Découvrir le plateau de Millevaches et son parc naturel régional

Cet été nous avons ajouté à notre palmarès des Parcs naturel régionaux la visite de celui du plateau de Millevaches dans le Limousin. Situé à cheval sur trois départements (Haute Vienne – Creuse – Corrèze), c’est un coin de France qui était tout à fait nouveau pour nous. Destination méconnue, nos imaginaires de voyageurs étaient aussi vierges de toute représentation sur ce territoire. Chaque Parc naturel régional ayant son identité propre, nous avons joué les curieux en amont de ce voyage pour connaître les caractéristiques de celui de Millevaches en Limousin.

Kayak, randonnées nature, réserve de ciel étoilée, fête, balade avec un âne, nuit en yourte ont fait partie des réjouissances et bien d’autres encore lors de cette visite du plateau de Millevaches.
Retrouvez notre récit, suivi des infos pratiques avec nos recommandations et bonnes adresse sur que faire au plateau de Millevaches et dans l’ensemble du parc naturel régional Millevaches en Limousin.

Son nom pourrait donner l’impression que l’élevage de bovin est un des marqueurs identitaires de ce parc naturel, mais il n’en est rien. En effet l’appellation Millevaches n’a rien à voir avec l’animal, mais fait référence à un mot occitan « vacas » qui signifie sources d’eau. Son nom donne donc une indication sur l’importance des rivières, étangs et lacs qui parsèment le territoire.

Les nuances de vert dominent le paysage, du vert tendre des prairies au kaki puissant des forêts. Il suffit de prendre un peu de hauteur pour se rendre compte à quel point ce Parc naturel régional est boisé.

Pour découvrir une autre de ses particularités, nous savons aussi qu’il faudra rester éveillé. Le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin fait partie des rares « réserves internationales de ciel étoilé » (RICE). Ce sont des zones reconnues internationalement pour la qualité du ciel la nuit. La faible pollution lumineuse permet des observations astronomiques optimales. A nous la voie lactée !

De Confolent-Port-Dieu aux gorges de la Dordogne

Notre séjour démarre aux extrémités du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin entre la Haute Corrèze et le Puy de Dôme à Arsac (commune de Saint-Fréjoux) dans une jolie maison d’hôte « le jardin d’Arsac ».

Prémices délicieux au jardin d’Arsac

Nous ne pouvions pas espérer meilleur accueil qu’au jardin d’Arsac, une maison d’hôte. Nous sommes tout de suite subjugués par cet écrin végétal absolument superbe que Geneviève et Gilbert façonnent depuis des années avec patience et passion. Les jardins encerclent la maison dans un foisonnement où nous nous engouffrons avec plaisir.

Il y a un parcours de visite pour n’en louper aucune partie. Ce jardin est parsemé de surprises et de trouvailles qui rendent la visite à la fois ludique et propice à l’émerveillement. Derrière les bosquets peuvent se cacher une fourmi géante, des œuvres colorées ou des points de vues inédits.

L’architecture du jardin est un véritable dédale qui invite à prendre le temps d’observer les moindres détails et mettre tous ses sens en éveil. J’ai adoré m’y balader à différents moments de la journée.

Le jardin vit, il évolue constamment et n’est jamais tout à fait le même. Au petit matin, la rosée perle sur les feuillages. Au cœur de la journée, les couleurs des fleurs explosent et au coucher du soleil il s’anime des chants des oiseaux. L’intérieur de la maison et nos chambres sont aussi accueillants et douillets.

En savoir plus sur le Jardin d’Arsac – marqué valeurs parc naturel régional

Randonnée le long des gorges de la Dordogne

Pour ce premier jour de visite du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin, nous choisissons une randonnée au départ de Confolent-Port -Dieu. Un petit coin de paradis, approuvé par nos hôtes.

La balade démarre dans le village de Confolent-Port-Dieu où nous commençons à découvrir le patrimoine local avec sa jolie église et sa fontaine. Le sentier rejoint bientôt la forêt, l’écosystème par excellence du Parc. Grâce à la diversité de ses essences et son relief, cette forêt est pleine de charme.

