Que faire aux îles Féroé ? Nos coups de coeur et idées d'itinéraires

Archipel danois situé en Atlantique Nord entre l’Ecosse et l’Islande, les îles Féroé forment un décor scénique superbe entre formations volcaniques, falaises vertigineuses et vastes plaines herbeuses. Sur terre, ces îles sont le royaume incontesté des moutons .

Les feroïens vivent quant à eux dans d’adorables villages aux maisons colorées. Nichés au creux de montagnes aux contours photogéniques, ils sont résolument tournés vers la mer. Depuis toujours, via le développement de la pêche, elle nourrit les habitants et inspire les légendes locales.

Nous qui aimons la nature brute, les paysages spectaculaires et les ambiances hors du temps, la visite des îles Féroé nous a offert des expériences inoubliables.

Dans cet article, je vous partage de nombreux lieux à découvrir dans cette contrée nordique pour savoir que faire aux îles Féroé, durant un week-end de stop-over vers l’Islande, ou pour un vrai séjour jusqu’à deux semaines. A la fin de ce guide, vous trouverez également toutes les infos pratiques pour les transports, le logement, les activités, les bons restaurants etc.

Visiter Vagar et Mykines aux îles Féroé

Flâner à Bour

Au moment de l’atterrissage, nous saisissons déjà la nature des paysages des îles Féroé entre montagnes dénudées et mer de caractère. L’avion semble même l’effleurer tant l’aéroport est proche du rivage. Celui-ci est assez petit et nous récupérons donc rapidement notre voiture de location.

Le voyage peut déjà commencer, notre hôtel attendra car l’un des plus beaux spots des îles Féroé n’est situé qu’à seulement 10 minutes de là.

Le village de Bour, installé paisiblement en bord de mer est réputé pour ses 4 maisonnettes aux toits herbeux dont la vue sur le Drangarnir et Tindhólmur (deux îlots rocheux dans la mer) est époustouflante.

Cette image de carte postale a été popularisée sur Instagram. Mais en réalité, le village de Bour est bien plus que cela. Les 4 maisons en question sont même en dehors du village. Pour saisir l’authenticité de Bour, nous nous sommes baladés à l’intérieur. Ainsi, nous avons pu observer quelques instants du quotidien des habitants ; les enfants jouant sur une aire de jeux (avec une vue qui donnerait à tout adulte envie de retomber en enfance) et les adultes effectuant quelques travaux de bricolage.

De nombreux détails donnent beaucoup de charme à Bour ; les montagnes en toile de fond, la cascade qui le traverse, les hangars à bateau sur la plage de sable noir et les jonquilles éclatantes dans le microscopique cimetière de l’église.

Si le village est en lui même très mignon, notre regard est vite tourné vers le panorama sur l’arche de Drangarnir et l’îlot de Tindholmur. Cette formation rocheuse me fait penser à une main de colosse surgissant des flots. Nous ne le savons pas encore à cet instant, mais nous irons les explorer de plus près en bateau à la fin de notre séjour.

Admirer Gasadalur et la cascade de Mulafossur

Ensuite, nous prolongeons la route pour nous rendre jusqu’à la cascade de Mulafossur et le village de Gasadalur. Nous avons beau avoir déjà vu ce panorama exceptionnel en photo, l’effet waouh fonctionne tout de même.

Tout ici semble avoir été posé à la juste place pour nous émerveiller. La cascade puissante forme un halo mousseux à la surface de la mer, la montagne s’élance joliment dans le ciel et un petit village complète l’ensemble.

De nombreux oiseaux font des va et vient incessants entre les flots et les falaises. Nous nous extasions devant leur adresse et tentons de débusquer si certains ont réussi à pêcher quelques poissons.

A un moment, un monsieur voyant notre intérêt pour les oiseaux, nous indique la présence de macareux. Ils sont assez loin et dans l’eau, mais leurs silhouettes se distinguent nettement. Premier jour, premiers macareux, on ne pouvait espérer mieux.

Sachant que ce spot était propice à l’observation des macareux, nous sommes revenus une autre fois lors du séjour pour tenter de les voir sur les falaises de plus près.

Et bingo, ils étaient là ! A seulement quelques mètres d’eux, en s’approchant discrètement (et avec un bon zoom), nous avons pu les espionner un long moment. Les macareux sont aussi beaux que curieux. Ils sont adorables quand ils se dandinent maladroitement, expressifs avec leurs yeux « maquillés » qui leur donne un air un peu triste, d’une élégance folle lors de leurs envols.

Je vous laisse profiter de quelques photos pour partager ce moment avec vous.

Au-dessus de la falaise, un vaste plateau herbeux accueille des moutons et des chevaux. Ils paissent tranquillement, se souciant peu de la photogénie de leur cadre de vie. Le village, quant à lui, est magnifiquement posé au pied d’une superbe montagne. Bref, vous l’aurez compris. On vient par ici pour le pur plaisir de la contemplation.

Visiter Gasadalur et la cascade de Mulafossur

Accès en voiture et stationnement : à 8 min de Bour, 15 min de l’aéroport et 55 min de Torshavn
Accès en transport en commun : ligne de bus n°350 (dessert aussi Bour)
Idée de randonnée : sentier entre Gasadalur et Bour – 3km aller donc 6km aller retour (sentier linéaire). Se garer plutôt à Gasaldalur si vous êtes en voiture
Mon astuce : Gasadalur est un spot d’observation possible des macareux. Tentez votre chance en fin de journée pour les voir sur les falaises ou dans l’eau d’avril/mai à septembre/octobre.

Découvrir l’arche de Drangarnir en bateau

Lors de notre passage à Bour, nous avons déjà pu apprécier la majesté de l’arche du Drangarnir et de l’île de Tindholmur. Mais nous avons voulu les voir d’un peu plus près. Pour cela, il y a deux manières :

• Soit randonner jusqu’à la pointe en face de l’arche du Drangarnir (mais la randonnée est très onéreuse – voir encart pratique)
• Soit faire une sortie en mer au départ de Sorvagur.

Nous avons choisi cette deuxième option afin d’être au plus près des éléments, mais également pour mieux observer les oiseaux marins.

L’excursion démarre à Sorvagur avec la compagnie Bluegate. Avant de partir, on nous fournit une combinaison afin de ne pas souffrir du froid, de l’eau et/ou du vent. Mais nous avons de la chance, car la météo est excellente, de belles éclaircies et température agréable sont au programme. Nous avons le choix entre deux bateaux différents, l’un avec des sièges classiques, l’autre avec des sièges sur lesquels on grimpe à califourchon. Hélio opte pour la version plus ludique et inédite pour nous.

Avant d’atteindre l’arche du Drangarnir, plusieurs pauses contemplatives sont prévues. Le bateau s’en approche rapidement et la sensation de vitesse nous galvanise alors que nous passons devant le village de Bour.

C’était amusant de le re-découvrir sous cet angle et de retrouver les lieux où nous avions aimé nous balader à pied. Ensuite, en longeant le littoral, une plage secrète, accessible uniquement par la mer se dévoile, puis une deuxième plus large et agrémentée d’une cascade.

Le lieu est incroyablement beau et le guide en profite pour nous fournir des informations sur la formation géologique des iles Féroé et leur caractère volcanique. Pour confirmer son propos, il approche le bateau de très étonnants orgues basaltiques qui partent dans tous les sens.

Tout au long de la balade, nous remarquons que l’activité ornithologique est intense. Des centaines d’oiseaux volent dans tous les sens, foncent à la surface de l’eau pour pêcher ou se reposent.

A l’approche de l’arche de Drangarnir, nous apercevons des colonies de guillemots (famille des pingouins) côtoyer des mouettes. Chacun a réussi à trouver un rebord ou un interstice sur la paroi et s’y accroche tel un funambule. Malgré l’exiguïté de l’espace, les différentes espèces cohabitent.

Nous admirons également l’impressionnante arche sous toutes ses coutures, puisque le bateau ira même jusqu’à passer en dessous. A ce moment précis, l’arche de Drangarnir devient un cadre naturel pour l’impressionnant îlot de Tindholmur.

Cette balade en bateau nous a énormément plu et nous vous la recommandons à 100 %, ce fût un des plus beaux moments de tout notre voyage aux îles Féroé.

Randonner à Traelanipa et contempler le lac suspendu

Nous sommes toujours sur l’île de Vagar et il temps de se dégourdir un peu les jambes. Pour cela, nous avons jeté notre dévolu sur une randonnée très plébiscitée aux îles Féroé, celle de Traelanipa. Elle est réputée pour son point de vue insolite sur un lac semblant être suspendu au-dessus de la mer.

Après nous être acquittés des droits d’entrée (voir encart pratique), il ne reste plus qu’à suivre le sentier, très facilement reconnaissable.

Dès le départ, le lac de Sørvágsvatn accompagne notre marche. La mer est cachée par d’imposantes falaises. En grimpant, au fur et à mesure, nous atteignons leurs bords, la hauteur est impressionnante. Si vous êtes sujet au vertige, je ne vous recommande pas de vous approcher de trop près. Et de manière générale soyez vigilant car il n’y a pas de protection.

Il faut monter encore, au plus haut de la chaine de falaises pour avoir la « fameuse vue sur le lac ». Elle est légèrement moins spectaculaire que sur les photos promotionnelles (sûrement prises au drone), mais elle reste néanmoins surprenante.

Personnellement, j’ai vraiment eu cette sensation de voir le lac flotter au-dessus de la mer. Rien de surnaturel là-dedans, mais c’est tout de même rare d’observer cette configuration.

Après l’avoir photographiée sous tous les angles, nous continuons à longer la falaise pour atteindre un ultime point de vue, celui de la cascade. Ce qui est intriguant à cet endroit, c’est que selon les perspectives et l’angle de vision, le lac paraît parfois être au même niveau ou au-dessus de la mer. Une jolie illusion d’optique.

C’est le lac en débordant qui crée cette cascade. Son débit est donc intimement lié à celui du lac.

Pour le retour, il suffit de suivre le même chemin, impossible de se perdre.

Après les rochers, ce sont les animaux qui attisent notre curiosité. Nous repérons sans mal les huitriers pies grâce à leur chant bruyant. Quant au lièvre, bien que son passage fût furtif, il n’a pas su échapper à notre regard aguerri.

Si vous êtes adeptes du kayak, sachez que des prestataires proposent de vous équiper pour en faire sur le lac et ainsi découvrir autrement le site.

Randonnée à Traelanipa

Accès en voiture et stationnement : rendez-vous dans le village de Midvagur et cherchez sur google maps le point « falaise des esclaves » ou « Midvagurt to Bosdalafossur trail head), cela vous indique le lieu du parking et de départ de la randonnée.
Accès en transport en commun : le bus 300 part de Torshavn et s’arrête à Midvagur. De là vous pourrez marcher jusqu’à l’entrée du sentier (environ 1km).
Topo de la randonnée : il faut compter 45 min pour vous rendre jusqu’au point de vue principal et autant pour revenir. Au moment de l’achat de votre billet, la personne de l’accueil vous montrera l’itinéraire à suivre. Pour prendre votre temps d’apprécier les paysages, prévoyez 2h30. le sentier est bien balisé et il n’y a aucune difficulté particulière.
Mes astuces : le sentier ne longe pas les falaises sauf pour la dernière partie avec le point de vue principal. Si vous êtes sujet au vertige, vous aurez la possibilité de vous écarter. Si vous voyagez avec des enfants, soyez particulièrement vigilant. Il n’y a pas de protections sur les bords. Côté photos, mieux vaut avoir un grand angle pour capter l’intégralité du panorama.
Réserver une sortie en kayak sur le lac au-dessus de l’océan
Réserver un tour complet incluant Traelanipa, Mulafossur, Bour et les principaux spots de l’île Vagar depuis Torshavn

Visiter Sandavagur et le « doigt de fée » Trollkonufingur

Après la randonnée de Traelanipa, si vous avez encore un peu d’énergie, cela vaut la peine d’aller à Sandavagur, le village voisin de Midvagur. Il est agréable de s’y balader entre sa plage de sable noire, son église au toit rouge et son café cosy (Fiskastykkið).

