Nous avons visité les Alpes de Haute Provence au cœur de l’automne, lorsque les arbres irradient le paysage et que la brume s’élève langoureusement de leurs cimes.
Quelque fois approchées mais jamais explorées, les couleurs dorées des Alpes de Haute Provence ont titillé nos désirs d’exploration. Pour comprendre ce qui se cache derrière ces montagnes, ces gorges, ces rivières, pour lire ces paysages et décrypter notre lien avec le minéral, nous avons tenté l’aventure géologique, en famille.
L’aventure géologique, c’est un projet transfrontalier qui se concrétise par un ensemble d’outils, de géosites et de parcours géologiques permettant de découvrir l’histoire des alpes du sud. Tout ceci regroupé sur un site internet (et bientôt une application) que nous avons utilisé pour construire notre itinéraire.
Bienvenu dans ce road trip minéral dans les Alpes de Haute Provence, du nord au sud du département, à la rencontre des paysages et ceux qui les font vivre.
Prémices géologiques au nord des Alpes de Haute Provence, dans la vallée de l’Ubaye
L’histoire insolite de Barcelonnette
Ce road trip dans les Alpes de Haute Provence démarre à Barcelonnette. La route qui nous y amène est littéralement en feu. Le spectacle automnal qui se déroule sous nos yeux est superbe, entre la rousseur des flancs et le blanc immaculé des sommets. Nous arrivons déjà ébahis et conquis par la vallée de l’Ubaye.
Avant d’aller nous balader en pleine nature, nous foulons au hasard les ruelles de la ville. D’immenses villas nous intriguent immédiatement, elles détonnent dans le paysage et sont également le témoignage de l’histoire singulière.
Au 19e siècle, 2500 natifs de la vallée de l’Ubaye ont émigré au Mexique. Certains ont fait fortune et sont revenus dans leur région. Ils ont alors bâti de superbes villas qui parsèment aujourd’hui Barcelonnette. On pourrait penser que ce lien avec le Mexique s’est étiolé avec le temps. Pourtant, en étant attentif, on repère de nombreuses références mexicaines que ce soient des noms de rues, des boutiques spécialisées et même des festivals. Barcelonnette vit encore à l’heure mexicaine, et c’est insolite à observer.
La force torrentielle du Riou Bourdoux
Après cette petite balade introductive à notre visite des Alpes de Haute Provence, nous nous rendons au premier géosite de l’aventure géologique, celui du Riou Bourdoux. A quelques encablures de Barcelonnette, ce paysage en dit long sur l’histoire de la formation des Alpes et les phénomènes d’érosion. Dès le départ, ce sont d’imposants pans dénudés et noirs sur les montagnes qui nous interpellent. Ces robines comme on les appellent, sont constituées de marnes noires, de sédiments d’origine marine, un mélange d’argile et de calcaire. Hélio n’attend pas les explications pour se saisir d’une poignée noirâtre de cette roche et constater par lui même qu’elle forme un « feuilletage ».
Cette disposition les rendent très sensibles à l’érosion. En s’infiltrant, l’eau gonfle la roche et détache les feuillets les uns des autres. Le résultat ? des pans entiers de marnes s’arrachent de la montagne suite à la fonte des glaciers, engloutissant tout sur leur passage. C’est d’ailleurs ce phénomène torrentiel du Riou Bourdoux qui lui a valu son surnom : « le monstre ». Cela n’effraye en rien notre marmot qui s’amuse à le défier en lui balançant de pleines poignées de cailloux.
Conscients de cette menace, hommes et femmes tentent ici de dompter la nature en construisant de multiples petits barrages tout au long du torrent, permettant ainsi à l’eau de dévaler plus lentement et d’être déviée des habitations. Le reboisement des marnes a aussi beaucoup contribué à stabiliser le paysage et à réduire l’érosion.
Le paysage en lui même vaut le déplacement, mais pouvoir réellement comprendre les tenants et aboutissants de ce décor apporte un véritable plus à l’expérience. Ceci grâce à la mise en place d’un parcours aménagé avec des panneaux explicatifs.
Découvrir le paysage du Riou Bourdoux, ses robines et marnes noires
Accès : départ de la randonnée de 3h à la maison forestière du Tréou – le sentier est balisé et ponctué de panneaux relatant l’histoire du torrent, les glissements de terrains et la mise en place des barrages.
Plus d’informations
L’aventure géologique en Haute Provence, autour de Digne les Bains
La dalle aux ammonites
Notre exploration géologique se poursuit en Haute Provence autour de Digne les bains. J’avais hâte de montrer la dalle aux ammonites à Hélio, car je connais sa passion pour les fossiles et je voulais l’impressionner. Avec plus de 1500 spécimens sur un seul mur, j’avais de grande chance de réussir. Depuis la route, si on ne fait que passer, la richesse de cet imposant mur minéral noir ne se révèle pas. Heureusement, le site est aujourd’hui bien mis en valeur. Une passerelle agrémentée de panneaux explicatifs invite à s’arrêter un instant pour en savoir plus.