Nous atteignons ensuite les gorges de la Dordogne, elles sont cachées d’abord par l’exubérance du feuillage puis le paysage s’ouvre et nous pouvons les contempler à loisir. Le reflet de la forêt sur l’eau nous captive un moment, jamais nous nous lassons de ce spectacle simple et hypnotique.

Dans ce superbe cadre, d’autres surprises nous attendent, comme le site historique de Port Dieu, un ancien prieuré du moyen âge.

Si une grande partie de celui-ci n’a pas résisté au temps, il subsiste quelques éléments remarquables de patrimoine comme la chapelle des Manants. D’inspiration romane, cette église en granit et recouverte de lauze a bien été conservée. A l’intérieur, une exposition raconte l’histoire de Port-Dieu dont le village a été englouti au moment de la mise en eau du barrage de Bort-les-Orgues.

Les fondations du presbytère sont aujourd’hui tournées vers un lac de retenue et offrent de magnifiques points de vues. Le chemin continue a à être jalonné d’autres indices de l’histoire : une ancienne grange, une autre église et également une source d’eau. Ce décor semble tout droit sorti d’une légende ou d’un conte de fée et stimule notre imagination.

Après cette randonnée, nous avons fait un petit crochet (hors du Parc naturel régional) par Bort-les-Orgues, intrigués par la présence d’orgues phonolytiques, une formation géologique impressionnante.

Ces colonnes rocheuses d’origine volcanique atteignent 80 à 100 m de hauteur et forment une falaise de 2km de longueur. Un point de vue et une table d’orientation permettent d’apprécier ce phénomène naturel et un panorama dégagé sur Bort-les-Orgues, la chaîne des Monts Dore et le Massif Central.

Randonner dans le Parc naturel régional Millevaches en Limousin

Pour trouver des idées de randonnées pédestres, à vélo, en VTT ou à cheval, je vous recommande de télécharger l’application gratuite « Rando Millevaches ». Les fiches sentiers sont très bien faites, tout comme le moteur de recherche avec de nombreux filtres pratiques pour trouver la rando idéale selon vos critères.
Celle à Confolent-Port-Dieu que je décris ici s’intitule « Une histoire au fil de l’eau » (13,5km – +581 m – 4h)
Informations pratiques et horaires sur leur site web : Rando Millevaches en Limousin

Visiter Meymac et ses environs

Lors de notre séjour, nous avons eu l’occasion de participer à la fête du Parc naturel régional Millevaches en Limousin.

En 2024, l’année était toute particulière car le Parc fêtait ses 20 ans. Pour l’occasion, il y avait de nombreux évènements autour de la thématique de l’astronomie et de la réserve étoilée, que ce soient des conférences, des ateliers et des animations ludiques.

Ces festivités avaient lieu à la fois à Meymac et Millevaches, deux villages au sein du Parc naturel régional.

Nous avons ainsi pu rencontrer des scientifiques de la mission Euclid, le dernier télescope de l’Agence spatiale européenne. Malgré la complexité du sujet, les explications étaient très accessibles et bien vulgarisées. Hélio s’est passionné sur le sujet. Il a aussi adoré construire des galaxies en Lego et faire un voyage intergalactique grâce à des casques de réalité virtuelle. Le soir, des observations du ciel étaient également proposées.

Au delà des évènements spécifiques de la fête du Parc, nous avons visité le charmant village de Meymac.

Nous avons aimé nous balader dans ses ruelles et découvrir son patrimoine bâti (beffroi, fontaine, demeures, halle…). Les grandes maisons bourgeoises en granit et ardoise ont de l’allure avec leurs tourelles.

L’abbaye Saint-André-Saint-Léger, classée monument historique, est un édifice à ne pas manquer. On peut en faire le tour puis entrer dans l’une de ses ailes qui accueille depuis 1979 un centre d’art contemporain. Sur plusieurs étages, nous avons parcouru des œuvres originales et intrigantes, d’une grande qualité.