D’ailleurs, ce café était pour moi une raison à part entière de faire une pause ici. En tant que coffee addict, je n’ai pas toujours pu m’adonner à mon addiction sur les îles Féroé. Il n’y a pas beaucoup de lieu où se poser (encore moins avant la saison touristique).

Fiskastykkið au-delà de proposer du bon café, des pâtisseries gourmandes et une excellente soupe de poisson est également un lieu intéressant d’un point de vue historique. Les locaux sont situés dans un ancien hangar de séchage du poisson. Il était salé et séché avant d’être exporté en Espagne et au Portugal. Aujourd’hui, cette activité n’existe plus, mais quelques photos et éléments de décor y font référence.

C’est aussi depuis le village de Sandavagur que par une petite balade (20 min aller) vers le Trollkonufingur ; une aiguille rocheuse se détachant du littoral. Selon les légendes locales, il s’agirait d’un doigt de sorcière troll pétrifié par le soleil. Je n’ai pas pu le vérifier car un épais brouillard le recouvrait intégralement lors de notre passage.

Mais sur la photo ci-dessous prise au point de vue de Sornfelli, on le voit à l’extrémité de l’île (à gauche).

Visiter Sandavagur et balade à Trollkonufingur

Accès en voiture et stationnement : rendez-vous à Sandavagur à 35 minutes de Torshavn. Vous pourrez vous garer à différents endroits. Pour être le plus proche du sentier vers Trollkonufingur cherchez « Witches finger trail ». Si vous voulez faire un tour dans le village, il est plus judicieux de se garer à l’entrée de village et faire le reste à pied. Il y a un chemin piéton balisé par des lampadaires qui coupe à travers le village.
Accès en transport en commun : le bus 300 part de Torshavn et s’arrête à Sandavagur. L’arrêt se trouve dans le village. Vous pourrez rejoindre en 10 minutes le début du sentier de Trollkonufingur. Il y a un chemin piéton entre les maisons, matérialisé par des petits lampadaires, qui mène directement au parking et point de départ de la rando.
Où manger à Sandavagur ? Prenez un moment pour prendre un café ou déjeuner à Fiskastykkid. Ce café est très cosy et ce qui est servi est très bon. Comptez 165 DKK pour une soupe de poisson, 30 à 55 DKK pour une pâtisserie et 35 DKK pour un café. Attention, le café ferme à 16h.
Idée de randonnée : un petit sentier vers un pic rocheux, le trollkonufingur part du village. Depuis le début du sentier, comptez 20 minutes pour arriver au point de vue. Depuis le début du village prévoyez plutôt 30 minutes. Dans tous les cas de figure c’est une balade très simple, courte et sans aucune difficulté.

Observer les macareux à Mykines

De toutes les îles Féroé, la préférée des adorables macareux est celle de Mykines. Elle est située à 40-60 minutes (selon les conditions de navigation) de bateau de l’île de Vagar depuis Sorvagur.

A Mykines, il y a largement plus de « puffins » que d’humains car seulement une vingtaine de personnes y vivent à l’année. La visite de l’île se fait uniquement à la journée et à certaines périodes de l’année (en hiver, il y a très peu de ferrys).

Ce n’est qu’entre le 1er mai et 31 août que la liaison Sorvagur-Mykines est régulière et avec des horaires adaptés pour randonner sur l’île. Attention, les conditions de navigation sont très aléatoires, Mykines étant balayée par des vents puissants, il n’est pas rare que les traversées soient annulées.

Mieux vaut donc prévoir la visite de Mykines en début de séjour pour pouvoir la décaler au besoin. Lors de notre séjour, nous repartions le 2 mai. Les ferrys ne redémarrant que le 1er mai, nous n’avions qu’une chance, et malheureusement le bateau a été annulé.

Ce que je vous raconte ensuite est donc le fruit des recherches que j’ai glâné sur place. La traversée jusqu’à Mykines est réputée comme agitée et les gens qui sont sujet au mal de mer risquent de s’en souvenir un moment.

L’arrivée dans une petite crique est déjà une aventure en soi. Bref, Mykines se mérite un peu. Une fois que vous aurez retrouvé la terre ferme, il suffit de suivre un guide (obligatoire) qui vous emmènera sur les lieux clés de Mykines, notamment là où se regroupent les macareux. Ils peuvent être des milliers sur les falaises ou à proximité de terriers installés dans l’herbe.

Même s’ils ne sont pas farouches, restez un minimum à distance, évitez de faire du bruit et des gestes brusques afin de ne pas les stresser ou les effrayer.

Organiser une excursion à Mykines

Les deux manières de visiter Mykines :
– Organisation sans agence en réservant en ligne le ferry et en payant son permis (+guide) séparément. Attention, il n’est pas autorisé de visiter en indépendant Mykines
– Plus simple, faire appel à un prestataire : plusieurs formats sont proposés à savoir traversée simple en bateau rapide, traversée + permis + guide (l’option la plus simple et complète), tour à la journée incluant d’autres visites à Vagar (avant de choisir, vérifiez bien ce qui est inclus)
Départ : les bateaux, que ce soient les ferrys (ligne 36) ou les excursions privées partent de Sorvagur (au niveau de la marina). Il y a des places de parking pour se stationner à proximité.
Horaires : voir sur le site de la SSL pour le ferry ligne 36
Budget à prévoir :
– En indépendant : ferry (Entre 256 et 306 DKK aller-retour pour un adulte), permis + guide (412 DKK à partir de 15 ans si réservation en avance) donc comptez autour de 700 DKK (soit 93 euros par adulte). Le ferry et le permis sont moins chers si vous les réservez à l’avance en ligne.
– En excursion : les tarifs varient énormément en fonction de ce qui est inclus, du nombre de personnes dans le groupe, des repas éventuels…
Mes astuces :
– Réservez à l’avance (quelles que soient les modalités choisies) pour être sûre d’avoir une place et faire des économies
– S’il n’y a plus de place dans les ferrys, regardez les prestataires d’excursions qui ont parfois encore de la place sur leurs bateaux
– Prévoyez cette excursion au début de votre voyage pour pouvoir la décaler en cas de mauvais temps. Les annulations des traversées en bateau sont très fréquentes (vous serez remboursés dans ce cas de figure)
Réserver une excursions sur l’île de Mykines pour observer les macareux

Que faire sur l’île de Streymoy aux îles Féroé

Torshavn, la capitale des Féroé

Torshavn est la capitale des îles Féroé mais reste une ville de taille moyenne car tout est relatif aux îles Féroé. Elle concentre les services administratifs mais aussi les commerces, restaurants et lieux de culture et de loisirs. Torshavn est donc un passage incontournable lors de votre voyage sur les îles Féroé. La ville est assez centrale vis à vis des autres îles, c’est donc une excellente base pour rayonner autour.

Comme nous avons logé à Torshavn durant la plus grande partie de notre séjour, nous avons eu l’occasion de nous y balader à plusieurs reprises. J’y consacre un article entier, mais voici déjà quelques idées pour visiter Torshavn.

La partie la plus connue de la capitale est son centre historique tout autour du port, et notamment le quartier de Tinganes. Ses maisons rouges imbriquées les unes aux autres, le long d’une avancée sur la mer, ont un charme fou. Elles ont aussi une particularité étonnante, car elles accueillent entre leurs murs les ministères importants des îles Féroé.

Si cela n’était pas indiqué par quelques plaques discrètes, on aurait dû mal à y croire.

Juste à côté, d’autres maisons de même dimensions, sont de simples habitations. Cette simplicité pour des lieux de pouvoir, ce n’est pas banal.

Le quartier est assez petit, mais il y a plein de petites ruelles. N’hésitez pas à les emprunter en remontant vers la cathédrale et le Paname café. C’est dans ce périmètre également que se trouvent de nombreux restaurants de Torshavn (et donc des îles Féroé, car on en trouve assez peu ailleurs).

En allant vers le port des ferries, vous verrez le petit phare de Skansin, nous sommes allés jusqu’au sommet pour avoir une vue d’ensemble de la ville. Tout autour tournoient de nombreux oiseaux marins. D’ici vous pouvez longer le littoral, en marchant (ou en courant, ce que j’ai fait ) il y a quelques coins très sympas avec une jolie vue sur l’île de Nolsoy.

Torshavn compte aussi quelques musées ou lieux à visiter, comme le musée national des îles Féroé avec des expositions sur la formation géologique des îles, les traditions ancestrales, la faune et la flore.

Plus discret, le musée d’art est niché dans une mini forêt au coeur de la ville. Par jour de mauvais temps, vous pourrez aussi vous réfugier à la piscine ou au bowling.

Que faire à Torshavn ?

• Faire une visite guidée de Torshavn
• Se balader dans le quartier de Tinganes et admirer l’architecture traditionnelle
• Contempler la ville depuis le phare de Skansin
• Visiter le musée national des îles Féroé
• Voir les expositions du musée d’art (et se balader dans la mini-forêt autour)
• Goûter les spécialités locales dans un des nombreux restaurants
• Si vous êtes avec des enfants, sachez qu’il y a un bowling et une piscine avec toboggan

Notre guide complet : que faire à torshavn ?

Explorer les vestiges de Kirkjubour

Juste à côté de Torshavn, Kirkjubour est un village en bord de mer connu pour être l’ancien diocèse des îles Féroé.

En arrivant, le village se dévoile dans son intégralité. J’en profite pour prendre une photo de la rue. Plusieurs moutons me toisent alors. S’ils pouvaient parler, ils me diraient surement « mais qu’est ce que tu fous là ». Nul doute qu’ils sont les maitres des lieux.

En reprenant la voiture, nous les voyons soudain s’agiter, courir et s’attrouper au même endroit. Cela doit être l’heure du déjeuner ! C’est si beau de les voir évoluer entre les maisons.

Celles-ci répondent aux codes architecturaux traditionnels, bardage recouvert de goudron obscur et toits végétalisés. L’une d’elle est paraît-il la plus ancienne maison en bois encore habitée, elle date du XIème siècle.

Elle accueille d’ailleurs le petit musée Roystovan dont l’entrée est assez discrète. En avril, il n’y avait personne à l’accueil, mais il était possible de payer par carte ou dans une boite (50 DKK) et d’accéder ensuite aux expositions d’objets sur la culture féroïenne.

Lors de notre visite, nous avions presque le village pour nous seuls ,alors nous avons pris tout notre temps pour déambuler entre l’église et la cathédrale Saint Magnus.

Ses vestiges sont un des rares témoignages de l’époque médiévale. On reconnait rapidement le style gothique mis en valeur par les teintes sombres du basalte.

Après cette immersion historique, nous avons profité du littoral pour converser avec les moutons et observer les oiseaux marins.