Avant d’en lire le contenu, nous nous ruons sur la dalle aux ammonites pour voir si l’effet opère sur nous et notre apprenti géologue. Cette profusion d’ammonites m’a laissé sans voix. Je suis impressionnée par leur nombre et leur état de conservation. Nous nous amusons d’ailleurs à chercher quel est selon nous le plus beau spécimen. Chacun avec ses propres critères.
En nous intéressant à la vie de ces ammonites, nous apprenons que ces animaux marins proliféraient il y a – 200 millions d’années, au temps du Jurassique dans la mer qui recouvrait alors la Haute Provence et les Alpes du sud. En mourant ces animaux marins se déposaient dans les couches marines successives. La nature même de ces couches constituées de boues a permis leur fossilisation.
Ce millier d’ammonites aux tailles variées forme un tableau surprenant. Et je n’utilise pas le terme de tableau par hasard ! La dalle semble posée sur un chevalet comme dans une exposition. Pourtant cette inclinaison ne doit rien à l’Homme, il s’agit d’un processus naturel. L’inclinaison de la dalle est due à la formation des Alpes. Durant cet évènement, ces dépôts marins ont été déplacés à plus de 600 mètres d’altitude. Ce site géologique est si rare que des japonais ont voulu l’acheter ! Heureusement cette dalle est belle est bien restée ici et c’est une réplique qui trône au musée de Kamaishi.
Accompagnés de Myette, géologue de la réserve naturelle géologique de Haute Provence, nous avons pris le temps de regarder les panneaux didactiques pensés pour tous les publics, notamment les personnes ayant des déficiences visuelles. Une reproduction miniature de la dalle aux ammonites en relief ainsi que d’autres éléments favorisant le toucher sont accessibles. Ils permettent d’avoir une meilleur représentation des ammonites et aussi de mieux comprendre certains phénomènes. Hélio ne s’est d’ailleurs pas gêné pour utiliser ce sens au maximum lors de la visite.
Visiter la dalle aux ammonite près de Digne les bains
Accès : sur votre gps, cherchez la dalle aux ammonites, vous la trouverez facilement. Elle est au dessus de Champourcin à 10 minutes de Digne les bains. La dalle se situe directement sur le bord de la route, il y a un parking pour se garer facilement et profiter du site.
Tarifs : accès gratuit
Activités proposées : panneaux explicatifs sur le site, accès pour les personnes à mobilité réduite
Plus d’informations sur la dalle aux ammonites
Le musée-promenade
C’est ensuite le musée-promenade, situé à quelques minutes de la dalle aux ammonites, qui a continué à étancher notre soif de connaissances. Le nom de ce lieu m’intriguait beaucoup.
Le musée promenade est le centre d’interprétation de l’UNESCO géoparc de Haute Provence. Il mêle habilement un centre d’art contemporain (CAIRN), un ensemble de promenades et jardins, ainsi qu’une maison truffée d’expositions sur la géologie de la région et le lien qu’elle entretient avec les Hommes.
J’aime ces endroits qui mélangent les univers et les font dialoguer entre eux. Dans les jardins qui mènent au musée situé dans la maison des remparts, perchée sur un piton rocheux, des œuvres d’art sont disséminées ça et là. Parfois elles s’intègrent si bien qu’on les distingue à peine, d’autres fois elles interpellent et interrogent.
Ce parcours sensoriel invite à regarder mais aussi écouter, toucher et sentir la nature.
Le ruissellement perpétuel de l’eau crée une douce mélopée qui se mêle à des flutes artistiques perchées à la cime des arbres. Quant à la pulpe de nos doigts, elle est enchantée par l’écorce molle des séquoias et des mousses chatouillantes. Sans le savoir encore tout à fait, nous déambulons sur une sculpture minérale gigantesque. Ce n’est qu’en approchant la grande cascade que nous en prenons conscience.
A ses pieds, nous prenons le temps de comprendre le phénomène géologique de la formation du tuf (une roche calcaire poreuse). L’eau en traversant le sol se gorge progressivement de CO2, ce qui favorise ensuite la dissolution de la roche calcaire. L’eau emporte ainsi du bicarbonate de calcium pour le déposer plus loin. Et c’est là qu’entre en jeu la végétation constituée de mousses.
En effet, en utilisant le dioxyde de carbone, elles vont participer à un processus chimique qui rend le bicarbonate de calcium insoluble. Il vient alors se déposer sur la végétation ambiante et l’encroûter. Ces dépôts successifs forment ce que l’on appelle le tuf. En regardant de près, vous verrez que la roche prend la forme de la végétation. Et ce qui est le plus étonnant c’est que ce phénomène s’auto-entretient. Plus du tuf est constitué, plus cela crée des cascades propices à un écoulement de l’eau qui augmente le phénomène.
Cette grande cascade que l’on voit empiète donc chaque année un peu plus sur le chemin aménagé. Et cette évolution perpétuelle du paysage se déroule aussi dans les jardins que nous venons de traverser.
Nous avons dû mal à quitter cette magnifique cascade, autant émerveillés par sa beauté que son processus naturel. Mais l’heure tourne, alors nous filons sur le chemin des remparts pour atteindre le sommet duquel une vue imprenable sur Digne les bains nous attend.
