En dehors de quelques cas, comme en Europe, passer une frontière est souvent synonyme de stress, d’hésitation, voir d’arnaque, en particulier lorsqu’il s’agit de frontières terrestres…
Entre les transports, les formalités administratives, les gars louches qui traînent dans les no man’s land, le change d’argent, il y a de quoi se perdre.
S’il fait partie intégrante des voyages au long cours ou des tours du monde, ce n’est pas souvent un moment agréable, mais il faut bien s’y coller ! En tout cas, pour moi, ce n’est pas franchement une partie de plaisir, un mélange entre l’excitation d’arriver dans un nouveau pays, la nostalgie d’en quitter un autre et l’inquiétude sur le périple qui m’attend si je ne suis pas bien préparé.
Alors dans ce mini guide pratique, nous avons compilé tous nos conseils suite à nos expériences plus ou moins heureuses, après 10 ans de voyage.
Que ce soit en Amérique latine, en Asie ou en Afrique, chaque passage est particulier, avec ses propres règles, ce qui ne facilite pas les choses. Malgré tout, certains aspects sont quasi universels. Nous nous attacherons ici à ces points communs et plus particulièrement aux passages de frontières terrestres, les plus délicats en général.
Passer les frontières : les transports
L’avion / aéroport
Passons rapidement sur les passages de frontière par avion. Ici le transport est entendu et bien balisé (enfin en général, voir l’anecdote en encadré juste en dessous). Vous ne rencontrerez donc pas de difficulté particulière, à condition de bien suivre les panneaux ;)
Quoique… Il faut tout de même bien se préparer pour les multiples règles parfois farfelues. Par exemple concernant les bagages à main : pas plus de 100 ml de liquide mis dans un sac plastique transparent (ne me demandez pas pourquoi !). Mais par contre, pas de soucis pour acheter une bonne grosse bouteille d’alcool en duty free, ou même des objets contondants qui ne passeraient pas les portiques… Business is business.
Pour l’anecdote, vous pouvez également suivre les conseils de la CIA pour passer tranquillement une frontière et éviter les contrôles à l’aéroport si vous êtes un agent secret (ou pas)…
Le cas particulier d’un aller simple en avion… Et la demande de preuve de continuité
Saviez vous qu’un certain nombre de destinations exigent un billet d’avion retour à l’embarquement ? C’est le cas de la plupart des destinations d’Amérique centrale et du sud, et beaucoup de pays d’Asie.
Beaucoup de voyageurs ou digital nomads se sont fait piégés, partant avec un aller simple dans ces pays (pour un voyage au long cours ou un tour du monde par exemple).
Comment faire dans ce cas ? Inutile de frauder avec un faux billet fait à l’arrache sur photoshop, le numéro de billet vous trahirait. Il existe des services de location de billet d’avion qui sont tout à fait légaux. Ils ne vous en coutera qu’une dizaine d’euros pour être tranquille. Ces services se sont démultipliés au fil des années, nous vous recommandons de notre côté onwartickets.com, pour sa rapidité et fiabilité.
Lors d’une escale à Bogota, nous avons eu quelques sueurs froides. Déjà, nous commençons bien en nous gourant de passage, je ne sais pas comment, mais nous avons franchi la zone internationale sans le vouloir… Les agents de douanes nous ont heureusement rattrapé au vol. Nous nous sommes donc retrouvés amenés dans les couloirs de l’aéroport à suivre des douaniers pas particulièrement sympathiques. Pour nous mettre en conformité, on nous explique qu’il faut faire tamponner notre passeport.
Soit, on passe par un petit guichet privé. Laura passe son passeport, un coup de tampon, pas de soucis. Puis je donne le mien et là la tête de l’agent ne me laisse rien présager de bon. Il fait des aller-retours entre ma tête et le passeport, appelle ses collègues et vont dans une autre salle. Nous restons à attendre pendant de longues minutes, sous l’œil suspicieux d’un grand costaud, légèrement angoissés ! Au final il revient en tamponnant le passeport, puis nous demande de le suivre. Ne comprenant pas bien l’Espagnol à ce moment, nous sortons de l’aéroport, littéralement. Nous franchissons les portes et nous rebroussons chemin immédiatement pour repasser la frontière dans l’autre sens… Bizarre, bizarre. Bref, cela nous aura permis de tuer le temps entre deux avions !