Visiter Kirkjubour

Accès en voiture et stationnement : à 10 minutes de Torshavn, Kirkjubour est facile à trouver sur google maps. Il y a un parking au sein du village qui est relativement grand.
Accès en transport en commun : depuis Torshavn, bus municipal n°5 la semaine et n° 7 le week-end
Bon à savoir : à Kirkjubour, l’arrêt de bus est une petite maison avec une salle chauffée ainsi que des toilettes. Si vous devez attendre le bus, vous serez bien à l’abri.
Musée Roystovan : petite exposition sur la culture féroïenne dans une très vielle maison en bois traditionnelle. 50 DKK

Admirer le point de vue de Sornfelli

Le long de la route scénique (n°50), je vous conseille de faire un petit crochet vers Sornfelli. Il s’agit d’un point de vue au niveau d’un observatoire.

La petite route qui y mène est une expérience en soi. Etroite et sinueuse, elle offre peu de visibilité, donc pensez à klaxonner dans les virages les plus délicats.

Le temps étant capricieux dans cette contrée, nous avons dû venir à deux reprises pour jouir du panorama dégagé. Accompagnés d’un vent puissant, les contours de Vagar s’exposent magistralement face à Streymoy. La proximité des îles est marquée par un serpent de mer se faufilant entre les deux.

On peut aussi distinguer le Trollkonufingur « doigt de fée », situé à proximité du village de Sandavagur. Lors de notre passage il se voyait parfaitement (alors que durant la balade depuis Sandavagur, il était invisible à cause de la brume).

Visiter Sornfelli

Accès en voiture et stationnement : à 35 minutes de Torshavn. La dernière portion de route est étroite et serpente. Soyez vigilant dans les virages car il n’y a pas toujours de visibilité (à éviter en cas de brouillard). Il y a un grand parking en arrivant (sur la droite). Suivre les indications et ne pas aller à gauche qui est un accès réglementé.
Accès en transport en commun : pas de transport en commun.
Mon astuce : n’y aller que par beau temps, si c’est brumeux sur la route, vous ne verrez rien en arrivant.

Se balader en bateau aux pieds des falaises de Vestmanna

A l’instar de Vagar, l’île de Streymoy offre aussi une belle occasion de sortie en bateau, celle le long des falaises de Vestmanna. Avant de rejoindre le bateau de la compagnie, nous nous équipons avec notre pantalon de pluie et veste imperméable car le temps est menaçant.

Fort heureusement, le bateau possède différents espaces dont un abrité. Si la tentation de rester au chaude est grande, nous préférons rapidement aller sur le pont pour admirer pleinement le littoral. La pluie et le brouillard donnent une ambiance dramatique si typique des îles Féroé.

Les reliefs s’accentuent à mesure que l’on s’approche des falaises de Vestmanna. Le guide attire notre attention sur les moutons parsemés ça et là. C’est la saison des naissances et à bien y regarder, on distingue d’adorables agneaux accompagnés de leur mère.

Une chose est sûre, ils n’ont que faire des pentes escarpées. Certains sont dans des lieux qui nous semblent même inaccessibles. Avec Hélio, le jeu consiste à les repérer en premier tout en s’exclamant « non mais c’est trop mignon ».

Au pied des falaises, l’agitation animale est d’une autre nature. Le trafic de milliers d’oiseaux, entre mouettes, guillemots et macareux est chaotique. Nous nous incrustons l’espace d’un instant dans leur royaume. Le bateau s’engouffre même entre les falaises, dans des chemins exigus où la sensation d’être minuscule s’intensifie. Les nuages noirs et le voile brumeux rendent encore plus surnaturel ce paysage saisissant.

Cette excursion fut sans aucun doute un des plus beaux moments de notre visite des îles Féroé. Ce n’est pas pour rien que cette sortie est probablement la plus populaire du pays.

Organiser une excursion aux falaises de Vestmanna

Départ : les sorties en bateau partent du village de Vestmanna au niveau du « Vestmanna Tourist Centre ». Il y a un parking assez grand juste en face. Dans le centre, il y a le comptoir de la compagnie, des toilettes, une boutique de souvenirs et un petit restaurant.
Tarifs : comptez autour de 55 euros
Mon astuce : une partie du bateau est abritée, ce qui vous permet de rester au sec. Cependant si vous voulez rester à l’extérieur, je vous recommande de bien vous couvrir et d’avoir des vêtements imperméables pour rester au sec malgré les projections ou l’éventuelle pluie (le temps peut vite changer).
Réserver une sortie en bateau aux falaises de Vestmanna

Saksun

Lors de notre road trip aux Féroé sur l’île de Streymoy, le village de Saksun était à notre programme. Il est lové entre une cascade monumentale et une large baie de sable noir entourée de falaises.

La petite église blanche ponctue joliment ce panorama grandiose. On y retrouve également un ensemble de maisons traditionnelles aux toits végétalisés. (leur accès est payant, 150 DKK en 2025 et le site n’est ouvert qu’en saison). Avec la brume ambiante, leur camouflage est efficace.

Depuis Saksun, il y a plusieurs départs de randonnées gratuites (voir infos pratiques). Le sentier qui mène vers la plage était à un moment donné payant, mais je ne sais pas si c’est encore le cas.

Avec la météo pluvieuse de cette journée, nous nous sommes contentés d’une balade rapide dans le village. Seul regret, ne pas avoir eu le temps de revenir par beau temps pour admirer cette vue différemment et pouvoir descendre vers la plage.

Visiter Saksun

Accès en voiture et stationnement : à 50 minutes de Torshavn, 53 minutes de Vestmanna, 34 minutes de Tjornuvik.
Accès en transport en commun : pas de transport en commun jusqu’à Saksun
Duvugardar Saksun Heritage : ensemble de maisons et ferme traditionnelle à visiter. L’entrée est coûteuse (150 DKK par personne) et les avis mitigés. Vous pouvez toujours vous contenter de regarder les maisons de l’extérieur.
Idées de randonnée :
– Saksun-Tjørnuvík : sentier linéaire – 6km aller – 546 m de dénivelé
– Saksun – Haldórsvík: sentier linéaire – 8km aller – 561 m de dénivelé
– Saksun – Vestmanna : sentier linéaire – 8km aller – 455 m de dénivelé
Mon astuce : pour les randonnées linéaires, afin de ne pas faire le retour, il est possible d’appeler un taxi pour retourner là où est garée votre voiture. Votre hôtel pourra vous fournir les coordonnées de société de taxis. Sinon il faudra prévoir de faire le retour à pied et donc doubler la distance initiale.
ATTENTION certains sentiers sont déconseillés par temps pluvieux car ils peuvent être très boueux, ce qui amplifie leur difficulté.

Se perdre à Tjornuvik

Tjornuvik a la typologie typique des villages des iles Féroé. Il profite d’un léger creux autorisé par le littoral escarpé.

Depuis la route, on voit bien comment les maisons colorées semblent collées les unes aux autres pour profiter du moindre espace plat. Cela me fait immédiatement penser à Madère, même si les îles Féroé ont un relief légèrement plus doux.

Comme dans beaucoup d’autres spots nous ne croisons personne si ce n’est des moutons. Fin avril, la saison touristique n’a pas encore tout à fait commencé. La plage de sable noir n’est qu’à nous.

Hélio ne moque bien de la météo et s’amuse à jouer avec le sable, construire des circuits d’eau et faire des cabrioles. Les moutons en profitent aussi et broutent quelques algues ou végétaux aux saveurs iodées entre les galets.

Depuis la plage, au loin, nous apercevons, tel un mirage, une aiguille rocheuse et des îlots décrochés de la falaise. Ils sont les preuves tangibles de l’évolution géologique. Si les falaises semblent immuables et immobiles, elles sont pourtant mouvantes, friables et en quelque sorte vivantes.

Durant notre balade, nous croisons une école de surf. Je ne sais pas si les cours et sessions sont possibles toute l’année, mais même en été, il faut surement une bonne combinaison pour se risquer à aller dans l’eau (vous l’aurez compris je suis de nature frileuse même si j’ai déjà réussi « l’exploit » de me baigner dans l’eau glacée en Laponie).

Visiter Tjornuvik

Accès en voiture et stationnement : à 34 minutes de Saksun, à 50 min de Torshavn. Des places de stationnement se situent au début du village près de l’école de surf. A cet endroit il y a aussi des toilettes publiques.
Accès en transport en commun : bus 202
Idée de randonnée : Saksun-Tjørnuvík : sentier linéaire – 6km aller – 546 m de dénivelé

Cascade Fossa

Sur le chemin de retour de Torshavn, nous faisons une courte pause à la cascade Fossa. Elle se situe au bord de la route donc cela aurait été bête de ne pas s’y arrêter. Elle ne nous a pas plus emballé plus que ça, mais l’occasion de voir une cascade ne se refuse jamais (question de principe).

Pour ne pas être trop déçu, sachez que votre vision sera surement bien différente des photos que vous auriez pu voir au préalable (souvent prise au drone). En effet, le manque de recul au point de vue et l’angle ne permettent pas de voir les deux morceaux de la cascade.

Visiter la cascade Fossa

Accès en voiture et stationnement : Chercher Fossà sur google maps. La cascade est au bord de la route, il n’y a pas vraiment de parking mais un petit renfoncement qui permet à quelques véhicules de se garer.

Récapitulatif pratique : visiter l’île de Streymoy

Où dormir sur l’île de Streymoy ?
– Hotel Foroyar : un très bel hôtel à l’architecture moderne entièrement végétalisée qui se camoufle ainsi dans les hauteurs de Torshavn. Les chambres sont spacieuses et confortables. Depuis le restaurant, vous profiterez d’une vue imprenable sur la capitale et d’un buffet de petit déjeuner d’une grande variété et qualité. L’emplacement est idéal, à la fois proche du centre et pratique pour sortir rapidement de la ville afin d’explorer les environs.
– Morks Apartment : après l’hôtel, nous nous sommes posés plusieurs jours dans cet appartement très bien équipé et situé proche du centre. Deux chambres confortables et un grand salon avec une cuisine ouverte, nous étions comme à la maison. Très bon accueil et communication avec le propriétaire.

Quelles visites guidées pour découvrir l’île de Streymoy ?
– Tour de 7h sur les principaux sites des îles Féroé (Streymoy-Eysturoy-Vagar)
– Sortie en bateau aux falaises de Vestmanna
– Faire une visite guidée de Torshavn
– Randonnée au coucher de soleil sur l’île de Streymoy
– Visite d’une distillerie de gin et whisky

Visiter l’île de Nolsoy aux îles Féroé

L’île de Nolsoy se situe juste en face de Torshavn. C’est de là d’ailleurs que vous pourrez prendre le ferry qui y mène. Nul besoin d’emmener votre voiture car Nolsoy s’explore à pied. Le seul village de Nolsoy se situe presque au centre de l’île. De là, on peut randonner d’un côté ou de l’autre de l’île selon ses envies.

Visiter Nolsoy

Accès en transport en commun : ferry 90 entre Torshavn et Nolsoy (horaires sur ce lien)
Idées de randonnée :
– Nolsoy – Bordan – Boucle de 12 km – 5h
Si cette randonnée est trop longue, vous pouvez aussi marcher vers l’autre extrémité de l’île. Il paraît qu’il y a quelques spots à macareux sur le littoral.
Mon astuce : si vous voyez l’île de Nolsoy sous la brume depuis Torshavn, reportez votre visite. Sur l’ile de Nolsoy, il y a une petite épicerie si besoin. Il y a également un café mais vérifiez ses horaires lors de votre visite.