Il y a aussi une étonnante maison toute rose. En entrant, Hélio se sent comme dans la caverne d’Ali baba ! Des trésors à n’en plus finir ! Dans la salle des fossiles, nous retrouvons des ammonites, mais aussi un ichtyosaure grandeur nature et des pentacrines qui font la fierté de la région. Quand on les découpe, ces fossiles de crinoïdes forment des étoiles parfaites sur lesquelles paraissent gravés des motifs. Les alentours de Digne les bains en sont truffés et dès la fin du 19e siècle, des bijoutiers s’en sont servis dans leurs créations. Ces étoiles sont aussi appelées étoiles de Saint Vincent.
Et les surprises ne s’arrêtent pas là. Hélio est fasciné par les aquariums qui rappellent l’époque où la région était recouverte par la mer. Le climat y était aussi différent, c’est pourquoi les espèces présentées sont méditerranéennes ou tropicales. Un clin d’œil historique. Quant à moi, j’ai beaucoup aimé une des salles qui présente un travail artistique autour des fossiles. Preuve s’il en est que la beauté artistique peut être au service de la vulgarisation scientifique.
Visiter le musée promenade
Accès : parc Saint-Benoît à Digne les Bains
Horaires : tous les jours d’avril à aout. De 9h à 12h et 14h – 17h30 et de manière continue en juillet et août 9h – 19h. De septembre à fin octobre tous les jours de 9h à 12h et de 14h à 17h.
Tarifs : 8 € pour les adultes; 5 € pour les ; gratuit pour .
Activités proposées : parcs et jardins avec les œuvres d’arts, expositions et aquariums à la maison des remparts. Le musée promenade est aussi le lieu d’accueil du géoparc de Haute Provence. Vous pourrez vous y procurer des cartes détaillées et autres informations utiles.
Mon conseil : prévoyez du temps pour cette visite, entre les différents itinéraires de balades, le CAIRN et les expositions, cela demande au moins une demi journée. Vous pouvez venir avec votre pique nique. D’ordinaire il y a des tables de pique nique à disposition. Au cause du coronavirus, elles ne sont plus accessibles, mais vous pouvez pique niquer sur l’herbe devant le parc sans souci.
En savoir plus sur le musée promenade et le géoparc de Haute Provence
Le vélodrome d’Esclangon, l’incontournable site géologique d’une visite des Alpes de Haute Provence
Sachez tout de suite que je ne vais pas subitement vous parler de vélo ou de football ! Le vélodrome d’Esclangon n’est pas un terrain de jeu pour cyclistes. Il l’est davantage pour les étudiants en géologie et autres passionnés de la nature. Il tient cette appellation à cause des courbures de la montagne qui rappellent ces lieux sportifs.
Avant d’entreprendre la randonnée pour l’admirer, je n’avais pu résister à la tentation de regarder des photos. Je n’avais jamais vu quelque chose de semblable. Difficile de croire que la roche peut être malléable au point de former un ovale quasi parfait. Mais c’était sans compter la force des éléments lors de la formation des Alpes et beaucoup de temps (5 millions d’années tout de même).
Sachant ce qui nous attend, je suis très impatiente durant toute la randonnée. Bien qu’avançant d’un bon pas, Hélio est fréquemment freiné par son intérêt grandissant pour les cailloux. Sur son chemin, ils ont chacun droit à une petite attention, un questionnement ou un enlèvement en bonne et due forme. Les poches s’alourdissent à mesure que l’émerveillement grandit. Les paysages qui se dévoilent sont déjà grandioses. La présence du fer rougit les montagnes, l’alternance de couleurs en dit long sur la complexité du paysage.
Bientôt un plateau apparaît, il est comme une estrade de laquelle contempler les montagnes alentours. Nous sommes accueillis chaleureusement par deux chevaux qui complètent magnifiquement le paysage. Ici subsistent quelques ruines de l’ancien village d’Esclangon.
Seule une maison est encore debout, elle a été rénovée pour en faire un refuge d’art. Ce refuge fait partie d’une initiative du même nom. C’est un itinéraire de 150 km de randonnée à travers les Alpes de Haute Provence traversant la réserve géologique et ponctué d’œuvres d’Andy Goldsworthy, ainsi que plusieurs refuges abritant des œuvres uniques de l’artiste. Dans celui du vieil Esclangon, il s’agit d’une sculpture murale faite en terre rouge et en cheveux (ceux des habitants de la région). Elle représente à la fois un fleuve ou un chemin sinueux de randonnée. Sans aucun doute, on y trouve de multiples références au milieu qui nous entoure et au lien entre les humains et leur territoire.
Après une dernière montée, nous arrivons au vélodrome d’Esclangon. Une classe d’étudiants en géologie est déjà sur place, preuve que le site est remarquable dans cette discipline. Même si je m’attendais à un tel panorama, je suis époustouflée par l’endroit. Ces plis paraissent surnaturels, ils donnent l’impression que la roche est du chewing gum. Et en même temps, la montagne en impose par sa rigidité.