Avec votre propre véhicule
Si vous voyagez avec votre voiture, votre van ou moto, alors pas trop de question à se poser ! Mais attention, dans certains coins, vous aurez des formalités spécifiques à remplir.
En Amérique latine notamment, nous avons fréquemment observé qu’un contrôle sanitaire était imposé. Les véhicules privés doivent passer à l’inspection pour être fouillés et « désinfectés ». Ce qui bien sûr, est facturé à vos frais. L’objectif annoncé est d’éviter la propagation de maladies et autres espèces invasives.
Dans d’autres cas, une taxe spécifique est appliquée pour faire entrer votre véhicule dans le pays de destination. Alors pensez à vous renseigner ! Si vous passez sans déclarer votre véhicule, cela pourrait vous causer des problèmes en cas de contrôle…
Le plus simple, les bus ou trains transfrontaliers
Pour passer une frontière terrestre sans trop se tracasser, prendre un transport en commun transfrontalier est la meilleure solution, mais rarement la moins onéreuse. Selon les pays, des lignes de bus ou de train régulières ou des minibus privés pourront vous proposer ce service.
L’avantage, c’est que vous serez guidés pour les petits postes frontière, ou bien vous n’aurez qu’à suivre le mouvement pour les plus importants. Si dans la plupart des cas vous aurez à descendre au poste frontière pour faire tamponner votre passeport, le chauffeur ou l’accompagnateur s’en chargera dans certains cas, le grand luxe ! Bon, moi ça me fait un peu flipper de donner mon passeport à un gars que je ne connais pas, mais on n’a pas toujours le choix. Il nous est même arrivé que ce soit les douaniers qui montent dans le véhicule pour prendre les passeports.
L’inconvénient, c’est que dans beaucoup de pays du sud, cette solution est plus onéreuse, voir n’existe pas… Dans ce cas, pas le choix, il faut prendre les transports jusqu’à la frontière, traverser à pied, puis retrouver un transport de l’autre côté.
Le passage de frontière à pied : ça se complique
Lorsque pour des questions de budget ou lorsque vous n’avez tout simplement pas le choix, vous devez passer les frontières à pied, c’est à dire changer de véhicule après le passage, le parcours peut s’avérer bien plus complexe.
Dans de nombreux cas, nous étions confronté à cette option. Encore une fois, pas de règle générale, mais souvent, le déroulement est le suivant :
- arrivée en bus ou train jusqu’à la ville la plus proche de la frontière
- taxi ou minibus jusqu’à la frontière du pays de sortie
- trajet à pied entre les deux pays à pied ou autre (dans certains cas, les no man’s land entre les deux postes frontière peuvent être important !)
- taxi ou minibus depuis le poste frontière d’arrivée vers la ville la plus proche
- départ en bus ou train vers votre destination finale
Parfois les transports en commun pourront vous emmener jusqu’au poste frontière, mais ce n’est pas toujours le cas, loin de là ! Il peut arriver que ce soit encore plus complexe pour des points de passage plus reculés. Par exemple, nous avons mis deux jours pour traverser la frontière entre l’Equateur et le Pérou par Zumba et utilisé pas moins de 6 véhicules différents… C’était un peu fatiguant, mais super sympa.
Malgré tout, il y a toujours des exceptions, comme la frontière entre le Nicaragua et le Costa Rica par Los Chiles. Une des frontières les plus sympathiques que nous ayons franchi. Le passage se fait en barque, et permet une petite balade d’une demi heure le long d’une rivière sauvage où nous avons croisé des singes !
Passer les frontières : les formalités administratives
Qui dit frontière dit paperasse. Le visa bien sûr, les papiers d’identité en règle, mais aussi d’autres règles parfois plus exotiques, spécifiques à chaque pays. Beaucoup de pays tropicaux vous demanderont d’être vacciné contre la fièvre jaune par exemple, d’autres exigent un billet retour (mais ça peut se contourner). Enfin, dans certains cas, il vous faudra prouver que vous n’êtes pas pauvre, comme le Panama et la Thaïlande par exemple, qui peuvent vous demander de prouver que vous avez au moins 500 $ sur votre compte en banque
Les visas et le tamponnage de passeport
Qui dit frontière dit visa, qu’il soit gratuit ou non, soumis à autorisation préalable ou non. C’est LE symbole du passage de frontière et c’est universel.