Que voir sur l’île d’Eysturoy aux îles Féroé

Découvrir le village d’Eidi

Depuis l’île de Streymoy, nous avons déjà un aperçu de notre prochaine étape de road trip aux îles Feroé : l’île d’Eysturoy. En effet, les deux îles sont séparées par un petit bras de mer. Depuis la route, nous admirons les contours d’Eidi qui se dessinent.

Nous nous contentons de l’observer de loin mais sachez qu’on y trouve un terrain de foot assez insolite par sa localisation en bord de mer. Les joueurs doivent régulièrement être déconcentrés par le décor exceptionnel. Pour ne rien gâcher, la route 61 entre Eidi et Funningur fait partie des « routes scéniques » sélectionnées par l’office de tourisme.

Admirer Gjogv et son ravin

Notre première étape à Eysturoy a donc été le village de Gjogv. Pour moi c’est un des plus beaux des îles Féroé. Dès l’arrivée, j’ai adoré la compilation des maisons blanches aux toits colorés. Elles apportent une palette vibrante aux vastes étendues de prairies où domine le vert.

Gjogv signifie ravin car une gorge entaille le littoral. Les habitants ont profité de ce lieu abrité des courants pour y installer un petit port où les bateaux peuvent être mis à l’eau facilement.

Une balade de part et d’autre du ravin donne accès à de multiples points de vue sur le village. Je vous recommande de grimper un peu jusqu’à la partie payante de la balade (attention le sentier peut être très boueux).

Si vous ne voulez pas payer, vous pouvez vous arrêter avant le portail, la vue est déjà superbe. Pour prendre plus de hauteur et contempler les falaises vertigineuses, il faudra vous acquitter de 50 couronnes (liquide à mettre dans une boite) car le terrain appartient à un privé.

Pour continuer à profiter de ces beaux paysages, il y a aussi la possibilité de rejoindre le village voisin de Funningur via un sentier linéaire de 4 km (voir infos pratiques).

Visiter Gjogv

Accès en voiture et stationnement : situé à 50 min de Torshavn si vous prenez le « Eysturoyartunnilin » (tunnel payant) ou 1h en passant par Oyrarbakki (pont gratuit entre l’île de Streymoy et Eysturoy).
Accès en transport en commun : le bus 201 qui part de Oyrabakki s’arrête à Gjógv et à Funningur. Pour rejoindre Oyrabakki depuis Torshavn il faut prendre le bus 400.
Accès au point de vue en hauteur de Gjogv : il faut d’abord prendre le sentier qui monte juste après le bord et qui longe le ravin de l’autre côté. En montant plus, vous verrez des escaliers aménagés ainsi qu’un portail avec un panneau informant qu’il faut s’acquitter de 50 DKK (à payer en liquide dans une boîte prévue à cet effet ou par virement) pour continuer le sentier. Celui-ci se prolonge par des escaliers jusqu’au sommet de la falaise puis il longe celles-ci (soyez vigilants).
Idée de randonnée : Gjógv – Funningur – sentier linéaire – 4km aller – 307m de dénivelé. Rando gratuite accessible en bus avec la ligne 201. Si vous venez en voiture, vous pourrez faire le retour en bus pour rejoindre votre véhicule, dans un sens comme dans l’autre.

Contempler Funningur et son fjord

Avant d’arriver à Gjogv, nous avions déjà eu un aperçu du village de Funningur puisque la route passe à proximité dans les hauteurs. Afin d’en profiter sous un autre angle, nous avions repéré la petite balade de Gonguturur/Hvithamar Trailhead située dans les hauteurs sur une montagne attenante.

Heureusement que le départ de randonnée était bien indiqué sur google maps car nous aurions pu passer en voiture devant sans le repérer. Il n’y a pas de parking à proprement parler mais quelques places sur le bord de la route. Ensuite, un panneau nous confirme que nous sommes bien sur le sentier.

Comme souvent aux îles Féroé, les sentiers ne sont pas bien délimités, on doit suivre quelques piquets en bois et marcher au gré des flaques.

Nous relevons vite le nez pour admirer Funningur, en contrebas des falaises, et les contours du fjord étroit qui se prolonge. La vue à 360° est spectaculaire (parmi nos préférées sur les îles Féroé). La balade est une boucle de 1,5 km, pas de difficultés spécifiques, si ce n’est le vent qui peut être puissant. Le chemin est large donc vous ne serez pas contraints d’évoluer au ras des falaises.

Visiter Funningur

Accès en voiture et stationnement : à 40 minutes de Torshavn et 13 min de Gjógv. Stationnement possible dans le village ou sur le long de la route (si vous faites la petite balade)
Accès en transport en commun : le bus 201 qui part de Oyrabakki, s’arrête à Gjógv et à Funningur. Pour rejoindre Oyrabakki depuis Torshavn il faut prendre le bus 400.
Idée de randonnée :
– Gonguturur/Hvithamar Trailhead (taper cela dans google maps pour voir l’endroit où se garer qui est aussi le début de la balade) – Boucle de 1,5 km au-dessus de Funningur avec des panoramas grandioses. Facile même avec des enfants mais potentiellement venteux.
– Gjógv – Funningur – sentier linéaire – 4km aller – 307 de dénivelé. Rando accessible en bus avec la ligne 201. Si vous venez en voiture, vous pourrez faire le retour en bus pour rejoindre votre véhicule, dans un sens comme dans l’autre.

Visiter l’île d’Eysturoy

Comment accéder à l’île d’Eysturoy ?
Il y a deux moyens d’accéder à l’île d’Eysturoy soit via le tunnel «  »Eysturoyartunnilin » (payant) soit par le pont gratuit entre Nesvik et Oyrarbakki. Vu les tarifs du tunnel, il est préférable de faire un petit détour et d’emprunter le pont. De plus le trajet est superbe.

Quelles visites guidées pour découvrir l’île de Eysturoy ?
– Tour photographique de l’île d’Eysturoy
– Tour des principaux spots des îles Féroé

Parcourir les îles du Nord

Découvrir Klaksvik et le point de vue Klakkur

Klaksvik est la deuxième ville principale après Torshavn. Mais là encore, n’oubliez pas que vous êtes sur les îles Féroé et ne vous attendez pas à voir une grande ville.

Klaksvik ressemble plutôt un grand village (5000 habitants). Comme souvent sur les îles Féroé, la visite consiste à saisir une ambiance, contempler le paysage, laisser filer le temps entre ses doigts.

Ici, tout semble tourné vers la mer et la pêche. Le port est central dans la configuration de la ville. La mer entoure deux côtés de la ville, les deux autres étant cernés par les montagnes. Klaksvik semble comme coincée entre deux lobes de l’île de Bordoy (dont les contours sont alambiqués).

Pour avoir un aperçu de cette situation particulière, c’est très simple. Il suffit de prendre de la hauteur jusqu’au point de vue de Klakkur. On peut s’y rendre à pied depuis le centre ville ou tricher un peu en se garant au démarrage du sentier.

C’est la deuxième option que nous avons choisi car le soleil commençait sérieusement à décliner et le temps était compté. Dès le démarrage du sentier, je suis saisie par le décor, les « îles-montagnes » m’émerveillent dans tous les sens.

Quand ce n’est pas un bout de Bordoy, c’est Kalsoy ou Kunoy qui créent des fjords splendides. Dans l’eau, des enfilades de cercles marquent l’emplacement des élevages de poissons. Plus on grimpe et plus la situation de Klaksvik est claire, mais mon regard est hypnotisé par le duel silencieux entre Kalsoy et Kunoy qui se font face, l’une et l’autre se disputant la lumière.

Visiter Klaksvik

Accès en voiture et stationnement : situé à 45 min de Torshavn, si vous prenez le « Eysturoyartunnilin » (tunnel payant) ou 1h10 en passant par Oyrarbakki (pont gratuit entre l’île de Streymoy et Eysturoy) et le Norderotunnelen. La deuxième option est moins onéreuse.
Accès en transport en commun : depuis Torshavn, les bus 400 et 401 (express) desservent Klaksvik.
Idée de randonnée : Klaksvik – Klakkur – sentier linéaire – 9km
Pour raccourcir cette balade, vous pouvez commencer plus haut, au niveau du « Viewpoint Klaksvik » (cherchez sur google maps). Au bout de la rue « Nidan Horn », vous trouverez quelques places de stationnement ainsi qu’un panneau qui détaille la balade. A partir de ce point, comptez 30 à 45 minutes de montée.

Explorer l’île de Kalsoy

Lors de mes recherches pour organiser ce voyage aux îles Féroé, j’avais repéré tout particulièrement l’île de Kalsoy et son phare. Nous avons pu rajouter cette étape facilement à notre itinéraire grâce à la traversée en ferry possible à pied ou en voiture.

Comme nous étions hors saison, nous avons pu réserver facilement une place pour notre voiture (il n’y a qu’une quinzaine d’emplacements par ferry). Il aurait été possible de visiter l’île sans véhicule, mais la météo incertaine d’avril nous a rendu prudents (surtout pour notre fils).

Randonner de Trollanes jusqu’au phare de Kallurin

Après être monté dans le ferry pour Kalsoy (au départ de Klaksvik), il ne nous a fallu que 25 minutes environ pour atteindre le sud de l’île de Kalsoy à savoir Sydradalur. Nous sommes immédiatement allés tout au nord dans le village de Trollanes pour commencer l’exploration de l’île. A l’entrée du village, il y a un vaste parking (preuve que le lieu doit être très populaire).

Le village n’étant pas très grand, impossible de louper ce qu’il y a à voir. A gauche, vous verrez une grande cabane-restaurant. C’est le lieu de départ de la randonnée payante vers le phare. A droite, il y a un petit cabanon avec des toilettes publiques (bon à savoir) et dans le prolongement quelques maisons.

En s’y baladant, on constate aussi qu’il y a un container reconverti en mini-épicerie (là aussi bon à savoir).

Mais ce qui nous a attiré ici, c’est la randonnée jusqu’au phare, donc nous ne perdons pas un instant. La douloureuse facture des droits d’entrée est vite effacée par la vue grandiose sur la mer et l’île de Kunoy située en face.

Les nuages s’amusent à s’accrocher aux montagnes et forment des « champignons nucléaires ». Après moins d’une heure, le tout petit phare commence à se dessiner et les reliefs du littoral s’accentuent. Mais c’est en se rapprochant davantage du phare que la magie des lieux opère.

Notre regard est happé par une falaise tellement verticale et tranchante qu’elle semble avoir été « coupée au couteau » comme dirait Hélio. Les mouettes et autres oiseaux marins tournoient mystérieusement dans la brume.

Notre marche ne s’arrête pas au niveau du phare. En effet, la plus belle vue se situe dans le prolongement de celui-ci, un sentier étroit rejoind un promontoire rocheux en face.

D’ici, le phare paraît microscopique au regard des falaises en toile de fond. Attention, ceux qui sont sujet au vertige pourraient bien ne pas arriver à faire ces quelques mètres supplémentaires, surtout quand le vent souffle. Le vide n’est pas loin des deux côtés et on peut vite se sentir déstabilisé. J’y suis allée tranquillement pour garder mon équilibre.

Gardez aussi l’œil bien ouvert car ce littoral déchiqueté plait aux macareux. Ils aiment se nicher dans les creux des parois rocheuses, scrutez donc bien les abords des falaises. Nous n’avons pas été chanceux côté macareux ce jour là mais notre curiosité n’a pas été vaine. A force d’espionner les moindres recoins du littoral, Sébastien et Hélio ont débusqué une colonie de phoques en contrebas. Il n’était pas facile de les repérer avec leur stratégie de camouflage bien rodée.