Cette forme si particulière est un ancien bassin marin qui a été déformé et comblé durant des millions d’années. Sa particularité est que les sédiments marins (molasses) qui se déposaient au fur et à mesure ont subi au même moment des pressions tectoniques et des déformations dues à la formation des Alpes. Ceci a provoqué les plis importants que l’on aperçoit.
Je distingue aussi nettement les différentes couches de sédiments marquées par la différence de couleurs. Je peux par exemple distinguer la molasse grise (sédiment où l’on retrouve des fossiles) d’il y a – 20 millions d’année ou la molasse jaune (sédiment déposé une fois la mer retirée datant de – 10 à – 4 millions d’années). Fait intéressant, les couches ne sont pas dans un ordre chronologique. En effet, il y a 4 millions d’années, des roches beaucoup plus anciennes (-200 à -30 millions d’années) de marnes et de calcaires ont recouvert les couches plus récentes.
En regardant simplement le vélodrome, tout ceci n’est si lisible. Pourtant, en observant, on peut remarquer beaucoup d’éléments qui donnent des indices ou des détails qui apportent leur lot de questions. Si vous n’avez pas de géologue sous la main (nous avions cette chance, merci Myette !), pas de panique, des panneaux explicatifs seront bientôt installés sur le site.
Le velodrome d’Esclangon constitue un site géologique majeur en France et peut être même au delà. Il allie cette prouesse d’être à la fois visuellement époustouflant et scientifiquement passionnant. Un incontournable selon nous d’une visite des Alpes de Haute Provence.
Randonnée panorama du Vélodrome d’Esclangon
Accès : depuis Digne les bains, allez en direction de Barles. Après le village d’Esclangon et avant la clue de Péruré, vous trouverez un parking au bord de la route. C’est ici que démarre la randonnée.
Type de randonnée : aller retour de 4,5 km – Comptez 3h de marche environ en prenant votre temps. Si cela grimpe un peu, surtout sur la fin, c’est assez accessible (notre lémurien de 6 ans l’a fait sans difficulté).
Mon astuce : si vous voulez passer une nuit dans le refuge d’art, pensez à réserver auprès du musée Gassendi à Digne les bains.
Informations pratiques et tracé précis de la randonnée
Expériences géologiques autour de Sisteron et sa clue
Sisteron et le circuit Terre et Temps
C’est ensuite du côté de Sisteron que nous poursuivons ce road trip dans les Alpes de Haute Provence. Nul besoin d’attendre de nous garer pour constater l’intérêt géologique de cette ville. Il suffit de regarder l’immense rocher de la Baume qui fait face à la citadelle lovée dans la pierre (clue de Sisteron). Pour la découvrir, nous allons suivre le circuit Terre et Temps qui fait partie de la route du Temps mise en place par le géoparc de Haute Provence.
Ce circuit démarre au musée Terre et Temps installé dans un ancien couvent. Ce musée m’a beaucoup surprise par sa thématique. Il s’intéresse aux instruments de la mesure du temps, le temps des Hommes et celui de la terre.
Un pendule de Foucault oscille doucement au milieu de l’unique pièce. Autour : cadrans solaires, horloges parlantes, sabliers et bien d’autres instruments s’alignent et montrent l’évolution de la mesure du temps. C’est une immense clepsydre décorée de personnages qui attire toute notre attention. Cet instrument qui mesure le temps grâce à un mécanisme ingénieux actionné par l’eau est fascinant. Hélio regarde les personnages bouger, complètement émerveillé, tandis que j’essaye d’en comprendre le fonctionnement.
Nous déambulons dans les rues de Sisteron en suivant l’itinéraire Terre et Temps jusqu’au musée gallo romain. Comme son nom l’indique, il expose des pièces de cette époque. Elles ont été retrouvées dans la région et nous en apprennent plus sur les rites funéraires de l’époque. J’ai apprécié la qualité et l’état de certains objets, particulièrement ceux en verre. La scénographie met bien en valeur le détail des objets. Même si la thématique est moins accessible pour les enfants, je vous conseille tout de même d’aller y jeter un coup d’œil. La visite est rapide et gratuite, vous ne risquez rien !
Après avoir exploré le temps religieux et civil, c’est le temps militaire qui nous attend à la citadelle de Sisteron. Mais avant cela, il nous tarde d’aller voir de plus près le rocher de la Baume.
Sa forme et ses failles sont impressionnantes. Ce qui l’est encore plus, c’est de savoir que ce passage entre le rocher de la Baume et le rocher soutenant la citadelle a été creusé par la Durance. Ce phénomène géologique s’appelle une clue. Auparavant il s’agissait d’un seul et unique bloc montagneux. Sachez que les failles du rocher de la Baume n’intéressent pas que les géologues en herbe. C’est aussi le terrain de jeu des passionnés d’escalade. Nous sommes restés un moment à les observer évoluer dans ce cadre hors norme.
D’ici nous avons aussi un point de vue unique sur la citadelle, elle parait incrustée dans ce piton rocheux. Certaines excroissances minérales ressemblent même à des lames protégeant cette forteresse.