Mais l’universalité s’arrête au tamponnage de passeport. Ce ne serait pas rigolo sinon ! Pour mettre un peu de fun dans tout ça, vous pourrez être confrontés à trois cas de figure (cliquez sur le titre pour dérouler) :
Par exemple, pour nous rendre au Cambodge, nous nous sommes rendus à l’ambassade du Cambodge à Paris, ce qui n’est pas forcément évident si on habite pas sur place ou si on est déjà en voyage ! Heureusement, il est désormais possible de faire cette demande par Internet aujourd’hui. Mais dans certains pays d’Asie, le passage par l’ambassade est toujours obligé, il faut donc prévoir un peu de temps pour son obtention. L’anticipation est de mise !
Comme toujours, il y a des cas spéciaux… Si vous vous rendez aux États-Unis ou transitez simplement par le pays, vous aurez à faire votre déclaration ESTA (14 $) en amont. Ce n’est pas un visa a proprement parler, mais c’est obligatoire.
Mais cela peut aussi apporter son lot d’inconvénients.
Déjà, attendez-vous à passer un bon moment sur place, les formalités peuvent être sensiblement plus longues si l’obtention d’un visa payant est nécessaire. Je me souviens notamment de notre arrivée en Tanzanie où nous avons dû patienter dans un couloir deux bonnes heures avant d’obtenir le précieux sésame.
Ensuite, vous avez toujours le risque, même s’il est très mince (voir nul si vous vous êtes bien préparé), de vous faire refouler à la frontière.
Faites tout de même attention à ce que la date d’expiration de votre passeport soit suffisamment lointaine (6 mois au moins), beaucoup de pays l’exigent.
Aussi, renseignez-vous sur les formalités pour entrer dans le pays. Parfois une photocopie de votre passeport sera demandé, d’autres fois un billet d’avion retour ou vers un autre pays pour prouver que vous n’avez pas l’intention de vous installer clandestinement… C’est le cas de quasiment tous les pays d’Amérique du nord et du sud.
D’ailleurs, étant en voyage au long cours en Amérique latine pendant presque un an, nous n’avions pas de billet d’avion retour, ce qui nous a posé soucis à la frontière entre le Costa Rica et le Panama. Heureusement il y a des astuces pour s’en sortir, sans avoir à acheter un billet au prix fort ou faire un faux billet (ce qui est préconisé par pas mal de voyageurs…). Nous nous en sommes sortis en parlementant longtemps et en présentant notre lettre de congé sabbatique. Vous pouvez lire notre article sur les astuces pour contourner cette règle du billet retour obligatoire
Dans tous les cas, la règle d’or, c’est de se renseigner en amont. La meilleure source est souvent celle du site de l’office du tourisme ou de l’ambassade du pays concerné. Sur les forums, on trouve de tout et n’importe quoi… Certaines agences proposent également leurs services pour s’occuper à votre place des démarches, mais je trouve que le jeu n’en vaut franchement la chandelle, ce n’est pas si compliqué !
Les taxes, officielles et officieuses
Dans la même idée que le paragraphe précédent, le mieux est d’aller se renseigner sur le site de l’ambassade du pays dans lequel vous vous rendez pour obtenir les informations officielles sur les éventuelles taxes d’entrée et de sortie du territoire.
Chaque pays ayant ses propres règles, il est difficile de faire des généralités ! Ça se complique même d’avantage lorsque que certains pays appliquent des taxes différentes selon votre nationalité… Ne vous fiez donc pas trop à un voyageur qui vous affirme qu’il faut payer telle taxe s’il est d’une nationalité différente de la votre, ce n’est pas forcément universel.
Au Brésil par exemple, une taxe est appliquée aux Nord Américains et Australiens, alors que ce n’est pas le cas pour les européens. Celle ci peut atteindre les 100 dollars, ce n’est pas une paille !
Les cas particuliers (véhicules, animaux de compagnie…)
Certaines taxes spécifiques peuvent s’appliquer si vous voyagez dans des conditions particulières. Par exemple avec un animal de compagnie. En plus des règles sanitaires parfois très strictes à observer (vaccinations, quarantaine…), on vous demandera des soussous pour votre toutou.