Visiter l’Abbaye Saint-André – Centre d’Art Contemporain

Accès : sur le côté de l’Abbaye Saint-André dans le centre de Meymac.
Tarifs : 7 € Adulte, gratuit – de 12 ans.
Horaires et Informations sur leur site web : Centre d’art contemporain de Meymac

Tour d’observation du mont Bessou

Proche de Meymac, se trouve le point culminant du plateau de Millevaches : le Mont Bessou. C’est un point de départ idéal pour randonner. Un chemin d’interprétation sur le granit présente différentes variétés de cette roche.

On peut toucher la matière selon les manières dont elle a été travaillée. On accède ensuite à une tour d’observation qui permet de se hisser à 1000 m d’altitude. Depuis ce point de vue, nous avons pris conscience de l’importance de la forêt sur le territoire, elle embrasse tous les alentours jusqu’à la chaîne des Puys. Une marée végétale qui se poursuit jusqu’en Auvergne.

Parcourir les paysages du plateau de Millevaches

Lors de nos séjours dans les Parcs naturels régionaux, nous aimons beaucoup pouvoir décrypter le paysage, découvrir la faune et la flore. Et quoi de mieux qu’un guide naturaliste pour nous emmener parcourir des sentiers méconnus et des pépites natures insoupçonnées ?

Cette fois-ci c’est Etienne du bureau des accompagnateurs de la montagne Limousine qui nous partage son amour du territoire. Nous partons sur deux sites distincts avec lui, deux lieux « aquatiques » emblématiques de l’appellation Millevaches que j’expliquais plus tôt.

Randonnée guidée à l’étang des Oussines

Le premier est l’étang des Oussines. Niché dans un vallon et agrémenté d’une ferme traditionnelle en pierre, la parfaite carte postale limousine est devant nos yeux. Nous pouvons la contempler à loisir au belvédère de la soupe au caillou.

Une œuvre issue de la collaboration entre des paysagistes-concepteurs, un murailler (Philippe Deubel) et le Parc naturel régional y est installée. Réalisée en pierre sèche, elle met en avant le savoir faire local. Ce muret esthétique est aussi une invitation subtile à la contemplation.

L’étang a été formé grâce à une retenue d’eau sur la Vézère dont la source se situe non loin. D’ailleurs le sentier qui fait une large boucle dans les environs de l’étang nous donnera l’occasion de la voir.

Cela nous fait tout drôle, car dans un précédent voyage dans la vallée de la Vézère, nous avons fait du canoë sur cette même rivière.

En Dordogne, elle a d’autres dimensions. Sa couleur rouille est aussi très singulière. Cette teinte est dû à la présence de fer dans le granit ainsi qu’au passage de l’eau à travers la tourbe. La limpidité de l’eau permet de débusquer quelques poissons et autres petites bêtes.

Dans les airs, au ras de l’eau, c’est un ballet de libellules et demoiselles colorées.

Sachant que nous aimons les oiseaux, Etienne scrute le ciel et nous avons alors une chance incroyable. Un circaète Jean le Blanc tournoie au-dessus de nous. En l’observant aux jumelles, nous remarquons une autre surprise de taille, il tient fermement dans son bec un serpent ! Nous ne pourrons immortaliser ce moment, mais je vous invite à aller chercher une photo de ce magnifique oiseau.

A peine remis de nos émotions, nous pénétrons ensuite dans une parcelle de forêt de résineux. La chaleur remontant du sol forme des rideau brumeux féériques. Ce passage est l’occasion de discuter avec Etienne des différents types de forêts et de l’importance de la pluralité d’espèces d’arbres pour garantir une bonne biodiversité. En arrière plan de ce bavardage naturaliste, des bouvreuils et des pics chantonnaient.