Randonnée jusqu’au phare de Kalsoy

Accès en voiture et stationnement : un grand parking est disponible à l’entrée du village de Trollanes – Gratuit
Accès en transport en commun : le bus n° 506 dessert les différents villages de Kalsoy, il est calé avec les horaires du ferry.
Topo de la randonnée : comptez 2h aller-retour. Pas de difficulté particulière lors de la balade. Au niveau du phare, il y a deux autres petits sentiers qui mènent à des points de vue qui peuvent être impressionnants pour ceux qui ont le vertige. Soyez vigilant aux abords des falaises, surtout si vous êtes avec des enfants et quand il y a du vent (ça peut souffler vraiment fort).
Tarifs en 2025 : 200 DKK par personne (environ 26€). Gratuit pour les moins de 12 ans
Mon astuce : si jamais vous avez besoin d’acheter à boire ou à manger, vous pourrez le faire au niveau de l’entrée du sentier car la propriétaire tient aussi un petit restaurant. Sinon au bout du village de Trollanes, il y a un petit container « kiosque » qui vend des souvenirs mais aussi des boissons, snacks etc. qui peut dépanner. Des petits panneaux indiquent son emplacement. Mais je vous recommande de prévoir en amont le nécessaire car ce qui est proposé est assez limité.
Si vous préférez faire cette excursion avec un guide, incluant la colonie de macareux : réserver une excursion au phare de Kalsoy depuis Thorshavn

Se plonger dans l’histoire de la « Sea woman » à Mikladalur

Avant de repartir de l’île, il nous reste suffisamment de temps pour visiter les autres villages de Kalsoy. Les distances sont faibles et les villages pas bien grands, donc le temps peut s’étirer comme il l’entend.

Nous nous rendons alors à Mikladalur où nous flânons au gré des ruelles jusqu’à l’église. D’ici, la vue sur le village et ses environs est parfait. En face, c’est encore l’île de Kunoy qui ajoute de la verticalité aux paysages. La mer se heurte souvent à des littoraux de caractère dans cet archipel de 18 îles.

Après l’église, c’est un petit moulin qui attire notre attention avant de nous rendre plus bas, au bord de la mer.

Une volée d’escaliers nous mène à la « femme phoque » (Kópakonan). Elle représente l’une des légendes féroïennes les plus populaires : la base de l’histoire part d’une croyance ancestrale selon laquelle les phoques étaient d’anciens humains qui avaient cherché la mort dans l’océan.

Les humains les autorisaient à revenir sur la terre ferme un soir par an. Pour cela, ils devaient laisser leur peau de phoque sur le rivage. Redevenant humain le temps d’un soir, ils pouvaient s’amuser, danser etc. avant de remettre leur peau et retourner à l’eau.

Mais un jour, un villageois conquis par la beauté d’une femme phoque, lui déroba sa peau pour l’empêcher de partir. Celle-ci fût contrainte de devenir sa femme. Pour ne pas qu’elle s’échappe, l’homme cacha la peau de la femme phoque, mais un jour celle-ci réussie à la récupérer et retourna dans la mer.

Quelques années plus tard, l’homme prévoyait de partir chasser des phoques avec d’autres villageois. La femme phoque lui apparut alors dans un rêve, lui demandant d’épargner son mari et ses enfants. Mais l’homme n’en tint pas compte et décima sa famille entière.

Pour se venger, la femme phoque réapparu sous les traits d’un troll et lança une malédiction aux hommes de Mikladalur. Elle leur prédit des morts terribles en se noyant en mer ou en tombant des falaises.

La sculpture retransmet à la perfection la dualité de cette femme phoque ; humaine et animale, séduisante et terrifiante, vulnérable et puissante. D’ailleurs la sculpture a été conçue pour pouvoir résister à des vagues terribles. Pour l’instant, elle n’a pas bougé d’un iota.

Le cadre autour de la sculpture est lui aussi saisissant, le littoral forme un plancher rocheux alvéolé, creusé par la force des éléments. Des falaises noires l’encadrent, elles aussi sculptées par l’eau et le vent. Sans nous y attendre, nous apercevons même des macareux dans la falaise et dans l’eau. Ils ont été trahi par leurs plumes blanches et leur bec coloré.

Avant de reprendre le ferry, nous avons fait une halte rapide au village de Husar. Là encore de jolies maisons, une église rouge et des oiseaux marins profitant de ce cadre naturel exceptionnel.

Visiter l’île de Kalsoy

Comment accéder à l’île de Kalsoy ?
L’île de Kalsoy est uniquement accessible avec le ferry n°56 qui se prend au niveau de Klaksvik. Vous pouvez emmener votre véhicule, mais attention, il y a un nombre très limité de places pour les voitures (environ 12/15 max), donc la réservation est quasi obligatoire dans ce cas là, surtout en saison.
Comment se déplacer sur l’île de Kalsoy ?
C’est très simple de trouver son chemin à Kalsoy car il n’y a qu’une route. Entre l’embarcadère à Sidradalur et l’extrémité de l’île (Trollanes), il n’y a que 17 km (soit environ 25 min de voiture). Sur cet itinéraire, il y a également le bus n° 506 qui dessert les différents villages (et donc les points d’intérêts de l’île). Il est calé aux horaires de ferry et il est donc tout à fait possible de visiter Kalsoy sans son propre véhicule.
Où dormir sur l’île de Kalsoy ?
Il y a un camping à Mikladalur. On peut y poser une tente ou venir en camping car/véhicule aménagé. Cependant l’île de Kalsoy se visite bien à la journée, donc à moins de faire une randonnée plus longue du tour de l’île il n’y a pas nécessairement un intérêt majeur à dormir sur place.
Quelles visites guidées pour découvrir l’île de Kalsoy ?
– Tour de 5 heures à Kalsoy incluant le phare et une colonie de macareux (en été)
– Journée de découverte des îles du Nord

Road trip aux îles Féroé entre Kunoy, Bordoy et Vidoy

Ces trois îles du nord sont désormais reliées par des tunnels et il est possible de passer de l’une à l’autre en voiture. Nous n’avons pas eu le temps d’y aller, mais voici les principaux spots que nous avons repéré :

• Kunoy – Ile de Kunoy : il y a juste une route qui se termine au village de Kunoy. On y retrouve les maisons traditionnelles, l’église rouge dans son écrin de montagnes. Pour explorer davantage cette île, il faudra vous équiper de chaussures de randonnées. Vous pourrez ainsi admirer encore mieux le sommet du Kunoyarnakki.
• Vidareidi – Ile de Vidoy : un des plus beaux villages des îles Féroé. Il est situé au pied de la magnifique montagne de Malinsfjall. D’ici les vues sur les autres îles voisines est spectaculaire.
• Randonnée Enniberg / Villingardalsfjall – Ile de Vidoy : au-dessus de Vidareidi, un sentier payant (200 DKK) permet de profiter des paysages du Cap Enniberg.
• Hvannasund – Ile de Vidoy
• Árnafjørður – Ile de Bordoy

Visiter les îles du Nord (Kunoy, Bordoy, Vidoy)

Comment accéder aux îles du nord ?
Il y a deux manières en voiture d’accéder à l’île de Bordoy. Soit vous prenez le « Eysturoyartunnilin » (tunnel payant), soit vous passez par Oyrarbakki (pont gratuit entre l’île de Streymoy et Eysturoy) et ensuite le Norderotunnelen. La deuxième option est moins onéreuse. Depuis Bordoy, les îles de Kunoy et Vidoy se rejoignent via des tunnels respectivement au niveau de Haraldssund et Hvannasund.
Le bus 500 qui part de Klaksvik dessert Vidareidi.

Où dormir ?
Cette région est peu fournie en hébergements. Ils se concentrent autour de Klaksvik et se sont essentiellement des appartements ou maisons à louer.
Panorama boathouse : une belle maison de vacances avec une vue exceptionnelle sur le fjord et les îles voisines.
Plus économique, il y a aussi cette maison dans le centre de Klaksvik.

Quelles visites guidées pour découvrir les îles du Nord (Kunoy, Bordoy, Vidoy) ?
– Découverte de l’île de Kalsoy
– Tour à la journée des îles du nord (Kunoy, Bordoy, Vidoy)

Que visiter sur l’île de Sandoy aux îles Féroé

Nous n’avons pas pris le temps de visiter l’île de Sandoy, mais maintenant qu’elle est reliée par un tunnel sous-marin, elle est très facilement accessible depuis l’île de Streymoy. Sandoy présente un relief plus apaisé que les autres îles, les montagnes douces et herbeuses accueillent quelques villages, de belles possibilités de randonnées et énormément de moutons.

Pour aider à construire votre programme voici quelques idées :

• Découvrir les différents villages de l’île (Skopun, Sandur, Skarvanes, Husavik…)
• Les dunes et la plage de Sandur
• Les piles de mer de Liraberg – la vue sur ces formations rocheuses est accessible en marchant un peu depuis le village de Skopun
• Randonnée de Skarvanes – Dalur – 5 km aller
• Randonnée depuis Guðrunarløkur – Boucle de 15 km
• Randonnée entre Guðrunarløkur – Skarvanes – Dalur – 8km aller
  

Pour plus d’idées, n’hésitez pas à poser des questions aux offices de tourisme locaux.

Visiter l’île de Sandoy

Comment accéder à l’île de Sandoy ?
Un tunnel sous-marin relie l’île de Streymoy à l’île de Sandoy. L’aller coûte environ 23,50 € pour une voiture. Le bus 650 qui part de Torshavn relie aussi l’île.
Quelle visite guidée pour découvrir l’île de Sandoy ?
– Full day tour sur l’île de Sandoy
– Safari ornithologique (macareux) sur l’île de Skudoy depuis Sandoy

Que faire sur l’île de Suduroy aux îles Féroé

Se poser à Hvalba

Lors de notre visite de 2 jours sur l’île de Suduroy, nous avons posé nos valises dans le village d’Hvalba où nous avons trouvé une charmante petite maison. J’ai tout de suite aimé ce village avec sa petite plage de sable noir, ses maisons entrecoupées de prairies occupées par les moutons et son église aux teintes vives faisant fi du ciel orageux.

Lors d’une session de course à pied, j’ai exploré ses extrémités. Au bout de chaque rue, on retombe inexorablement sur la mer et les falaises. Les vagues se fracassent et distillent dans l’air, déjà bien lourd, des millions de gouttelettes.

La météo était particulièrement changeante. Alors depuis notre maisonnette, bien au chaud, nous scrutions la moindre éclaircie pour prendre la poudre d’escampette et explorer les environs.

Visiter Hvalba

Accès en voiture et stationnement : Hvalba est à 12 min de Tvoroyri et de l’embarcadère de ferry (Krambatangi).
Accès en transport en commun : ligne de Bus 701 entre Fajmin et Sandvik.
Idée de randonnée : Sandvík – Hvalba – sentier linéaire – 4 km – 337 mètres de dénivelé – Randonnée accessible en transport en commun avec le bus 701 qui a des arrêts à Sandvik et Hvalba.
Mon astuce : A Hvalba, il y a un petit supermarché « Bakkhus » où vous pourrez acheter de quoi pique niquer ou faire à manger.

Contempler les trésors de Sandvik et Asmundarstakkur

Nous avons profité d’une mince amélioration du ciel pour tenter notre chance d’admirer Asmundarstakkur.

Ce point de vue situé sur la commune de Sandvik donne un aperçu de la majesté que peut avoir le littoral des îles Féroé. Des falaises gigantesques surmontées de prairies immenses, des blocs rocheux grandioses accueillant des colonies d’oiseaux et un océan jamais au repos.