Idem si vous voyagez en van, voiture ou moto, des taxes peuvent s’appliquer, voir même une assurance spécifique obligatoire.
D’autres formalités peuvent être demandés, q
Passer les frontières : changer son argent
La question du change de l’argent est un casse tête pour beaucoup de voyageurs. Où changer son argent au meilleur taux, vaut-il mieux retirer sur place ou amener son argent en liquide etc.
Dans le cas de voyages au long cours ou d’un tour du monde, il faut jongler avec de multiples monnaies, une vrai gymnastique de l’esprit. Nous avons compilé tous nos conseils dans un article spécifique sur le change d’argent en voyage.
Voici tout de même quelques conseils généraux dans le cas d’un passage de frontière.
Avant chaque passage de frontière, nous nous arrangeons pour avoir juste ce qu’il faut pour pouvoir payer les transports, les taxes éventuelles, une nuit d’hôtel et deux trois courses pour manger. Ainsi, nous aurons moins de sous à changer, donc nous perdrons moins d’argent.
Vous aurez donc compris que nous sommes des adeptes du retrait par carte bancaire en monnaie locale. Même si votre banque prend une commission sur les retraits, dans la plupart des cas elle sera inférieure au taux de change et commissions qui vont avec un changement de devise.
Certaines cartes bancaires proposent même des frais très raisonnables et vous éviterons de vous trimbaler avec de grosses sommes en liquide. Au delà de l’aspect financier, c’est pour nous un point important concernant la sécurité. De manière générale, on ne se retrouve que très rarement avec plus de 300/400 € en liquide sur nous, surtout quand on a toutes nos affaires avec nous.
Vous pourrez retrouver tous nos conseils sur la gestion de l’argent en voyage dans un autre guide, mais ce n’est pas l’objet ici.
Avant ou après la frontière ? Sur place !
Mais il vous restera toujours une certaine somme à changer quand vous passez une frontière.
D’après ce que nous avons observé, voici ce qu’il faut éviter :
- changer votre argent à l’aéroport : les commissions sont souvent énormes
- changer votre argent aux bureaux de change des frontières
Ce qu’il faut privilégier :
- changer votre argent auprès des agents « de rue » mais officiels. Il y en a partout en Amérique latine et proposent de très bons taux de change. Notre astuce en plus : faites appel aux services de ceux du côté du pays de destination, c’est souvent plus avantageux ! Et n’hésitez pas à demander à plusieurs personnes.
- s’il n’y a pas ce système d’agents de change avec de grosses liasses aux frontières, privilégier les bureaux de change dans les grandes villes touristiques (plus de concurrence), en vérifiant bien le taux officiel en amont. N’hésitez pas à voir plusieurs bureaux de change. La négociation fonctionne bien également dans beaucoup de pays.
Les cas particuliers
En Argentine et au Venezuela notamment, l’accès aux devises étrangères et très limité pour éviter la fuite de capitaux. Nombre d’habitants de ces pays sont habitués aux dévaluations répétées et cherchent donc à protéger leurs économies en acquérant des dollars ou euros, monnaies plus stables.
Cette pénurie de devises étrangères créé un marché parallèle, officiellement officieux (en Argentine par exemple, les journaux affichent le taux de change du dollar, officieux, le « dollar blue » chaque jour…). Nous avons ainsi gagné plus de 30 % de pouvoir d’achat en emportant avec nous des dollars changés au taux dollar blue en Argentine.
Passer les frontières : éviter les arnaques
C’est la plus grande plaie des passages de frontières et ce que redoutent le plus les voyageurs : les arnaques. Souvent ce sont de petits larcins, mais il peut arriver que de véritables truands agissent dans ces zones souvent sensibles, où le droit à plus de mal à être appliqué. Voici quelques conseils pour éviter au maximum ces arnaques, en particulier les frontières terrestres.
Les fausses taxes
Un grand classique dans certains pays du sud, des taxes diverses et variées peuvent faire leur apparition ou être gonflées à votre passage.
Le cas le plus simple : il s’agit d’une personne qui vous aborde sous un prétexte ou un autre et vous demande des sous : méfiez vous ! Si dans certains cas il y a vraiment des taxes qui sont récoltées ainsi (certaines municipalités récoltent des taxes aux frontières de cette manière en Amérique latine), dans d’autres, ce sont de pures arnaques. Si vous êtes bien renseigné et êtes sûr que nous n’avez rien à payer, restez poli, mais ferme.