Avant de revenir au point de départ, nous prenons de la hauteur. Le chemin emprunté, traversant forêts, prairies de fougères et rivières apparait pleinement.

Etienne tient à nous partager sa vision du plateau de Millevaches qui s’apparente pour lui davantage à une montagne arrondie qu’à un plateau. En effet, les reliefs sont vallonnées, tout en courbes. On ne retrouve pas les tranchants rectilignes d’un plateau comme on peut le voir ailleurs.

Découverte de la tourbière de Malsagne

La deuxième partie de la journée, nous arpentons une tourbière. Cet écosystème rare et mystérieux recouvre une large superficie au sein du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin (la plus importante est celle de Longeyroux).

A première vue, les tourbières ne paient pas de mine. Ce sont des terrains plats, avec une végétation relativement austère. L’extraordinaire ne saute pas aux yeux. Il faut être un peu curieux pour y déceler des trésors. Nous connaissons déjà ce qui fait sa richesse, mais Etienne va nous rafraichir la mémoire et compléter nos connaissances sur le sujet.

On accède à la tourbière par un chemin en passerelle. Même si le sol semble prêt à accueillir notre balade, il serait dangereux de s’y aventurer. Et pour cause, une tourbière est constituée d’un amas de végétaux accumulés sur des milliers d’années et baignés d’eau.

En marchant dessus, on risquerait tout simplement de s’y enfoncer mais aussi d’abîmer la végétation. Etienne, qui connait bien ce milieu, nous fait une petite démonstration avec un bâton.

Le végétal emblématique de la tourbière est la sphaigne. Elle a un super pouvoir, celui de pouvoir se gorger d’eau telle une éponge.

Ce milieu se forme très progressivement : 10 cm tous les 100 ans ! Sous nos pieds, il y a 5 m d’épaisseur de tourbe, soit 5000 ans d’histoire.

Même si on ne voit pas l’eau, les tourbières sont d’inestimables réservoirs. Elles agissent aussi comme des filtres naturels et régulent les inondations.

Autre particularité des tourbières ? leur pauvre taux en oxygène dans le sol qui rend impossible toute dégradation naturelle. Ainsi, tout ce qui tombe dans une tourbière est retrouvé intact, même des siècles plus tard. Une aubaine pour les archéologues !

Organiser votre balade ou séjour nature sur le plateau de Millevaches

Pour trouver une guide qualifié et passionné, nous vous recommandons de passer par le bureau des accompagnateurs local et l’agence de voyage APPAAT. Ils pourront vous mettre en relation avec le guide approprié en fonction de votre demande, que ce soit une balade à la journée ou un séjour randonnée en itinérance.
Informations sur leur site web :
Bureau des accompagnateurs de la montagne limousine
Agence de voyage avec des guides locaux (APPAAT)

Visiter le Lac de Vassivière

Randonner avec un âne près du lac de Vassivière

Après nos découvertes côté Corrèze, nous partons explorer les environs du lac de Vassivière entre Haute Vienne et Creuse. Pour cela nous posons nos valises à quelques kilomètres de là dans un petit havre de paix « les ânes de Vassivière ».

Il s’agit d’une ferme avec des ânes comme son nom l’indique, mais aussi d’un hébergement insolite, car les propriétaires proposent des yourtes, une roulotte et un gîte.

Le cadre bucolique est très agréable. La maison des propriétaire située au centre du site est joliment agrémentée d’un jardin fleuri, elle accueille aussi un bar-café-boutique de produits locaux et des parties communes.

Christophe et Olivier ont su créer un lieu empli de sérénité et de bienveillance. Dans nos conversations, on ressent tout leur engagement pour proposer une expérience respectueuse de l’environnement et de l’humain. Une jolie rencontre comme nous les aimons.

Les ânes patientent dans l’enclos et nous ne tardons pas à aller les rencontrer. Je ne résiste jamais à ces animaux adorables pour lesquels j’ai toujours de la tendresse. L’un d’eux va nous accompagner pour une balade dans les alentours.