Après quelques recherches, nous avons trouvé où nous garer au plus proche du début du sentier. La balade est courte mais nous préférons être prudents et ne pas partir pour une randonnée trop longue au risque de faire un retour des plus trempé.

Mais nous avons peut être été trop prudents puisqu’il fait soudain un grand soleil. Nous parcourons sans traîner la vaste prairie gondolée et gorgée d’eau pour trouver le fameux point de vue.

Au départ, si nous percevons quelques contours du littoral, nous ne pouvons pas encore nous rendre compte de sa beauté. En attendant, nous contemplons les mares, les veines d’eau et les lacs qui ponctuent ce vaste terrain herbeux dont se délecte les moutons.

Puis soudain, un plateau rocheux se forme, la mer apparait et la hauteur devient tangible. A mesure que l’on se rapproche du bord, la sensation de grandeur et de beauté s’intensifie. Le soleil danse sur les parois, les éclairant ou les plongeant dans l’obscurité au gré des nuages.

J’ai toujours eu une appétence pour les falaises maritimes, j’aime la mer quand elle offre un relief accidenté et hostile. J’aime cette sensation de vertige, entre attirance et répulsion. Les moutons semblent indifférents à la notion de gravité et de danger. Ils évoluent à flanc de falaises dans des endroits exigus, à l’accès complexe et périlleux, sans avoir l’air stressé.

Un peu plus haut, en direction de Hvalba, au loin, on perçoit une autre curiosité : un minuscule pont reliant une grande crevasse. Certains malins en quête de photos sensationnelles tentent sa traversée, mais il n’a pas été conçu dans ce but. Il s’agit d’un passage pour les moutons. Donc si vous n’êtes pas un mouton (au sens propre comme au figuré) et si vous ne voulez pas prendre de risque inutile, ne cherchez pas à l’emprunter.

Après cette balade intense, nous avons passé un moment tranquille sur la plage de sable noir de Sandvik. Hélio l’avait immédiatement repérée en arrivant, et même si la pluie menaçait de s’abattre sur nous et que le vent nous frappait le visage, cela ne l’a pas empêché de s’amuser à esquiver les vagues et à faire le poirier.

Visiter Sandvik et Asmundarstakkur

Accès en voiture et stationnement : à 10 min de Hvalba et 20 min de Tvoroyri.
Accès en transport en commun : ligne de Bus 701 entre Fajmin et Sandvik.
Accès point de vue Asmundarstakkur : à Sandvik, prendre la rue « Heidavegur ». Poursuivez jusqu’à atteindre une maison. Garez vous avant et poursuivez à pied. A un moment vous verrez un panneau indiquant Asmundarstakkur. Comptez environ 30 minutes de marche jusqu’au point de vue. Sentier gratuit en 2025.
Idée de randonnée : Sandvík – Hvalba – sentier linéaire – 4 km – 337 mètres de dénivelé – Randonnée accessible en transport en commun avec le bus 701 qui a des arrêts à Sandvik et Hvalba.
Mon astuce : passez un moment sur la plage de Sandvik, elle est superbe avec son sable noir.

Randonner de Tvoroyri au lac de Hvannhagi

Tvoroyri est la ville par laquelle nous sommes arrivés grâce au ferry. L’embarcadère (Krambatangi) se situe en face du centre ville, de l’autre côté de la mer.

En approchant en bateau, on repère en premier lieu l’église et les orgues basaltiques à proximité. Cette formation géologique volcanique est une curiosité que je ne me lasse pas de redécouvrir, que ce soit ici aux îles Féroé, en Lozère ou en République tchèque.

Nous devions revenir à Tvoroyri pour faire la randonnée jusqu’au lac Hvannhagi qui avait l’air superbe, mais la pluie en a décidé autrement. Si vous avez plus de chance, ne ratez pas cet endroit qui semble être un des plus beaux de l’île.

Visiter Tvoroyri et le lac Hvannhagi

Accès en voiture et stationnement : à quelques minutes de l’embarcadère de ferry (Krambatangi).
Accès en transport en commun : la ville est desservi par les deux lignes de bus principales de l’île à savoir le Bus 701 entre Fajmin et Sandvik. et le bus 700 entre Sumba et Tvoroyri.
Idée de randonnée : Tvoroyri – Hvannhagi – boucle de 6 km – départ au niveau de l’hôpital de Tvoroyri.

Admirer le point de vue de Eggjarnar

Eggjarnar est un magnifique point de vue juché à 200 mètres au-dessus de la mer. Après avoir garé votre voiture, il faut grimper un peu pour accéder à un panorama spectaculaire sur les falaises du littoral de Suduroy.

Par temps dégagé, on voit très bien la succession de piles marines et les reliefs montagneux de Beinisvørð au sud et de Vágseiði et Gjógvarafjall au nord.

On y découvre aussi les ruines de station Loran A qui servit pendant la seconde guerre mondiale pour guider les avions et les navires à travers l’atlantique.

Visiter Eggjarnar

Accès en voiture et stationnement : cherchez Eggjarnar sur google maps. Vous pourrez vous garer au bout de la route. Attention, il s’agit d’une route de montagne qui grimpe avec des virages serrés. Il y a peu de place pour se garer.
Accès en transport en commun : pas de bus.

Chercher les macareux à Lopranseidi

Je n’ai pas mis tous les lieux à visiter à Suduroy dans l’ordre de nos découvertes (mais du nord au sud). Cependant Lopranseidi a été le premier spot où nous nous sommes arrêtés à la sortie du ferry.

Et pour cause, nous avions l’espoir de voir des macareux. Ces oiseaux emblématiques aiment les parois rocheuses bien verticales face à la mer. Elles offrent des anfractuosités où se reposer entre deux sessions de pêche, ou même des recoins douillets pour nicher.

C’est exactement ce paysage que propose le littoral proche du village de Lopra.

En croisant les doigts, nous nous sommes donc approchés des falaises en scrutant le moindre mouvement ou tâche colorée. Je ne vais pas faire durer le suspens plus longtemps, aucun macareux ne s’est pointé !

En observation animalière, il ne suffit pas d’être au bon endroit, encore faut-il y être au bon moment. Il faut croire que l’horaire était plus propice à l’observation de la sieste des mouettes.

Peu importe, la vue plongeante des falaises, le défilé rocheux s’étendant sur des kilomètres valait déjà qu’on s’y arrête un moment.

Visiter Lopranseidi

Accès en voiture et stationnement : allez en direction du village de Lopra. En arrivant du nord, il faudra bifurquer sur une petite route à droite avant le village. Le point exact où vous pouvez vous garer est 61.439078,-6.788396. Il y a de la place pour quelques voitures. Le petit bout de route qui bifurque de la route principal est dans un moins bon état.
Accès en transport en commun : la ligne 700 s’arrête au village de Lopra. Ensuite il faudra marcher pour rejoindre le point de vue.
Point de vue : une fois garé ou arrivé au point GPS fourni, il n’y a pas de sentier à proprement parler. Vous pouvez vous balader tout en respectant les barrières ça et là.
Mon astuce : venez plutôt le matin de bonne heure ou en fin de journée si vous voulez observer les oiseaux.

Admirer les paysages de Beinisvord

En remontant vers le nord après notre passage à Akraberg (paragraphe ci-dessous), au lieu de prendre la route récente, nous avons bifurqué par l’ancienne route (sans tunnel). Ainsi nous pouvions profiter des paysages.

Le temps d’arriver à Beinisvord, les nuages se sont subitement chargés de pluie. Même si le temps était couvert, la vue magistrale à 360° nous a soufflé.

D’un coté, les terres de Suduroy et le fjord au creux de Vagur et de l’autre un défilé infini de falaises vertigineuses. Je me suis approché avec beaucoup de précaution du bord (soyez hyper vigilant, on peut vite glisser ou se faire pousser par le vent) et même moi qui ne suis pas sujette au vertige, j’ai ressenti une forte sensation de vide.

Visiter Beinisvord

Accès en voiture et stationnement : après Lopra, au lieu de prendre le tunnel, prendre l’ancienne route. Les coordonnées où vous pouvez vous arrêter sont les suivantes : 61.424362,-6.758305.
Accès en transport en commun : pas de transport en commun.

Faire une pause au phare d’Akraberg

Après le relatif échec à Lopra, nous avons mis le cap tout au sud de l’île de Suduroy pour découvrir le phare d’Akraberg. Malgré le vent qui faisait littéralement tanguer la voiture, Seb et moi sommes sortis pour prendre quelques photos. Il était si puissant qu’on avait du mal à avancer droit.

Les moutons, dont la laine ondulait frénétiquement, restaient totalement indifférent à ce facteur météo. Ils l’étaient tout autant à l’égard de nos multiples tentatives de les prendre en photo avec le phare ensoleillé.

Je vous laisse apprécier ce cliché. Beaucoup d’abnégation, de cheveux dans les yeux et d’oreilles endolories par le froid ont été nécessaire à sa réalisation.

Ce point de vue n’est pas le plus spectaculaire de l’île mais si vous avez le temps de vous y arrêter 5 minutes ça vaut la peine (et s’il y a un vent à décorner les boeufs, c’est une petite aventure typiquement féroïenne).

Visiter Akraberg

Accès en voiture et stationnement : cherchez Akraberg lighthouse. En vous approchant, vous verrez un espace où vous garer le temps d’admirer le point de vue.
Accès en transport en commun : la ligne 700 s’arrête au village de Sumba, ensuite il faudra parcourir 3km aller pour rejoindre le phare d’Akraberg.

Visiter l’île de Suduroy

Où dormir sur l’île de Suduroy ?
L’île de Suduroy n’est pas très grande, alors vous pouvez loger un peu près partout sans être trop éloigné des spots à découvrir. Il y a plus d’offres à Tvoroyri et autour d’Havlba. Nous avions trouvé une maisonnette charmante (une chambre et une mezzanine) au coeur d’Hvalba. Il y a aussi les chambres d’hôtes de Heima í Stovu qui sont très réputées. Leur maison familiale décorée avec de nombreux objets anciens a un cachet incomparable. Ils font aussi table d’hôte, de quoi découvrir la cuisine des îles Féroé.

Quelles visites guidées pour découvrir l’île de Suduroy ?
– Randonnée et découverte de Hvalba, Sandvik et Asmundarstakkur
– Découverte de Suduroy et randonnée à Hvannhagi depuis Torshavn

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Nos suggestions d’itinéraires aux îles Féroé : de 5 jours à 2 semaines

Avant de vous donner quelques idées d’itinéraires, voici un tableau des temps de trajet entre les points d’intérêts, cela vous aidera à peaufiner votre programme.

Villes	Torshavn	Sorvagur (aéroport)	Sandavagur	Gasadalur	Vestmanna	Gjogv	Klaksvik	Vidareidi
Torshavn		45	35	57	45	50	45	65
Sorvagur (aéroport)	45		12	15	42	65	70	90
Sandavagur	35	12		26	30	60	60	80
Gasadalur	57	15	26		55	80	70	110
Vestmanna	45	42	30	55		65	80	90
Gjogv	50	65	60	80	65		45	60
Klaksvik	45	70	60	85	70	45		20
Vidareidi	65	90	80	110	90	60	20

Stop over aux îles Féroé : les incontournables en route pour l’Islande

Si les îles Féroé ne sont qu’une étape en stop over en direction de l’Islande, vous aurez probablement peu de temps à y consacrer. Je vous recommande dans ce cas de rester sur les îles principales. En voiture, vous pourrez faire un petit road trip pour profiter de jolis points de vue.