Plus complexe : lorsqu’il s’agit des douaniers ou agents officiels qui vous demandent une note plus salée que la taxe ou le visa officiel. Ce n’est pas toujours évident de protester. C’est la même personne qui va vous tamponner ou non votre passeport, et donc décider de votre passage. En plus, même s’il est clair qu’il tente bien de vous arnaquer, il y a de fortes chances que ses collègues soient de mèche…
Plusieurs choix s’offrent alors à vous. Si vous êtes certains qu’il n’y a pas de taxe spéciale à ce poste frontière, qu’il s’agit bien d’une arnaque, alors vous pouvez tenter les astuces suivantes :
- le « scandale à la française« . Une bonne vieille gueulante, bien visible de tous, ça passe ou ça casse
- le « je bougerai pas » calme, mais ferme. Assez efficace, mais il faut avoir du temps
- le « je veux un justificatif« . Ça peut marcher, mais certains vous délivrerons un justificatif avec la surtaxe illégale sans aucun souci…
- le « ok, mais pas tant que ça« . En gros, vous négociez le montant de l’arnaque, sorte de politique du moindre mal
La vente forcée (porteurs de bagages, guides…) et les faux guides ou faux agents officiels
Également très courante, la très forte incitation au service, que j’appellerai vente forcée peut vous pourrir votre passage de frontière.
Des personnes, parfois arborant un beau badge incitant à la confiance pourraient vous aborder en vous expliquant qu’ils vont vous accompagner pour passer la frontière. C’est pour vous rendre service, pour votre sécurité, ce sont des agents officiels etc.
D’autres prendront tout simplement votre bagage sans vous demander votre avis.
Dans la plupart des cas, même si la personne vous présente ce service comme obligatoire, ou bien comme gratuit, méfiez vous et déclinez l’offre.
Il y a de très grandes chances qu’il vous sera demandé une petite somme à l’issue du service, ou bien que vous serez rabattus vers d’autres services surtaxés.
Personnellement, je n’ai jamais vu de frontière où des agents officiels accompagnaient gratuitement et individuellement des voyageurs pour les aider à passer les formalités…
Le rabattage (taxis, bus, restaurants, guichet de change)
Plus insidieux que la vente forcée, des personnes toujours a priori bien intentionnées pourraient vous aborder en vous proposant de vous montrer le chemin vers le taxi, la douane, le bus, le bureau de change etc.
Méfiez vous, devant cette bonne action en apparence peut se cacher la volonté de vous rabattre vers un « ami » du rabatteur qui recevra une commission en échange. C’est quasi systématique dans les gares routières d’Afrique de l’ouest et d’Amérique centrale, comme nous le détaillons dans notre guide sur les transports en bus en voyage.
Parfois, c’est un peu plus embêtant qu’une petite pièce supplémentaire, certains voyageurs, notamment en Asie, se sont vus rabattus vers des faux postes frontière pour acheter leur visa. Cette pratique peut être le fait d’un chauffeur de taxi isolé ou d’un chauffeur de minibus touristique pour les arnaques les plus élaborées.
Dans ce cas, vérifiez toujours que vous êtes bien à la frontière. Acheter son visa dans ce qui ressemble à une épicerie, un restaurant ou une cahute au milieu de nulle part, c’est louche !
Les faux taxis
Beaucoup plus rare, heureusement, des faux taxis ou chauffeurs de taxis corrompus peuvent sévir dans les zones frontalières.
Plusieurs cas de figure possibles : un rabattage vers une fausse agence, ou pire, vers des complices souhaitant vous dérober vos biens.
Il n’est pas toujours facile de repérer les faux taxis, mais quelques conseils tout de même :
- évitez les taxis sans numéros d’immatriculation officiel (les voitures banalisées)
- évitez les voitures avec les vitres teintées à la l’arrière
- évitez de monter dans des taxis où il y a déjà une autre personne (sauf s’il s’agit d’un taxi collectif ;)
- privilégiez les transports en communs (ou taxis collectifs s’il n’y en a pas)
Si jamais vous vous retrouvez embarqué par un faux taxi, ce que je ne vous souhaite pas, n’opposez pas de résistance, donnez ce que vous avez sans résistance et restez le plus coopératif possible. Dites vous que la personne en face de vous est sans doute très stressée et qu’il serait idiot de prendre un coup de couteau ou pire pour des sous.