Nous empruntons les ruelles de Sisteron et les multiples escaliers pour atteindre l’entrée de la citadelle. Rapidement nous prenons conscience de ses dimensions gigantesques. Elle recouvre 10 hectares et c’est un vrai puzzle historique. La construction de ses multiples éléments (bastions, donjon, enceintes…) s’étale sur 8 siècles.
Cet emplacement hautement stratégique a été occupé et fortifié dès l’époque romaine et le moyen âge, même si on n’en retrouve aucune trace. Ensuite, au fil des siècles, les Hommes l’ont aménagé pour en faire la citadelle d’aujourd’hui. Même Vauban y a ajouté son grain de sel.
Cette histoire est racontée le long d’un parcours sonorisé. Nous avons profité des multiples points de vue sur les environs et la Durance, même si le temps n’était pas notre allié ce jour-ci. Je vous conseille aussi de regarder en détail la manière dont la citadelle épouse le rocher.
En de multiples endroits, la construction se confond avec l’œuvre naturelle, notamment dans la chapelle. Avant de repartir, descendez dans les tréfonds de la citadelle pour découvrir l’hallucinant escalier creusé dans la roche menant jusqu’au centre de Sisteron. ça vaut la peine de faire quelques efforts supplémentaires.
Nous repartons de Sisteron par les petites ruelles qui nous ramènent jusqu’à notre voiture, la ville nous a fait une forte impression. Aussi belle que passionnante ! Notre second incontournable de cette visite des Alpes de Haute Provence.
Tourisme à Sisteron ? Que faire, que visiter ?
Avant de démarrer votre visite de Sisteron, rendez-vous à l’office de tourisme sur la place de la république pour vous munir du plan de la ville et de l’itinéraire du circuit Terre et Temps.
Quelques idées de lieux à découvrir :
– Musée du temps – entrée gratuite
– Musée gallo romain – entrée gratuite
– Clue et rocher de la Baume
– Citadelle – entrée 6,70 € pour les adultes, 3 € pour les enfants de 3 à 14 ans. Prévoir au moins 2 heures de visite.
– Flânez dans les ruelles de Sisteron et observez comment certaines passent au dessus des autres.
La ville est superbe et il y a de multiples lieux à découvrir, je vous conseille donc de prévoir au minimum une journée de visite.
Site de l’office de tourisme de Sisteron
Les pénitents des Mées – visite de la Haute Provence entre géologie et légende
A côté de Sisteron se trouve également un autre site touristique majeur des Alpes de Haute Provence : les pénitents des Mées. Ces rochers de 100 mètres de haut se dressent dans la plaine et forment une muraille naturelle. Durant l’élévation des Alpes, du sable et des galets ont été charriés et déposés ici. Ce dépôt a perduré pendant plusieurs millions d’années. En s’approchant de plus près, on observe bien que la roche est constituée de galets « cimentés » entre eux, on appelle ce type de roche du poudingue (à ne pas confondre avec le pudding !).
C’est ensuite l’érosion qui leur a donné cette forme longue et étroite.
Une légende raconte que ces rochers seraient en fait des moines pétrifiés. Ils auraient été punis pour avoir eu des pensées impures envers de jeunes sarrasines ramenées par un seigneur au temps des invasions mauresques. A y regarder de près, peut être que la forme vous fera penser à la silhouette de religieux portant leur capuchon, ou peut être pas !
Personnellement, je trouve l’histoire naturelle du site plus passionnante. Pour la connaître, il faut emprunter le sentier aménagé autour des pénitents des Mées. Dans cet espace naturel sensible riche en biodiversité, une boucle de 4km a été aménagée. On y découvre par l’entremise de différents panneaux ainsi que de ses propres observations la richesse naturelle et les particularité géologiques du site. La balade ne présente pas de difficulté particulière, mis à part pour ceux qui souffrent de vertige. Quelques sueurs froides sont peut être à prévoir pour certains passages.
En déambulant dans les ruelles des Mées, ces galets réapparaissent sur les murs des maisons, donnant un charme et une atmosphère particulière au village.
Comment découvrir les pénitents des Mées ?
Accès : les Pénitents des Mées se trouve sur la commune des Mées
Point de vue global sur les pénitents : pour contempler l’ensemble des Pénitents, il faut prendre un peu de recul. Vous pouvez par exemple aller vers le pont qui traverse la Durance ou au niveau du village de Montfort.
Randonner autour des Pénitents : un sentier de 4 km a été aménagé spécialement pour découvrir ce site naturel. Le profil de la randonnée se trouve sur le site et l’application Rando Alpes de Haute Provence. Elle démarre à la place de la république dans le village des Mées.
Mon astuce : revenez à la tombée de la nuit car les Pénitents des Mées sont mis en lumière le soir.
Flâneries géologiques dans le Verdon, au sud des Alpes de Haute Provence
Bateau électrique dans les basses gorges du verdon (Quinson)
Après notre visite des Alpes et de la Haute Provence, c’est une autre facette des Alpes de Haute Provence qui se révèle : les gorges du Verdon. Si sa partie haute est bien connue, c’est la partie basse des gorges du Verdon, proche de Quinson, que nous allons explorer. C’est en bateau électrique, au gré du vent et du bon vouloir de notre capitaine en herbe que nous allons les découvrir.