La randonnée avec un âne n’est pas une nouveauté pour nous, mais chaque âne a son caractère, sa personnalité, alors nous prenons le temps de faire connaissance avec Image.

Christophe et Olivier ont créé une balade d’orientation. Munis d’une carte, nous devons trouver des balises et poinçonner un carton. Hélio se prend au jeu très rapidement, c’est très bien fait et adapté aux enfants. Il y a même deux niveaux de difficulté.

Le chemin longe une rivière où une famille de ragondins nous offre un joli spectacle. Ensuite nous traversons la forêt et une large prairie fleurie. En plein été, les insectes sautillent dans tous les sens, ça grouille de vie.

La balade n’est pas très longue et permet de prendre son temps pour apprécier tous les détails naturels en chemin.

En savoir plus sur les ânes de Vassivière

Tester les parcours Terra Aventura

Lors de nos autres séjours en Nouvelle Aquitaine que ce soit autour de Bordeaux ou dans la vallée de la Vézère, nous avions testé des parcours Terra Aventura. Ces chasses au trésor sont disséminées partout dans la région, et pour les trouver il suffit de télécharger l’application gratuite Terra Aventura et de géolocaliser les parcours.

Nous adorons le concept qui permet de rendre plus ludiques des balades. En chemin, on doit trouver des lieux précis, répondre à des questions ou des énigmes pour finalement trouver l’emplacement du trésor.

Et il n’est pas fictif ! En effet, à son emplacement on peut repartir avec un badge à l’effigie d’un personnage (poiz). Il y a 35 « poiz » différents à collectionner.

Autour du lac de Vassivière, il y a plusieurs parcours. Avant d’y aller, nous nous sommes baladés sur celui du « sentier des poètes ». C’est un très bel itinéraire de quelques kilomètres qui traverse le bois de Crozat.

En chemin, nous devons retrouver des rochers en granit sculptés et répondre à des questions en les observant de plus près. Des textes de poésie y sont gravés, ce qui explique le nom de la balade.

Le parcours Terra Aventura permet d’appréhender cette initiative de manière ludique avec des enfants. Pour les adultes, le territoire met à disposition une brochure et une application pour en savoir plus sur la démarche artistique et avoir accès à l’intégralité des poèmes.

La balade permet d’atteindre les roches Brunagères, un très joli chaos rocheux placé dans un écrin forestier, typiquement le genre de paysage qui titille notre imagination.

Sur l’île de Vassivière, plus tard dans la journée, nous viendrons également à bout d’un autre parcours, de quoi ajouter deux badges à notre collection de Poiz.

En savoir plus sur Terra Aventura et télécharger l’application (gratuit)

Voguer en canoë sur le lac de Vassivière

Après avoir exploré les abords du lac, il est temps de le découvrir. En s’approchant des rives, nous remarquons déjà ses délimitations complexes, l’eau s’immisce ça et là et s’étire en de multiples avancées, si bien qu’il ne se dévoile jamais dans son intégralité.

Il épouse parfaitement les reliefs et pourtant ce lac n’a rien de naturel. C’est la création d’un barrage sur la Maulde en 1947 qui a permis son existence. Pour cela, 8 lieux dits et villages ont été engloutis.

Nous découvrons cette histoire tout en naviguant en canoë autour de l’île de Vassivière, située en plein milieu du lac. Son relief lui a permis de résister à la montée des eaux et son château a donc pu être préservé.

Aujourd’hui l’île de Vassivière est un lieu artistique et culturel d’importance. En longeant les rives de l’île, nous découvrons le « Bois de sculptures », qui compte une soixantaine d’œuvres contemporaines se dévoilant au travers de la végétation.

Notamment, celle d’Andy Goldsworthy, un artiste mondialement connu dont nous avions déjà apprécié le travail dans les Alpes de Haute Provence. Sa sculpture monumentale, deux spirales en pierre sèche, prend vie au gré du niveau de l’eau. Un peu plus tard, nous irons voir de plus près d’autres œuvres en flânant à pied sur l’île.

