractéristiques morphologiques : sa tête en forme de globe ! Sa tête est en effet reconnaissable par la proéminence arrondie du front. Elle peut mesurer jusqu’à 7 mètres et peser 4 tonnes. Aussi de couleur grise foncé, parfaite couleur pour se camoufler dans l’océan.

Période d’observation de la baleine pilote au Costa Rica

De Janvier à Avril puis en décembre (Zone pacifique sud, Drake bay)

Les 3 spots d’observation des baleines au Costa Rica

Le parc maritime Ballenas

Uvita est le point de départ du parc maritime Ballenas qui porte bien son nom puisqu’il permet l’observation de ces cétacés. Il se trouve à 1h30 de bus Quepos ou 5h de San José. Il comporte des très belles plages ainsi qu’une aire marine protégée où il est possible de voir différentes espèces de baleines mais aussi de dauphins et de tortues. Sachez toutefois que la nature est capricieuse et ce n’est pas parce que c’est la saison que vous aurez la garantie à 100% de voir toutes ces espèces.

Le parc du Corcovado, Drake Bay et Golfo Dulce

Le fameux parc du Corcovado connu pour sa forêt tropicale exceptionnelle et ses espèces rares qu’il est possible d’apercevoir (tapir, fourmilier…) n’est pas en reste côté mer. Situé sur la péninsule d’Osa, c’est également un lieu propice pour observer divers cétacés. La baie de Drake « drake bay » est tout particulièrement indiquée pour cette activité. Du côté du Golfo Dulce, vous pourrez également voir des baleines à bosse et des requins baleines !

Le golf de Papagayo

Le golf de Papagayo où s’alignent les sublimes plages au doux nom d’Ocotal,  del Coco, Hermosa ou Panama, dans le Nord du Pays côté Pacifique est le troisième spot intéressant pour l’observation de la faune marine.

Là bas, vous aurez l’occasion de louer un petit bateau avec un local pour flâner de plages en plages et croiser sur votre route des baleines, dauphins et tortues.

Informations pratiques

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Agences pour le whale watching

Pour ces trois spots, plusieurs compagnies proposent leurs services pour le whale watching. Nous vous conseillons de faire jouer la concurrence pour vous assurer de partir avec celui qui aura la démarche la plus respectueuse.

Transports vers Drake Bay, Papagayo et Uvita

Vous n’aurez pas de difficulté particulière pour vous rendre dans les lieux d’observation en bus ou avec votre propre véhicule.

Tarifs pour observer les baleines

Il vous en coutera entre 70 et 100 € pour une sortie d’observation en mer, selon l’endroit, l’agence et la distance à parcourir pour rejoindre les baleines.

Observer les baleines, oui ! Mais pas n'importe comment...
Observer les baleines est un privilège rare, il convient de prendre quelques précautions pour ne pas trop perturber ces géants des mer.

Même si vous ne serez probablement pas au poste de commande du bateau, vous pouvez veiller à ce que le capitaine garde ses distances avec les baleines ou dauphins. C’est aux cétacés de décider s’ils vont venir jusqu’à vous, pas l’inverse ! La règle d’or, c’est d’approcher très très lentement, et jamais à moins de cent mètres (si vous avez de la chance, l’animal viendra alors vous voir). Bien sur, veillez à ce que le pilote ne poursuive pas la baleine, ne coupe pas sa trajectoire, ne la sépare pas de son petit etc. Si vous souhaitez en savoir plus, le ministère de l’environnement à édité un référentiel complet sur l’observation des baleines à bosse.

L’idéal étant de les approcher en kayak… Mais là, c’est une autre histoire, sensations fortes garanties !

Retrouvez tous nos carnets de voyage sur le Costa Rica ! Ainsi que notre guide pour observer les tortues au Costa Rica ou encore nos suggestions d’itinéraires thématiques (dont un itinéraire faune)

Photo de couverture : Gregory Smith licence CC by SA 3.0

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