Arrivée à l’aéroport de Vagar
J1 : Ile de Vagar (Bour, Gasaldalur, Randonnée à Traelanipa et visite de Sandavagur)
J2 : Road trip Ile de Streymoy : Torshavn, Kirkjubour, Saksun et Tjornuvik
J3: Ile d’Eysturoy (Eidi, Gjogv, Funningur)
Retour depuis l’aéroport de Vagar

Itinéraire d’une semaine sur les îles Féroé

En une semaine de visite aux îles Féroé, vous aurez plus de flexibilité pour ajouter aux spots incontournables d’autres îles plus éloignées ou des sorties en bateau (les prévoir en début de séjour pour pouvoir les reprogrammer en cas d’annulation).

J’ai mis ces journées dans un ordre précis mais vu que vous rayonnerez surement d’un même hébergement, vous pouvez changer l’ordre sans problème. Aux îles Féroé, c’est souvent la météo qui dicte plus précisément l’itinéraire (notamment pour les sorties en bateau ou randonnées).

Arrivée à l’aéroport de Vagar
J1 – J2 : Ile de Vagar (Bour, Gasaldalur, Randonnée à Traelanipa et visite de Sandavagur) + Excursion à Mykines (ou sortie bateau Drangarnir)
J3 : Visite de Torshavn + Kirkjubour
J4 : Sortie bateau jusqu’aux falaises de Vestmanna + road trip sur Streymoy (Saksun, Tjornuvik, Fossa…)
J5 : Ile d’Eysturoy (Eidi, Gjogv, Funningur …)
J6 : Klaksvik et les îles du Nord
J7 : Découverte d’une autre île (Kalsoy/Nolsoy ou Sandoy)
Retour depuis l’aéroport de Vagar

Road trip aux îles Féroé de 2 semaines

Si vous voyagez deux semaines aux îles Féroé, vous aurez largement du temps pour explorer les différentes îles, même celles plus éloignées comme Suduroy. Vous pourrez aussi consacrer plusieurs jours aux îles principales et avoir le temps de faire des randonnées.

Côté hébergement, il est tout à fait possible d’avoir un seul hébergement durant votre séjour. Dans ce cas choisissez en un vers Torshavn qui reste le point le plus central et pratique. Vous pouvez aussi opter pour plusieurs hébergements, l’un vers Vagar et/ou Streymoy et l’autre vers Klaksvik (pour être plus proche des îles du Nord). Dans ce cas, il faudra plus centraliser les étapes selon la proximité de l’un et de l’autre.

Si vous décidez d’aller sur l’île de Suduroy, qui est plus lointaine (2h de ferry depuis Torshavn), je vous recommande d’y rester au moins deux nuits. Suduroy n’est pas très grande, donc peu importe le lieu précis de cet hébergement.

La parenthèse « Suduroy » complique un peu l’itinéraire car elle oblige à avoir des hébergements différents avant et après. J’ai mis cette étape vers la fin de l’itinéraire mais en gardant de la marge par rapport à votre vol retour (avec les ferry il peut y avoir des incertitudes). C’est pourquoi j’ai scindé la découverte de Vagar au début et à la fin de l’itinéraire.

En effet, c’est plus logique de se rapprocher de Torshavn ou Vagar à l’approche de votre vol.

Arrivée à l’aéroport de Vagar
J1 : île de Vagar (Bour, Gasaldalur) + randonnée ou sortie bateau vers le Drangarnir
J2 : Excursion à Mykines
J3 : visite de Torshavn (centre ville, boutiques, musées)
J4 : Kirkjubour + Sortie bateau jusqu’aux falaises de Vestmanna
J5 : road trip sur Streymoy (Saksun, Tjornuvik, Fossa …) + randonnée au choix
J6 : île d’Eysturoy (Eidi, Gjogv, Funningur …) + randonnée au choix
J7 : exploration de l’île de Sandoy (ou visite des lieux que vous n’aurez pas pu découvrir avant)
J8-J10 : découverte de Kalsoy + Klaksvik et Klakkur / Road trip sur les îles du Nord
J11 – J13 : île de Suduroy (retour vers Torshavn ou Vagar J13)
J14 : randonnée à Traelanipa et balade à Sandavagur
Retour depuis l’aéroport de Vagar

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Guide pratique tourisme : Visiter les îles Féroé

Les formalités d’entrée aux îles Féroé

Les îles Féroé sont un des trois pays constitutifs du royaume du Danemark (avec le Danemark et le Groenland). Elles ne font pas partie de l’union européenne, mais il n’y a pas de contrôle aux frontières pour les ressortissants de l’espace Schengen, les français peuvent s’y rendre sans visa avec une carte d’identité ou un passeport en cours de validité.

La monnaie locale est la couronne danoise ou ferroïenne (parité entre les deux monnaies).

Comment se rendre aux îles Féroé ?

Le principal moyen d’arriver aux îles Féroé est de prendre l’avion. Depuis la France, il existe des vols directs entre Paris et Vagar (Iles Féroé). Avec Atlantic Airways, ils sont proposés les lundis et vendredis. Air France en propose aussi. Si les vols directs ne correspondent pas à vos dates, il faudra prendre un vol avec correspondance (au Danemark généralement).

Sachez aussi que si vous vous rendez en Islande, certaines compagnies proposent des stop over (escale de plusieurs jours) sur les Iles Féroé. Un bon moyen de découvrir une deuxième destination à l’aller ou au retour.

Si vous ne voulez pas prendre l’avion, il existe des ferrys qui vont jusqu’aux îles Féroé depuis le Danemark.

Trouver un vol pour les îles Féroé

Quand visiter les îles Féroé ?

Pour avoir une météo plus clémente (moins de pluie), la meilleure période se situe entre juin et août. Les conditions sont alors plus favorables pour les randonnées (moins de boue), mais aussi pour l’observation des macareux et les sorties en mer. Mais attention, emportez tout de même des vêtements chauds (la température ne dépasse guère les 15°C en plein été) et imperméables.
Aussi, c’est la saison haute d’un point de vue touristique, il y a donc bien plus de monde.

Au printemps et en automne, il est également possible de voyager aux îles Féroé. Les températures seront un peu plus basses et la pluviométrie plus importante. Il faut d’autant plus être bien équipé et avoir un esprit souple pour adapter son programme selon la météo. Il y a peu de tourisme à cette période.

Attention, à ne pas venir trop tôt dans le printemps (fin mars) car au moment du dégel de la neige, les pelouses sont moins belles et cela peut être boueux.

A savoir, avant le 1er mai certains lieux et activités n’ont pas encore redémarré. Mai et juin sont de bons compromis et en plus les macareux seront déjà là.

Pour vous donner une idée sur les paysages que nous avons pris en photo, nous y étions fin avril.

Comment se déplacer aux îles Féroé ?

En voiture

Si le réseau de bus est assez développé, le plus pratique pour explorer les îles Féroé reste la voiture. Ainsi, vous pourrez facilement combiner la découverte de plusieurs spots dans la même journée (ce qui est plus complexe avec les bus). Les routes sont en bon état et il y a des « routes scéniques » balisées pour profiter des paysages. La voiture offre aussi la possibilité de s’arrêter quand on le souhaite en dehors des spots touristiques.

La question des tunnels !

Si vous vous déplacez en voiture, vous verrez rapidement qu’il y a de nombreux tunnels aux îles Féroé. Certains sont même sous-marins ! Même s’il n’y a pas de barrière (comme pour un péage), la plupart des tunnels sont payants (sauf les tunnels de montagne).

Un système scanne votre plaque et ensuite vous devez payer le montant, dans un délai de 6 jours, sur le site de la société des tunnels ou si vous êtes en voiture de location directement auprès du loueur à la fin de votre séjour (il peut le prélever sur la caution). En revanche, il n’y a aucun péage ou autoroutes payantes à prévoir en plus.

Voici un tableau récapitulatif des tarifs en 2025 des tunnels :

Tunnel	Îles concernées	Tarif voiture (aller simple)	Tarif moto (aller simple)
Vágatunnilin	Vágar ↔ Streymoy	50 DKK (~6,70 €)	Gratuit
Norðoyatunnilin	Eysturoy ↔ Borðoy	50 DKK (~6,70 €)	Gratuit
Eysturoyartunnilin	Streymoy ↔ Eysturoy	175 DKK (~23,50 €)	160 DKK (~21,50 €)
Eysturoyartunnilin	Portion entre Strendur – Runavík	125 DKK (~ 16,76 €)	160 DKK (~21,50 €)
Sandoyartunnilin	Streymoy ↔ Sandoy	175 DKK (~23,50 €)	120 DKK (~16 €)

Bon à savoir :

• Les tunnels Vágatunnilin et Norðoyatunnilin appliquent le tarif A/R uniquement au retour (l’aller n’est pas facturé).
• Les tunnels Eysturoyartunnilin et Sandoyartunnilin facturent par passage, donc le tarif A/R correspond à deux allers simples.
• Les motos sont gratuites dans les anciens tunnels, mais payantes dans les plus récents.

Site officiel des tunnels sur les îles Féroé

En bus/ferry

Il existe un réseau de bus et de ferries assez développé aux îles Féroé mais la fréquence des bus n’est pas très élevée (notamment hors saison). De nombreux sites dont je parle dans l’article sont accessibles en bus (je l’ai précisé dans les encarts pratiques).

Cependant, sachez qu’en bus, il vous faudra plus de temps pour visiter les îles Féroé qu’en voiture. Une carte du réseau permet d’avoir une idée globale de ce qui est accessible ou non (voir lien ci-dessous). Les bus et les ferries sont gérés par la même compagnies à savoir SSL. En revanche, les bus de l’agglomération de Torshavn sont gérés par une autre compagnie.

Si vous envisagez de voyager uniquement en bus, il est plus économique de prendre une « travel card » de 4 ou 7 jours. Celle-ci sera valable sur tous les bus ainsi que les ferries (sauf celui de Mykines). Attention, il ne permet pas de réserver sur les bus et ferries (ni de prendre un véhicule avec vous, ce qui est logique).

Type de pass	Tarifs en 2025
7 jours adulte	700 DKK (~93€)
7 jours enfant	350 DKK (~47€)
4 jours adulte	500 DKK (~67€)
4 jours enfant	250 DKK (~33€)

Horaires des bus et ferry sur le site de SSL
Carte du réseau de bus et ferries des îles Féroé

Prendre le ferry avec sa voiture

Si vous souhaitez utiliser les ferries avec votre véhicule (location ou non), je vous recommande en haute saison ou pour certains trajets (vers Kalsoy par exemple) de réserver votre trajet en ligne sur le site de SSL.

Attention, vous ne pourrez pas faire de réservation avant de connaître votre plaque d’immatriculation. Celle-ci est en effet exigée pour finaliser le processus.

Autre point de vigilance à avoir quand vous réservez en ligne, sachez que le coût de la voiture inclus de fait celui du conducteur. Donc si vous êtes trois dans la voiture par exemple, il faudra sélectionner 1 véhicule + 2 personnes. C’est mentionné sur le site mais j’ai réussi à me planter, donc je vous préviens par ici.

Comment s’équiper pour un voyage aux îles Féroé ? Quoi mettre dans sa valise ?

Afin de profiter au maximum de votre séjour aux îles Féroé, il est indispensable de bien s’équiper contre le froid, la pluie et le vent et d’adopter le système de plusieurs couches pour adapter votre habillement tout au long de la journée et de la météo souvent changeante.