Après quelques réticences vite évanouies, il ne voulait plus lâcher la barre. Durant plusieurs heures, nous laissons filer le temps, nous réduisons au maximum la vitesse de bateau silencieux pour admirer chaque détail des falaises grignotées par le Verdon au fil du temps. L’émeraude liquide accueille notre lente glisse. Elle contraste à merveille avec le calcaire lumineux de la pierre.
A certains endroits, des cavités, bien que discrètes, sont perceptibles. Elles nous renseignent sur une histoire très ancienne des gorges du Verdon. Si aujourd’hui cet espace naturel est synonyme de loisir, au temps de la préhistoire, c’était un territoire refuge pour affronter une vie hostile. L’un des plus beau exemple est celui de la grotte de la Baume Bonne.
Parcourir les basses gorges du Verdon en bateau électrique depuis Quinson
Accès : nous sommes passés par Verdon Electronautic situé allée des près du Verdon à Quinson. Ils proposent des locations de bateaux électriques d’une capacité de 4 à 8 personnes. La location se fait à l’heure ou en forfait (3h, 5h, journée).
Tarifs : par exemple, comptez 50 € le bateau de 4 personnes pour 3h – plus de tarifs sur leur site.
Mon astuce : pensez à réserver à l’avance, surtout en haute saison (privilégiez les saisons creuses, le site pouvant être très fréquenté en été)
Plus d’infos :Verdon Electronautic
Grotte de la Baume Bonne : un voyage dans les temps au sud des Alpes de Haute Provence
Pour atteindre la grotte de Baume Bonne, il faut grimper à travers la garrigue qui surplombe le village de Quinson, puis redescendre vers le Verdon. Je rejoins un groupe accompagné par un guide du musée de la préhistoire des gorges du Verdon. L’accès à la grotte n’est permis que si vous êtes accompagnés, afin de la préserver au maximum.
Durant plus d’une heure, j’évolue sur ce sol calcaire qui titille mon sens de l’équilibre. Je suis chatouillée au passage par les chênes et les genévriers et prends garde à ne pas me frotter aux buissons épais. A cause de l’aridité du sol, ils développent astucieusement un arsenal anti-sécheresse constitué de belles épines.
Arrivés au sommet, une vue imprenable sur Quinson se déploie. Des panneaux reproduisent la vue qu’on aurait eu à différentes époques. Sous ce soleil ardent, je n’aurais pu imaginer par moi même ce paysage au temps des glaciations.
Pour atteindre la grotte, il faut redescendre un peu à travers une forêt de chênes. Sur le chemin, des traces sur le sol m’intriguent. Je crois un instant qu’il s’agit de traces de fossiles de végétaux. Après tout ce ne seraient pas les premiers fossiles du voyage ! Mais non, je me suis fait avoir comme bon nombre de visiteurs. Ces beaux motifs gravés sont simplement la trace du ruissellement de l’eau. Quelle qu’en soit leur origine, c’est magnifique.
Ensuite, nous arrivons devant l’entrée de la grotte de Baume Bonne, lieu d’un grand intérêt pour les passionnés de préhistoire visitant les Alpes de Haute Provence. Un chantier de fouille protégé permet de saisir le travail des archéologues sur le site. Des ficelles suspendues servent de quadrillage et de repères pour les opérations.
C’est le moment de réviser ses notions personnelles sur la préhistoire et ses différentes périodes. J’apprends que les premières traces d’occupation de la grotte remontent à 400 000 ans ! Ce qui correspond au paléolithique inférieur.
Le médiateur nous raconte les occupations successives de l’Homme de Néandertal, l’homo sapiens ou Cro Magnon et les indices qui nous permettent d’attester de leur passage.
Les outils retrouvés sont des marqueurs temporels. Grâce à la démonstration du médiateur, je découvre la technique de débitage lamellaire qui consiste à tailler une pierre pour en extraire des éclats qui serviront de lames. Une méthode primitive qui évoluera avec le temps. On a ainsi retrouvé dans cette grotte des silexs taillés, des pointes de flèche ou de sagaie.
L’époque néolithique est quant à elle marquée par des outils en pierre polie et des céramiques. D’autres vestiges de temps plus récents ont aussi été retrouvés. Ce trésor historique se retrouve également dans les collections du musée de la préhistoire de Quinson que visitaient Seb et Hélio au même moment.
En attendant de les rejoindre, je profite de l’atmosphère de cette grotte. S’entendre raconter l’histoire là où elle s’est déroulée est une expérience immersive décuplant l’imagination. Les traces noircies du feu, les aspérités de la roche, l’environnement immédiat, tout est propice aux questionnements et à la réflexion.
Visite du musée de la préhistoire des gorges du Verdon et du village préhistorique, à Quinson
Le musée de la préhistoire des gorges du Verdon en impose avant même d’y pénétrer. Son architecture, imaginé par Norman Foster, trônant au milieu du village de Quinson laisse imaginer la révolution que ce dû être pour les habitants lors de son inauguration. Un beau défi, que je trouve personnellement réussi. Malgré sa taille et ses lignes modernes, il s’intègre bien, notamment du fait du choix des matériaux rappelant la roche des alentours.