Réserver une balade en canoë sur le lac de Vassivière

Balade artistique sur l’île de Vassivière

L’île de Vassivière est accessible à pied grâce à une passerelle, ou en navette depuis Auphelle. L’île est entièrement piétonne, ce qui rend les balades très agréables et sécurisées avec des enfants.

A bord de notre canoë, nous avions déjà pu débusquer les points d’intérêts de l’île à savoir le bois de sculptures, le château et le centre international d’art et du paysage de Vassivière.

Nous nous munissons d’une carte pour n’en louper aucune miette. Vous pouvez vous balader au hasard, car il y a des surprises un peu partout sur l’île, ou suivre les différents parcours thématiques proposés.

Dès l’arrivée sur l’île, plusieurs sculptures égrènent les chemins. Depuis 1983, des artistes imaginent des créations aux styles divers et aux tailles différentes.

Chaque année, de nouvelles oeuvres viennent rejoindre d’anciennes, certaines resteront éphémères, d’autres viendront enrichir la collection permanente.

Ce musée à ciel ouvert évolue donc constamment. Les artistes à l’initiative du projet souhaitaient valoriser le savoir faire autour du granit. C’est pourquoi cette matière est fortement représentée, mais depuis d’autres supports sont utilisés par les créateurs.

Les propositions sont très diverses, des sculptures gigantesques aux installations se fondant dans la végétation, en passant par des créations vidéos étonnantes. De multiples sensibilités sont représentées.

Une carte du bois des sculptures répertoriant toutes les œuvres, leurs localisation, le nom des artistes etc. est en vente (3€) auprès du CIAP. Vous pourrez aussi y consulter 3 suggestions de parcours thématiques.

Pour une approche plus ludique ou si vous êtes avec des enfants, je vous recommande le parcours Terra Aventura « la culture, les pieds dans l’eau » qui propose une chasse au trésor sur 6km ponctuée par les œuvres.

Il y a également un parcours de géocaching (demandez au CIAPV pour avoir la tablette numérique). Nous avons opté pour la chasse au trésor pour le plus grand bonheur d’Hélio.

Ensuite, nous avons été intrigués par un ensemble d’édifices, composé d’un phare et d’une longue galerie en brique. Ces monuments ont été imaginés par les architectes Rossi et Xavier Fabre en 1991. Ils sont des œuvres à part entière. D’ailleurs ils figurent parmi les édifices à l’architecture contemporaine remarquable.

Le phare est en réalité un trompe l’œil, car il n’a pas cette fonction. Nous avons pu le constater en y grimpant. Depuis son sommet, certaines œuvres sur la pelouse en face prennent tout leur sens et le lac se déploie magnifiquement.

L’autre bâtiment en forme de « galerie-aqueduc » abrite les expositions du Centre International d’Art et du Paysage. Les œuvres exposées sont aussi intéressantes que l’architecture même du bâtiment.

En savoir plus sur le site du Centre international d’art et du paysage de Vassivière

Au sommet de l’île se dresse fièrement un château du 17e siècle. Aujourd’hui, il sert de résidence d’artistes et accueille un café restaurant, « le Pré du Lac », à la vue imprenable sur le lac.

En contrebas, nous tombons ensuite sur une boulangerie insolite : La Pierre à pain. Benoit, boulanger passionné y confectionne, chaque été, du pain traditionnel dans un four à bois vieux de 200 ans. Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard dans l’après midi pour le voir en action et goûter à ses spécialités.

Un conseil, allez y le matin ! Nous nous sommes consolés en faisant une pause au jardin des simples attenant au fournil.