Voici une liste simplifiée de ce qu’il faut emporter spécifiquement pour un voyage aux îles Féroé, vous pouvez ensuite ajouter les autres vêtements et accessoires que vous avez l’habitude d’amener :

• Manteau imperméable – optionnel si vous avez des sous couches chaudes comme polaire / doudoune
• Coupe vent imperméable
• Pantalons de randonnée imperméable / déperlant
• Surpantalon anti-pluie
• Hauts chauds (polaire, doudoune légère)
• Sous-vêtement respirants (tee-shirt manches longues en laine mérinos ou matière synthétique)
• Chaussures de randonnée robustes et étanches (et que vous n’avez pas peur de salir) ou bottes en caoutchouc (pour les enfants)
• Une deuxième paire de chaussure (pour les activités non salissantes)
• Gants, bonnet et écharpe (même en été)
• Sac à dos étanche
• Gourde

Quand il y a du vent, le ressenti peut vite être glacial, donc ne lésinez pas sur les vêtements chauds. Habillez-vous en plusieurs couches de manière à pouvoir les enlever facilement et adapter votre tenue à la météo et/ou l’activité (quand on marche on se réchauffe plus rapidement).

Est-ce qu’une visite aux îles Féroé est adaptée pour un voyage en famille ?

C’est une question à laquelle il est toujours difficile de répondre car cela dépend bien sûr des goûts de vos marmots. Nous avons voyagé avec notre fils de 10 ans qui n’est pas un fan absolu des randos et qui aime le soleil ! Il a beaucoup aimé les paysages (notamment les plages de sable noir), les sorties en mer et voir de près les macareux. En revanche, il a beaucoup moins aimé la météo (surtout le vent).

Au niveau des infrastructures, vous trouverez tout ce qu’il faut pour les enfants dans les grands supermarchés. En revanche, dans certaines zones, il y a peu de commerces donc mieux vaut anticiper si vous avez des besoins particuliers. Dans les petits villages, on trouve souvent des aires de jeux sympas (mieux vaut que vos enfants soient bien équipés pour en profiter même quand c’est humide).

Côté activité, l’essentiel à faire aux îles Féroé c’est de randonner, se balader, contempler ! On est tout le temps en extérieur, donc c’est vraiment impératif que vos enfants soient très bien équipés pour pouvoir apprécier sans avoir froid ou être trempés.

Il y a peu d’activités de loisir pour occuper autrement les enfants. Il y a quelques musées, un bowling et une piscine à Torshavn, mais c’est à peu près tout ce que j’ai trouvé. A vous de voir si cela peut correspondre à votre enfant, ils sont tellement différents !

Où louer une voiture pour votre road trip aux îles Féroé ?

Si vous optez pour la location d’une voiture sur place, nous vous suggérons d’utiliser un comparateur pour obtenir le meilleur rapport qualité prix et vérifier à l’avance les options et assurances incluses et le montant des franchises. Ainsi, pas de mauvaises surprises au moment de prendre le véhicule.

Notre conseil : le comparateur discover cars, qui propose les offres les plus économiques, le plus grand choix de loueurs et une assurance tous risques 0 franchise (à partir de 8 €/j) optionnelle.

Louer une voiture à l’aéroport de Vagar au meilleur rapport qualité/prix

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Où dormir sur les îles Féroé ?

Dans cette partie, nous avons récapitulé les hébergements mentionnés tout au long de l’article. Nous les avons sélectionné en étant attentifs à différents critères (ambiance globale, qualité des services, retours des voyageurs…). Pour rayonner facilement et découvrir l’essentiel des îles Féroé, je vous recommande de trouver un hébergement autour de Torshavn ou sur l’île de Vagar. Si vous voyagez en bus ou prévoyez des excursions organisées, il me semble impératif de résider à Torshavn (centre névralgique des bus) et voir Klaksvik dans un second temps pour les îles du Nord.

Bien sûr si vous vous rendez à Suduroy, l’île la plus lointaine, vous aurez besoin d’un logement là-bas. L’île n’est pas grande, donc si vous êtes véhiculé, le lieu importe peu. Si vous voyagez en transport en commun, restez à Tvoroyri pour être proche de toutes les commodités et des transports.

Les meilleurs hotels de Torshavn

– Hotel Foroyar : nous avons passé plusieurs nuits dans ce très bel hôtel à l’architecture moderne, aux toits végétalisés, qui se camoufle dans les hauteurs de Torshavn. Les chambres sont spacieuses et confortables. Depuis le restaurant, vous profiterez d’une vue imprenable sur la capitale et d’un buffet de petit déjeuner d’une grande variété et qualité.

Il y a aussi un spa réputé. L’emplacement est idéal, à la fois proche du centre et pratique pour sortir rapidement de la ville afin d’explorer les environs.

– 62N Hotel : un hôtel en plein centre de Torshavn, chambres confortables, simples et modernes

Si vous préférez loger dans un appartement, nous vous recommandons Morks Apartment. Après l’hôtel, nous nous sommes posés plusieurs jours dans cet appartement très bien équipé et situé proche du centre. Deux chambres confortables et un grand salon avec une cuisine ouverte, nous étions comme à la maison. Très bon accueil et communication avec le propriétaire.

Quel hôtel choisir sur l’île de Vagar ?

– Hotel Vagar : situé juste à côté de l’aéroport. Pratique la veille d’un départ ou pour rayonner sur toute l’île de Vagar. Chambres simples et propres, restauration en supplément. Un choix pratique.
– The View : les fameuses 4 maisons à toits végétalises de Bour sont aussi disponibles à la location. Le cadre est superbe entre le village de Bour et la vue imprenable sur le Drangarnir. Elles sont très bien équipées. Attention, elles sont vite réservées, il faut s’y prendre longtemps à l’avance pour espérer trouver des nuitées disponibles.
– Giljanes Hostel : auberge de jeunesse sympa qui propose des chambres ou dortoirs bien équipés. Espaces communs agréables et bel accueil pour cet établissement économique.

Où dormir à Klaksvik ?

Cette région est peu fournie en hébergements. Ils se concentrent autour de Klaksvik et se sont essentiellement des appartements ou maisons à louer.
Panorama boathouse : une belle maison de vacances avec une vue exceptionnelle sur le fjord et les îles voisines.
Plus économique, il y a aussi cette maison dans le centre de Klaksvik.

Où dormir sur l’île de Suduroy ?

L’île de Suduroy n’est pas très grande alors vous pouvez loger à peu près partout sans être trop éloigné des spots à découvrir. Il y a plus d’offres à Tvoroyri et autour d’Havlba. Nous avions trouvé une maisonnette charmante (une chambre et une mezzanine) au coeur d’Hvalba. Il y a aussi les chambres d’hôtes de Heima í Stovu qui sont très réputées. Leur maison familiale décorée avec de nombreux objets anciens a un cachet incomparable. Ils font aussi table d’hôte, de quoi découvrir la cuisine des îles Féroé.

Quand et où voir des macareux aux îles Féroé ?

Les colonies de macareux sont présents sur les îles Féroé entre mi-avril et août. A cette période, ils nichent et sont donc visibles sur la terre ferme.

Voici les principaux spots pour les observer :

• Ile de Mykines : c’est la Mecque des macareux ! Mais attention l’accès pour y aller est réglementé. Il faut prendre le ferry (places limitées donc à réserver impérativement) et payer un permis spécifique. Attention, les départs démarrent début mai (à quelques jours près nous n’avons pas pu y aller).
• Ile de Vagar – Gasaldalur : nous avons eu la chance de voir des dizaines de macareux dans l’eau et sur la falaise près de la cascade Mullafossur.
• Ile de Suduroy – Lopraseidi : j’ai entendu qu’on pouvait voir des macareux au niveau de ses falaises. Ce ne fût pas notre cas, mais ça vaut le coup de tenter sa chance car le lieu est très beau quoi qu’il advienne.
• Ile de Kalsoy : si vous allez sur cette île, scrutez les falaises autour du phare, il y a plein d’espaces parfaits pour que les macareux s’y posent. Nous avons aussi vu des macareux sur le littoral de Mikladalur autour de la sculpture de la femme-phoque, que ce soit dans l’eau ou sur les parois rocheuses.
• Ile de Nolsoy : en faisant des recherches, j’ai aussi lu que cette île pouvait être un terrain propice pour voir des macareux, mais je n’ai pas eu le temps d’y aller.
• En sortie en bateau, vous avez de très grandes chances de voir des macareux pendant la saison. Notamment la sortie à Drangarnir et aux falaises de Vestmana

Attention, je vous indique ici des spots mais l’observation des macareux à ces endroits n’est pas garanti. Comme pour toute observation animale, il faut venir à la bonne période, au bon moment de la journée et avoir un peu de chance (sur certains spots, c’est quasi garantie si vous venez au bon moment). Il a parfois fallu qu’on retourne plusieurs fois au même endroit pour en voir.

Très important aussi, même si les macareux ne sont pas extrêmement farouches, il est important de ne pas trop s’approcher. Toutes nos photos ont été prises avec un zoom professionnel. Malheureusement, on a vu des personnes tenter de les photographier au smartphone et donc se rapprocher à même pas deux mètres, faisant fuir les oiseaux.
Cela peut leur causer du stress, surtout en période de nidation, donc évitez de les déranger. Si vous voyez que les oiseaux semblent agités ou s’envolent, c’est que vous vous êtes trop approchés.

Quelles activités faire aux îles Féroé ?

Plusieurs plateformes compilent des activités et visites guidées pour découvrir les îles Féroé, la principale, de très loin, est Guide to Faroe Islands.

Les îles Féroé ont mis en place une plateforme locale qui recensent de manière plus exhaustive les visites guidées, activités, sorties en bateau, tour à la journée ou programme de plusieurs jours etc… à faire sur l’île. Elle fait partie de la volonté de promouvoir un tourisme local et respectueux des habitants. Il y a aussi beaucoup d’informations pratiques pour planifier son voyage. Le site est uniquement en anglais.

J’ai concocté une sélection d’activités à réserver pour profiter pleinement de la destination. Nous avons testé et approuvé la plupart d’entre elles et sélectionné les autres selon des critères précis de qualité :

• Tour global des îles Féroé (top si vous avez peu de temps)
• Excursion pour observer les macareux à Mykines
• Faire une sortie en bateau vers le Drangarnir
• Kayak sur le lac Sandsvatn suspendu au dessus de l’océan à Traelanipa
• Randonnée guidée à Dunnesdrangar
• Tour guidé de l’île de Vagar
• Sortie en bateau aux falaises de Vestmanna
• Faire une visite guidée de Torshavn
• Visite d’une distillerie de gin et whisky
• Tour photographique de l’île d’Eysturoy
• Randonnée et découverte de Hvalba, Sandvik et Asmundarstakkur
• Découverte de Suduroy et randonnée à Hvannhagi depuis Torshavn
• Full day tour sur l’île de Sandoy
• Safari ornithologique (macareux) sur l’île de Skudoy depuis Sandoy
• Découverte de l’île de Kalsoy
• Tour à la journée des îles du nord (Kunoy, Bordoy, Vidoy)

Découvrir plus d’activités à tester aux îles Féroé sur le site « Guide to Faroe Islands »

Il y a quelques activités recensées sur getyourguide ou viator, mais elles sont peu nombreuses et avec peu de retours clients, vous le retrouverez de toute façon sur guide to Faroe islands. Vous pouvez tout de même y jeter un coup d’œil si vous n’êtes pas à l’aise en anglais.

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