Une fois à l’intérieur, les volumes impressionnent et nous sommes directement accueillis par de gigantesques animaux préhistoriques en taille réelle. Mise en ambiance immédiate garantie.
Le musée est bien mis en scène, avec beaucoup d’objets, d’explications sur cette période méconnue et pourtant très vaste. Entre le début et la fin de la préhistoire, la période couverte est énorme et les évolutions technologiques, sociales, gigantesques.
Imaginez que nous sommes passés d’un mode de vie rudimentaire de chasseur cueilleur habitant dans des grottes avec des pierres et os comme seuls outils, à un mode de vie sédentaire d’éleveurs agriculteurs, des habitations, des outils en métal…
Les idées préconçues sur cette période volent en éclat, et on se rend qu’il y a encore bien des mystères à étudier.
Pour les enfants (et les adultes…), un « spectacle » son, lumière et vidéo permet de s’immerger dans l’histoire de la grotte de Baume Bonne, avec une reconstitution animée. Un bon moyen de la découvrir pour ceux qui ne pourraient pas la visiter.
Un petit jeu était disponible pour permettre de réviser les connaissances acquises lors de la visite, adapté selon l’âge. Un bon moyen de capter l’attention des plus jeunes. Quelques activités interactives supplémentaires auraient davantage aidé à la compréhension et maintenir l’intérêt d’Hélio, mais peut être que cet aspect a du être limité pour des raisons sanitaires.
Après la visite du musée pour Seb et Hélio et de la grotte pour moi, il est temps de nous réunir pour partager ensemble un bout de préhistoire, de vivre une expérience temporelle.
C’est au village préhistorique, à proximité du musée, que nous allons participer à des ateliers ludiques pour nous mettre dans la peau de nos ancêtres. Au programme : dompter le feu, manier la sagaie, et apprendre à tailler des pierres.
En découvrant les reconstitutions d’habitats préhistoriques, on mesure la chance de notre confort moderne. Il en est de même lors de l’atelier sur la chasse. Il faut beaucoup de dextérité pour réussir à tirer et à viser correctement avec les armes de l’époque que sont la sagaie et l’arc. Si je suis plus à l’aise à la sagaie, Seb et même Hélio me surpassent allégrement au tir à l’arc.
Vient ensuite le moment tant attendu par Hélio : l’atelier sur le feu. Du haut de ses 6 ans, il connait déjà les ingrédients et techniques utilisés à l’époque pour obtenir ce précieux élément. Durant la présentation, il répond du tac au tac à toutes les questions.
Quand vient notre tour d’essayer, avec la technique où l’on frotte du bois, c’est une autre histoire… Nous avons eu beau y mettre tous nos biceps et notre enthousiasme, la braise n’est jamais venue. Pour nous distraire de cet échec, nous allons participer au dernier atelier. On y apprend comment le taillage de la pierre a permis l’émergence des outils. Il en fallait de la patience, de l’habileté et de l’ingéniosité pour imaginer ces premiers outils.
Visiter le musée de la préhistoire de Quinson et la grotte de la Baume Bonne
Accès : le musée et la village de la préhistoire se situent à Quinson. Pour vous rendre à la grotte de la Baume Bonne, le départ avec le guide se fait depuis le musée.
Tarifs : entrée au musée ; 8€ pour les adultes ; 6€ pour les enfants entre 6 et 18 ans ; gratuit pour les moins de 6 ans. Ateliers au village préhistorique ou visite guidée de la grotte ; 5€ pour les adultes et 4€ pour les enfants.
Activités proposées : visite libre ou guidée du musée, ateliers au village préhistorique, randonnée et visite guidée à la grotte de la Baume Bonne, course d’orientation, évènements ponctuels.
Plus d’informations sur le site du musée de la préhistoire
Notre visite des Alpes de Haute Provence en road trip de la vallée de l’Ubaye jusqu’aux gorges du Verdon s’achève ici, mais nous aurions pu le continuer.
En effet, nous sommes bien loin d’avoir fait le tour de toutes les curiosités géologiques des Alpes de Haute Provence. Je crois bien que nous serons obligés de revenir pour poursuivre notre exploration… J’espère que ce fil conducteur vous a plu et vous donnera quelques inspirations pour vos futures escapades, et savoir un peu mieux que voir, que faire dans les Alpes de Haute Provence en famille… Ou pas !
Guide pratique tourisme : visiter les Alpes de Haute Provence
Comment se rendre dans les Alpes de Haute Provence ?
En voiture, l’autoroute 51 traverse le département du nord au sud. Vous l’emprunterez surement si vous venez de Gap ou Aix en Provence. Ensuite suivez votre fidèle gps pour vous amener dans les différents spots que vous aurez choisis.
En train, vous pouvez opter pour les gares de Gap, Avignon ou Aix en Provence depuis Paris. Ensuite, il faudra soit louer une voiture soit prendre un autocar Zou qui relie ces gares aux principales villes des alpes de Haute Provence comme Digne les bains, Sisteron mais aussi à d’autres communes dans les vallées.