Visiter l’île de Vassivière

Accès : toute l’année, accès à pied via la passerelle (possibilités de garer sa voiture sur le parking gratuit juste avant). En été, accès possible aussi en bateaux navettes depuis Auphelle.
Tarifs : accès à l’ile, au bois des sculptures et au phare gratuit. 5 € / adulte, gratuit – de 12 ans pour accéder aux expositions du CIAP au niveau de la galerie. Différents tarifs pour les ateliers ou visites guidées.
Que faire sur l’île de Vassivière :
– Faire le tour de l’île en canoé
– Faire le tour de l’île à pied sur le sentier des rives (6km)
– Découvrir le bois des sculptures via 3 parcours thématiques
– Tester le parcours Terra Aventura « la culture les pieds dans l’eau »
– Connaître l’île via le parcours Art et Paysage
– Découvrir les expositions du CIAPV
– Monter en haut du phare
– Acheter un souvenir artisanal. Chaque été « les arts en île » expose les créations de nombreux artisans locaux.
En savoir plus sur l’île de Vassivière

Pour compléter cette journée déjà bien dense au lac de Vassivière, nous avons diné à Vassiviera. Sur les bords du lac, ce restaurant aux airs de guinguette permet d’apprécier le lac avec une bonne bière artisanale et des burgers délicieux mettant en avant les produits régionaux.

Ambiance conviviale, cadre et déco sympa, régal pour les papilles, que demander de plus ? L’après midi vous pouvez chiller tranquillement ou tester leur escape game.

Découvrir Vassiviera

Découvrir le savoir faire des diamantaires de Felletin

Avant de repartir du Parc naturel régional Millevaches en Limousin, nous faisons une dernière halte à Felletin.

Situé dans la Creuse, ce village est réputé pour sa longue tradition artisanale dans le domaine de la tapisserie. Les nombreux élevages d’ovins de la région ont favorisé le développement des savoir-faire autour de la laine et du tissage.

Des entreprises labellisées « Entreprise du patrimoine vivant » comme la filature Terrade et la manufacture Pinton ouvrent leurs portes aux visiteurs pour découvrir tout le processus de transformation de la laine.

Chaque année, a lieu également en octobre, la fête de la laine. Cet évènement met en lumière les artisans, propose des ateliers, des visites d’entreprises et plein d’autres animations sur cette thématique. Mais c’est une autre pratique artisanale que nous choisissons d’explorer davantage : la taille de diamants.

En contrebas du centre de Felletin, au bord de la Creuse, se trouve un bâtiment appelé la coopérative diamantaire « la Felletinoise ». C’est ici qu’entre 1890 et 1982, étaient installés les ateliers de taille de diamants. A l’époque, un felletinois a eu l’idée d’utiliser la force de l’eau pour actionner les machines nécessaires à la taille de cette pierre précieuse.

Ensuite, des habitants ont été formés à ce savoir faire qui s’est ensuite développé. Au sein du bâtiment, une muséographie moderne est au service de la narration de cette histoire. On démarre par la projection d’une vidéo sur un écran insolite en forme de diamant taillé, quelle belle trouvaille pour nous captiver davantage !

Ensuite, nous évoluons dans l’ancien atelier qui a été reconstitué le plus fidèlement possible. On nous confie un petit diamant (ne vous emballez pas, il est faux), qui va permettre d’actionner les dispositifs expliquant chaque étape du processus de taille.

J’ai trouvé ces moyens pédagogiques très malins et originaux. J’ai aussi beaucoup aimé qu’on nous raconte la dimension sociale de ce projet.

En effet, il ne s’agissait pas d’une entreprise classique, mais d’une coopérative. L’intérêt général était donc au cœur de la démarche et prévalait sur la notion de profit. Les tailleurs de diamants bénéficiaient d’ailleurs de meilleurs salaires et conditions de travail pour l’époque.

Cet état d’esprit est retranscrit dans un bureau avec des projections vidéos théâtralisées et un téléphone où l’on entend les discussions et débats qui animaient autrefois la coopérative.