Ainsi, ces no man’s land sont des zones étranges, presque des zones de non droit. Il y règne souvent une ambiance d’entre deux, de western où l’on se dit que tout peut arriver. Si beaucoup sont juste une bande de terre sans intérêt de quelques dizaines ou centaines de mètres. D’autres font plusieurs kilomètres de large et possèdent des commerces bien particuliers : des casinos. Pas de taxes dans ces zones et pas les mêmes restrictions. Ces établissements s’en donnent donc à cœur joie et on peut se demander parfois ce qui se trame réellement dedans…
A de nombreuses reprises nous avons traversé ces bandes de terre à pied, radins que nous sommes (ou craintifs de nous faire arnaquer). Nous avons pu remarquer qu’il y avait souvent des types assez louches, l’air paumé, voir menaçant. Un gars au Mexique (frontière avec le Bélize) notamment s’est approché de nous, mettant son doigt en travers de sa gorge en nous disant : « après la frontière, je vais vous tuer ». Il avait l’air tellement taré que ça ne nous a pas trop inquiété. A juste titre !
Les voleurs
Parfois de mèche avec les faux taxis, ou sévissant dans les no man’s land, il peut arriver de tomber sur des voleurs dans les entre frontières, ou aux abords des gares routières.
Du pick pocket au braquage, quelques conseils simples :
- évitez de mettre en évidence vos affaires les plus onéreuses (portable, appareil photo, bijoux…)
- limitez l’argent liquide que vous transportez en privilégiant les cartes bancaires
- mettez bien à l’abri vos biens les plus précieux pour éviter les pickpockets (poche ventrale sous le pantalon par exemple)
- déplacez vous en groupe dans les no man’s land ou prenez un transport (officiel s’il y en a)
- ne quittez jamais des yeux vos bagages
- n’opposez pas de résistance en cas d’agression
Mettre toutes les chances de son côté pour que tout se déroule bien
Au final, nous avons vu beaucoup de choses potentiellement désagréables, mais rassurez vous, dans l’énorme majorité des cas vous ne rencontrerez aucun souci. En particulier si vous passez par des postes frontière très fréquentés et bien organisés.
Mais il vaut mieux connaître les soucis potentiels et les formalités habituelles pour que tout se déroule comme sur des roulettes.
Nous avons été surpris à plusieurs reprises sur des montants de taxes de sortie ou d’entrée qui peuvent sensiblement différer d’un point de passage à un autre entre deux mêmes pays. C’est étrange, mais ça arrive.
Pour trouver les bons renseignements, le mieux est de consulter le site de l’ambassade du pays où vous vous rendez pour les formalités administratives et montant des taxes / visas. Mais ça ne nous renseignera pas forcément sur les transports en communs et spécificités d’un point de passage en particulier.
Vous pouvez également regarder sur cette page de l’Association Internationale du Transport Aérien (IATA) qui résume toutes les formalités par pays. Par exemple il peut vous être demandé un vaccin spécifique, de posséder un billet retour ou d’avoir une certaines somme d’argent sur votre compte, comme au Panama ou en Thaïlande.
Dans ces cas les blogs ou forums de voyage peuvent être un bon complément.
Vous pouvez notamment consulter notre rubrique passage de frontières qui liste bon nombre de passages en Amérique centrale et du sud
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Merci pour cet article super complet! Je suis assez d’accord avec ton introduction, les passages de frontières sont toujours assez stressantes, surtout qd la barrière de la langue s’en mêle! Je me souviens d’un passage de frontière entre la Russie et la Chine, perdu dans le « far east », où on était les seuls étrangers au kilomètre à la ronde. Le policier russe avait scruté notre passeport sous toutes les coutures pour finalement nous laisser passer: cela avait été les minutes les plus longues de ce voyage!
Bonjour Claire,
C’est sûr ce n’est pas toujours une partie de plaisir, même si dans la plupart des cas ça se passe bien. J’imagine bien le moment de solitude dans ce passage de frontière au milieu de nulle part ! On a vécu quelque chose d’assez similaire avec un poste fontière entre Equateur et Pérou au milieu de nulle part, retenus par les militaires… Ils étaient finalement très sympa, mais les voir nous faire descendre du bus et laisser partir le véhicule sans nous au milieu des montagnes était un peu flippant !