Depuis Nice ou Marseille, vous pourrez rejoindre Sisteron en TER puis poursuivre votre voyage en voiture ou autocar.
Plus d’informations sur le réseaux des lignes express régionales (autocar Zou)
Il y a aussi le train touristique des Pignes qui relie Nice à Digne les bains en passant par plusieurs sites d’intérêt.
Comment se déplacer dans les Alpes de Haute Provence ? Road trip, transports en commun ou vélo ?
J’en parlais dans la section précédente, il y a des lignes d’autocars (Zou) qui relient les villes et les vallées du département. Ils peuvent être très utiles pour se poser à un endroit et ensuite rayonner à pied ou à vélo. Pour certains sites ou pour plus de flexibilité, il est cependant utile, voir indispensable d’avoir une voiture, à moins de se déplacer à vélo et donc avoir de bons mollets !
Que voir, que faire dans les Alpes de Haute Provence ? Nos incontournables
Il y a de multiples lieux et activités à voir et à faire dans les Alpes de Haute Provence. Impossible de tout vous résumer par ici mais voici quelques pistes :
- Parcourir la route Napoléon qui traverse sur plus de 300 km les beaux paysages du département
- Découvrir le patrimoine Vauban à Seyne-les-Alpes
- Sillonner les plus beaux cols et partir en randonnée
- Vadrouiller dans la vallée du Jabron où les couleurs automnales sont magnifiques
- S’émerveiller devant les champs de lavande en Haute Provence
- Explorer Forcalquier
- Profiter des merveilles des 2 parcs naturels régionaux (Lubéron et Verdon), du parc national du Mercantour et du géoparc de Haute Provence
- …
Le département est aussi idéal pour tester de nombreux sports de plein air, que ce soit en été (kayak, rafting, VTT, trail…) ou en hiver (raquette, ski…). Bien entendu les possibilités de randonnées dans les Alpes de Haute Provence sont presques infinies et les panoramas à découvrir sont magnifiques.
Randonner dans les Alpes de Haute Provence
Le département est un terrain de jeu infini pour les randonneurs. Pour vous aider à trouver la randonnée de vos rêves, je vous suggère d’installer l’application Rando Alpes de Haute Provence. Vous pourrez alors chercher des randos selon différents critères comme la durée, la difficulté ou le type de randonnée (VTT, trail, cheval etc.)
Découvrir les plus beaux sites géologiques des Alpes de Haute Provence
L’aventure géologique
L’aventure géologique est un projet transfrontalier entre la France et l’Italie qui vise à promouvoir des sites géologiques majeurs et favoriser la vulgarisation en s’appuyant sur des outils numériques et ludiques. Le site internet permet d’avoir un aperçu des différents géosites grâce à des images HD, de réalité augmentés, des vues à 360° dans la galerie multimédias. Vous aurez aussi accès à des contenus pédagogiques sur l’histoire géologique des Alpes (ils m’ont bien aidé pour la rédaction de cet article). Sur l’application en cours de développement (qui portera le même nom : l’aventure géologique), 26 boucles seront disponibles pour découvrir les richesses géologiques de manière ludique. En attendant, vous pouvez télécharger les circuits de 1 à plusieurs jours dans la rubrique parcourir de leur site internet.
Le géoparc de Haute Provence UNESCO
Pour poursuivre vos explorations géologiques, vous pouvez également regarder tous les géosites qui font partie de l’UNESCO géoparc de Haute Provence. Ils regroupent à la fois des sites naturels mais aussi des lieux de patrimoine en lien avec la géologie. L’idée des géoparcs étant de montrer ce lien fort entre la géologie et les Hommes. Sur leur site, vous trouverez une carte interactive avec tous les lieux à visiter, des adresses de producteurs et d’artisans, des idées de balades mais aussi des routes thématiques à travers le géoparc.
Où dormir dans les Alpes de Haute Provence ? Nos bonnes adresses
Hôtel Villa Gaïa
Cet hôtel est situé dans un bel écrin de verdure à la lisière de Digne les bains. Nous avons été accueillis avec beaucoup de douceur et de bienveillance dans cette grande maison. Les chambres ont le charme du vintage et sont très confortables. L’hôtel propose des diners délicieux. Les produits locaux et de qualité sont bien mis à l’honneur. Je vous recommande cette adresse où nous avons passé un bon moment.
Hôtel Villa Gaïa
24, Route de Nice – Digne-les-Bains
www.hotel-villagaia-digne.com
Gîte les Terres noires
Ce gîte est situé dans un lieu insolite puisqu’il est entouré des fameuses terres noires (des marnes). Des montagnes dénudées presque lunaires constituent le panorama ambiant. Nous avons logé dans un studio très agréable et confortable avec une cuisine. L’endroit est idéal si vous pratiquez le VTT, car c’est un lieu réputé à l’international pour ce sport.
Les propriétaires pourront vous conseiller sur les meilleurs itinéraires en fonction de vos envies et votre niveau. Ils ont aussi développés des services spécifiques pour les VTT (atelier, local vélo…). Plus d’informations sur la pratique du VTT sur ce site local.