Visiter la coopérative diamantaire « la Felletinoise »

Accès : Le site se trouve en contrebas de Felletin au niveau de la rue de la diamanterie.
Tarifs : 7 € Adulte, 5 € 12-18 ans, gratuit – de 12 ans.
Activités proposées : visite libre des expositions.
Informations pratiques et horaires sur leur site web : Felletin Patrimoine

Nous terminons ce séjour en nous baladant dans les ruelles de Felletin, la pluie ne nous a pas permis de l’explorer autant que nous le voulions. En revanche, nous avons grâce à elle débusqué quelques adresses intéressantes.

La première, le Grand Bazar, vous régalera les papilles, leurs pizzas figurent parmi les meilleures que j’ai pu manger de toute ma vie !

La deuxième, les Limousines, est une boutique de créatrices locales. On y trouve des bijoux, des sérigraphies engagées, des céramiques. Attention, si vous y entrez, vous risquez de ne pas repartir les mains vides. Les créatrices proposent aussi des ateliers pour s’initier à leurs différentes pratiques artistiques.

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Guide tourisme – Visiter le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin

Comment se rendre dans le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin ?

Les grandes villes les plus proches du Parc naturel régional de Millevaches en Limousin sont Limoges à l’ouest et Clermont-Ferrand à l’est. On peut les rejoindre en train ou en voiture. Il existe une ligne de train qui traverse le plateau avec plusieurs arrêts « Eymoutiers – Lacelle – Bugeat – Pérols sur Vézère – Meymac – Ussel ».

Comment se déplacer sur le plateau de Millevaches ?

Une fois sur place, il est plus aisé de disposer d’un moyen de transport pour se déplacer librement. Si vous arrivez en train, vous pourrez louer une voiture. Il sera plus facile d’en trouver une à partir de Limoges ou Clermont-Ferrand.

Si vous utiliser la ligne de train qui traverse le plateau, il est possible de randonner et de loger autour des différentes gares pour explorer les environs.

Quand visiter le plateau de Millevaches ?

Du printemps à l’Automne, le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin est agréable à visiter. Chaque saison offre une facette différente, au printemps la végétation est à son paroxysme, en été la douceur du climat permet de s’adonner aux activités nautiques et à l’Automne les couleurs explosent. Il est aussi possible de venir en hiver si vous n’êtes pas frileux !

Organiser son séjour dans le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin de manière durable : la marque « Valeurs Parc naturel régional »

La marque « Valeurs Parc naturel régional » est une marque collective française déposée par la Fédération des Parcs naturels régionaux de France. Cette marque a été créée pour identifier et promouvoir les produits et services issus des territoires des Parcs naturels régionaux de France, en mettant en avant leur qualité, leur authenticité, leur savoir-faire et leur respect de l’environnement.

Les produits et services marqués « Valeurs Parc naturel régional » doivent répondre à des critères de qualité et de respect de l’environnement, tels que :

• Être caractéristiques des terroirs des Parcs naturels régionaux et fabriqués localement
• Respecter des normes environnementales et sociales strictes
• Utiliser des matières premières locales et/ou biologiques
• Promouvoir l’emploi et le développement local
• Contribuer à la préservation du patrimoine

La marque « Valeurs Parc naturel régional » est donc un gage de qualité, d’authenticité et d’écoresponsabilité pour celles et ceux qui souhaitent consommer et voyager autrement. Un annuaire national permet de retrouver tous les hébergeurs, producteurs et prestataires impliqués dans la démarche. La recherche peut se faire selon différents critères comme la localisation ou le type de prestataire.

Retrouvez le site spécifique Valeurs « Parc Naturel Régional » et son annuaire

Où se loger dans le Parc naturel régional de Millevaches en Limousin ?

Jardin d’arsac

Cette maison d’hôte a été un gros coup de cœur ! La grange restaurée où se situent les chambres d’hôtes est très jolie et magnifiquement entourée par un véritable paradis végétal. Les jardins imaginés et chouchoutés par les propriétaires enveloppent la maison et les hôtes peuvent en profiter à toute heure de la journée. Même depuis la salle commune, la grande baie vitrée offre un instant de contemplation sur le jardin.