Après Rio Dulce, nous avons longuement hésité sur notre itinéraire. En effet, atteindre les prochains spots intéressants (touristiquement parlant) nécessitent quelques heures de route. Il nous faut donc être stratégique pour que notre itinéraire global du Guatemala tienne la route et nous évite des allers retours inutiles.

Plouf, plouf entre Coban (au centre du pays) ou Rio Dulce (à l’est).

Finalement, nous optons pour Coban, afin de faire la grande boucle du centre-ouest du pays, finir par l’est et la célèbre ville de Livingston et enfin rejoindre le Honduras.

Coban est une ville étape pour atteindre Lanquin et Semuc Champey connus pour leurs grottes et formations géologiques étonnantes. Nous ne devions donc y rester qu’un jour, mais le destin en a décidé autrement. Seb ayant été malade (viva tourista !),nous y sommes finalement resté plusieurs jours, le temps qu’il se remette d’aplomb.

Heureusement, nous étions dans une super chambre avec télé, wifi, jardin ce qui a permis de rendre moins désagréable la convalescence. Intriguée par la musique et les pétards, je suis allée me balader autour de la place centrale pour connaître la raison de ce vacarme. Toute la ville était en effervescente et pour cause, c’était le festival de la Rabin Ajau, l’événement le plus important pour la population indigène.

Lors de ce festival a lieu l’élection de la reine indigène, la Rabin Ajau. Ainsi les jeunes filles entre 14 et 20 ans défilent avec leurs plus beaux costumes traditionnels. Les élus du département sont également invités à s’exprimer et à réaffirmer leur attachement aux coutumes.

Pour ajouter à l’ambiance, de drôles d’engins en bois sculptés,représentant des taureaux, lancent des pétards dans les airs. Après investigation, des jeunes filles m’expliquent que cela s’appelle El baile des toros (la danse des taureaux).

Exposition d’artisanat, concerts, spécialités locales, démonstration de coutumes et de danses folkloriques ponctuent les journées.

J’ai notamment eu la chance d’assister à El baile de los venados  (La danse des cerfs), qui symbolise la lutte entre les hommes et les animaux. Les danseurs portent des costumes colorés avec des masques d’hommes ou d’animaux (singe, jaguar, cerf…), ainsi qu’une clochette et un bandana qu’ils agitent différemment en fonction des sonorités du marimba.

coban danse - Les globe blogueurs - blog voyage nature

Un spectateur m’explique que le marimba jouent 24 sons différents qui correspondent chacun à un pas de danse exécuté uniquement par des hommes.

coban garçon masque - Les globe blogueurs - blog voyage nature

coban danseurs suite - Les globe blogueurs - blog voyage nature

Il est troublant de croiser le regard artificiel des masques et de ne pas pouvoir débusquer le vrai visage des danseurs. La danse symbolise un combat mais paradoxalement elle est très calme et plutôt pacifique. Je vous laisse juger par vous même avec cette vidéo.

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=uTaLhRlV3ZU&w=560&h=315]

A la fin de la danse, trois danseurs m’interpellent pour que je les prenne en photo, une pose qui reflète le mélange entre tradition et modernité (big up).

Baile de los venados, Coban, Guatemala
Baile de los venados, Coban, Guatemala

Un autre danseur, avant de partir, vient me dire au revoir en me serrant la main, tout en conservant son masque. Je cherche son regard, sans l’atteindre.

coban masque singe 1 - Les globe blogueurs - blog voyage nature

Étrange instant.

Enregistrer

Comment avez vous trouvé cet article ?

Vote moyen 5 / 5. Nombre de votes : 2

Soyez le premier à évaluer cet article

Ravis que cet article vous ai plu !

N'hésitez pas à nous suivre sur les réseaux sociaux pour garder le lien :)

Nous sommes désolés que cet article ne vous ai pas plu...

Aidez-nous à l'améliorer !

Dites nous ce qui ne va pas, votre retour nous aiderai énormément