Un papillonnage de sites en sites m’a amené à lire ces lignes. Je confirme que la frontière entre l’Equateur et le Pérou par Zumba (du sud au nord pour moi) est une des plus jolies ballades transfrontalières que j’ai faite en Am Sud. J’ai passé ce poste en moto il y a trois ans, et tant le côté péruvien qu’équatorien est un petit bonheur de paysages, alternant rizières, forêt tropicale et petites montagnes recouvertes de caféiers.
Certes les formalités ont été un peu folkloriques, j’ai quand même passé le pont 3 fois à pied pour des problèmes de photocopies. Mais quelle tranquillité à côté de certains postes frontières ! Et que valent les heures « perdues » (à siroter une bière équatorienne en compagnie du douanier et d’un péruvien en vadrouille en attendant le feu vert de la capitale pour rentrer la bécane en Equateur) quand on est voyageur sans trop d’échéances ?
Et j’ai bien sûr aussi rencontré des militaires, une guérite au milieu de nulle part, des collègues de ceux qui vous avaient fait des cendre du bus : on a fumé une clope ensemble, et roule !
Merci à votre blog de m’avoir permis de revivre quelques aventures qui m’avaient tant enchanté…
Belle route à vous.
Bonjour Alain, merci pour ce superbe témoignage !
Ça fait plaisir de lire cette expérience, je vois que tu as su profiter de ce bon moment hors du temps, loin du stress des passages de frontière bondés.
Les joies du slow travel :)
Bonjour !
En ce qui concerne les visas, si je comprends bien, ils sont forcément payants aux frontières.
Pouvez vous me donner un ordre d’idée du prix en Amérique Latine ? Par voie terrestre, pour le Chili, le Pérou l’Equateur et la Colombie. Merci bcp pour vos précieux conseils !
Salut ! Pour les pays que tu évoques, il n’y a rien à payer si tu es française Si tu es canadienne par contre je crois que oui… Dans ce cas il faut se renseigner auprès du site de l’ambassade du pays concerné !
Bon voyage.
Bonjour,
Je voulais savoir si vous pouvez me renseigner…
Mon copain et moi allons entreprendre un tour du monde, départ prévu novembre 2021, sur de nombreux sites on lit que les frontières terrestres de l’Amérique du sud sont toujours fermées au cause du covid. Est ce vrai en pratique ? Nous ne pouvons plus passer d’un pays à l’autre en bus ? voiture ? taxi ?
Je vous remercie pour votre aide
Bonjour Fanny,
Le mieux est de se reporter aux infos des sites des ambassades, c’est probablement là que vous aurez les informations les plus fiables. Les forums / blogs ne sont pas toujours à jour, les ouvertures des frontières au tourisme dans ce contexte sont très fluctuantes.
Aux dernières nouvelles il y a encore beaucoup de frontières fermées (terrestres ou non) au tourisme, j’espère que cela va s’ouvrir progressivement… D’ailleurs c’est à vérifier pour tous les pays que vous allez visiter, pas seulement en Amérique latine.
En Asie par exemple, cela s’ouvre prochainement dans certains pays comme la Thaïlande, mais ce n’est pas le cas partout.
Bref, j’espère que vous n’aurez pas trop de contraintes, cette pandémie est un sacré frein pour ce type de voyage.
Bonjour,
Nous préparons le voyage de note vie : Laos, Vietnam, Cambodge, Thaïlande et pour plusieurs mois. Difficile de savoir ce qu’il faut prévoir pour le transport, pour passer les frontières, pour circuler, pour se loger…
Nous débutons nos recherches avec un départ prévu mi mai 2021 et un retour… vers octobre.
Si quelqu’un a déjà fait un voyage similaire alors n’hésitez pas à me donner les blogs ou forums intéressants.
Bonjour !
C’est assez compliqué de tout planifier à l’avance en effet, surtout en temps de pandémie. Vous pouvez tout de même aller sur le planificateur de voyage de acontresens pour avoir une idée des budgets. Pour les transports plus précis etc, vous pourrez tout voir une fois sur place auprès des guichets des gares routières, de votre hébergeur etc. Cette petite incertitude fait partie du voyage et le rend plus savoureux !